Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels: The Vampire housewife Series, #2
Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels: The Vampire housewife Series, #2
Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels: The Vampire housewife Series, #2
Livre électronique326 pages4 heuresThe Vampire housewife Series

Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels: The Vampire housewife Series, #2

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

J'étais la femme la plus heureuse du monde avant que ma vie ne vole en éclats. 

Il a fallu que je me transforme en véritable guerrière pour survivre à la découverte de la liaison de mon mari et aux provocations de mon ennemie jurée, Veronica. Mais j'ai maintenant l'impression que quelqu'un essaie de m'envoyer sur les roses, et pas pour une tendre embrassade !

Je fais de mon mieux pour éviter que mon parfait quotidien de femme au foyer ne soit pas trop chamboulé par ma situation nouvelle, ce qui n'a rien d'aisé à présent que je ne supporte plus le moindre rayon de soleil ! Il va me falloir une bonne dose d'énergie et une réserve inépuisable de O négatif si je veux y arriver. 

Mais je peux le faire, je le sais ! Après tout, je suis Rachel Jones, l'incroyable ménagère vampire, et il est temps pour vous de découvrir mon histoire !

LangueFrançais
ÉditeurJodi Vaughn
Date de sortie30 avr. 2020
ISBN9781946591760
Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels: The Vampire housewife Series, #2

Autres titres de la série Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels ( 2 )

Voir plus

En savoir plus sur Jodi Vaughn

Auteurs associés

Lié à Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels

Titres dans cette série (2)

Voir plus

Livres électroniques liés

Romance paranormale pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels - Jodi Vaughn

    Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels

    Un Verre De Merlot, Un Divorce Et Des Remords Mortels

    The Vampire Housewife Series

    Jodi Vaughn

    .

    Copyright © 2020 par Jodi Vaughn

    Tous les droits sont réservés.

    Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme ou par aucun moyen électronique ou mécanique, y compris les systèmes de stockage et de récupération d'informations, sans l'autorisation écrite de l'auteur, sauf pour l'utilisation de courtes citations dans une critique de livre.

    Réalisé avec Vellum Réalisé avec Vellum

    Table des matières

    Chapitre un

    Chapitre deux

    Chapitre trois

    Chapitre quatre

    Chapitre cinq

    Chapitre six

    Chapitre sept

    Chapitre huit

    Chapitre neuf

    Chapitre six

    Chapitre onze

    Chapitre douze

    Chapitre treize

    Chapitre quatorze

    Chapitre quinze

    Chapitre seize

    Chapitre dix-sept

    Chapitre dix-huit

    Chapitre dix-neuf

    Chapitre vingt

    Chapitre vingt-et-un

    Chapitre vingt-deux

    Chapitre vingt-trois

    Chapitre vingt-quatre

    Chapitre vingt-cinq

    Chapitre vingt-six

    Chapitre vingt-sept

    Chapitre vingt-huit

    Chapitre vingt-neuf

    Chapitre trente

    Chapitre trente-et-un

    Chapitre trente-deux

    Chapitre trente-quatre

    Chapitre trente-cinq

    Chapitre trente-six

    Chapitre trente-sept

    Chapitre trente-huit

    Chapitre trente-neuf

    Chapitre quarante

    À propos de l’auteur

    Du même auteur

    Chapitre un

    Étais-je en train de faire une crise cardiaque ? Ou de mourir d’un cœur brisé ?

    Je fixai le plafond et me fis violence pour respirer normalement malgré la douleur insupportable qui me serrait le cœur. Un sentiment de terreur me submergea soudain, m’étouffant tel un serpent enroulé autour de sa proie.

    Je fermai les yeux en tentant de me concentrer sur ce que je savais être vrai.

    Je suis Rachel Katherine Jones. Je suis une mère, une femme bientôt divorcée, ainsi qu’un jeune vampire.

    J’ouvris les yeux brusquement alors que ce dernier mot raisonnait dans mon esprit.

    Étais-je maudite ? Malchanceuse, peut-être ? Ou était-ce là simplement ce que le destin avait prévu pour moi ?

    Je me tournai en m’agrippant à mon oreiller.

    Je n’avais jamais cru au destin, à la malchance ou aux malédictions. J’avais toujours été convaincue que nous étions tous responsables des décisions que nous prenions dans cette vie. Ces mêmes décisions qui ruinaient parfois la vie des autres. Il n’y avait rien de pire que de voir son monde être détruit par la trahison de l’une des personnes qu’on aimait le plus au monde. Cela déclenchait une série d’événements que rien ni personne ne pouvait arrêter.

    Et c’était exactement ce qui m’était arrivé. J’avais été victime des choix douteux d’une autre personne. Ma vie de mortelle avait pris fin après un terrible accident de chasse-neige, et j’avais été transformée en vampire par mon Créateur, Khalan, qui avait la même apparence, et la même odeur, qu’un sans domicile fixe au mauvais caractère.

    Ironiquement, apprendre à vivre en tant que vampire n’avait pas été le plus difficile.

    Non, le plus difficile avait été d’essayer de reprendre ma vie là où elle s’était arrêtée lorsque j’avais découvert que mon mari, Miles, avait une liaison avec ma meilleure amie, Nikki.

    J’enfouis mon visage dans mon oreiller trempé de larmes alors que je me roulais en boule dans l’espoir que cela suffirait à apaiser la nausée qui me tordait l’estomac. J’avais l’impression que la douleur s’étendait jusque dans ma poitrine pour aller me serrer le cœur.

    La douleur cesserait-elle un jour ? Était-il possible que je retrouve le sourire ? Que je sois heureuse à nouveau ? Que je me sente bien dans ma peau ?

    Le cri strident de mon réveil me fit sursauter.

    Le week-end avait été interminable. Je n’avais presque pas quitté mon lit. Mais une nouvelle semaine venait de commencer, et je devais préparer mes filles pour l’école.

    Le simple fait que mon humanité ait pris fin ne voulait pas dire que mes responsabilités s’étaient envolées.

    Je me tirai hors du lit en attrapant mon téléphone que j’abhorrais pour éteindre mon réveil. Je me traînai jusqu’à la salle de bain.

    Mon cœur se serra lorsque je constatai que j’avais manqué près d’une cinquantaine de messages de la part de mes amis et voisins.

    Et je n’en avais reçu qu’un seul de la part de Miles : Tu es en train de faire une terrible erreur. Tu n’y arriveras jamais tout seule.

    Ma peur s’estompa pour laisser place à la colère. Je serrai mon téléphone de toutes mes forces. Comment osait-il me dire que je faisais une erreur ? C’était lui, qui m’avait trompée. Lui, qui avait détruit notre famille. Je jetai presque mon téléphone dans l’évier de la salle de bain en grognant.

    Je fis couler l’eau de la douche, un bâillement sur les lèvres. Le simple fait de garder les yeux ouverts me paraissait une tâche titanesque. La lumière du jour avait cet effet sur moi. Et je savais déjà que je passerais la journée à rêver à mon lit jusqu’à la nuit tombée tant j’étais exténuée. Khalan m’avait expliqué que j’allais devoir m’habituer à dormir durant la journée pour rester debout la nuit entière à mesure que je me transformais en vampire. Si les rayons du soleil ne me faisaient pas prendre feu, ces derniers me vidaient cependant de toute énergie, si bien que j’avais besoin de boire plus de sang qu’à l’habitude.

    Je me glissai sous le jet d’eau chaude et grimaçai. Je sursautai en baissant rapidement la température. J’adorais normalement prendre des douches brûlantes, mais ma chair était trop sensible pour le supporter ce matin.

    Après m’être lavée à l’eau froide sans pour autant parvenir à me réveiller, je m’habillai et me séchai les cheveux avant de rejoindre la cuisine.

    Je me versai une tasse de café noir dont je bus une gorgée.

    Je me tournai en entendant des bruits de pas approcher.

    – Salut ma chérie, je souris à Arianna, mon aînée de quatorze ans, lorsqu’elle entra dans la cuisine.

    Arianna ne me jeta pas un regard tandis qu’elle se glissait sur un tabouret devant l’îlot. Elle ramena une mèche de cheveux noire derrière son oreille en croisant les bras. Elle ne prit même pas la peine de sortir son téléphone, ce qui m’inquiéta. Elle y était normalement agrippée comme s’il s’agissait d’une extension de son propre corps.

    Je savais la tempête imminente.

    – Ma puce, je sais que tu es encore fâchée mais…

    – Ah ouais ? Tu sais ce que ça fait d’apprendre qu’on t’a menti ? intervint-elle, le regard assassin.

    Je ne le savais que trop bien. Miles m’avait menti en couchant avec ma meilleure amie. Dans mon propre lit.

    – Je t’ai demandé si Papa avait une copine et tu m’as dit que non, murmura-t-elle, les lèvres pincées.

    La meilleure ennemie d’Arianna, Elizabeth Grace, lui avait dit que Miles me trompait. Et j’avais affirmé à Arianna que c’était un mensonge, dans un effort de la protéger.

    J’avais menti à mes filles en croyant bien faire.

    J’inspirai profondément, au moins soulagée qu’Arianna me parle enfin. Lorsque je leur avais dit, à elle et sa sœur Gabby, que Miles et moi allions divorcer, elle était passée de l’incrédulité à la colère en une fraction de seconde, avant de m’imposer un silence assourdissant.

    – J’essayais de te protéger, répondis-je doucement en posant ma tasse de café sur l’îlot central.

    Je sortis une poêle ainsi que les ingrédients nécessaires pour préparer du pain perdu.

    – Tu as menti, elle croisa les bras en me lançant un regard noir.

    Mon cœur se brisa. Arianna avait raison.

    – Maman voulait nous épargner, dit Gabby.

    Je me tournai vers ma cadette, Gabby, et retrouvai immédiatement le sourire. Le divorce l’avait attristée, bien sûr, mais elle gardait encore espoir. Gabby, en éternelle optimiste, était convaincue que Miles et moi finirions par nous remettre ensemble.

    – Bonjour Gabby, lui dis-je en souriant.

    Gabby me rendit mon sourire tandis que son regard se perdait derrière moi avant de s’illuminer.

    – Du pain perdu, trop bien !

    Une fois le petit-déjeuner prêt, je posai deux assiettes devant mes filles.

    Arianna joua avec sa nourriture sans en manger une bouchée tandis que Gabby la gobait littéralement. Je me contentai de rester debout devant elles en les regardant faire.

    – Il faut qu’on parle.

    – Je crois que t’en as déjà dit assez, rétorqua Arianna.

    – De quoi tu veux parler ? intervint Gabby entre deux bouchées de pain perdu.

    – De l’école, j’inspirai profondément en tentant de faire taire les papillons qui me déchiraient l’estomac tels les griffes aiguisées d’un ptérodactyle.

    – On va changer d’école ? Arianna écarquilla les yeux, soudain pâle.

    – Ça me dérange pas, moi, ajouta Gabby en haussant les épaules.

    – Quoi ? Non, mon bébé. Vous n’allez pas changer d’école.

    Arianna se détendit quelque peu.

    – Je suis presque sûre que tout le monde sait que votre père et moi allons divorcer maintenant. Et je veux juste que vous sachiez que nous vous aimons toutes les deux beaucoup, et que tout ça n’est pas de votre faute.

    – T’as raison, c’est ta faute si papa ne t’aime plus.

    Les mots d’Arianna me firent l’effet d’une flèche en plein cœur.

    Les larmes que je me forçai à retenir me brûlaient les yeux, et je clignai pour les dissiper.

    – C’est pas de la faute de maman si papa l’aime plus, répondit Gabby en lançant un regard désapprobateur à sa sœur.

    Mon adorable Gabriella. Toujours à défendre les incompris. Et l’incomprise à présent, c’était moi.

    – Oui et ben elle aurait dû faire plus d’efforts, rétorqua Arianna. Elle aurait dû essayer d’être une meilleure femme. Comme ça il se serait pas mis avec Nikki.

    – Comment tu sais pour Nikki ? intervins-je, ma respiration soudain coupée alors que je fixais ma fille.

    – C’est Elizabeth Grace qui me l’a dit à l’école. C’est aussi elle qui m’avait dit que papa te trompait, Arianna reposa sa fourchette brusquement. Et elle avait raison. Tu m’as dit qu’elle avait menti, mais c’était faux.

    – Je pensais te protéger.

    Mon cœur se serra et je détournai le regard. De nouvelles larmes vinrent brouiller ma vision, mais je ne pouvais me résoudre à m’effondrer devant mes filles. Elles avaient besoin que je reste forte.

    – Me protéger de quoi ? Arianna se leva, son regard accusateur et furieux. De la vérité ? Tu aurais dû me le dire. Tu aurais dû nous le dire à toutes les deux !

    Elle tourna les talons et quitta la cuisine en catastrophe.

    Gabby se leva en silence, son petit-déjeuner à moitié mangé dans son assiette.

    – Il faut que j’aille me brosser les dents.

    – Ça marche, j’acquiesçai en ravalant mes larmes. On part dans vingt minutes, ma voix se brisa sur le dernier mot.

    – T’inquiète pas, maman. Je m’occupe d’Arianna, elle me sourit brièvement avant de quitter la cuisine.

    Une vague de doute et de nausée me submergea soudain. Aurais-je dû faire plus d’efforts pour sauver mon mariage, pour le bien des enfants ? Aurais-je dû ravaler ma haine et me contenter de faire semblant, pour elles ?

    La sonnette raisonna à travers la maison, m’arrachant un soupir. Il était trop tôt pour une livraison, et je n’avais aucune envie de recevoir qui que ce soit.

    Je traversai le salon pour aller ouvrir la porte d’entrée.

    – Rachel ! Je n’ai pas arrêté de t’appeler.

    Liz Thomas, ma voisine et l’une des membres de notre club de dégustation de vin que nous déguisions en club de lecture fronça les sourcils. Elle portait un t-shirt rouge vif complimenté par un jean slim noir. Ses cheveux noirs et son visage parfaitement maquillé me donnèrent l’impression d’être hideuse. Elle semblait si responsable, si sûre d’elle.

    Alors que je me sentais de mon côté comme du verre fissuré.

    – Désolée, je n’ai pas vérifié mon téléphone du week-end.

    Je tentai de retenir une grimace lorsqu’elle entra. Je n’avais aucune envie de parler de la pluie et du beau temps. Pas après vendredi soir, lorsqu’elle m’avait vu accuser Miles d’adultère devant tout le country club.

    À présent, toute la ville de Charming, Mississippi, savait que notre vie n’avait été rien d’autre qu’un terrible mensonge.

    – Les filles sont là ? le regard cristallin de Liz croisa le mien.

    – Oui, je fronçai les sourcils. Elles se préparent pour l’école dans leur chambre.

    – Il faut que je te parle, elle chuchota. Tu as une minute ?

    – Assieds-toi, je la menai jusqu’au salon où elle prit place sur le canapé. Il faut au moins dix minutes aux filles pour se brosser les dents et préparer leur sac.

    Son regard bleuté s’adoucit.

    – D’abord, comment tu vas depuis vendredi soir ?

    Elle faisait allusion à l’événement en grandes pompes qui avait eu lieu au country club. Organisé par le couple d’élite de la ville, Mitch et Jilly Roark, ce dîner-dansant aurait dû signer le renouveau de ma relation avec Miles.

    C’était à cette soirée que j’avais découvert que Miles avait menti en me disant qu’il n’avait couché qu’une fois avec Nikki. Ils se voyaient depuis plus d’un an.

    Et tout le monde était au courant.

    Sauf moi. La femme au foyer stupide.

    Consumée par la colère et l’humiliation, je l’avais mis face à sa trahison devant tous les invités.

    Je lui avais dit que je voulais divorcer.

    Des mots qui m’avaient paru irréalistes dans ma bouche. Et je les lui avais pourtant criés, suffisamment fort pour que tout l’univers puisse les entendre.

    – J’avais tout pour être heureuse, je secouai la tête. Je suis une mère au foyer avec une maison magnifique, deux filles adorables et un mari médecin. J’ai essayé de lui donner une seconde chance lorsque j’ai découvert que Miles avait couché avec Nikki. Je pensais protéger les enfants en restant avec leur père. Je me suis dit que je n’avais pas d’autre choix que de m’accrocher au parfait petit univers qu’on s’était créé ensemble. Mais j’avais tort. Je me cachais juste derrière un masque, au lieu de faire ce qui était juste.

    Ces mots glissèrent sur mes lèvres tels un filet d’eau sans que je puisse les retenir.

    – Tu n’es pas allée au match de foot des filles samedi, intervint Liz dans un murmure.

    – Comment j’aurais pu ? je relevai la tête brusquement pour croiser son regard. J’imagine très bien ce que tout le monde doit dire.

    Liz se pencha pour me serrer la main.

    – Tu n’es pas seule, Rachel. Tu as des amis.

    – Qu’est-ce que tu ferais, à ma place ?

    Je penchai la tête sur le côté. C’était la première fois que je parlais de nos problèmes avec quelqu’un d’autre que Miles.

    Liz inspira profondément avant de soupirer.

    – J’en sais rien, Rachel. Je me suis toujours dit que si Michael me trompait, je le quitterais mais…

    – Mais tu l’aimerais encore. Et tu aurais du mal à quitter quelqu’un que tu aimes, terminai-je à sa place.

    Elle acquiesça.

    – J’ai essayé, Liz. Quand j’ai appris pour Miles et Nikki, j’ai vraiment fait de mon mieux. Miles m’a dit que ce n’était arrivé qu’une fois, et que ça ne se reproduirait plus jamais. J’ai été stupide de croire le moindre mot qui sortait de sa bouche.

    – Tu ne m’as pas répondu. Comment tu vas ? elle me lança un sourire désolé, sa compassion évidente.

    – Je vais bien, je m’éclaircis la gorge. J’ai compris le soir de la fête du country club que je vivais un mensonge en restant avec un homme qui s’aimait plus lui-même qu’il n’aimait sa famille. Mais ça va aller, ajoutai-je en baissant la tête.

    – Oui, ça va aller, répéta Liz.

    – Désolée de ne pas avoir répondu à tes appels. On me harcèle littéralement depuis la soirée, et je voulais être seule.

    – Mais être seule est la dernière chose dont tu as besoin en ce moment, répondit Liz d’une voix douce. Pourquoi est-ce que tu ne m’as pas dit, pour Miles ?

    – Parce que j’avais honte, j’inspirai profondément.

    Je disais tout à Nikki normalement, mais étant donné que c’était elle qui couchait avec mon mari, ce n’était plus une option… J’avais l’impression d’être seule.

    Perdre mon mari avait été terriblement douloureux, mais perdre ma meilleure amie par là-même ? Mon monde s’était écroulé du jour au lendemain.

    Je secouai la tête.

    – J’étais humiliée, en colère et blessée. Convaincue que le fait d’en parler à quiconque ne donnerait rien de bon, admis-je. Mais changeons de sujet, tu veux bien ? Qu’est-ce qui s’est passé après que j’ai quitté la fête ?

    – Tu veux vraiment le savoir ? grimaça-t-elle.

    – Pas vraiment, mais il faut que je sache. Quelles horreurs dit-on derrière mon dos ? Est-ce qu’on se moque de moi en disant que j’ai été stupide ?

    – J’en sais rien, Rachel. Mais je sais qu’après ton départ, tout le monde était choqué, répondit Liz d’une voix lente.

    – Parce qu’ils arrivaient pas à croire que Miles m’ait fait une telle chose ? Pas étonnant, acquiesçai-je.

    Elle détourna le regard.

    – Je veux que tu me dises la vérité, Liz. Qu’est-ce que tu me caches ? je la clouai sur place d’un regard noir.

    – Ils étaient choqués parce qu’ils pensaient tous que tu savais qu’il te trompait, dit-elle enfin.

    J’écarquillai les yeux en dévisageant mon amie. Je me penchai vers elle en baissant la voix.

    – Est-ce que t’es en train de me dire que tu savais que Miles me trompait ?

    Un éclair de douleur traversa son visage. Elle baissa les yeux en posant la main sur mon bras. Je sursautai presque en réponse à ce toucher humain et je fus tentée de m’arracher à son emprise sans pour autant le faire.

    – Ne me mens pas. J’en ai assez des mensonges. Je veux la vérité, dis-je lentement en m’éloignant d’elle.

    Contrairement à ce que j’affirmais, je n’étais pas convaincue de vraiment vouloir la vérité. Mais j’avais besoin de l’entendre si je voulais pouvoir faire en sorte de retrouver une vie normale.

    J’avais besoin de faits sur lesquels construire mon avenir.

    Le regard de Liz se perdit dans la rue qui s’étendait au-delà des fenêtres, avant de retrouver le mien.

    – C’est nouveau ça, dit-elle en pointant du doigt les rideaux.

    J’avais installé des rideaux sur toutes mes fenêtres samedi matin. J’en avais besoin pour dissiper les rayons du jour que je ne pouvais à présent plus supporter. J’avais eu envie de me réapproprier mon chez moi. D’en faire un cocon où je me sentirais en sécurité et protégée.

    – Ne change pas de sujet, l’avertis-je.

    – Rachel, on pensait tous que tu savais que Miles te trompait, et que tu…

    – Vous pensiez tous que je faisais l’autruche ?

    Je me redressai, la respiration soudain haletante. Ma colère grandissait à chaque seconde qui passait.

    – Donc si je comprends bien, tous mes amis pensent que je suis une lopette qui se moquait bien de ce que Miles pouvait faire hors de la maison ?

    – Non Rachel, bien sûr que non, elle tendit la main pour serrer mon bras à nouveau.

    Cette fois, je la repoussai immédiatement.

    Je n’avais aucune envie qu’on me touche. Tout ce que je voulais était prendre mes filles et les emmener loin, là où personne ne me connaîtrait. Mais je ne pouvais me permettre de faire une telle chose. J’avais encore une lessive à faire et un entraînement de foot auquel je devais assister, sans parler de toutes les tâches ménagères qui m’attendaient encore, et du fait que je n’avais pas de salaire.

    Liz joignit les mains en rencontrant mon regard.

    – Chaque mariage est différent. On ne sait pas ce qui se passe derrière les portes closes. Prends Carla et Cal, par exemple.

    Elle secoua la tête.

    Je ne pouvais nier qu’elle avait raison.

    – Je n’aurais jamais imaginé que le vieux Cal puisse être un meurtrier.

    Mon voisin avait assassiné une étudiante de l’Université du Mississippi et caché son corps dans un box de stockage. Tout ça s’était passé la nuit même où j’avais été transformée en vampire.

    – Comment va Carla ? J’aurais dû aller lui rendre visite, mais j’ai été trop occupée par ma propre crise existentielle.

    – Elle ne va pas bien. Elle a encore du mal à croire que Cal ait pu tuer cette pauvre fille. Il dit qu’il n’a pas le moindre souvenir de cette nuit-là. Mais comment quiconque aurait pu oublier la nuit de la tempête de neige ? C’est vrai quoi, il ne neige jamais au Mississippi.

    – Ouais, c’est une nuit que je n’oublierai jamais.

    Comment le pourrais-je ? J’avais surpris Miles et Nikki dans mon propre lit et avais pris le volant complètement affolée et à moitié nue. Cal m’avait vue. Après avoir été transformée en vampire, je l’avais séduit pour lui faire oublier cette nuit-là. J’avais eu peur qu’il aille raconter à tout le monde qu’il m’avait vue en voiture, portant pour seul vêtement un gigantesque nœud rouge ridicule. Et s’il avait effectivement oublié m’avoir croisée, il avait aussi oublié où il avait caché le corps de l’étudiante qu’il avait assassinée.

    – Donc Cal ne se souvient de rien ?

    – Il prétend l’avoir rencontrée dans un bar de Memphis. Il a même avoué avoir eu une liaison avec elle. Mais pour ce qui est du meurtre… il affirme dur comme fer qu’il ne s’en

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1