À 26 ans, en 1976, à Bangkok, il a échappé par miracle au tueur en série Charles Sobhraj. Aujourd’hui, il s’indigne de le voir parader dans les médias
« Arrêtez de le prendre pour Robin des bois ! Il a assassiné des gamins de 20 ans. Il est insupportable de le voir jouer les oies blanches à la télévision »
Interview à Bangkok Loïc Grasset
Rendez-vous était pris au Bouchon, un établissement français fort apprécié de Bangkok, près du parc Lumpini, au cœur de la Cité des anges. En ce samedi de la fin de février, l’air, si doux, et le ciel, d’un bleu limpide, invitent à l’indolence. Nous sommes à moins de 1 kilomètre, à vol d’oiseau, de la Kanit House, résidence pour routards bon marché où, dans les années 1970, Charles Sobhraj, alias le Serpent – popularisé par la série du même nom sur Netflix –, est accuser d’avoir fait passer de vie à trépas au moins cinq jeunes touristes occidentaux. Aujourd’hui, la Kanit House a été détruite et remplacée par un condominium de luxe, The Legend. Charles Sobhraj a purgé plus de quarante ans de prison pour meurtre en Inde et au Népal. Libéré pour raisons de santé fin décembre 2022, il réécrit désormais l’histoire