On parle aujourd’hui de plurilinguisme et de pluriculturalisme comme d’une évidence. Pourtant ça n’a pas toujours été le cas. Et ces deux concepts sont encore aujourd’hui entachés de beaucoup de préjugés. Pourriez-vous nous les rappeler?
Nombre d’enseignants sont confrontés à des mythes pédagogiques dont celui de n’utiliser aucune autre langue en classe que le français, sous peine d’être qualifiés de laxistes, voire pire d’incompétents. Et on considérait aussi que le recours de l’apprenant à sa langue première était plus une source de problème que d’enrichissement, que ce recours renforçait le vocabulaire de la langue première au détriment du vocabulaire de la langue cible. Ce préjugé prévaut encore aujourd’hui. Comme celui qui réclame d’oublier ses cultures, oublier qui nous sommes pour mieux apprendre une nouvelle langue. Sachant