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L’inconnue de la Cité-Baby: Un polar normand
L’inconnue de la Cité-Baby: Un polar normand
L’inconnue de la Cité-Baby: Un polar normand
Livre électronique213 pages2 heures

L’inconnue de la Cité-Baby: Un polar normand

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À propos de ce livre électronique

La découverte du corps d'une femme lance Anita Goddard dans une enquête palpitante !

Le corps d'une jeune femme est découvert sur un terrain dans un quartier un peu particulier d'une ville de l'Ouest de la France. L'endroit, pour le moins pittoresque, lieu de villégiature d'été, est constitué de bicoques en bois et en tôle construites en bord de mer depuis le début des congés payés.

Anita Goddard, jeune lieutenant de police, originaire de Martinique et récemment mutée au commissariat de Belleville-sur-Mer, est chargée de l'enquête. Elle doit dans un premier temps découvrir l'identité de la victime dont la mort remonte à plusieurs semaines.
Grâce à la découverte de traces de crottes d'oies bernaches sur l'imperméable de la victime, oiseaux migrateurs qui viennent hiberner dans la baie, elle peut cerner de plus près la date de la mort de la jeune femme …

Après des recherches, elle reconstitue les événements qui pourraient justifier sa présence à Belleville-sur-Mer...
Une enquête bien difficile qui l'amène à s'intéresser de près au milieu politique de la ville. Anita Goddard parviendra-t-elle à découvrir la vérité ?

Plongez-vous sans plus attendre ce polar à Belleville-sur-Mer et découvrez la vérité qui entoure la vie politique d'une petite ville en apparence sans histoires.


EXTRAIT

Anita, après deux heures sur place, regagna son appartement. L’agent Mareuil la déposa au pied de l’immeuble. Elle lui demanda de venir la chercher le lendemain, elle l’appellerait vers 8 h.
Mika, son chat vint à sa rencontre. Elle le prit dans ses bras, le caressa puis le reposa. Elle examina les lieux afin de voir s’il n’y avait pas trop de dégâts car il avait du mal à se faire à sa nouvelle vie. Il lui avait griffé les jambes à plusieurs reprises la semaine précédente. Il était nerveux, avait pris du poids. C’était pourtant un animal calme jusqu’alors. Un Highland Fold à poil gris-bleu et à une seule courbure des oreilles. Ne connaissant pas encore suffisamment le quartier, Anita le maintenait reclus toute la journée. C’est probablement cela qui le stressait… Si cela durait, elle irait voir un vétérinaire…
Elle n’avait pas encore eu le temps de défaire tous les cartons après son déménagement. Son trois-pièces se situait au rez-de-chaussée d’une résidence récente dont les propriétaires avaient du mal à louer du fait de la crise. Les promoteurs avaient construit des immeubles locatifs bien au-delà de la demande, avaient appâté des acheteurs par d'alléchantes déductions fiscales.
Anita avait réussi à négocier le loyer, de toute façon, largement inférieur à ce qu’elle payait auparavant dans la région parisienne. Elle descendit le volet roulant du séjour et se déshabilla. Elle avait l’impression d’avoir sur elle l’odeur du cadavre.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Alain Lozac'h, installé en Bretagne près de Saint-Brieuc, passionné d'histoire, est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages. Après une carrière d'ingénieur en chef territorial dans une grande collectivité s'occupant de routes, d'ouvrages d'art, de ports, de nouvelles technologies et de réseaux à haut et très haut débit, il poursuit ses travaux de recherches et d'écriture.
LangueFrançais
Date de sortie15 nov. 2018
ISBN9782851135094
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    Aperçu du livre

    L’inconnue de la Cité-Baby - Alain Lozac’h

    Du même auteur

    Mystère à Orsay, La Gidouille, 2018

    Grandeur et décadence des mines d’argent en Bretagne, avec Servane Duterne et Noël Brouard, Goater, 2016

    Une femme dans la Résistance, La Gidouille, 2017

    La clairière du mensonge, L’Harmattan, 2015

    Les pirates de la liberté, Coop Breizh, 2014

    Visages de la Résistance bretonne, Coop Breizh, réédition 2013

    Naufrages en eaux troubles, Astoure, 2012

    Mystère au musée, Mon petit éditeur, 2012

    Les ailes de la fraternité (l’escadrille Normandie-Niemen), Oskar, 2010

    La piraterie, de l’antiquité à nos jours, Gulf Stream, 2010

    Les ailes de la liberté, Oskar, 2009

    Avec Fleuriot de Langle et La Pérouse (1785-1788) ; Carnets de bord des aventures d’un marin breton, Yoran Embanner, 2009

    Ports de Bretagne atlantique, de Brest à Bourgneuf-en-Retz, histoire d’un patrimoine maritime, Coop Breizh, 2008

    Ports de Bretagne-Nord, histoire d’un patrimoine maritime, de Cancale au Conquet, Coop Breizh, 2006

    Jim Hawkins, gentleman corsaire, La Découvrance, 2007

    Port Coton, Siloé, 2006

    Petit lexique de la seconde guerre mondiale en Bretagne, Keltia Graphic, 2005

    Sur les Routes de Bretagne, Coop Breizh, 1999

    « Il est bon que les romanciers sachent que ce n’est pas toujours commode de mourir »

    John Irving

    Dernière nuit à Twisted River

      Éditions du Seuil 2011.

    La vie est un drame dont chaque minute vous rapproche de la mort 

    Tuomas Kyrö

    Les tribulations d’un lapin en Laponie

    Éditions Denoël 2012.

    **

    Avertissement habituel !

    Toute ressemblance avec des personnes, des événements qui se seraient produits, ou qui pourraient se produire à l’avenir, ne peut être qu’une pure coïncidence due à l’imagination de l’auteur, de même pour certains lieux évoqués dans ce livre.

    *

    1

    Anita s’approcha du cadavre. Il était plaqué contre une haie, recouvert de branches. Un corps de femme habillée d’un imperméable de couleur claire. Elle eut un haut-le-cœur. Ce n’était pas la première fois qu’elle était appelée sur les lieux d’un crime. Mais cette fois elle ressentit comme un malaise, comme la réminiscence d’un drame qui l’avait touchée de près, de très près… Depuis combien de temps était-elle là ?

    C’était un vendredi de la mi-décembre. Une grosse tempête venue de l’Atlantique avait déferlé dans la nuit du mercredi au jeudi. Un homme s’était rendu à la Cité afin de vérifier s’il n’y avait pas trop de dégâts sur son cabanon.

    Le vent s’était calmé, il faisait frais, le soleil se couchait à l'horizon quand la lieutenant de police Anita Goddard arriva sur les lieux, vers 17 h 30. Il y avait déjà beaucoup de monde sur le petit terrain.

    Beaucoup trop de monde, pensa-t-elle. La meilleure façon de bousiller une enquête, de perdre des indices. Première chose à faire, dégager tous ceux qui n’avaient rien y à faire, des gens qui devaient habiter dans le coin, que cela leur plaise ou non. Il y avait là le SAMU, deux policiers en patrouille dans le secteur. Ils s’étaient rendus sur place dès que le commissariat avait reçu l’appel,

    Elle fit signe à l'un d'eux, un balèze ; ses collègues le surnommaient Baloo probablement du fait de son physique, un peu ours mal léché. L'autre du même acabit, le brigadier Danacol, parlait toujours de son taux de cholestérol qu’il devait surveiller tous les mois. Le commissariat était-il en surpoids ?

    Elle demanda à Baloo de faire reculer tous ces curieux au-delà du périmètre qu’il convenait d’établir aux abords du terrain, puis de noter leurs noms et adresses. Avec plus ou moins de bonne grâce, ils finirent par s’éloigner sans pour autant quitter les lieux.

    Le médecin du SAMU lui confirma que la mort remontait à plusieurs jours, probablement à plusieurs semaines. Sa présence n’étant plus indispensable, il quitta les lieux. Le corps allait être transféré au service de la médecine légale dès que les agents de la police scientifique auraient procédé au relevé de tous les indices.

    Le terrain était humide, l’herbe grasse, d’une hauteur de trente centimètres, des feuilles mortes un peu partout. Une haie, une barrière en bois couleur bleu marine, une petite terrasse réalisée avec des dalles en béton devant une cabane également en bois. Le tout devait faire une centaine de mètres carrés tout au plus. Des terrains similaires, de tailles différentes, il y en avait bien des dizaines dans cette cité-jardin, que l’on appelait couramment la Cité-Baby.

    Tout ici était petit ; les ruelles, les terrains, les cabanes, les gens qui occupaient les lieux de génération en génération depuis les années 1930, le Front Populaire, les congés payés. Des gens simples…

    Un de ses collègues, le brigadier Mareuil l’avait accompagné sur les lieux, sinon elle se serait perdue.

    Anita Goddard, en poste à Belleville-sur-mer depuis un mois à peine, n’avait pas encore eu le temps de se familiariser avec la ville et ses quartiers. Surtout celui-là, aucun panneau indicateur pour y mener.

    Pour vivre heureux, vivons cachés !

    C’était la première affaire importante depuis son départ de la région parisienne. Elle avait enfin obtenu, après dix demandes, une mutation en province, histoire de prendre le large, de souffler un peu.

    Elle sortit son smartphone, prit une vingtaine de clichés de la femme, des lieux.

    *

    Les agents de la police scientifique arrivèrent enfin. Ils s’excusèrent de venir si tard, mais ils avaient été appelés pour une autre affaire à près de cent kilomètres.

    Le responsable de l’équipe, Pierre Lefranc, un grand type à la voix grave demanda à Anita de faire en sorte que tous ces gens dégagent au plus vite. Elle précisa que leurs noms et adresses avaient été relevés. On ne comptait plus les affaires où le coupable se trouvait là dès le début de l’enquête, à quelques mètres des policiers. On en avait même vu participer bénévolement aux recherches de personnes disparues, en réalité assassinées…

    Un rideau en toile avait été planté autour de l’endroit où se trouvait le cadavre, histoire de ne pas dévoiler d’éventuels indices laissés sur place. Habillés d’une combinaison blanche, de gants, de masques les deux policiers, un homme et une femme, inspectèrent les lieux avec minutie. Tout ce qui se trouvait dans l’herbe au pied de la haie fut prélevé avec des pincettes, rassemblé dans des sachets de plastique. Des prélèvements furent également opérés sur les vêtements et les chaussures de la victime. Aucun sac à main ne fut trouvé à proximité, ni de bijoux hormis les boucles d'oreilles. Pas de téléphone mobile non plus ! Il restait à enlever le corps. Pour cela un véhicule était attendu.

    Anita n’avait pas en mémoire la moindre déclaration de disparition de femme de cet âge enregistrée ces derniers temps au commissariat.

    Depuis trois jours on cherchait vainement un homme de 75 ans échappé d’une maison de retraite. Il avait réussi à fausser compagnie aux surveillantes qui l’avaient déjà récupéré plusieurs fois auparavant au troquet du quartier à boire des petits rouges et à jouer aux cartes. Cette fois, chou blanc ! Aucun des clients attitrés du bar « Les copains d’abord » n’avait aperçu M. Bernardet.

    Les premières investigations terminées, le corps fut délicatement placé sur un brancard. Direction le service de médecine légale. L’emplacement, libéré du cadavre, fut à nouveau photographié. Tout le monde s’apprêtait à quitter les lieux quand Anita demanda que l’on relève les empreintes laissées sur le terrain, bien que la plupart devaient être celles des curieux et des enquêteurs. On ne sait jamais !

    2

    Anita, après deux heures sur place, regagna son appartement. L’agent Mareuil la déposa au pied de l’immeuble. Elle lui demanda de venir la chercher le lendemain, elle l’appellerait vers 8 h.

    Mika, son chat vint à sa rencontre. Elle le prit dans ses bras, le caressa puis le reposa. Elle examina les lieux afin de voir s’il n’y avait pas trop de dégâts car il avait du mal à se faire à sa nouvelle vie. Il lui avait griffé les jambes à plusieurs reprises la semaine précédente. Il était nerveux, avait pris du poids. C’était pourtant un animal calme jusqu’alors. Un Highland Fold à poil gris-bleu et à une seule courbure des oreilles. Ne connaissant pas encore suffisamment le quartier, Anita le maintenait reclus toute la journée. C’est probablement cela qui le stressait… Si cela durait, elle irait voir un vétérinaire…

    Elle n’avait pas encore eu le temps de défaire tous les cartons après son déménagement. Son trois-pièces se situait au rez-de-chaussée d’une résidence récente dont les propriétaires avaient du mal à louer du fait de la crise. Les promoteurs avaient construit des immeubles locatifs bien au-delà de la demande, avaient appâté des acheteurs par d'alléchantes déductions fiscales.

    Anita avait réussi à négocier le loyer, de toute façon, largement inférieur à ce qu’elle payait auparavant dans la région parisienne. Elle descendit le volet roulant du séjour et se déshabilla. Elle avait l’impression d’avoir sur elle l’odeur du cadavre.

    La salle de bain lui plaisait bien. C’est pour cela qu’elle avait choisi cet appart. La déco moderne et l’espace n’avaient rien à voir avec son deux-pièces à Paris. Elle se glissa sous la douche après avoir laissé l’eau prendre la bonne température. Elle se savonna abondamment, resta plusieurs minutes immobile sous le jet. Elle se massa les seins. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas senti les mains d’un homme l’enlacer, la caresser. La dernière fois, c’était trois mois auparavant avec celui qu’elle venait de quitter. Elle avait choisi de s’en éloigner, de prendre le large… Elle avait eu la chance d’obtenir cette mutation à Belleville.

    *

    Michel Legrand, son amant, son ex, était aussi son supérieur au commissariat. Leur liaison avait débuté lors d’une planque dans un immeuble d’une dizaine d’étages. Un appartement avait été loué afin de surveiller jour et nuit un malfrat habitant un pavillon en contrebas.

    Un dénommé Jimmy à la tête d’un réseau de trafic de stupéfiants. Il était impossible de placer en permanence un véhicule banalisé devant chez lui. Il fallait prendre un peu de hauteur. Anita était de quart ce soir-là quand Michel Legrand vint, vers 22 h, faire un point.

    Il ne se passe rien, répondit Anita qui avait pris le soin de faire des provisions de lecture (le dernier roman d’Anna Gavalda.)

    Cela fait deux jours qu’il est parti, il n’y a personne dans cette maison !

    Il faut continuer la veille, il va revenir. On a des informations sur ce qu’il manigance.

    Quoi ?

    Une bonne cargaison, de quoi alimenter la banlieue pour plusieurs mois.

    Elle vient d’où ?

    Une équipe suit cela, je t’en dirai plus une autre fois…

    En attendant, ils burent un café côte à côte. Puis leurs mains se rejoignirent. La surveillance fut, quelques moments, perturbée. Cela faisait déjà plusieurs semaines que Michel Legrand s’intéressait à elle. Anita n’était pas insensible à son charme, à son physique.

    La quarantaine, à peine. Le cheveu ras, une coupe militaire. Son père avait « fait » l’Algérie. C’était un sportif, un adepte du trekking, de la course à pied. Le marathon de Paris, il le faisait régulièrement avec, à l’arrivée, un temps honorable sans être épuisé. Un homme que l’on croiserait tous les matins dans l’escalier de son immeuble sans se douter qu’il est policier ; comme tous ceux qui travaillent dans l’ombre, en civil. Il s’est donné à fond dans son métier, avait gravi à une vitesse fulgurante (suspecte pour certains) les grades dans la police. Avait-il des appuis au ministère ? Un parcours exceptionnel ! 

    C’est grâce à lui qu’avait été démantelé le réseau autour d’un malfrat dénommé Franck Lagrange lié au milieu de la drogue et du racket dans la région parisienne qui sévissaient dans certains beaux quartiers. Cocaïne, héroïne, salles de jeux occultes, prostitution de luxe pour hommes d’affaires en manque d’accompagnatrices durant leur séjour, un soir ou deux, à Paris. Chantage, de temps en temps, auprès de ces mêmes hommes, en général mariés tombés dans une souricière et ayant de hautes responsabilités dans de grands groupes internationaux qui ne voulaient pas voir leur image ternie par de sombres histoires de cul !

    C’était à se demander si Michel Legrand n’en savait pas plus que Franck Lagrange sur les clients de ce réseau et les relations qu’il entretenait avec certaines personnalités proches du pouvoir. Il y a souvent mélange des genres…

    On peut dire qu’il avait sacrifié sa vie personnelle, sa vie familiale au service de la police. Il n’était pas le seul ! Pour autant, cela ne rend pas plus heureux quand on rentre seul dans un appartement vide, déserté par son épouse, ses enfants. Derrière les honneurs accordés par la République à ses serviteurs, il y a souvent des vies gâchées, des renoncements, des souffrances invisibles…

    Anita était sous ses ordres quand la brigade réussit à intercepter des renseignements sur ce Jimmy.

    *

    Cette liaison, si on peut la qualifier ainsi, fut de courte durée. Plusieurs nuits à faire l'amour, un court séjour de trois jours dans un hôtel d'Honfleur. Anita apprit un soir par Michel qu'il avait deux enfants d’un premier mariage dont il devait s’occuper un week-end sur deux, ainsi qu’une semaine sur deux durant les vacances scolaires. Elle décida de lever le pied, de prendre le large…

    Coup de bol, un poste venait de se libérer à Belleville, suite au départ d’un collègue qui venait de rejoindre une société de gardiennage et de sécurité. Ça payait mieux apparemment dans le privé !

    3

    Anita, installée sur son canapé, Mika à ses côtés, nota les éléments qui lui venait à l'esprit afin d'engager au plus vite l'enquête. Il fallait impérativement inspecter toute cette « cité » afin de vérifier s'il n'y avait pas d'autres cadavres sur des terrains voisins. Elle appela le commissariat afin que dès le lendemain matin une équipe avec des chiens

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