À seulement 13 ans, se croyant, à tort, un garçon, elle a entamé sa transition. Aujourd’hui, elle dénonce les médecins qui l’ont « mutilée »
Amputée de la poitrine, la voix déformée par la testostérone… elle secoue l’Amérique
« Les enfants ne peuvent donner leur consentement aux bloqueurs de puberté », dit sa pancarte. Au nom des victimes d’« un des pires scandales médicaux », Chloe fait le tour des États-Unis, rappelle qu’elle ne pourra jamais allaiter et dénonce des pratiques « barbares ». Son discours est corroboré par celui de grands scientifiques qui tirent la sonnette d’alarme : à leurs yeux, ce genre de protocole est trop expérimental. Trois Américains sur quatre veulent les faire interdire aux moins de 18 ans. Une question majeure dans la campagne présidentielle.
Chloe est la cible de menaces de mort, son identité et son adresse ont été publiées
De notre envoyée spéciale en Californie Karen Isère
Le tee-shirt noir est barré d’un poignard et d’une injonction : « Protect trans kids », « Protégez les enfants trans ». À la caisse du café, cette serveuse coiffée de couettes blondes a une voix de baryton. Nous étions venus nous restaurer au bord de la baie de San Francisco. Start-up, palmiers, zénitude. Mais le visage de Chloe Cole se fige : « Ce poignard est un appel à la violence, et j’ai eu peur d’être reconnue. » Pour certains militants de la transidentité, elle est l’ennemie public numéro un.
La jeune fille se dissimule en partie sous le pseudonyme de Cole, mais son visage est célèbre. Sur les réseaux