Elle est devenue la bête noire des activistes transgenres.
Psychanalyste, pédopsychiatre, Caroline Eliacheff reçoit dans son cabinet sis près de la place de Furstemberg, au cœur de Saint-Germain-des-Prés.
Un espace vaste aux murs clairs – sauf la cuisine –, canapés profonds, mobilier sombre, des livres (les siens) sur un rayonnage. Un décor sobre. Elle, vêtue d’un pantalon noir et d’un col roulé de grand froid. Cheveux tirés, beau visage, sans maquillage, le regard aigu et sombre.
Son crime : avoir publié un essai intitulé La Fabrique de l’enfant transgenre (L’Observatoire) coécrit avec Céline Masson, psychanalyste et professeure des universités.
« Notre but était de prévenir : ne touchez pas aux enfants. »Comment protéger les mineurs d’un scandale sanitaire ? est le sous-titre de leur essai.
« Nous pensions réunir un consensus sur le sujet. On le voit aujourd’hui, des pays comme la Finlande, la Suède, l’Angleterre revoient leurs protocoles. Nous nous sommes trompées. » Tout se conjugue pour les empêcher de parler en effet.
Le 17 novembre : invitées à Lille, au festival de philosophie Citéphilo, des militants LGBTQI+ et aussi des écologistes, en tapant des pieds et des mains, les ont accueillies aux cris de Le vacarme persistant, elles ont dû plier bagage. glisset-elle avec humour.