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Le pardon du marionnettiste
Le pardon du marionnettiste
Le pardon du marionnettiste
Livre électronique242 pages2 heures

Le pardon du marionnettiste

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À propos de ce livre électronique

Mai 1988 ; Stéphane - jumeau de Chloé - assiste impuissant à l’euthanasie de son fidèle complice Ben. L’évènement intolérable est la première pierre à l’édifice qui constituera la personnalité du jeune Martin.
Au début du millénaire, Stéphane gravit allègrement les marches de la réussite. Pervers et narcissique ; il est prêt à tout pour s’élever socialement et politiquement. Il épouse la proie rêvée en la personne de Lara-Leïla intelligente, pétillante et naïve.
Les années s’écoulent et les victimes de Stéphane affluent… Au sein de la multinationale qui l’emploie, dans son mouvement politique d’extrême droite, dans des hôtels douteux… Détournements de fonds, actes de cruauté, dépravation ; le criminel bénéficie de la protection de Tout-Puissants.
L’alliance pathétique avec Lara-Leïla connaît ses aléas les plus abjects quand Stéphane s’empêtre dans ses souvenirs d’enfance… Manipulée et instrumentalisée par Stéphane, Lara-Leïla sombre et devient l’ombre d’elle-même, jusqu’au jour où…
LangueFrançais
Date de sortie11 oct. 2018
ISBN9782312062594
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    Aperçu du livre

    Le pardon du marionnettiste - Dominique Malaurie Bourbon

    cover.jpg

    Le pardon du marionnettiste

    Dominique Malaurie Bourbon

    Le pardon du marionnettiste

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2018

    ISBN : 978-2-312-06259-4

    Avant-propos

    Avec « le pardon du marionnettiste » : je veux dénoncer une catégorie d’êtres humains capables de nous aveugler, de nous annihiler…

    Nous les adorons, les adulons, les plaçons au pouvoir ; et, nous leur pardonnons tout.

    Eux s’alimentent de notre substantielle moelle : ils nous vident sans l’ombre d’un remord.

    Seuls, ils sont occupés par un vide immense qui les oppresse.

    Ils veulent inscrire leur nom dans l’histoire ou du moins être reconnus. Égotiques, aucun état d’âme ne les perturbe.

    XÉNOPHOBES, ANDROPHOBES, MACHIAVÉLIQUES, Ils anéantissent tout obstacle quitte à employer les moyens les plus extrêmes.

    DÉNONCER NE CONSTITUE PAS MON SEUL DESSEIN.

    Ce roman sert de mise en garde ; et, pour celui qui se reconnaît comme victime d’un pervers narcissique, je voudrais lui rappeler que ces êtres abjects arrêtent leur choix sur des proies intelligentes, à l’âme pure.

    Il doit réapprendre à s’aimer et aussi à ne pas perdre confiance.

    Chapitre 1

    1988 : LE FILS MARTIN

    Dans le centre de la ville de Clarmont, Stéphane s’apprête à rejoindre son camarade Rachid pour l’après-midi…

    – Tu dois comprendre que je t’accorde une grande preuve de confiance Stéphane !

    – Oh merci papa ! Je te promets que je serai prudent et poli ! Comme on jouera dans le jardin avec Rachid, je pourrai emmener Ben !

     Je n’y vois pas de problème… Par contre, si vous rentrez chez les Benhamou tu devras le maintenir dans le parc… Tu choisis un arbre ou un poteau, tu l’entoures avec la corde que tu passes dans l’ouverture de la poignée ; tu bloques le mécanisme sur stop et tu attaches le mousqueton à son collier… Tu sauras !

    – Oui, bien sûr, papa ! tu me l’as déjà montré… Mais pourquoi le laisser dehors ? Il fait hyper beau… Il ne salirait pas…

    – Dans la religion du père de Rachid, les chiens ne rentrent pas au domicile.

    – Ah bon ! C’est drôle ! D’accord ! Merci !

    L’invitation exalte son allégresse d’enfant… Stéphane entoure le 25 mai 1988 d’un cœur rose au crayon-feutre sur le calendrier mural de sa chambre.

    Chloé sa jumelle n’est pas conviée, mais comme elle adore son frère, elle partage son enthousiasme.

    Son chien comme escorte, il aperçoit la maison de son camarade…

    – Vise un peu Ben ! Quel vainqueur, ce vieux Rachid ! Trop bien ce grand jardin !

    La queue de l’animal frétille, sa douce œillade rassure son jeune maître… « Vivre ensemble ça vaut plus cher que tout au monde : mon Steph ! »

    – Oh ! Mon Ben… Mon ami ! Avec toi, trop chouette notre vie… Depuis ton arrivée, le temps sans toi me paraît trop : trop long !

    Ben intégra dans la famille Martin : il y a trois ans et demi. Ce jour-là, la maisonnée parachevait la mise en place des composts de leur jardin communal. Il se trouve dans le quartier-haut de Clarmont et il offre des légumes naturels pour une grande période de l’année outre l’avantage de bénéficier d’un espace extérieur. Le chien, alors famélique, les avait assistés tout l’après-midi : assis, l’oreille basse, le regard triste et prostré. Quand ce fut l’heure du retour au domicile, le canidé suivit la petite troupe. Ostensiblement, il emboîta le pas du père durant l’itinéraire en direction du foyer… Philippe troublé par la ressemblance avec son compagnon de jeunesse ne le chassa pas et au contraire à l’arrivée dans l’appartement il prononça les mots espérés par le nomade à quatre jambes… « Allez ! Viens ! » Sans même se poser de question, il le prénomma Ben comme son premier animal de jeu… Dès son adoption, Ben confie son cœur au fils Martin ; et depuis, la complicité de l’enfant et du canidé les rend inséparables.

    … Le jardin évoqué par Stéphane entoure la résidence principale de Hakim Benhamou. Le père de Rachid possède un patrimoine immobilier imposant ; il inspire le respect pour sa droiture et un cran qui ne se dément dans aucune situation. Rachid son fils unique symbolise son talon d’Achille. Il exerce les fonctions de directeur financier dans une compagnie d’assemblage de composants électroniques.

    … Hakim Benhamou et son comptable Philippe Martin nourrissaient des relations quasi amicales jusqu’en août dernier. Durant le mois estival, Philippe commit une inattention professionnelle ahurissante qui modifia les rapports entre les deux collègues. Il avait rangé la réponse à un appel d’offres dans son dossier « divers » à défaut de la bannette des courriers à partir. Cette proposition retenue aurait rempli le planning des ateliers pour deux poignées de semaines. Malheureusement, quand Philippe s’aperçut de son étourderie la société Bardin&Cie venait d’obtenir le marché… Hakim Benhamou ne mentionna pas la bévue de son comptable au président. Il préserva l’emploi de Philippe Martin. Cette omission volontaire : Hakim la commit par égard aux dix années de service éloquent de Philippe ; néanmoins, les liens entre les collègues de travail perdirent toute cordialité et ils se limitèrent au strictement professionnel.

    … Aujourd’hui, en invitant Stéphane, Hakim souhaite classer l’impair de son agent… « La mise en quarantaine de Martin a assez duré ! Son fils s’entend bien avec Rachid, et mon petit Rachid ne compte aucun ami ! Ils effectueront peut-être toutes leurs écoles ensemble et ce gamin me paraît très bien élevé… Autant oublier la négligence professionnelle de Martin dans l’intérêt de Rachid ! »

    – Salut Rachid ! Waouh ! Génial : un filet, on joue au volley !

    – Ça alors ! Toi tu possèdes un chien !… Moi, papa m’a expliqué qu’on doit les éviter dans la religion d’Allah ! On s’enverra le ballon plus tard, je te montre d’abord mon bassin !

    Les gamins s’assoient. Steph reste ébahi devant les carpes Koïs énormes qui se prélassent sous des feuilles de nénuphar…

    – Waouh ! Je découvre ce genre de poissons ! Ils se reposent tranquilles… Et quelles couleurs magnifiques !

    L’enfant ne répond pas, Stéphane étonné, détourne son attention de la pièce d’eau. Il discerne son camarade… Il pince l’oreille, puis le bas-ventre de Ben… Celui-ci gémit et soupire…

    – Oh ! Arrête ! Tu ne dois pas lui faire mal ! On peut jouer autrement : je trouve ça archi nul Rachid !

    Comme le dit le proverbe : « il n’est pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »… Rachid poursuit allègrement. L’animal jette un regard déploré à son jeune maître accablé.

     Franchement, lance-lui une balle ou un bâton ! Tu verras : il le rapportera !… Pourquoi pincer ? Ça n’amuse que toi !

    – Oh ! Ça va ! Je le titille pour le divertir, pas pour lui faire mal !

    Stéphane tente en vain de distraire l’attention de Rachid, mais il continue son jeu vicieux… Il s’est écoulé près d’une demi-heure…

    Rachid cherche à le soumettre ! Il tourmente les animaux ou les plus petits ; c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le gamin subit le rejet des autres enfants.

    … Ben adresse une supplique d’une tristesse infinie à son jeune maître… « C’en est trop ! On ne passera pas l’après-midi comme ça ! Rachid exagère ! Quelle idée de demander à emmener Ben ! Cet envieux de Rachid le maltraite ! »

    Stéphane appréhende le regard de son chien et cligne de l’œil

    C’est le signal tant attendu ! L’animal prend acte et il se venge. Il saisit la main mauvaise et la serre de ses dents. Le sang perle…

    – Rhôôô… Papa… Maman… Ce bâtard m’a attaqué ! Oh là… Oh cette douleur ! C’est un supplice !

    « Larmes de crocodile » pense Stéphane.

    – Sale bête ! Viens, mon garçon, ta mère va te désinfecter !

    Rachida lave les éraflures et tout en confectionnant un énorme pansement à l’extrémité du bras de son enfant, elle implore son Dieu…

    – Je te soigne par le nom d’Allah de tout mal envoyé par le mauvais œil…

    Elle répète plusieurs fois sa prière… Stéphane reste interdit, la peur le gagne.

    – ALLO ! Philippe Martin ?

     Oui…

    « Et lui, il a appelé papa ! Qu’est-ce qu’il raconte ? » Il essaie de mieux comprendre ce que dit le père de Rachid qui parle dans le téléphone…

    – Salut ! Hakim à l’appareil ! Viens me débarrasser de ta progéniture sur-le-champ ! Ton kläb{1}a failli tuer mon petit Rachid !

    – …

    – Le kouffar{2} manque de loyauté : croire en la droiture du mécréant relève plus de la bêtise que de la naïveté… Ton attitude m’inflige une torture tant morale que physique ! J’invite ton gamin et tu l’envoies avec un bâtard ! Mahomet dit « les anges ne vont pas en compagnie de gens qui ont un chien ou une cloche »… L’impur a tué la main de mon fils ! Viens sur-le-champ conduire ce kläb à l’abattoir, je ne supporterais pas de te voir dans la boîte si mon petit Rachid risque de le rencontrer errant !

    « Je ne sais pas comment papa arrive aussi vite ! Sa figure blanche me fiche la trouille ! Pourvu qu’il me croie… Je ne le reconnais pas ! C’est un caïd… Et là, il s’aplatit devant le père de Rachid ! Un trembleur : moi je le pensais : mon protecteur… Il devient fou ! Il m’a baffé à m’arracher la tête ! »

    Stéphane : hébété, ne sent pas les grosses larmes qui roulent de ses joues dans son cou…

    « … Rachid se marre ! Je m’en moque ! Je ne pleurerai pas ! Pff ! Du moment qu’il foute la paix à Ben ! Quelle histoire pour une goutte de sang ! En plus, c’est sa faute : bien fait pour lui !! »

    Les voisins épient, le quartier entier dehors… il se délecte du spectacle gratuit.

    – Je te présente mes excuses les plus sincères : Hakim ! J’ignorais que cet animal pouvait mordre ! Jamais je n’aurais dû recueillir ce chien ! « Trop bon : trop con » !

    … Et toi, Stéphane arrête de chialer ! J’ai réagi sous l’emprise de la colèreTu ne devais pas laisser Ben attaquer !… Ça ne se produira plus ! On va s’en débarrasser !

    – Papa il faut que je t’explique comment c’est arrivé ! Oh ! écoute-moi !

    – Tu te tais !

    « J’ai trop, trop peur !… D’un coup, il fait tout noir et je sens plein de monstres tout autour ».

    – Direction vétérinaire ! Et, là-bas : c’est moi qui parlerai ! Entendu !

    « Ce n’est pas un cauchemar : je ne me réveille pas ! Papa nous a fait monter dans la voiture et je crois qu’il a dit qu’on allait se débarrasser de Ben… Je n’ai même pas reconnu sa voix… Et, elle reste dans ma tête ! »

    Dans le véhicule, Stéphane regarde trembler son compagnon, il ne l’a jamais vu ainsi ; il puise une force insoupçonnée pour le rassurer et lui expliquer le scénario à venir. La suite des évènements apparaît limpide : à l’analyse de sa logique d’enfant…

    – N’aie pas peur, mon Ben ! Je ne laisserai pas papa t’abandonner là-bas ! Je ne vais pas la boucler ! Ne t’inquiète pas : j’empêcherai le docteur de t’enfermer dans une cage !

    Ben regarde son jeune maître et ses beaux yeux noirs luisent d’effroi.

    « Papa nous a fait rentrer directement dans le bureau du vétérinaire… »

    – Ce chien est taré ! Je ne peux plus le garder ! Cette fois, ça n’est plus possible : il a sauté sans raison sur un autre enfant : il aurait pu le tuer !…

    – Ça ne s’est pas passé comme ça, monsieur ! Ben s’est défendu !

    – Silence !

    La brutalité de l’ordre tétanise Stéphane« Ça n’est pas papa qui parle ! Ça n’est plus sa voix… »

    – Ne faites pas attention… Mon fils invente toujours des motifs aux attaques de cet animal ! J’ai commis une grossière erreur en recueillant ce chien abandonné ! Son ancien maître a découvert ses tares et l’a rejeté… Nous passons des heures à tenter de l’éduquer sans résultat… Vous devez nous en débarrasser avant qu’il ne tue quelqu’un !

    Le traumatisme confond le gamin qui perçoit l’environnement de manière indistincte, il discerne des vibrations douloureuses… Il prie la vierge Marie… « Je vous salue Marie pleine de grâce… Oh ! Marie, par pitié, réveillez-moi de ce cauchemar ! »

    Le vétérinaire doute… « Cet énergumène s’agite plus que de raison ! Espérons qu’il ait vidé son fiel… » Il regarde, troublé, l’enfant et l’animal… « Ce petit adore son chien… Celui-ci paraît bien inoffensif : la queue entre ses pattes, il n’a rien d’un molosse ingérable et je les reconnais ! »

    Stéphane supplie le spécialiste de ses yeux larmoyants… « Ce monsieur me rassure… Papa l’écoute… Oh ! mais non ! il crie… Maintenant, ils se disputent : ils hurlent… Je ne me réveille pas : ça n’est pas un cauchemar ; et en plus, une boule grossit dans mon ventre, elle m’empêche de défendre Ben ! »

    Philippe enjoint au vétérinaire d’accomplir ses prérogatives…

    – J’exige l’euthanasie au nom du code rural… L’essence même de vos attributs consiste à préserver l’intégrité d’autrui !

    Le sixième sens alerte l’enfant… Ses jambes vacillent, Stéphane s’avachit sur la chaise attenante au bureau… Il maîtrise la signification du mot… « Papa demande la piqure qui endort ! Rachid le maltraitait, ça devait s’arrêter… Je fermais un œil pour que tu stoppes ce tortionnaire… Oh ! mon chien : tu me lèches pour me consoler… Et tu comprends ce qui se passe… Pitié : oh ! non ! »

    Le maire accède à la requête, le médecin des animaux s’exécute et prépare l’injection létale.

    … Il appuie sur le piston, le produit pénètre lentement, implacable dans la veine. Ben ne tremble plus : il se sait dominé… « Vivons l’instant… Volatile, tellement fragile… Un dernier : rien que toi et moi… » Il le rassure. Ses yeux se noient dans ceux de Stéphane : ils se fondent en un même regard… Le kaléidoscope défile à la vitesse de la lumière… Ils finissent le récit de leur amitié qui rejoint l’éternité du monde… L’ultime message de Ben honore l’enfant… « Je t’aime Steph ! Prends grand soin de toi ! » Ses globes oculaires chavirent… Une larme échappée sur sa truffe se trouble.

    – Mille cinquante francs… Non, vous n’aurez pas à revenir : vous pouvez rentrer chez vous !… Il prononce la sentence : un regard navré pour le garçonnet.

    Stéphane court soustraire le calendrier mural de sa chambre. Il le lacère en menus morceaux. Ça n’est plus qu’un amas de petits bouts salés par ses pleurs.

    Les jours passent : Stéphane souhaite la nuit dès l’aurore ; il reste prostré dans une détresse indicible. Ce 25 mai 1988 s’inscrit dans son histoire : comme « le jour où le soleil s’est éteint »{3}… « Le joli mois de mai »{4} se procure « l’emblème des réputations mal acquises »{5}. Le mois du muguet porte-bonheur a dépouillé Stéphane du papa courageux et protecteur et de son enfance… Philippe Martin a décidé de combattre toute sensibilité. Il s’affirme de la sorte, plus jamais il ne reviendra sur cette ligne de conduite établie selon ses réalités… « Nous n’avons pas le choix ! Un chef de famille préserve son foyer des revers matériels ; en aucun cas, il n’est chômeur ! »

    L’euthanasie de Ben a sauvegardé l’avenir professionnel de Philippe. Hakim Benhamou lui a expliqué qu’il n’aurait pas pu agir différemment…

    – C’est ainsi dans ma religion Philippe ! J’ai vu maintes fois mon père se déshabiller, se laver de la tête aux pieds et changer ses vêtements quand un kläb l’avait simplement frôlé…

    – Je n’aurais jamais dû l’envoyer chez toi avec Stéphane ! Je reste désolé de cet… incident !

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