Perles, Mensonges Perpétuels & Adieux Mortels: The Vampire housewife Series, #1
Par Jodi Vaughn
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À propos de ce livre électronique
Vous avez déjà manqué de vous faire décapiter par un chasse-neige ? Ou transformée en morte-vivante par un vampire SDF ? Vous avez déjà été trompée et trahie par votre conn*rd de mari ? Bienvenue dans ma vie… ou, plus exactement, dans ma nouvelle vie après la mort.
Mon mari et moi avons toujours été le couple parfait jalousé par tous les habitants de notre communauté richissime de Charming, au Mississippi. Nous avions tout pour être heureux : une maison splendide dans un superbe quartier sécurisé, deux enfants magnifiques, et un mariage supposément parfait.
Jusqu'à ce que je rentre et trouve mon mari au lit en train de batifoler avec ma meilleure amie.
Ce qui a justement précipité ma rencontre avec le chasse-neige susmentionné. Je me suis réveillée avec une peur nouvelle du soleil, et une envie irrésistible de sang. En bref, j'étais devenue un vampire.
J'avais toujours cru que les vampires étaient des êtres charmants et irrésistibles. Mais mon Créateur dégage une puanteur qui me rappelle les égouts, et est aussi attirant qu'une crotte flottant dans un saladier de punch.
Mais vous savez ce que c'est qu'être la femme parfaite… pas le temps de s'apitoyer sur son sort. Il faut préserver les apparences.
J'ai échangé mon triple Caramel Macchiato sans sucre ni matières grasses contre un thermos en acier inoxydable qui permet de garder mon O-Négatif à température ambiante et j'arrive encore à aller chercher mes filles à l'école, tant que je mets les bonnes lunettes de soleil pour cacher mes yeux fous. Mais entre les matchs de foot dominicaux, une étudiante disparue possiblement tuée par un vampire, le fait de devoir protéger mon secret de mes voisins, et mes envies de drainer mon futur ex-mari jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un biscuit sec, je dois avouer que mes pieds tremblent dans mes Jimmy Choo. J'ignore si je vais y arriver.
Je m'appelle Rachel Jones, et je suis une femme au foyer vampire.
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Aperçu du livre
Perles, Mensonges Perpétuels & Adieux Mortels - Jodi Vaughn
Perles, Mensonges Perpétuels & Adieux Mortels
The Vampire Housewife Series
Jodi Vaughn
Copyright © 2019 par Jodi Vaughn
Tous les droits sont réservés.
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Réalisé avec Vellum Réalisé avec Vellum
Table des matières
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre dix
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Chapitre vingt
Chapitre vingt-et-un
Chapitre vingt-deux
Chapitre vingt-trois
Chapitre vingt-quatre
Chapitre vingt-cinq
Chapitre vingt-six
Chapitre vingt-sept
Chapitre vingt-huit
À propos de l’auteur
Du même auteur
Chapitre un
— Ça ressemble à un pénis, dis-je au paysagiste d’un ton agacé alors que je me tenais dans mon jardin, le regard braqué sur mon parterre de fleurs illuminé. J’aurais normalement été gênée d’appeler quelqu’un à une heure si tardive de la nuit, mais il s’agissait d’une urgence. Ce soir, j’avais trouvé un pénis géant dans mon jardin en rentrant.
Je posai la main sur mon ventre en essayant de réprimer la nausée qui me submergeait en une vague dévastatrice. Je ne remarquai même pas mes talons hors de prix s’enfoncer dans la terre détrempée, et les délicats flocons de neige qui fondaient sur ma peau exposée.
Je n’avais pas besoin d’un deuxième avis pour savoir que la situation était critique.
— Madame Jones, je vous assure qu’il s’agit bien du requin des Ole Miss. Comme nous l’avions convenu, répondit Mr McIntyre, le meilleur paysagiste de la ville, d’une voix traînante.
La neige était rare au Mississippi, et plus encore en mars. J’aurais sans doute dû me douter que ce serait de mauvaise augure et annonçait l’arrivée imminente d’un désastre, mais j’étais trop humiliée par le parterre de fleurs obscène qui trônait à mes pieds pour le sentir approcher.
Dans le sud, le sport universitaire avait toujours été une véritable religion, et mon mari vouait un culte aux Ole Miss. En femme aimante que j’étais, j’avais donc décidé de transformer mon parterre de fleurs afin qu’il ressemble à la mascotte de son équipe de football préférée pour son anniversaire. Mais au lieu du requin des Ole Miss, je me retrouvais à présent face à face avec un pénis rouge aux testicules bleues.
— Vous m’aviez pourtant dit avoir déjà fait ce genre de chose auparavant. Le Blue Devil de Duke, le Bulldog de la Géorgie et le Gator de Floride. Ça devait ressembler au requin des Ole Miss, dis-je en balayant mon quartier d’un regard inquiet.
Combien de mes voisins avaient remarqué le pénis floral qui se dressait dans mon jardin avant d’aller se coucher ?
Je ne doutais pas que d’ici le lendemain matin, ma boîte vocale serait saturée d’appels de la part de toutes les commères du quartier, désireuses de me rappeler les règles du Syndicat de Copropriété. Je me demandai si leur règlement interdisait les étalages pornographiques dans les jardins de ses membres.
— C’est Fred McDougal, qui vous a demandé de faire ça ? Je sais que vous jouez au poker ensemble tous les samedis soir.
Et je savais aussi qu’ils étaient liés comme deux criminels partageant la même cellule de prison.
Fred McDougal était le plus grand fan de l’équipe de l’Alabama de la ville entière. Et bien que ce dernier entretenait une relation relativement amicale avec mon mari, ces deux-là devenaient de véritables ennemis lorsqu’il s’agissait de football universitaire. McDougal avait initié cette rivalité lorsqu’il avait installé des statues de la mascotte de son équipe dans son jardin, un éléphant, accompagnées de drapeaux décoratifs sur lesquels on pouvait lire leur devise, Roll Tide, un geste de provocation évident envers mon mari, Miles.
— Non, madame. Fred ne m’a rien demandé du tout. Je ne me permettrais pas de perdre une cliente pour ça. Une fois que la neige se mettra à fondre demain matin, vous verrez que ça ressemble parfaitement au requin des Ole Miss.
Peut-être avait-il raison. Peut-être mon jardin ne serait-il pas un étalage obscène après tout.
Le vrombissement d’une voiture de sport résonna au bout de la rue. Je me retournai, terrifiée qu’il puisse s’agir de l’une de mes connaissances.
— Belle bite, Madame Jones ! me cria Ricky Spencer par sa fenêtre avant d’éclater de rire et d’accélérer en direction de sa maison.
Je lançai un regard assassin à l’adolescent irrespectueux, souhaitant que ses parents se décident enfin à l’envoyer à l’école militaire.
— Je peux passer demain matin pour jeter un œil si vous voulez, Mr McIntyre semblait aussi inquiet qu’un chat lézardant au soleil.
— Parfait. À demain, dans ce cas, dis-je avant de raccrocher.
Je traversai le jardin pour rejoindre le garage sur la pointe des pieds afin que mes talons ne s’enfouissent pas dans la neige. Mon mari devait effectuer deux longues opérations aujourd’hui, et il ne serait rentré qu’après minuit. Je savais qu’il ne remarquerait pas ma mésaventure paysagère avant le lendemain. Et pour m’assurer que cela soit bien le cas, je décidai d’éteindre l’éclairage extérieur de la maison après avoir ouvert le garage.
J’avais dit à Miles que je voulais profiter du fait que nos deux filles passent le week-end chez des amies pour aller à Memphis avec l’une de mes amies afin d’y voir une pièce de théâtre. J’avais ajouté que je dormirais à l’Hôtel Peabody avant de rentrer le lendemain. Le paysagiste avait travaillé la journée entière, tandis que j’étais allée au spa pour me faire masser et recevoir une pédicure, avant de me faire coiffer et maquiller afin de parfaire la surprise que j’avais préparée pour lui.
Il était après tout bien difficile de trouver un cadeau d’anniversaire à un homme qui avait déjà tout. J’avais dû faire preuve de créativité.
Je remontai dans ma Volvo et démarrai le moteur. J’avais été si choquée par mon parterre de fleurs que je n’avais même pas pris la peine de rentrer ma voiture dans le garage.
J’appuyai donc sur le bouton d’ouverture de la porte en soupirant d’impatience. Cette dernière se leva dans un grincement funèbre. Mon cœur fit un bond lorsque je vis la Tesla de Miles déjà garée à l’intérieur. Ses opérations avaient dû se terminer plus tôt que prévu.
Je rentrai ma voiture dans le garage que je fermai dernière moi, en prenant soin d’éteindre les lumières extérieures afin de dissimuler mon parterre de fleurs aux regards curieux des voisins. J’ouvris la porte de la cuisine en silence et jetai un regard à l’intérieur.
Tout était éteint.
Seule de la musique se faisait entendre à l’étage. Miles avait toujours aimé écouter de la musique lorsqu’il prenait une douche pour se détendre après le travail. Mais ce soir, j’avais prévu tout autre chose pour l’aider à se détendre.
Je retirai mes talons et rejoignis le placard de l’entrée d’un pas feutré. J’en tirai le gigantesque nœud rouge que j’avais caché derrière nos manteaux. Miles avait l’habitude de m’acheter de la lingerie, et j’avais donc prévu de porter quelque chose de différent pour son anniversaire, afin de pimenter un peu les choses.
Je m’étais rendue dans une boutique d’artisanat et avait payé la dame qui faisait les nœuds pour les couronnes qu’on accrochait sur les portes afin qu’elle me couse un nœud que je puisse porter. Je m’étais attendue à ce qu’elle trouve cette requête curieuse, mais à ma plus grande surprise, elle ne m’avait pas posé la moindre question. Elle s’était contentée de coudre un nœud suffisamment grand pour couvrir ma poitrine. Une fine bande de tissu rouge avait été ajoutée pour longer mon ventre et aller s’enrouler autour de mes jambes avant de remonter dans mon dos afin d’être attachée autour du cou.
Ma tenue en main, je me hâtai d’aller à la salle de bain située à côté de la cuisine où je me déshabillai rapidement. Je me glissai dans le nœud difficilement que je laçai tant bien que mal avant de me regarder dans le miroir.
Je me tournai d’un côté, puis de l’autre, pour pouvoir mieux m’observer, et redonnai un peu de tenue au nœud. Je ne pus que remarquer les ridules qui entouraient mes yeux et la façon dont mes seins autrefois si parfaits commençaient à tomber. J’avais trente-cinq ans. Mais malgré les années et mes deux grossesses, j’étais encore séduisante.
Miles avait adoré les clubs de golf que je lui avait offerts l’année passée. Mais ce soir, il baignerait dans l’extase avec le cadeau que j’avais prévu de lui faire.
J’échangeai un sourire avec mon reflet dans le miroir.
Je ressemblais à un parfait cadeau sexuel.
Mes talons hauts rouges pendus au bout des doigts, je me glissai jusqu’à la chambre en silence. Je m’arrêtai cependant en y entendant des voix. Il devait avoir allumé la télévision.
La porte de la chambre était fermée.
Étrange. Pourquoi l’avait-il fermée alors qu’il était seul à la maison ?
Je glissai les pieds dans mes Jimmy Choo, une main posée sur la poignée que je tournai doucement.
La porte s’ouvrit, et j’entrai à l’intérieur, les mains posées sur mes hanches dans une pose lasse irrésistible.
Et je me figeai sur place.
Je clignai les yeux.
J’oubliai comment respirer.
Mon estomac se retourna, ma gorge se serrant. Un goût âcre se répandit sur ma langue tandis qu’une nausée menaçait de me faire rendre le contenu de mon estomac sur le parquet parfaitement ciré de la chambre.
Miles était allongé sur notre lit. Nu.
Une femme était assise à califourchon sur lui.
Cette femme. Nikki.
Ma meilleure amie.
Baisant mon mari.
Dans mon lit.
Non, non, non !
Mon souffle se coupa. J’étais incapable de respirer et je réalisai alors les battements affolés de mon cœur. Il m’avait pourtant semblé qu’il s’était arrêté quelques instants plus tôt.
Tout mon univers s’écroula en un instant, partant en fumée tel du vieux papier brûlé.
Je devais partir. Je devais m’enfuir. Je tournai donc les talons sans un mot, sans un son, et courus jusqu’à la porte.
J’aurais voulu entendre des pas dans mon dos, ou Miles m’appeler.
Rien de tout cela.
Le seul son qui parvenait à mes oreilles, assourdissant, était le cliquetis de mes talons et les battements de mon cœur brisé.
L’image de mon mari en train de faire l’amour avec Nikki dans notre lit s’infiltra dans mon esprit, y laissant une empreinte indélébile. La panique et la douleur me serraient la gorge. Je devais partir. Je devais fuir.
J’attrapai mes clefs et ouvrai la porte brusquement, avant de grimper à bord de ma Volvo. J’enfonçai le bouton d’ouverture du garage et mis le contact avant d’appuyer sur l’accélérateur, manquant presque de renverser la boîte aux lettres du voisin au passage. Des larmes me brûlaient les yeux et dévalaient le long de mes joues.
Après tout ce que j’avais fait pour lui : élever les enfants, m’occuper de la maison et faire en sorte d’être la femme parfaite qui soutenait la carrière de son mari…
Je l’avais même encouragé à acheter cette fichue Tesla, convaincue qu’il la méritait.
Parce que je m’étais persuadée qu’il était un mari en or.
J’allumai mes phares qui se braquèrent sur le visage de mon voisin, Cal, en train de charger une grande caisse en plastique dans le coffre de voiture. Il croisa mon regard, et nous nous regardâmes l’espace d’une seconde interminable avant que je ne me mette en route.
Cal m’avait vue en larmes et à moitié nue, en train de fuir à bord de ma voiture. Ce scoop aura sans doute fait le tour de tout le voisinage d’ici midi le lendemain.
Mais je m’en moquais. Je me moquais de tout, à présent. Après ce que j’avais vu.
Je me mis à frissonner, incapable de m’arrêter. Mon mariage était terminé. Il avait pris fin en quelques secondes seulement. Ma vie avec lui. La douleur de cette trahison me serra le cœur avec une intensité telle que je fus convaincue d’être en train de mourir d’un cœur brisé.
Mes larmes mouillaient mon nœud rouge, et je me surpris à étouffer un gémissement de douleur, tel un animal sauvage.
Je geignais. Comme un renard renversé par une voiture et laissé pour mort au bord de la route.
J’accélérai après avoir passé le portail de mon lotissement sécurisé. La neige se mit à tomber à gros flocons. Je pouvais à peine apercevoir la route. J’aurais dû ralentir. J’aurais dû être plus prudente en sachant que je conduisais sur une route gelée.
Mais je voulais m’éloigner le plus rapidement possible de mon menteur de mari.
Un animal sauta devant mes roues, et j’enfonçai la pédale de frein en tournant brusquement le volant. Je perdis le contrôle de ma voiture sur la glace qui recouvrait la route, et ma douleur se transforma bientôt en horreur. Le véhicule glissa et s’encastra dans un fossé profond.
La tête me tourna violemment tandis que ma ceinture de sécurité me maintenait contre mon siège, privant mes poumons de la moindre bouffée d’air. J’eus l’impression que mon corps entier avait violemment percuté un semi-remorque.
Je restai assise là, sans bouger. Puis je pris une inspiration douloureuse. J’étais encore en vie.
Et mon mari était toujours un connard fini.
J’ouvris ma portière, grimaçant alors qu’un éclair de douleur traversait mon cou. J’inspirai à nouveau pour réprimer un hurlement et sortis de voiture. Je me traînai pour sortir du fossé, l’air glacé de la nuit mordant mes jambes nues alors que des flocons de neige venaient s’échouer sur mes fesses où ils fondaient en un instant.
Pourquoi n’avais-je pas pris la peine de prendre des vêtements ? Ou mon sac à main ? Ou même mon téléphone ? Je m’estimai au moins heureuse qu’il soit plus de minuit. Je ne risquais pas de croiser quiconque vêtue uniquement de ce gigantesque nœud ridicule, que j’avais fait faire pour le bon plaisir de mon mari.
Je parvins enfin à la route et restai plantée là un instant, frissonnant alors que le froid s’infiltrait dans la moindre de mes cellules. Je serai les bras autour de ma taille et plissai les yeux à travers les flocons de neige qui ne cessaient de tomber autour de moi, espérant y discerner quelque chose qui pourrait m’aider.
Au loin, je vis une sombre silhouette se dessiner au bord de la route. Elle ne bougeait pas. J’avais manqué de renverser beaucoup d’animaux au fil des années : oiseaux, écureuils, chats, chiens. Et chaque fois, j’avais freiné en priant ne pas les percuter.
Je me rendis donc jusqu’à l’animal et me penchai au-dessus de lui. Il s’agissait d’un raton-laveur. Des flocons de neige étaient accrochés à sa fourrure, mais je ne vis pas la moindre goutte de sang. J’effleurai son ventre et plongeait mon regard dans ses yeux sombres écarquillés.
Un grondement assourdissant déchira soudain le silence de la nuit.
— Pousse-toi, me cria une voix profonde dans l’obscurité. Je hurlai et tentai de me remettre debout mais trébuchai et tombai tête la première sur la route gelée. Un éclair de douleur m’aveugla, si intense que je crus perdre connaissance. J’entendis un moteur au-dessus de moi, et fut aveuglée par des phares puissants.
Et je sombrai.
Chapitre deux
— Je suis en train de mourir, je gémis en plaquant les mains sur ma gorge. Une douleur dévorante traversait mon cou et ma poitrine. J’ouvris les yeux brusquement et les clignai afin de reprendre mes esprits. Je me trouvais dans une pièce sombre, un endroit que je ne connaissais pas.
— Tu es déjà morte. Ou tu le seras bientôt, résonna une voix sinistre dans l’obscurité.
Je la reconnaissais vaguement, sans pourtant parvenir à me souvenir où je l’avais entendue par le passé. Je tentai de me relever, mais la douleur était trop vive et j’abandonnai immédiatement avant de me rallonger. Le nœud que je portais bougea autour de ma poitrine, révélant l’un de mes tétons. Je grimaçai en me rappelant que je ne portais rien d’autre que ce nœud rouge ridicule. Je me couvris rapidement.
— Morte ?
— Oui, morte. Il ne me semble pas avoir bégayé, si ? dit-il.
La peur faisait bouillir mon sang. Je devais m’enfuir, mais mon corps refusait d’obéir à mon esprit, trop affaibli.
J’enroulai les bras autour de ma poitrine. J’avais vu cet homme sur la route.
— Pourquoi vous faites ça ? Un nouvel éclair de douleur. Mon dieu. M’avait-il tranché la gorge ? Je levai la main et la posai délicatement sur mon cou, m’attendant presque à y trouver de la chair déchiquetée et du sang. Je ne trouvai cependant qu’un tissu doux qui semblait être enroulé autour de ma gorge.
— Tu devrais me remercier, la voix morose semblait s’être rapprochée dans l’obscurité.
Des gouttes de transpiration perlèrent au-dessus de ma lèvre, et je rassemblai mes dernières forces pour me relever. Des images de la façon dont il me tuerait s’infiltrèrent dans mon esprit, et mon cœur s’affola soudain.
— Ne me faites pas de mal, je vous en prie. J’ai des enfants. Je suis une mère, et une épouse. Je…, les souvenirs de la nuit précédent me revinrent soudain en mémoire, clairs comme du cristal.
— Continue.
— Comment ? je tournai brusquement la tête en direction de la voix et grimaçai alors qu’une nouvelle décharge de douleur me rappela à l’ordre.
Il était certain qu’il m’avait tranché la gorge. Je posai la main sur mon cou à nouveau, désireuse de faire pression sur la blessure afin d’arrêter le saignement et de rester en vie. Personne ne survivait jamais à une telle blessure, mais j’étais malgré tout bien déterminée à essayer.
Je ne pouvais pas mourir. Pas aujourd’hui. Pas alors que j’avais encore tant de choses à faire.
Pourquoi un tueur m’aurait-il tranché la gorge avant d’y enrouler une écharpe ? Je ne m’interrogeai pas plus sur les motivations cruelles de mon kidnappeur. Mon instinct de survie s’était réveillé et il me criait de m’éloigner de lui.
— Lâche cette écharpe et termine ce que tu étais en train de dire, sa voix était empreinte d’impatience.
— J’ai des enfants, je trébuchai sur mes mots. Une larme égarée dévala le long de ma joue.
— La plupart des enfants ont une mère. Ça ne te rend pas spéciale, grogna-t-il.
— J’ai de l’argent. Je vous paierai si vous me laissez partir, je décelais une urgence inhabituelle dans ma voix. Ma vie avait toujours été tranquille et confortable, normale. Je n’avais jamais réalisé qu’elle pourrait prendre fin en quelques secondes seulement.
— Je me fiche de l’argent, ses pas lourds raisonnèrent sur le sol, bientôt suivis par le cliquetis lointain d’une lampe. Une lueur sordide illumina le coin de la pièce.
Je tournai la tête et gémis de douleur. J’aperçus son dos gigantesque du coin de l’œil alors qu’il tournait les talons pour regagner les ombres.
Il se tourna vers moi presque comme s’il avait senti mon regard sur lui, et il me fixa. Je me raidis de peur en croisant ses yeux. Ils étaient anormaux. Rouges. Des yeux de démon.
L’horreur que je ressentis me coupa le souffle. Mon cœur battait si vite que je craignis un instant mourir de tachycardie.
Et personne ne savait où je me trouvais. Personne ne savait même que j’avais disparu. Personne ne trouverait jamais mon corps.
— Qu’est-ce que vous me voulez ? Pourquoi vous me faites du mal ? Ces mots glissèrent hors de mes lèvres gelées avant de se suspendre dans l’air, assourdissants.
Ses yeux rouges semblèrent soudain animés par des flammes. Ses lèvres étaient pressées l’une contre l’autre en une ligne dure et agacée. Tout comme son regard. Il ressemblait à un monstre qui brûlait d’envie de tuer quelqu’un uniquement pour satisfaire une sorte d’instinct animal.
— Tu ne poses pas les bonnes questions.
— Qu’est-ce que je devrais vous demander, dans ce cas ? Ma voix était tremblante, et je sentis le froid s’infiltrer dans la moindre de mes cellules. Presque comme si on aspirait ma force vitale pour combler le vide par un désespoir infini.
— Tu devrais te demander pourquoi tu as voulu te faire du mal. Et plus important encore, pourquoi as-tu mis ta vie en danger ?
Ce qu’il disait n’avait pas le moindre sens.
— Je ne veux pas me faire de mal. C’est vous, qui m’avez amenée ici. Et c’est vous aussi qui m’avez poignardée.
— Je ne t’ai pas poignardée, nia-t-il. Vérifie, si tu veux.
Il rejoignit la table qui trônait à côté de la lampe et sur laquelle était posé un miroir en argent ancien. Je l’observai en silence.
Il était grand, et sa carrure aussi puissante que celle d’un joueur de football. J’aurais même été prête à parier que son manteau en laine déchiqueté et son pantalon noir cachaient une montagne de muscles. Ses cheveux étaient longs et noirs et semblaient de pas avoir été lavés depuis longtemps. Il portait une barbe mal entretenue qui aurait aussi bien pu être habitée par une horde de souris. Ses yeux rouges étaient braqués sur moi alors qu’il approchait pour me tendre le miroir. Ce n’est qu’à cet instant que son odeur nauséabonde parvint à mes narines.
J’eus un haut le cœur et pressai une main sur mon nez en tentant de respirer par la bouche. Sa puanteur sembla alors s’infiltrer dans mes papilles.
Son odeur était insoutenable, semblable à celle d’un putois mélangée à de l’urine. Je réalisai alors être sur le point d’être assassinée par un clochard fou, qui avait un penchant pour les femmes au foyer sans défense.
— Regarde, insista-t-il en me tendant le miroir, son regard et le ton de sa voix fermes.
Je m’en saisis en faisant attention à ne pas toucher ses doigts.
— Poufiasse prétentieuse, murmura-t-il.
Je fus tentée de lui répondre que contrairement à ce qu’il semblait croire, j’étais loin d’être une poufiasse prétentieuse, mais je me ravisai de peur que cela ne le mette encore plus en colère.
Je levai le miroir devant moi et l’orientai de sorte que je puisse me regarder.
Je commençai à mes pieds, encore trop terrifiée de voir mon cou ensanglanté. J’avais besoin de commencer à un endroit que je savais immaculé, pour me convaincre qu’au moins une partie de moi allait bien et n’était pas blessée. J’avais besoin d’un espoir, même minime, pour continuer à me battre contre le désespoir qui me fendait le cœur.
Tant que j’avais de l’espoir, je pourrais m’échapper et survivre. Si je devais en arriver là, bien entendu. Je devais vivre pour mes enfants.
Le miroir me renvoya le reflet de mes talons hauts et de mes jambes nues. Je tentai de me couvrir rapidement.
— C’est maintenant que tu joues la carte de la modestie ? ricana-t-il en traversant la
