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La science, même pas peur: Un outil original : La Conclusion Locale Provisoire
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La science, même pas peur: Un outil original : La Conclusion Locale Provisoire
Livre électronique123 pages1 heure

La science, même pas peur: Un outil original : La Conclusion Locale Provisoire

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À propos de ce livre électronique

Marima Hvass-Faivre d'Arcier explique ce qu’est la Conclusion Locale Provisoire et l’intérêt de l’enseignement des sciences aux jeunes enfants

Réalisé en collaboration avec l’association 1, 2, 3, sciences, cet ouvrage vise à exposer la méthode pédagogique de la Conclusion Locale Provisoire ou comment l’on peut apprendre par l’expérience. Comment l'appropriation des savoirs et des savoir-faire dont on est acteur, voire auteur, peut garantir un apprentissage qui fait sens, qui est utile, utilisable et pérenne, puisque permettant à l'apprenant le réinvestissement et l'autonomie. Ludique et dynamique, il réveille en chacun, féru ou phobique de sciences, la curiosité et l’envie d’apprendre, d’essayer, de comprendre par soi-même.

Une intéressante réflexion sur l’apprentissage des sciences dès le plus jeune âge

EXTRAIT

« Les sciences : un apprentissage inutile ? » C’est la question provocatrice posée par P. Léna et Y. Quéré dans un article du quotidien La Croix (le 24 février 2015). Et ils continuaient dans le même registre décalé : « l’essentiel, pour les enfants étant d’apprendre à maîtriser la langue, ne leur faisons pas perdre du temps avec une matière dont, en proportion massive, ils n’auront pas l’usage plus tard. » Ce point de vue, combien de fois l’ai-je entendu avec ses variantes : « Pourquoi voulez-vous faire des sciences avec des jeunes enfants ? Ils auront bien le temps de les apprendre au Lycée ! », tant l’utilité des sciences pour le grand public parait contestable. Combien de fois ai-je entendu déclarer qu’on pouvait vivre sans les sciences, que c’était une question de goût, d’intérêt, ou plutôt de désintérêt : on ne voit pas à quoi cela peut servir quand on n’est pas scientifique.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Passionnée de pédagogie, la transmission des sciences, au grand public a été le cap de toute mon activité professionnelle. J’ai cherché à développer la pratique des sciences dans la vie quotidienne par tout un chacun à tous les âges. Cette idée fixe s’est manifestée comme enseignante de Sciences Physiques au Lycée, comme parent-accompagnateur dans une Ecole Nouvelle, comme formatrice à l’IUFM et à l’Université en Maîtrise Pluridisciplinaire. Enfin comme créatrice et animatrice pédagogique de l’association 1, 2, 3, sciences. – Marima Hvass-Faivre d'Arcier
LangueFrançais
ÉditeurPublishroom
Date de sortie12 avr. 2016
ISBN9791023601145
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    La science, même pas peur - Marima Hvass-Faivre d'Arcier

    123Science_couv_v11.jpg

    Marima Hvass-Faivre d’Arcier

    La Science, même pas peur !

    L’effet CLP (Conclusion Locale Provisoire)

    Quelques repères biographiques :

    Titulaire d’une maîtrise de Physique et de Chimie et du CAPES de Sciences Physiques, j’ai été enseignante en physique et chimie au Lycée.

    De plus, j’ai enseigné (je préfère « transmis ») les sciences et la démarche associée :

    – Pendant 18 ans, à des enfants de 5 à 11 ans, dans le cadre d’ateliers et de Projets Pédagogiques à l’École Nouvelle d’Antony.

    – Pendant 2 ans en IUFM formation des Professeurs des Ecoles.

    – Pendant 2 ans en Licence Pluridisciplinaire à l’Université Paris 11, Faculté des Sciences d’Orsay.

    et pendant une quinzaine d’années, en tant que formatrice d’adultes, dans le cadre de l’association 1, 2, 3, sciences que j’ai créée en 1999.

    Je suis auteur ou co-auteur d’une vingtaine d’ouvrages pour l’enseignement et la vulgarisation des sciences.

    AVANT-PROPOS

    Autant dire tout de suite que je suis passionnée par l’apprentissage de la pratique des sciences. Mes activités professionnelles ont toutes été tournées vers la transmission des sciences, aussi ai-je beaucoup réfléchi à ce qui pouvait améliorer son efficacité. D’autant que j’ai constaté au quotidien leur utilité aussi bien par les modes de raisonnement auxquels elles m’ont entrainées que par les connaissances acquises.

    Du point de vue didactique : j’ai pu repérer ce qui dans la manière traditionnelle d’aborder les mouvements ou l’électricité par exemple, pouvait constituer pour les élèves de tous âges, des obstacles. Au sein de l’association 1, 2, 3, sciences¹, particulièrement, j’ai utilisé ces observations pour imaginer d’autres approches tout en conservant les exigences de la démarche scientifique.

    Du point de vue de la pédagogie : l’Education Nouvelle m’a apporté de nombreuses réponses sur la façon dont on apprend. J’ai vu comment la prise en compte collective de l’expérience et la participation au débat scientifique favorisent l’appropriation des savoirs et de savoir-faire dont on est acteur, voire auteur, garantissant un apprentissage réussi qui fait sens, qui est utile, utilisable et pérenne. Cette collaboration montre bien que c’est à plusieurs qu’on apprend tout seul².

    La Conclusion Locale Provisoire procède de ces réflexions didactiques et pédagogiques. J’ai pu en observer la remarquable efficacité pour tous les publics, petits ou grands, enfants ou adultes, scientifiques ou non, et ceci sans avoir peur ! car cet apprentissage réussi permet à l’apprenant le réinvestissement, l’autonomie, même modeste, mais indispensable pour que l’apprentissage des sciences lui serve à quelque chose.

    . Vous trouverez des renseignements sur l’association 1, 2, 3, sciences en cliquant ici

    . S. Cornac et S Fontdecaba dans Les Cahiers Pédagogiues N°505

    Un outil original :

    la Conclusion Locale Provisoire

    Définition

    La Conclusion Locale Provisoire ou CLP, est la trace à laquelle parvient un groupe de personnes, enfants ou adultes, après un débat à partir d’observations et d’expériences faites en commun, un jour donné. Ce savoir scientifique, aussi petit soit-il, est l’aboutissement de la démarche que l’on a faite et lui donne son sens.

    La CLP permet de comprendre les énoncés de concepts scientifiques ou de lois, mais surtout comment on les a construits. L’usage de la CLP facilite une meilleure appréhension des notions et des lois scientifiques. Plus encore, élaborer une CLP au sein d’un groupe apprend aussi à mener soi-même une démarche scientifique valide. Enfin, la CLP entraine à réfléchir, argumenter, critiquer, synthétiser des idées, en un mot à pratiquer les sciences en collaborant.

    Mon parcours professionnel dédié à la transmission des démarches scientifiques m’a convaincue que la pratique de la science est particulièrement appropriée pour entraîner les personnes d’un groupe à coopérer. En effet, l’association 1, 2, 3, sciences pratique la CLP depuis 15 ans, avec des groupes riches d’âges, de personnalités et de trajectoires. C’est pourquoi dans ce texte, j’ai souhaité multiplier les points de vue, intégrer des témoignages³…

    Enfants ou adultes, nous avons tous besoin de nous situer dans le monde qui nous entoure, de nous y adapter, comment pourrait-on faire autrement ! En effet, savoir qu’il y a des causes et des effets et que les deux sont liés, cela responsabilise et sécurise. On a besoin de s’appuyer sur les faits, sur ce qu’on a observé, reconnu, ce qui va se reproduire, pour orienter nos actions. La CLP met en jeu vos sens et votre cerveau ! Vous allez faire du sens à partir de ce que vous avez ressenti, établir des liens entre vos observations et les organiser.

    C’est pourquoi la CLP a des limites : nous ne l’utilisons qu’au niveau macroscopique, c’est-à-dire à l’échelle du quotidien. Par exemple, nous n’évoquons pas les atomes ou les cellules, car on ne peut les percevoir avec nos sens. Leur représentation, ce que l’on peut en dire, ne peut être vérifiée directement : ce sont des outils spéculatifs, à manier dans les règles de l’art par ceux qui les ont apprises.

    Avec ce texte sur la Conclusion Locale Provisoire qui expose notre manière de pratiquer les sciences, nous avons l’ambition de changer votre regard sur les phénomènes de la vie de tous les jours, afin que vous vous découvriez scientifique.

    . Les témoignages sont écrits en italiques. Ceux dont je suis l’auteur n’ont pas de signature.

    INTRODUCTION

    Peut-on vivre (bien) sans les sciences ou le paradoxe de l’apprentissage des sciences ?

    « Les sciences : un apprentissage inutile ? » C’est la question provocatrice posée par P. Léna et Y. Quéré dans un article du quotidien La Croix (le 24 février 2015). Et ils continuaient dans le même registre décalé : « l’essentiel, pour les enfants étant d’apprendre à maîtriser la langue, ne leur faisons pas perdre du temps avec une matière dont, en proportion massive, ils n’auront pas l’usage plus tard.  » Ce point de vue, combien de fois l’ai-je entendu avec ses variantes : « Pourquoi voulez-vous faire des sciences avec des jeunes enfants ? Ils auront bien le temps de les apprendre au Lycée ! », tant l’utilité des sciences pour le grand public parait contestable. Combien de fois ai-je entendu déclarer qu’on pouvait vivre sans les sciences, que c’était une question de goût, d’intérêt, ou plutôt de désintérêt : on ne voit pas à quoi cela peut servir quand on n’est pas scientifique.

    En ce qui concerne les adultes, cette assertion relève surtout de l’intériorisation de l’échec et du découragement vis-à-vis de l’apprentissage des sciences à l’Ecole. Cette situation m’a beaucoup interrogée et m’a poussée à imaginer d’autres premiers pas en science pour les enfants, ou une autre manière de recommencer en science pour les adultes qui étaient bloqués après leur scolarité.

    Plus grave et encore plus décourageante à mes yeux, l’acceptation et la reproduction de cet état de

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