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Le matou et le barbouze du pape: Polar
Le matou et le barbouze du pape: Polar
Le matou et le barbouze du pape: Polar
Livre électronique193 pages3 heures

Le matou et le barbouze du pape: Polar

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À propos de ce livre électronique

La folle histoire d'un chat chargé d'une mission pas comme les autres !

Pour quelles raisons Louis, petit matou roux, a-t-il été choisi par une bande de terroristes pour faire l'intermédiaire entre eux et les instances dirigeantes de l'Eglise ?
Au cours d’une histoire rocambolesque, il fera la connaissance du curé de la paroisse, de l'évêque du diocèse et, surtout, d'un agent des services secrets du Vatican avec lequel il va devoir collaborer contre son gré. Cette aventure l’entraînera jusqu'à Rome, dans les salons feutrés de la Cité papale, mais aussi dans une course effrénée dans les hauts de Lausanne tapi au fond de la sacoche d'une Harley Davidson. Après avoir été sérieusement blessé par balle, il finira décoré par l'évêque en personne.

Découvrez les aventures de Louis dans ce roman policier original, où des terroristes catholiques embrigadent un chat, entre Rome et Lausanne !

EXTRAIT

C’était la première fois qu’Eusébio montait sur ses grands chevaux. Monseigneur baissa la tête en signe de soumission. Il n’était pas habitué à ça. Quant à Louis, installé sur une chaise, tout ça lui passait bien largement au-dessus de la tête. Il était tranquillement en train de destroyer le placet de son siège, comme ça, mine de rien. Il avait bien remarqué que la qualité n’avait rien à voir avec les chaises du Vatican, aussi s’en donnait-il à cœur joie. L’abbé Thyse, qui avait remarqué son petit manège lui lançait des regards assassins, mais n’osait rien dire, terrorisé qu’il était par ce qu’il avait entendu ainsi que par la colère d’Eusébio.
 
- Louis ! s’exclama soudain le Romain. Apparemment vous n’êtes pas très intéressé par ce qui se passe autour de la table. Avez-vous eu des nouvelles de vos correspondants ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Jean-Luc Laurent est Suisse où il est né en 1949. Après avoir taté de l’écriture dans un pamphlet politique publié en 2016 (Le Lampiste), il nous ravit ici avec l’histoire improbable de Louis, le matou roux. Mais plus loin que la simple, mais amusante, aventure de ce chat, il soigne ses personnages qui nous font vibrer jusqu’au dénouement.
LangueFrançais
Date de sortie24 juil. 2018
ISBN9782378772635
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    Aperçu du livre

    Le matou et le barbouze du pape - Jean-Luc Laurent

    I

    – Je vais prendre l’air, cria Louis en sortant sur le balcon.

    Bien entendu, Pauline, qui s’apprêtait à commencer sa toilette à l’autre bout du logement ne l’entendit même pas.

    Louis était un superbe petit matou roux de deux ans. Petit, car il était né sous un cabanon des jardins familiaux, dans le quartier de la Blécherette et il devait avoir souffert de quelques carences au cours de ses premiers mois de vie, carences qui avaient affecté quelque peu sa croissance. Par ailleurs, il avait une démarche qui lui faisait ressembler à un caïd des bas quartiers. Malgré sa petite taille, sa musculature bien proportionnée le faisait craindre de tous. Teigneux qu’il pouvait être.

    Quant à Pauline, c’était une adorable jeune chatte, également âgée de deux ans. Elle était dotée d’un pelage mi-angora roux et blanc et, malgré ses quelques petits kilos en trop, avait une démarche des plus gracieuse.

    Tous deux s’étaient rencontrés par le plus grand des hasards et très rapidement avaient décidé de faire ménage commun. Ils avaient emménagé dans un appartement situé au No 34 de l’avenue de Chailly. Afin de pourvoir à leur entretien, d’avoir un toit sur la tête et de pouvoir manger régulièrement à leur faim, ils avaient adopté un couple d’humains retraités. Ces deux vieux, Dany et Jean, aimaient tous les animaux mais d’après les renseignements pris par Louis auprès de Max, son frère jumeau qui avait adopté une amie du couple habitant à l’étage du dessous, c’est le chat qui avait leur préférence. Donc du coup, plus d’hésitation !

    - Que du bonheur ! s’était exclamée Pauline. Regarde Louis, il y a des coussins très confortables et des arbres pour se faire les griffes, pas de portes fermées, et peut-être même que l’on peut aller sur les lits.

    De plus, les deux aînés vivaient tous seuls. Il y avait juste une petite fille blonde qui venait de temps en temps et qui leur courrait après en essayant de miauler, mais ce n’était pas un problème. Par contre, la petite sentait le chien et ça, c’était mauvais signe. Si elle venait là, accompagnée d’une de ces horribles bestioles qui puent et aboient tout le temps en essayant de les bouffer, ça n’allait pas le faire. Mais pas d’inquiétude pour le moment, on verrait bien ça si le cas se présente.

    Et c’est ainsi que nos deux lascars s’étaient établis à Chailly où ils coulaient des jours heureux et menaient une vie sans contrainte.

    Lorsque Pauline eut terminé sa toilette, elle trouva Louis installé sur la table de la salle à manger en tenant un papier dans ses pattes. Il semblait bien perplexe devant ce bout de papier.

    - Qu’est-ce qui t’arrive ? lui demanda-t-elle soudain inquiète.

    Il est vrai que Louis n’était pas particulièrement du genre à se trifouiller les méninges pour rien. Il était en effet du genre plutôt insouciant et passé maître dans l’art de la procrastination.

    – Je n’y comprends rien, répondit-il en lui tendant le papier qu’il tenait dans la patte. Lis plutôt.

    Pauline s’empara du billet que lui tendait Louis.

    « Rendez-vous dimanche à l’heure de la messe à l’église Saint-Nicolas de Flue. Installez-vous à l’avant-dernier rang, en bout de rangée et attendez ».

    – C’est bizarre cette histoire. Qui peut bien t’avoir envoyé ça. T’as regardé sur l’enveloppe où elle a été postée ?

    – Elle n’a pas été postée, il n’y a pas de timbre. Elle a simplement été déposée dans la boîte aux lettres.

    En même temps, il lui tendit une enveloppe sur laquelle était simplement écrit à la main en majuscules : « MONSIEUR LOUIS ». C’était Jean qui l’avait remontée lorsqu’il était allé chercher le courrier à la boîte aux lettres. Mais c’était une écriture bizarre, comme si un droitier avait écrit avec la main gauche ou un gaucher avec la main droite.

    – Je n’y comprends vraiment rien, répéta Louis. Mais bon, dimanche n’est que dans trois jours et j’ai bien le temps d’y réfléchir. Ouais, mais quand même, qu’est-ce que ça peut bien être ?

    Malgré sa façon de ne pas se mettre martel en tête pour rien, cette histoire le travaillait et les trois jours qui le séparaient de dimanche furent pénibles. En effet, il n’arrivait pas à se sortir tout ça de la tête et ça tournait, tournait en boucle comme un hamster dans sa roue. Il en arrivait à ne presque plus rien manger et la pauvre Pauline s’en prenait une à chaque fois qu’elle passait trop près. Ça devenait vraiment insupportable.

    II

    Enfin, le fameux dimanche arrive. Louis ne tenait plus en place. Bien que le début de la messe fût fixé à dix heures, Louis était debout depuis six heures, faisant de fréquents passages vers sa gamelle d’eau et devenait de plus en plus nerveux. Pour l’occasion, il s’était lavé minutieusement et avait lissé son poil encore mieux que d’habitude. C’est que ce n’était pas un jour comme les autres : il allait à l’église !

    À dix heures moins quart pile, il entrait dans l’édifice religieux. Il avait profité que Jean allait chercher son journal pour lui filer entre les pieds. Ni vu ni connu ! Il ne s’était pas fatigué en venant puisque l’église était située à peine à cinquante mètres de son adresse. Il râlait d’ailleurs régulièrement lorsque les cloches se mettaient à sonner alors qu’il était en train de faire sa sieste, et plus encore lorsque ces satanées cloches se mettraient en branle au milieu de la nuit lors des fêtes religieuses telles que Noël ou Pâques.

    Comme le mentionnaient les instructions reçues, Louis prit place à l’avant-dernier rang, le plus loin possible de l’allée centrale. Il faut dire qu’il n’était pas des plus à l’aise. En effet, non seulement il n’était pas un habitué des lieux, non seulement les quelques personnes déjà présentes étaient assises tout à l’avant près de l’autel, mais comme il était le seul à s’être installé au fond de l’église, il attirait tous les regards des fidèles qui arrivaient après lui.

    À dix heures précises, le service religieux commença. Il voyait les autres gens se lever, s’asseoir, se mettre à genoux, tout un rituel qui lui était totalement étranger. Aussi, il prit la décision de ne pas essayer de les imiter et resta bien calé au fond de son banc. De toute façon, il était tellement tendu qu’il n’arrivait pas du tout à suivre ce qui se passait devant lui. Soudain, il lui sembla entendre la porte de l’église s’ouvrir et se refermer doucement et sentit que quelqu’un prenait place derrière lui.

    Une main se posa sur son épaule et une voix murmura :

    – Surtout, ne vous retournez pas !

    Louis était de plus en plus tendu. Il sentait toute sa musculature qui commençait à lui faire mal. En même temps, il réfléchissait à toute vitesse. Qui pouvait bien être assis derrière lui, avait-il déjà entendu cette voix, et il se posait tout un tas d’autres questions auxquelles il ne pouvait pas répondre.

    Au bout d’un moment, il se pencha en arrière et osa une question :

    – Qui êtes-vous, que voulez-vous ?

    La main se posa à nouveau sur son épaule et la voix murmura :

    – Qui nous sommes ne vous regarde pas pour le moment. Sachez simplement que nous sommes un groupement très engagé pour l’interdiction de la vivisection ainsi que pour l’interdiction de l’utilisation des animaux dans la recherche scientifique. Contre la maltraitance des animaux en règle générale.

    – Mais qu’est-ce que j’ai à voir là-dedans ?

    – Votre nom nous a été communiqué par un ami commun dont nous ne vous dévoilerons jamais le nom. Il nous a longuement parlé de vous et de votre probité et nous sommes persuadés que vous êtes la personne qu’il nous faut.

    – Qu’il vous faut pour faire quoi ?

    Pendant ce temps, le prêtre débitait son homélie, mais Louis était à mille lieues de ce qui se passait autour de lui.

    – Patience, j’y viens ! Pour pouvoir engager nos actions au niveau mondial et de façon coordonnée, nous avons besoin de sommes colossales. Des montants dont nous ne disposons pas bien entendu. Nos membres sont des gens généralement riches, mais pas suffisamment quand même, mais ce sont surtout des gens sincères dont le plus grand souhait est de faire cesser la torture animale dans le monde. Il ne faut pas oublier que les animaux sont des êtres vivants tout comme nous, mais dont bien peu de monde se préoccupe. C’est pourquoi nous avons décidé de frapper un grand coup pour parvenir à nos fins et obtenir l’argent nécessaire à nos actions futures. Voilà ! Au cours des discussions engagées dans notre mouvement, l’un de nos membres a émis l’idée suivante. Comme je vous l’ai déjà dit, les animaux sont des êtres vivants à part entière et méritent notre plus grand respect. Malheureusement, la religion ne leur accorde pratiquement aucune place bien que Dieu, si Dieu il y a, soit sensé les protéger aussi bien qu’il est censé protéger les hommes. Or, l’Église catholique dispose de moyens faramineux. Pas les petites paroisses de quartier, bien entendu, mais le Vatican à Rome regorge d’or et de richesses diverses.

    Et c’est là que vous intervenez ! Voilà nos instructions. Vous allez prendre contact très rapidement avec le curé de cette paroisse. Très rapidement, ça signifie dès ce soir et vous allez lui transmettre nos revendications, à savoir que nous demandons dans un premier temps un montant de dix millions. Cette somme servira à mettre sur pied notre première intervention. Nous vous rappelons que cette intervention se déroulera au niveau mondial. Par la suite, quatre autres opérations de même envergure seront programmées à des intervalles réguliers. Dès que le prêtre sera en possession de cette première somme, il vous informera selon un code que nous vous laissons définir avec lui. Nous comprenons bien qu’il lui faudra un peu de temps pour contacter Rome et obtenir une réponse, mais dites-lui bien que le temps presse.

    - Et si le Vatican refuse de se laisser influencer ? demanda Louis.

    – Dans ce cas, très rapidement, ces messieurs se rendront compte qu’ils n’ont pas affaire à des enfants de chœur.

    – Et si moi je refuse d’entrer dans votre complot ? En réalité, vos affaires ne me concernent pas se rebiffa Louis.

    – Écoutez, je vous ai dit que vous aviez été proposé par un ami qui nous est très cher. Nous avons aussi connaissance de l’existence de votre amie Pauline et du vieux couple d’humains que vous avez adopté. Aussi nous aimerions ne pas être obligés de devoir prendre des sanctions contre eux pour vous obliger à suivre nos directives. C’est pourquoi nous vous recommandons vivement de ne pas faire d’histoires et de faire ce qu’on vous dit. Je vous assure qu’il ne s’agit pas d’une plaisanterie. D’ailleurs, pour vous prouver que nous ne reculerons devant aucun obstacle, tenez-vous mercredi soir sur votre balcon à 23 heures précises, nous vous donnerons la preuve de notre détermination. Rappelez-vous, rencontrez aujourd’hui même le prêtre de la paroisse afin qu’il ait le temps d’entrer en contact avec le Vatican. Dix millions pour le premier versement. Nous reprendrons contact très prochainement avec vous afin de vous communiquer les modalités pour la remise de l’argent. Donc, dépêchez-vous de faire ce que vous avez à faire, le temps presse. Par ailleurs, inutile de vous dire que ce serait une grande erreur que d’informer les autorités de notre petit entretien. Dans ce cas aussi, nos représailles seraient à la hauteur de notre déception. N’oubliez pas votre amie Pauline et votre couple de vieux humains.

    Tétanisé par ce qu’il venait d’entendre, Louis entendit un bruit de froissement de tissu derrière lui, puis la porte qui s’ouvrait et se refermait rapidement. Il se retourna et constata qu’il était à nouveau seul assis au fond de l’église. Il s’élança pour rattraper son interlocuteur. Il lui fallait des précisions, il ne pouvait pas se retrouver impliqué dans ce coup sans en savoir un peu plus. Arrivé sur le parvis de l’église, il constata une nouvelle fois qu’il était seul. Il aperçut juste l’arrière d’un gros 4 x 4 noir qui tournait au loin pour prendre le chemin de Valdezia avant de disparaître. N’écoutant que son courage, Louis fit volte-face et s’engagea dans le chemin du Village avec toute la vitesse que lui permettaient ses petites pattes afin de rattraper le véhicule au sommet du chemin de Valdezia mais là encore, il échoua. Le 4 x 4 avait déjà passé. 

    III

    Penaud, Louis fit demi-tour et rentra chez lui. Il ignora Dany qui était occupée à préparer le repas dominical et se rendit directement sur le balcon. Pauline qui l’attendait avec impatience le rejoignit.

    - Alors, que s’est-il passé ? demanda-t-elle.

    Louis ne répondit pas tout de suite, tant il était pris dans ses pensées.

    – Allez ! dis-moi. Qui as-tu vu, qu’est-ce qu’il voulait ? insista-t-elle.

    Impossible d’y échapper, aussi Louis lui raconta dans les détails tout ce qu’il avait entendu à l’église.

    - Et qu’est-ce que tu comptes faire ? demanda Pauline, soudain aussi embarrassée que lui.

    – Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Je n’ai pas le droit de vous mettre en danger, toi et les deux humains. Dès cet après-midi, je vais aller trouver le curé d’à côté et lui expliquer la situation. Je ne sais pas s’il va me croire et faire ce que les autres veulent. J’espère qu’il ne décidera pas d’attendre pour voir s’il arrivera une catastrophe avant de faire quelque chose. Mais je vais lui suggérer de contacter la police afin qu’elle puisse nous dire de quelle façon nous devons nous comporter.

    Incapable de manger quoi que ce soit, Louis avait besoin de se calmer et de se vider la tête. Pour ce faire, rien de tel qu’une petite sieste. Aussi, il se dirigea vers la chambre qu’il partageait avec Dany et alla s’installer sur son coussin. Après un petit moment de gamberge, il finit par s’endormir.

    Il se réveilla en sursaut vers deux heures et demie. Il avait dormi profondément, d’un sommeil lourd et sans rêve et il avait la bouche toute pâteuse. Il se leva, se lécha brièvement et s’octroya quelques croquettes. Pauline l’avait rejoint et lui demanda :

    – Que vas-tu faire ?

    – Je n’ai pas le choix, je vais aller trouver le curé et lui parler de ma rencontre de ce matin. Que veux-tu que je fasse d’autre ? Je ne connais pas les desseins des autres et je ne veux pas prendre de risques.

    Après une lampée dans sa gamelle d’eau, Louis se décida enfin à sortir et se rendit à la cure. Depuis quelques années, c’était un nouveau curé qui s’occupait de la paroisse, à savoir l’abbé Tyse. À son deuxième coup de sonnette, le curé vint enfin lui ouvrir la porte, l’air peu avenant. Il devait être en train de faire sa sieste lorsque Louis l’avait dérangé.

    - Que voulez-vous ? demanda-t-il

    – Bonjour Monsieur l’Abbé. Je m’appelle Louis et j’habite juste à côté. Je dois absolument vous parler.

    - Je n’ai pas le temps

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