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Empathie, de toi j'avais l'espoir: Roman
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Empathie, de toi j'avais l'espoir: Roman
Livre électronique134 pages2 heures

Empathie, de toi j'avais l'espoir: Roman

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À propos de ce livre électronique

Une famille arrive dans la ville de Liberty et rien ne sera plus jamais pareil...

Liberty était une ville comme les autres avant que n’arrive la famille Empathie. L’étrange Louise fut la première à attirer l’attention avec sa capacité à retranscrire parfaitement les émotions. Mais son frère William et ses parents étaient aussi dotés de dons extraordinaires. Ils portaient bien leur nom en montrant aux habitants comment faire preuve d’empathie en allant les uns vers les autres.Très vite, l’empathie se développa dans cette ville avec de beaux élans de la part d’habitants pleins d’espoir. Nombreux sont ceux qui avaient envie de croire qu'un monde empathique est possible. Pourtant, ils allaient peu à peu se heurter à la réalité. La compassion, l’indifférence et l’égoïsme semblaient empêcher la concrétisation de leur rêve commun.

Découvrez ce roman surprenant et poétique dans lequel une famille rêve d'un monde empathique !

EXTRAIT

Louise Empathie fut la première à se rendre compte de la chose. Elle tomba malade et devint encore plus pâle que d’habitude. Ses parents commençaient à s’inquiéter mais elle ne voulait rien laisser paraître. Elle voulait garder l’espoir et continuer encore et toujours.
De ses yeux verts, elle interrogeait toutes les personnes qu’elle croisait. Mais c’était trop, beaucoup trop pour elle ! Jamais elle ne pourrait donner assez d’empathie pour apaiser la peine et la douleur de chacun. Elle ne savait plus comment faire.
Il suffisait qu’elle s’asseye à un arrêt de bus pour qu’elle ressente tous ces problèmes en croisant simplement son regard avec quelqu’un d’autre. Mais pour une fois elle n’avait pas les mots. Elle savait que le monde était en train de chavirer et qu’elle ne pourrait pas absorber toute cette souffrance.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Née à Wissembourg en 1975, Sandrine Fear a vécu une enfance douloureuse dans le Sud de la France en proie à la maltraitance. Elle décida alors de venir à Strasbourg vivre avec sa mère. Ce choix a fait basculer sa vie car elle a découvert l’égoïsme et la violence de ce monde. Après des années de combat, elle a entamé des études de sociologie. Passionnée par les autres, les rapports humains et les comportements de chacun, étudier cette science de l’homme a été une vraie révélation. Dès ce moment, elle n'a plus ressenti la réalité de la même manière.
LangueFrançais
Date de sortie27 juil. 2018
ISBN9782378773274
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    Aperçu du livre

    Empathie, de toi j'avais l'espoir - Sandrine Fear

    Chapitre 1

    La légende urbaine

    Depuis de longues années, cette histoire était souvent racontée. Les jeunes de la petite ville de Liberty parlaient souvent de la famille Empathie dont ils avaient entendu parler. Leurs parents et grands-parents ne cessaient de vanter les louanges de cette famille hors du commun. Pourtant, personne ne pouvait dire si elle avait vraiment existé, un peu comme le monstre du Loch Ness, entre légende et réalité.

    La légende racontait que les membres d’une même famille étaient capables de comprendre exactement ce que les autres ressentaient. Joie, peine, tristesse, ils avaient le pouvoir de capter ces émotions et de les ressentir également. Cette famille extraordinaire était donc aimée de tous car chacun de ses membres savait trouver les mots justes pour partager des moments forts et lutter contre la souffrance.

    Dans un monde où l’individualisme s’était largement développé, tous rêvaient de rencontrer des membres de cette famille. Se sentir compris, se sentir écouté et surtout exister enfin pour une personne et pas seulement passer dans sa vie comme si son existence n’avait pas de sens. L’empathie qu’ils seraient capables de montrer dépasserait toutes les attentes avec un profond sentiment d’amour. Seul l’amour véritable de son prochain pouvait mener à une telle empathie.

    Comment étaient les membres de cette famille Empathie ? Étaient-ils si différents des autres ? Comment étaient-ils capables de transformer la vie des gens ?

    Louise, la fille de la famille, était au début jugée par les autres enfants comme une extra-terrestre. Sa pâleur et ses longs cheveux noirs faisaient d’elle un être qui avait l’air souvent fragile. Derrière ses yeux verts se cachait une intelligence hors du commun qui faisait bien souvent la jalousie des autres. Louise avait peu d’amis, simplement des camarades qui lui disaient bonjour et qui allaient avec elle en classe.

    Elle aurait pu souffrir de cette situation mais Louise était une enfant différente des autres. Dès le plus jeune âge, elle ressentit un intérêt extraordinaire pour les autres. Elle les voyait mais avait aussi la capacité de voir leur âme et leur cœur. Derrière les apparences, derrière les masques et les sourires affichés, elle voyait la vraie personnalité de chacun. Tout cela la passionnait même si ses observations semblaient bizarres aux yeux des autres enfants de son âge.

    Mais la famille Empathie allait se faire connaître lors d’un évènement particulièrement tragique. Claire Marmier, une jeune élève de la classe de Louise venait de perdre son père, terrassé par un cancer. Si tout le monde avait de la peine pour elle, la douleur qui emplissait son cœur était telle qu’elle avait du mal à respirer.

    Un jour, Louise s’assit à côté d’elle et dit simplement :

    Devant autant de compréhension, Claire ne put que fondre en larmes. Mais Louise la prit dans ses bras et lui dit « Chaque fois que tu auras mal viens me voir et je partagerais ta peine ».

    Claire avait au départ eu peur de cette amie un peu particulière. Mais cette douleur qui ne semblait pas vouloir faiblir en elle lui disait qu’il fallait déposer un peu de sa peine. Elle allait souvent s’asseoir à côté de Louise et la regardait en la priant de ses yeux « Aide-moi ». Louise n’avait pas besoin de mots... Elle regardait Claire intensément avec ses yeux clairs qui semblaient tellement irréels puis elle se tournait et regardait l’horizon avant de lancer :

    Puis elle s’arrêta, regarda Claire une nouvelle fois et vit qu’elle pleurait. Elle lui prit alors la main et ne la lâcha que quand ses pleurs eurent cessé.

    Claire ne comprenait pas comment Louise parvenait à savoir ce qu’elle cachait dans son cœur. Elle avait cette capacité à entrer en connexion avec les autres. Les autres disaient souvent que la famille Empathie était bizarre et d’autres que c’étaient des sorciers. Mais Claire s’en moquait, elle avait besoin de ces moments.

    Elle trouvait Louise sur un banc, près d’un arbre et toutes les deux savaient ce que ce moment signifiait. Elles se souriaient, se regardaient puis admiraient le paysage pendant de longs moments avant que la magie de Louise Empathie n’opère :

    Claire se confia alors de plus en plus souvent à Louise qui avait cette façon de partager ces émotions vraiment étonnantes. Claire se sentait jour après jour de mieux en mieux et devint la meilleure amie de Louise.

    *

    Derrière ses yeux clairs, elle cachait cette force de ressentir parfaitement les émotions des autres. Elle exultait lorsque quelqu’un vivait un grand bonheur. Elle pouvait comme entrer dans leur tête et leur cœur et comprendre ce qui les rendait si heureux. Mais Louise Empathie était surtout capable de ressentir les souffrances. Des fois, elle se sentait cernée par ces émotions mais son père lui avait dit de se concentrer sur une personne à la fois.

    Elle prenait le temps de parler avec tout le monde et parvenait à rendre la tristesse moins lourde. Elle n’avait qu’à regarder quelqu’un avec ses grands yeux verts pour comprendre tout ce qui pesait sur son cœur. Ainsi, elle put un jour remonter le moral de son professeur d’anglais :

    Et Madame Purcell esquissa un sourire en imaginant son fidèle compagnon avec sa réserve de chaussures et de chaussettes au paradis. Louise avait cette simplicité touchante qui permettait de se sentir mieux avec sa peine. Pour elle, la peine ne devait pas être rejetée mais comprise puis intégrée pour redevenir libre. Ce principe était simple et elle y parvenait avec ses mots d’adolescente.

    *

    William, son frère, était bien différent d’elle. Jeune garçon discret, il était complexé par le fait qu’il était roux. Il n’y avait pas beaucoup de roux dans son collège donc il était souvent l’objet de moqueries. Pourtant, il faisait bien partie de la famille Empathie et possédait lui aussi des atouts que tout le monde ignorait.

    William était un fin observateur. À la différence de Louise, il lui suffisait d’observer ses camarades, les adultes et toutes les personnes qu’il croisait pour savoir ce qui les empêchait d’être heureux. Stress, angoisse, tristesse ou timidité, pour lui toutes ces émotions étaient écrites sur les visages, sur les mouvements du corps et sur la position adoptée.

    Parfois, il se demandait comment le discours des personnes pouvait être tellement différent de ce que leur corps exprimait. Comment était-il possible de croire une personne heureuse avec une posture artificielle, qui paraissait tellement douloureuse ? Tout ce que l’âme et les mots ne disent pas, le corps le fait. C’est automatique.

    Il avait donc bien souvent une longueur d’avance :

    Mais Marco l’ignora cette fois-ci, trop occupé à se concentrer. Il croyait aussi que William voulait être son ami. Il trouvait cet intérêt soudain un peu bizarre. William s’en moquait. Il voulait juste « redresser les corps et les sourires ». S’il n’avait pas pu aider Marco cette fois-ci, il savait qu’il y arriverait une autre fois. Après tout, il était le plus jeune de la famille Empathie et il lui fallait encore faire des progrès.

    *

    Alors qu’il allait chercher son pain au chocolat chez la boulangère, il lui trouva un air triste. Pendant qu’il attendait son tour, il remarqua qu’elle ne communiquait pas non plus avec le boulanger alors qu’elle était toujours enjouée. Lorsque son tour arriva, il déposa sa pièce car la boulangère savait très bien ce qu’il venait chercher et il demanda d’un air facétieux :

    Le boulanger sortit de son arrière-boutique, s’essuya les mains et posa l’une d’entre elles sur les épaules de son épouse, d’un air protecteur. Il regarda William puis demanda :

    Le boulanger regarda le pain au chocolat, regarda William, puis sa femme et tous les trois éclatèrent de rire. William avait réussi à rapprocher ses deux commerçants préférés.

    C’était le rôle de William dans la famille Empathie ! Il fourmillait toujours d’idées pour montrer le bon côté des choses et de la vie à chacun. Il savait que la vie n’était pas toujours facile, que les gens étaient tristes, seuls ou désespérés mais il savait aussi qu’obtenir de l’attention ou penser à autre chose ne serait-ce que l’espace de quelques minutes pouvait changer une journée.

    *

    Un jour alors qu’il rentrait chez lui, il vit une grand-mère penchée vers le sol avec sa canne en bois. Elle

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