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Moi c'est l'autre
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Moi c'est l'autre
Livre électronique74 pages1 heure

Moi c'est l'autre

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À propos de ce livre électronique

Elle a tout pour être heureuse, mais tout n'est pas assez lorsque quelque chose d'étrange se passe en vous. Lucie ressemble à une jeune fille ordinaire, mais la vie nous apprend qu'il ne faut jamais croire aux apparences. Elle essaye pourtant tant bien que mal de contrôler ces phénomènes et d'accepter sa différence.
LangueFrançais
Date de sortie12 févr. 2015
ISBN9791029002304
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    Moi c'est l'autre - Mathilde Flipo

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    Moi c’est l’autre

    Mathilde Flipo

    Moi c’est l’autre

    Les Éditions Chapitre.com

    123, boulevard de Grenelle 75015 Paris

    © Les Éditions Chapitre.com, 2014

    ISBN : 979-10-290-0230-4

    Prologue

    C’était un de ces jours ternes, où la lumière du jour est sombre et malveillante. Des journées comme celle-ci Lucie en compte un grand nombre, elle supporte mal la vie en général et les gens qui l’entourent en particulier. Elle aurait presque tout donné pour rester sous la couette ce matin-là et ne pas avoir à supporter le monde autour d’elle et son lot d’injustices. Comme à son habitude, Lucie se réveilla à l’aube, les yeux engourdis par une nuit fortement agitée. Ce temps maussade, obscur, lui rappelle tristement la vision qu’elle devait supporter tous les matins, il y a de cela quelques années, et ce, des mois durant. Elle a toujours eu ce sentiment d’être un cas à part, isolé, quelqu’un qui n’arriverait jamais à s’adapter, qui ne se conformerait pas aux mœurs d’un monde moderne qui lui échappe. Elle se qualifie elle-même d’étrange. Aujourd’hui, elle se retrouve peu à peu avec soi-même, forte d’un passé laborieux. Lucie repense souvent à cet endroit, cette prison ; c’est ainsi qu’elle a rebaptisé l’hôpital qui l’avait accueillie. Ces barres d’acier, ce plafond à la fois blanc mais devenu gris, elle ne savait trop dire si cela était dû à ses sombres pensées ou par le temps qui passait inexorablement. Cette simple planche de mousse qui lui servait de matelas. Un aménagement bien précaire… Aujourd’hui, c’est un tout autre lieu qui l’accueil, mais pour combien de temps encore…

    Trois ans auparavant…

    1

    C’est une belle journée d’été où le soleil brille de mille feux. Un début de printemps ordinaire où, en sortant un peu, on commence à voir les promeneurs fiers d’exhiber leurs habits d’été tout neufs, ou restés trop longtemps dans un placard fermé. Certains courent, d’autres s’assoient sur un banc pour lire le dernier best-seller à la mode ou encore pour profiter des rayons du soleil éclairant un visage devenu trop blanc. On constate donc la réjouissance d’un si beau temps sur tous les minois. D’autant plus que c’est un grand jour pour Lucie. Celui de ses seize ans. Il est vrai que ces derniers jours ont été pluvieux et incertains et l’arrivée impromptue du soleil éveille la bonne humeur communicative.

    Lucie se régalait de la chaleur qui fait brûler la peau pâle de son visage et la fait ressembler à une écrevisse juste ébouillantée lorsqu’elle fut troublée par un « Mets de la crème chérie ! » crié par sa mère. Lucie se fiche éperdument de tout ce qu’on peut bien lui dire et elle eut tout d’un coup une furieuse envie d’averse, ce qui aurait fait rentrer tout le monde chez soi. Il est difficile, également pour elle-même, d’expliquer ses envies constamment changeantes.

    Juliette est présente en ce jour spécial, c’est sa meilleure amie, celle dont toutes les jeunes filles, en âge de raconter leurs multiples problèmes existentiels, rêvent. En ce jour de fête pourtant entièrement consacré à elle, Lucie se pose mille et une questions qui se bousculent sans cesse dans sa tête, créant un genre de moulin à café compressant son cerveau en ébullition. En effet, elle a l’art et la manière de tout compliquer, à croire que tout est trop simple à gérer.

    Bien qu’elle fût tout entourée de ses invités, son esprit vagabonde dans ses pensées cauchemardesques. Elle ne peut oublier ce qu’elle a vu dans ce rêve, tout lui revient en une infinie de détails troublants et menaçants. La nuit, cela la hante, un sentiment constant de peur et d’angoisse. C’est un éternel cercle vicieux.

    L’heure de souffler les bougies approche. Cette tradition ne plaît pas du tout à Lucie, elle trouve cela beaucoup trop infantile pour une jeune fille de son âge et, comble de l’agacement, toute l’attention se rapporte vers elle. Nonobstant, elle se doit de leur faire plaisir ; ils ont tous fait de gros efforts pour que cet anniversaire lui soit inoubliable. Elle souffla donc les seize bougies de son gâteau, un fraisier qu’elle avait commandé dans la meilleure pâtisserie de la ville, et, à sa grande surprise, elle remarqua que cela lui faisait le plus grand bien, lui permettant de se libérer de ces multiples tensions dont elle est la cible depuis ces derniers jours. Un bref instant, en s’arrêtant d’exhaler, tout ce qu’elle a ressenti quelques secondes plus tôt s’envola en un éclair, sans qu’elle ne puisse rien faire pour l’en empêcher.

    La remise des cadeaux qui succède généralement la distribution du gâteau arrivait. Encore un moment qui lui fait horreur. Le fait de devoir sourire de manière exagérée et de remercier tout le monde sur des objets dont elle n’a pas besoin ou qui ne sont pas du tout dans ses goûts l’agace rien qu’à l’idée de le faire. Situation qu’elle déteste le plus à dire vrai. Pourquoi personne ne s’en rend-il compte ? Fallait-il vraiment le faire exprès ? On peut donc se rendre compte que famille

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