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La famille, invention humaine ou dessein divin
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Livre électronique241 pages3 heures

La famille, invention humaine ou dessein divin

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À propos de ce livre électronique

Ce qui a fait, au long des siècles passés, le succès de la famille, au point qu’on aurait pu penser qu’il s’agissait d’une réalité immuable qui ne souffrait que quelques déboires, semble s’effriter.
La pression sociale, avec toutes ses contraintes et ses faux semblants a, de tout temps, été un facteur de stabilité de la famille. Les sociétés l’ont bien compris et ont reconnu dans le mariage et la famille une institution à soutenir et à protéger positivement.
Les temps modernes, sous l’influence du christianisme, ont magnifié un autre choix : celui d’un mariage d’amour pleinement consenti et intensément vécu, y compris en ayant donné naissance à des enfants aujourd’hui eux aussi désirés et choisis. Mais une telle union ne risque-t-elle pas, comme on le voit couramment d’être rapidement remise en cause lorsque le cœur n’y est plus ou ne semble plus y être, passagèrement ou durablement.
Il y a là une tension qui perdure à travers les époques : d’une part une institution dominée par les règles de la vie sociale et d’autre part un groupe humain issu du vouloir apparemment libre de deux personnes mues par un amour mutuel. Plus profondément la question s’élargit : La famille est-elle donc une construction de l’esprit, c’est-à-dire une invention culturelle ou n’est-elle pas plutôt une réalité naturelle ? Ou alors, la famille est-elle une création humaine ou le fruit d’un dessein divin ?
LangueFrançais
Date de sortie4 mai 2012
ISBN9782312006680
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    Aperçu du livre

    La famille, invention humaine ou dessein divin - Victor Larger

    978-2-312-00668-0

    Les contributeurs

    Berliet Gérard, Prêtre du Diocèse de Dijon, Pastorale des divorcés-remariés.

    Bichot Jacques, Économiste spécialiste de la protection sociale, et particulièrement de la politique familiale et des retraites, Professeur émérite à l’Université Lyon 3.

    Blaise-Kopp Françoise, Psychologue clinicienne, Centre Interdisciplinaire d’Éthique, Université Catholique de Lyon.

    Boyance Michel, Docteur en philosophie, Doyen et directeur de l’IPC Paris, Facultés libres de Philosophie et de Psychologie.

    Bonnot Daniel, Diacre du Diocèse de Dijon, responsable local du Centre de Préparation au Mariage.

    Despine Philippe, Docteur en philosophie, Professeur de philosophie en Lycée.

    Dion Michèle, Professeur de démographie, Université de Bourgogne, UFR sociologie.

    Jacob Pascal, Professeur Agrégé de Philosophie, IPC Paris.

    Lamblot Jean, Prêtre du Diocèse de Dijon, Professeur de Théologie au Centre Universitaire Catholique De Bourgogne.

    Larger Victor, Médecin, Docteur en philosophie, délégué épiscopal à la famille du Diocèse de Dijon.

    Raynal (de) Louis, Prêtre du Diocèse de Dijon, Pastorale des Jeunes.

    Reniers Dominique, Professeur de psychologie clinique, Laboratoire SHS-CEC – Unité de Recherche en Psychologie OCeS (Organisation, Clinique et Sujet), Université Catholique de Lille – Faculté Libre des Lettres et Sciences Humaines.

    Sommaire

    Les contributeurs

    Sommaire

    Introduction

    La famille, quelle réalité aujourd’hui ?

    La famille réduite

    La famille élargie

    Au risque de l’économie humaine, au soleil de l’économie divine, la famille

    La famille, au risque des générations

    Famille sue, famille tue…

    Subversion d’un concept

    La compétence et la réponse…

    L’auteurité en souffrance…

    La famille un point c’est pas tout…

    Être parent : ce qui ne va pas sans dire…

    Bibliographie

    La famille première éducatrice : une utopie ?

    Une définition de la famille

    La famille et l’état : la médiation de l’école[12]

    La différenciation, fondement de toute société

    Au service du bien commun

    L’école, lieu de transition

    L’école : sanctuaire ou carrefour ?

    D’une lettre à l’autre

    La place des parents

    Une mission en commun

    Conclusion

    Une philosophie de la famille,

    Introduction

    Famille et nature

    Famille et morale

    L’origine et le fondement de la famille

    Conclusion

    La famille est-elle (encore) naturelle ?

    Quelles sont les raisons qui peuvent faire penser que la famille ne peut être qualifiée de naturelle ?

    Retrouver le sens de la nature ?

    Comment dans cette lumière répondre par l’affirmative ?

    La famille et la personne

    Introduction

    La Famille Substantielle

    La famille comme phénomène culturel

    De la famille à la personne

    Intimité et famille

    La nécessite et la foi

    Conclusion

    Transcendance de la famille et analogie trinitaire

    Introduction

    Recherche anthropologique sur couple et famille

    L’analogie avec la relation à dieu

    Conclusion

    La Famille, une Bible en image La Famille, un si beau Mystère !

    Introduction

    Préliminaire : un mystère difficile à déchiffrer

    La famille dans le dessein de dieu

    Le jardin d’eden : gn 1, 27-28.31

    Le désert : os 2, 16.21-22

    Nazareth : mt 1, 1.16-17

    Cana : jn 2, 7-9

    Ephese : eph 5, 32

    Un faisceau de symboles

    Conclusion

    Une histoire et expérience personnelle de la préparation au mariage

    Démarrage et évolution de ce service

    Quel rôle avons-nous actuellement

    auprès des couples ?

    Que faisons-nous d’efficace auprès des couples ?

    Quelles sont les forces et les faiblesses du cpm actuellement ?

    Le nouveau directoire du sacrement du mariage

    Quels appels de Dieu

    L’épreuve familiale d’Abram : gn. 16

    Les appels de dieu vis-à-vis des conjoints

    dans la situation de remariage

    Gérard Berliet

    Introduction

    Victor Larger

    En 2011 la Conférence des Évêques de France avait organisé une grande année de la famille. Un certain nombre d’événements ont eu lieu à cette occasion. C’est dans ce contexte initial que sont nées les premières universités de la famille.

    L’idée fondamentale qui a conduit à la création de ce premier colloque – qui ne sera pas le dernier sur ce sujet puisque le suivant est annoncé – était d’entreprendre une réflexion fondamentale sur un objet qui échappe habituellement à la conceptualisation. Il apparaît que, de nos jours, le discours sur la famille porte essentiellement sur des dimensions ethno-anthropologique et sociologique. Si la théologie, et notamment la théologie chrétienne, entretient un discours sur la famille, discours fondé sur la foi et la révélation, la philosophie moderne, quant à elle, est relativement muette sur cette réalité. On ne peut nier que la famille soit une réalité tant elle occupe le souci et l’activité des hommes. Malgré tout, les remises en cause modernes de sa forme traditionnelle font douter de sa nature.

    C’est que la famille n’est pas une catégorie philosophique habituelle. Elle n’est pas un objet conceptuel courant, n’a pas de corps et semble, surtout de nos jours, variable presque à l’infini. Étant tous issus d’une famille, à un degré ou à un autre, chaque homme est totalement engagé dans une expérience familiale dont il devient dès lors difficile de parler autrement qu’en termes empiriques. Cela explique le recours actuel quasi exclusif aux lois des sciences humaines pour penser ce groupe humain si particulier. Pourtant, il faut bien le reconnaître, ce phénomène, cette expérience – cet être ? – qu’est la famille interroge au plus haut point les hommes de tous les temps.

    Il est de fait que la famille est très fortement en question aujourd’hui. Elle l’est non seulement par une évolution des mœurs, mais aussi, et, peut-être, surtout, à cause d’une transformation de la pensée. Il n’y a pas de concept de famille établi de façon aussi claire que celui de personne, par exemple. Malgré tout l’idée de famille a évolué dans le sens commun tout au long des siècles. Si la famille était, dans les temps anciens, essentiellement tributaire de nécessités comme l’échange marchant des femmes, la question de la descendance et de l’unicité du patrimoine…, c’est au fil de l’histoire du peuple de la Bible et finalement avec l’ère chrétienne qu’elle se révèle pleinement aux hommes comme un vécu fondamental au cœur de la vie des hommes. Les derniers chapitres du présent ouvrage en montrent le développement. La famille est le lieu où nait et s’épanouit l’amour entre les hommes, en regard de l’amour qu’est Dieu. C’est ici que la force heuristique du christianisme se montre dans toute sa dimension : lever progressivement un coin du voile sur le réel et permettre ainsi aux hommes de mieux appréhender une dimension de leur existence.

    Une certaine évolution de la pensée sur l’homme et sur la vie en société, a conduit à remettre en question la famille, ai-je souligné ci-dessus. Celle-ci ne serait pas ce que le christianisme permet d’en voir. Une nouvelle révélation, issue de l’humanisme des lumières montrerait que d’autres formes de familles sont possibles et donc … souhaitables. En ce sens, elle occupe une place pionnière dans le constructivisme moderne qui veut faire de tout ce qui concerne l’homme la chose unique de la science : les organes, l’embryon, l’homme lui-même, la famille, la vie sociale… Niant tout réalisme de la famille, l’humanisme comme nouvelle « religion » voudrait que l’amour conjugal, parental, filial et fraternel dévoilé par le christianisme comme étant le suc, le ciment et le fruit véritable de la vie familiale, soit soumis au bon vouloir d’hommes avant tout caractérisés par leur liberté, cette liberté voulant dépasser et soumettre le réel. La famille, dans cette perspective, malgré toute évidence, notamment lorsqu’on envisage la famille dont on est issu, n’est plus un donné, mais un choix. Sa vie résulte de choix libres, quelle qu’en soit l’outrance. Le donné qu’est le réel n’a qu’à bien se tenir faute de quoi on le tordra jusqu’à ce qu’il plie, au moins en apparence. Ainsi donc, exit la différence des sexes, leur union et leur commune responsabilité familiale ; exit la responsabilité parentale même, exit le lien charnel. Étonnant viva pour les purs esprits que nous serions donc !

    Toute réaction ayant un vis-à-vis actif, on peut se demander si, malgré les outrances probablement mortelles de la contestation de la famille, cette objection ne pointe pas un travers réel de la famille telle qu’on la concevait autrefois. Il est de fait que chaque fois qu’une réaction nait dans la communauté humaine, face à un comportement collectif ou individuel, c’est tout le groupe ou l’individu qui paraît être remis en cause et non le comportement en particulier : le particulier tend à dominer l’ensemble et le général. Il semble que ce phénomène soit celui qui déstabilise tant la famille aujourd’hui. On lui a trouvé, on lui trouve encore bien des défauts que chacun peut avoir à souffrir dans sa propre expérience ; on en conclut que la famille est mauvaise en elle-même. Telle est la pente naturelle d’une pensée imbue d’elle-même. Mais, une saine réflexion empêche de jeter le bébé en même temps que l’eau du bain. En effet, ce n’est pas parce que la famille a des torts dans ce qu’elle donne à penser ou à rejeter qu’elle est un objet fantasmatique ou qu’elle n’existe pas ou encore, puisqu’elle apparait à la plupart comme nécessaire, au moins à la procréation, c’est-à-dire à la naissance de l’homme, qu’elle n’est qu’une construction humaine, objet unique des modes ou des découvertes des sciences humaines. On peut ainsi revenir sur la question du pater familias, du poids de la lignée etc. sans nécessairement attaquer la famille en ce qu’elle est le milieu naturel de l’amour humain sous toutes ses formes.

    La finalité des Universités de la Famille est d’explorer non la manière de remettre globalement en doute la famille, puisque cette démarche se révèle soumise à un jugement a priori fondé sur un choix antérieur quelque peu subversif parce que très présomptueux, mais d’accuser réception des remises en question qui lui sont adressées en tant qu’elles sont les témoins d’une déviation d’un aspect non essentiel de son être. Profitant du retournement par-là opéré, la réflexion ainsi initiée veut mieux comprendre ce qu’est la famille. Distinguant l’accidentel, on peut espérer mettre en évidence l’essence de la famille. C’est de cette manière que la première édition des Université de la Famille intitulée La famille, invention humaine ou dessein divin s’est attachée à explorer la tension entre nature et culture dans la famille. On l’a compris, il ne s’agissait pas de nier la famille, mais d’en approcher l’essence, non comme un processus ou comme une structure, mais comme une réalité en quelque sorte consubstantielle à l’homme, tenant compte de ce que la pensée chrétienne révèle de sagesse et de vérité à son propos.

    La famille, quelle réalité aujourd’hui ?

    Michèle Dion

    Dans certaines circonstances, l’absence, ou la confusion, ou la pauvreté de nos termes d’appel nous pénalise. Il en va ainsi d’un manque de vocable pour désigner le ou les parents qui perdent un enfant ; du « beau-père » qui désigne à la fois le père de chacun des époux et le second époux d’une mère ; des « parents », qui font référence aux père et mère, mais aussi à l’ensemble de ceux avec lesquels nous avons un ancêtre commun ; de « famille », qui peut tout à la fois nommer les proches (père, mère et éventuels frères et sœurs) et des ascendants, descendants et collatéraux. À cela s’ajoute aujourd’hui une utilisation de mots privés de leur sens d’origine : « célibataire » qui a perdu son sens strict et qui s’applique à une personne vivant seule quel que soit son état matrimonial ; « conjoint » qui va pour tous, qu’il y ait eu ou non mariage ; etc.

    Pour pallier le manque de netteté qui entoure le mot « famille » on la qualifiera tantôt de réduite (père, mère, frères et sœurs, auxquels on ajoutera parfois les grands-parents), tantôt d’élargie (les proches et tous les autres).Quel que soit le qualificatif retenu, la famille a connu de profondes évolutions, en particulier depuis la fin de la Première Guerre mondiale, évolutions qui se sont encore modifiées, renforcées, depuis le dernier quart du xxe siècle. D’ailleurs, plutôt que d’évolution il conviendrait de parler de juxtapositions. En effet, aujourd’hui vivent côte à côte des familles, pour certaines identiques à celles du début du siècle dernier, pour d’autres en rupture complète avec la définition traditionnelle du mot famille. Ainsi, on pourrait presque dire que tout et son contraire peuvent se « dissimuler » sous le terme de famille. Cette complexité s’est encore accentuée du fait de l’allongement de la durée de vie : si au xviiie siècle une personne âgée de 20 ans avait déjà mis en terre en moyenne huit de ses proches (père, mère, frères, sœurs, grands-parents), aujourd’hui, il n’est pas rare de voir cohabiter quatre, voire cinq générations. Ce qui bien sûr a donné un nouveau sens à la famille élargie. C’est à travers le prisme des phénomènes démographiques (fécondité, nuptialité, mortalité) et de leur évolution, que nous apprécierons la réalité de la famille aujourd’hui.

    La famille réduite

    Toutes les sociétés humaines, pour lesquelles nous disposons d’une histoire, ont toujours veillé à imposer des règles strictes d’union entre homme et femme : la reproduction dont ils sont détenteurs étant chose bien trop importante pour qu’elle ne relève que d’accords personnels. En France, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle[1], c’est l’Église qui fondait la famille par le mariage religieux. C’est dans ce cadre que naissaient les enfants puisque la seule finalité des rapports sexuels avait pour but la procréation. L’unique rupture d’union possible était la mort d’un des conjoints[2] ; mort relativement peu suivie d’un remariage du fait d’une population disponible réduite. Par la suite, les choses sont devenues plus « administratives » mais n’en n’ont pas moins imposé des règles précises d’union, de responsabilités entre les conjoints, d’obligations à l’égard des enfants et de possibles ruptures dans certaines situations. Cette forme de famille traditionnelle a tenu, bon an mal an, jusqu’au dernier quart du XXe siècle. 1974 marque la rupture pour tout ce qui peut être rapproché de près ou de loin à l’institution familiale : c’est tout d’abord la loi relative au divorce par consentement mutuel qui permet de rompre une union sans que soit reconnue une faute d’un des époux ; c’est la diffusion large d’une méthode contraceptive efficace, la pilule, qui fera passer d’une fécondité instinctuelle à une fécondité décisionnelle[3] et donnera aux femmes, essentiellement, la maîtrise de la descendance tant en ce qui concerne le nombre d’enfants, qu’en ce qui concerne le calendrier de la fécondité[4] ; c’est la reconnaissance de l’interruption volontaire de grossesse, c’est aussi le passage d’une majorité de 21 ans à 18 ans. Depuis cette fin du xxe siècle, il semble que chaque année une nouvelle audace fasse sortir de son cadre traditionnel cette entité qui paraissait indétrônable : la famille. Ou plus exactement ce qui faisait son cadre. En effet, nous ne pouvons plus parler de famille au singulier, dont le creuset était créé par le mariage, lequel a été remplacé par la « cohabitation juvénile », la cohabitation, l’union libre et dernièrement le Pacte Civil de Solidarité (PACS[5]). C’est « familles » au pluriel qu’il convient de dire, tant sont devenues nombreuses les formes qu’elles peuvent prendre. Les ruptures d’unions et les recompositions qui les suivent ont généré de multiples formes de vie de famille. Alors que la famille désignait naguère un groupe dont les membres étaient quasiment indissociables, aujourd’hui c’est un ensemble d’individus, pas toujours unis par les liens du sang ; fortement conscients d’être uniques au milieu d’une structure à laquelle on demande de prendre en compte cette originalité : le moi. Cette agrégation de « moi » forme ainsi une famille qui n’est plus la cellule de base de la société, un espace économique, mais un lieu de « cocooning », un refuge, contre ce qu’il est convenu d’appeler l’agression extérieure : le travail, les obligations sociétales, etc. Aussitôt que ce nid ne respecte plus la fonction qui lui a été attribuée, on le quitte, quelle que soit la place qu’on y occupe : père, mère, enfant.

    La famille élargie

    La famille élargie, au sens traditionnel, fait référence à l’ensemble des individus ayant un ancêtre commun ainsi qu’aux alliés. Elle associe donc à la famille réduite, les oncles, les tantes, les cousins et les conjoints venant s’y adjoindre. Elle apparente donc plusieurs souches, définies très souvent par le nom. Cette famille élargie se conçoit dans des sociétés à mobilité géographique réduite dans lesquelles chacun se nomme et occupe la place qui lui est assignée. Les migrations, tant internes qu’externes, ont mis fin au sentiment d’appartenance à un clan, à une lignée : l’éloignement géographique de certains rendant difficile le maintien régulier de liens avec l’ensemble du groupe. C’est ainsi qu’a triomphé la famille réduite. Toutefois, dans le même temps, la famille réduite s’est considérablement « élargie » ; mais alors que la famille traditionnelle élargie reposait sur une structure horizontale, la famille réduite élargie aujourd’hui repose sur une structure qui peut

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