Lorsqu’on parle de « primé cannois », on pense spontanément à la récompense suprême de la Croisette, à savoir la Palme d’or. Le Graal, pour de nombreux cinéastes. Mais les choses ont peut-être changé. Ainsi, en nous rendant (par le train) dans la cité des starlettes pour rencontrer Jean-Baptiste Andrea (qui fut d’ailleurs metteur en scène avant de devenir romancier!), on n’imaginait pas que celui-ci, quelques jours plus tard, serait le lauréat du plus fameux des prix littéraires, à savoir le Goncourt. Pour ne rien cacher, on le souhaitait secrètement tant est l’exemple typique du grand roman populaire dans ce qu’il a de plus noble – à savoir une indéniable ambition romanesque pour un résultat accessible à un large public, une virtuosité mise au service des émotions de lecteurs très nombreux et variés. Et lorsqu’on voit les réactions de ces derniers depuis la parution du livre mi-août, force est de constater que les lecteurs adorent l’histoire de Mimo et Viola. Mais, bon, malgré un nombre irraisonné de visionnages de la trilogie , ne mélangeons pas les temporalités. Il est tard, et temps d’aller à l’hôtel. La nuit porte conseil (et repos). Quelques heures plus tard, l’auteur de (grand prix RTL-Lire 2022) nous attend à côté de la gare, dans sa grosse voiture blanche. Un gabarit largement explicable en raison de la présence d’une. » Une femelle Altdeutsche Schäferhund, pour être précis (sorte de berger allemand à poils longs), pas forcément très représentative du profil type du médor cannois, de gabarit généralement plus mesuré. « . » On monte donc dans le bolide, en bonne compagnie, pour se rendre dans l’arrière-pays proche, où Jean-Baptiste Andrea et sa compagne se sont installés en avril 2022.
