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La dernière nuit de Don Juan: Poème dramatique en deux parties et un prologue
La dernière nuit de Don Juan: Poème dramatique en deux parties et un prologue
La dernière nuit de Don Juan: Poème dramatique en deux parties et un prologue
Livre électronique100 pages41 minutes

La dernière nuit de Don Juan: Poème dramatique en deux parties et un prologue

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À propos de ce livre électronique

"La dernière nuit de Don Juan", de Edmond Rostand. Publié par Good Press. Good Press publie un large éventail d'ouvrages, où sont inclus tous les genres littéraires. Les choix éditoriaux des éditions Good Press ne se limitent pas aux grands classiques, à la fiction et à la non-fiction littéraire. Ils englobent également les trésors, oubliés ou à découvrir, de la littérature mondiale. Nous publions les livres qu'il faut avoir lu. Chaque ouvrage publié par Good Press a été édité et mis en forme avec soin, afin d'optimiser le confort de lecture, sur liseuse ou tablette. Notre mission est d'élaborer des e-books faciles à utiliser, accessibles au plus grand nombre, dans un format numérique de qualité supérieure.
LangueFrançais
ÉditeurGood Press
Date de sortie17 juin 2020
ISBN4064066077303
La dernière nuit de Don Juan: Poème dramatique en deux parties et un prologue
Auteur

Edmond Rostand

Born in 1869, Edmond Eugène Alexis Rostand was a French poet and dramatist. He is associated with neo-romanticism, and is best known for his play Cyrano de Bergerac. Rostand’s romantic plays provided an alternative to the naturalistic theatre popular during the late nineteenth century. Another of Rostand’s works, Les Romanesques, was adapted to the musical comedy, The Fantasticks.

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    La dernière nuit de Don Juan - Edmond Rostand

    Edmond Rostand

    La dernière nuit de Don Juan

    Poème dramatique en deux parties et un prologue

    Publié par Good Press, 2022

    goodpress@okpublishing.info

    EAN 4064066077303

    Table des matières

    PREMIÈRE PARTIE

    SCÈNE PREMIÈRE

    SCÈNE II

    SCÈNE III

    SCÈNE IV

    SCÈNE V

    SCÈNE VI

    SCÈNE VII

    DEUXIÈME PARTIE

    SCÈNE PREMIÈRE

    SCÈNE II

    PREMIÈRE PARTIE

    Table des matières

    [Dix ans après. Un palais à Venise. Une grande salle ouverte sur l'Adriatique, où plongent des degrés de marbre. Au milieu, une table servie, éclairée par des flambeaux.]

    SCÈNE PREMIÈRE

    Table des matières

    DON JUAN, SGANARELLE

    DON JUAN.

    Arabella… Lucinde… Isabelle… Isabeau…

    SGANARELLE.

    Les dix ans sont passés, monsieur.

    DON JUAN.

    Comme il fait beau!

    Je viens du Grand Canal.

    SGANARELLE.

    Ah?

    DON JUAN.

    Sur l'eau rose et brune,

    Chaque bateau traîne un tapis, et la lagune,

    Comme une Putiphar qui voit fuir un manteau,

    Semble par son tapis retenir le bateau.

    Mais, dans ce coin désert, l'eau verte et plus sournoise

    Sommeille sous un ciel de soufre et de turquoise,

    Comme, avant mon passage, une glauque vertu.

    J'ai toujours eu le goût de l'eau qui dort. Sais-tu

    Pourquoi l'Adriatique à ce point m'intéresse?

    SGANARELLE.

    Non.

    DON JUAN.

    Elle est mariée.

    SGANARELLE.

    Ah?

    DON JUAN.

    Elle est Dogaresse.

    Le Doge est son mari; moi, je suis son amant.

    C'est moi qui te comprends, Lagune!

    SGANARELLE.

    Évidemment!

    DON JUAN.

    Je veux, pour qu'avec moi cette onde se débauche

    Lui jeter une bague, aussi… de la main gauche!

    [Il lance la bague dans la mer.]

    SGANARELLE, avec effroi.

    Le rubis?

    DON JUAN.

    Non. L'anneau de verre.

    SGANARELLE.

    Ah?

    DON JUAN.

    Oui.

    SGANARELLE.

    Le sien?…

    Celui de?… Mais alors?…

    DON JUAN.

    Oui.

    SGANARELLE.

    Fini?… Vieux?… Ancien?…

    DON JUAN.

    Venise!… Ah! la cité du fragile, c'est elle.

    La colonne est en stuc, la pierre est en dentelle,

    Le mur est en miroir, et la rue est en eau!

    Et lorsque deux amants échangent un anneau,

    Cet anneau, Sganarelle, a l'esprit d'être en verre!

    SGANARELLE.

    Les dix ans sont passés, et vous…

    DON JUAN.

    Je persévère.

    SGANARELLE.

    Ce soir?

    DON JUAN.

    Bal.

    SGANARELLE.

    Vous rentrez?

    DON JUAN.

    Non. Plus fort qu'Annibal,

    Je profite de la victoire… après le bal!

    SGANARELLE.

    Monsieur, si l'heure vient, tant de belle insolence…

    [Une horloge sonne.]

    DON JUAN.

    Quand on parle de l'heure, elle sonne.

    SGANARELLE.

    Oh!

    DON JUAN.

    Silence!

    Du campanile écoutons-la se détacher.

    SGANARELLE.

    Le plaisir d'appeler campanile un clocher

    Vaut-il que sous ce ciel, monsieur, on s'éternise?

    DON JUAN.

    J'aime les souliers blancs des filles de Venise,

    Et, pour entremetteur, d'avoir un gondolier

    Qui chante, fait des vers et devient familier.

    Les dames de Venise usent d'un bain de cèdre

    Qui mettrait Hippolyte à la merci de Phèdre!

    Venise est un endroit rempli d'occasions,

    De régates, de bals… et de processions.

    J'aime Venise! Et puis, son lion me ressemble,

    Au pied duquel un vol de colombes s'assemble,

    Et qui renonce, avec un grand dédain amer,

    Pour régner sur l'amour, à régner sur la mer!

    Oui, comme toi, voulant, Cité folle et profonde,

    Vivre sur mon reflet, j'ai bâti sur de l'onde!

    SGANARELLE.

    Cette ville est mortelle.

    DON JUAN.

    Et quand vous le seriez,

    Ville où viennent finir tous les aventuriers

    Qui veulent en mourant briser le plus beau verre,

    Je me refuse à fuir sous un ciel

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