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Julie et l'Univers des possibilités: Un roman d'inspiration
Julie et l'Univers des possibilités: Un roman d'inspiration
Julie et l'Univers des possibilités: Un roman d'inspiration
Livre électronique123 pages1 heure

Julie et l'Univers des possibilités: Un roman d'inspiration

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À propos de ce livre électronique

Une fin de semaine entre collègues, payée par son employeur, pour assister à la conférence de cette célèbre Julie sur son «Univers des possibilités»? Ariane Jenkins a l’impression qu’on lui a offert un cadeau empoisonné.

Pourtant, elle doit l’admettre: elle ne sent plus qu’elle a sa vie en main…

Reconnue pour être une employée performante, elle vient de recevoir une piètre évaluation à son travail. Dépassée et surchargée, Ariane n’est plus aussi rigoureuse qu’avant.

Devrait-elle écouter les conseils de Julie, l’experte en «art de vivre»? Après tout, cette mère monoparentale parvient à diriger une entreprise florissante tout en ayant l’air parfaitement zen…

Les attentes sont infinies, mais le temps est limité. Tout est un choix. Choisissez bien.

Peut-on atteindre le meilleur de soi-même et retrouver sa voie en seulement trente jours? C’est le défi qui attend Riley…

Un roman inspirant à travers lequel l’auteure propose une réflexion sur nos priorités et notre rapport au temps.
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie15 janv. 2020
ISBN9782897920593
Julie et l'Univers des possibilités: Un roman d'inspiration
Auteur

Laura Vanderkam

Laura Vanderkam est l’auteure de six autres livres à succès, dont What the Most Successful People Do before Breakfast, 168 Hours et Off the Clock. Sa conférence donnée à l’occasion du TEDWomen 2016, intitulée How to Gain Control of Your Free Time, a été regardée neuf millions de fois sur YouTube. Ses écrits ont entre autres été publiés dans The Wall Street Journal, The New York Times, USA Today et Fortune. Elle habite près de Philadelphie avec son mari et leurs quatre enfants.

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    Aperçu du livre

    Julie et l'Univers des possibilités - Laura Vanderkam

    (ANEL)

    Chapitre 1

    En ce mois d’octobre, Ariane Jenkins filait vers le sud, sous le flamboyant feuillage rouge et or des arbres qui bordaient la route de la Garden State Parkway. « C’est plutôt joli », se dit-elle, mais même les couleurs d’automne ne suffisaient pas à la mettre de bonne humeur. Elle ne parvenait pas non plus à se réjouir de sa destination : la retraite pour femmes cadres organisée par ses employeurs dans la petite ville de Maris, sur la côte du New Jersey.

    Ce qui ennuyait Ariane, ce n’était pas de devoir travailler un samedi. Elle ne se souvenait pas d’avoir été libre un seul samedi depuis qu’elle avait décroché son emploi dans le cabinet-conseil M.B.&Cie quatre ans plus tôt, juste après avoir obtenu son MBA ¹ à la Wharton School ².

    Non, le problème, c’était le sacrifice que représentait ce samedi passé avec des collègues, alors qu’elle aurait dû être en train de chercher de nouveaux clients. Après tout, c’était grâce aux clients que l’on pouvait monter en grade chez M.B.&Cie, le plus prestigieux des cabinets-conseils, où elle avait rêvé de travailler pendant si longtemps. Dans cette entreprise, les clients donnaient du pouvoir.

    Elle se souvenait encore de la première fois où elle avait entendu parler de la renommée de ce cabinet. C’était des années plus tôt. Elle était alors étudiante de premier cycle à l’Université de l’Indiana et travaillait comme serveuse afin de pouvoir assumer les coûts non couverts par sa bourse d’études. Un de ses professeurs, lors d’une discussion amicale, lui avait tout raconté à propos de M.B.&Cie. Dans cette boîte, on pouvait travailler avec des directeurs généraux et des premiers ministres. On aidait ces gens à relever les plus grands défis, à exercer sur le monde une influence d’une rare amplitude, ce que bien peu d’autres carrières permettaient d’accomplir. Peu importe si on n’avait pas encore trente ans, on pouvait gagner une petite fortune, tout en parcourant le monde. La première année, Ariane avait touché le double de ce que ses parents du Midwest gagnaient, à deux, au plus fort de leurs carrières. Et si on tenait le coup assez longtemps pour devenir partenaire, c’étaient des millions qu’on empochait.

    Ariane mettait un point d’honneur à répondre à ses clients le plus rapidement possible. Au cours des quatre années qu’il lui avait fallu pour passer de jeune recrue prometteuse à chargée de projets, puis à partenaire associée, rarement un client avait attendu plus d’une heure. Elle avait programmé son téléphone de sorte qu’une alarme retentissait chaque fois qu’elle recevait un courriel d’un client, même lorsqu’elle était au volant de l’une de ses voitures de location (ayant grandi dans une petite ville de l’Indiana, elle avait encore du mal à utiliser les services de chauffeurs). Son assistante savait qu’il ne fallait pas lui réserver de billets d’avion sur les vols qui n’offraient pas d’accès à Internet.

    Et puis…

    Le souvenir du pénible moment qu’elle avait passé la semaine dernière, face à son évaluatrice, lui revint soudain en tête. Jeanne l’avait guidée dans les locaux du bureau de New York, jusqu’à cette affreuse salle de conférence beige dans laquelle Ariane n’avait à mettre les pieds, fort heureusement, que lorsqu’elle ne travaillait pas directement dans les bureaux de ses clients.

    – Ariane, avait commencé Jeanne.

    Pendant toute la rencontre, la sexagénaire n’avait pas arrêté d’enlever ses lunettes pour se frotter les yeux. Ariane n’avait pas tardé à comprendre pourquoi Jeanne redoutait visiblement cette discussion. Dans le complexe système d’évaluation adopté par M.B.&Cie, Ariane venait d’être étiquetée « En difficulté ». C’était en dessous de la catégorie « À rendement acceptable », et juste au-dessus de « Démission suggérée ». Chez M.B.&Cie, on avait bien trop de classe pour qu’une démission soit exigée ou, pire encore, pour avoir à renvoyer qui que ce soit.

    Laissant s’éloigner derrière elle une sortie d’autoroute après l’autre, Ariane se repassait la scène dans sa tête, encore et encore.

    – C’est la première fois de ma vie que je ne suis pas au moins au rendement acceptable, avait-elle dit à Jeanne.

    – Oui, enfin, c’est « En difficulté », selon les critères de M.B.&Cie, lui avait répondu Jeanne. Ça ne veut absolument pas dire que tu ne serais pas excellente dans une autre entreprise.

    Était-ce une menace ? Ariane n’avait aucune envie d’aller travailler ailleurs. Elle avait désiré travailler chez M.B.&Cie aussi ardemment que Steph, sa meilleure amie et compagne de chambre à l’université, mettait ses énergies à manifester contre les frappes aériennes. Ariane était convaincue qu’aucun autre lieu de travail ne pourrait jamais lui offrir un tel rythme, une telle diversité de projets, et, elle ne se le cachait pas, un salaire comparable.

    – Je ne comprends pas, s’était-elle étonnée. Je fais tout ce que mes clients demandent. Je leur fournis exactement ce qu’ils veulent, et plus rapidement qu’ils ne s’y attendent.

    – Mais oui, mais oui…, avait acquiescé Jeanne.

    Puis, elle avait jeté un coup d’œil dans chaque coin de la salle beige, comme pour vérifier que personne ne les espionnait. Elle avait baissé la voix :

    – Bon, écoute, Ariane. Je vais être claire. Ça fait quatre ans que tu travailles avec nous. Et tu n’occupes un poste de direction que depuis peu. Tous ceux que j’ai interrogés m’ont dit que tu pataugeais dans tes nouvelles fonctions.

    – Mais… je…, avait commencé Ariane, avant de s’arrêter net.

    Qu’elle pataugeait ? Voyons, Ariane Jenkins ne pataugeait jamais !

    – Écoute-moi, Ariane, j’essaie de t’aider. Les commentaires de tes subordonnés sont particulièrement désastreux. Les membres de ton équipe ont soulevé que tu es distraite et peu concentrée. Par conséquent, ils travaillent sans relâche, mais sans savoir si ce qu’ils font sera vraiment utile.

    Jeanne avait de nouveau enlevé ses lunettes et avait pris une pause pour réfléchir à la bonne façon de lui expliquer le problème, avant de poursuivre :

    – Avant, tu devais te contenter de faire ce que les partenaires te demandaient. Et tu t’en sortais bien. C’est comme si tu étais une perceuse incroyablement puissante. On te pointe dans une direction, et tu perces un trou, immédiatement.

    – Heu, OK…

    – Mais, maintenant que tu as un nouveau mandat, tu dois absolument réfléchir à l’endroit où il est nécessaire de percer un trou. Et, franchement, tes clients et tes collègues n’ont pas l’impression que tu fais preuve d’une grande perspicacité dans ce domaine. Il te faut développer de grandes idées. Des idées qui stimulent ton équipe. Des idées qui ne sont jamais venues à l’esprit de tes clients. Des idées que tu pourras leur suggérer – de sorte qu’il leur faudra absolument retenir les services de M.B.&Cie. On se comprend ?

    – Je vois, avait commenté Ariane.

    – C’est une question de rentabilité, Ariane. Devenir partenaire, ça veut dire être capable de vendre ses grandes idées.

    Jeanne avait soudain jeté un coup d’œil inquiet autour d’elle.

    – Désolée : ça veut dire être capable de convaincre les gens qu’ils doivent engager M.B.&Cie pour explorer les grandes idées qu’on leur a soumises. On n’utilise pas le mot « vendre », ici.

    – Non, bien sûr…

    Encore une de ces règles pointilleuses de M.B.&Cie.

    – Je vais faire des efforts pour m’améliorer, avait promis Ariane.

    – Oui, s’il te plaît, avait soupiré Jeanne. Puisque tu es dans la catégorie « En difficulté », je dois remettre un rapport tous les trente jours, dans lequel il me faut montrer que tu as accompli de réels progrès. Si ce n’est pas le cas, je dois alors amender ton évaluation et te changer de catégorie…

    Ariane n’avait rien répondu. Jeanne cachait son jeu, comme les habitués du casino où Ariane avait travaillé, un été. Cette dernière savait bien ce que cela signifiait. Si elle n’avait pas conclu d’entente avec un client dans les trente prochains jours, elle se faisait mettre à la porte.

    Cela s’était passé un peu plus d’une semaine plus tôt. Très franchement, elle ne savait pas du tout comment elle allait s’y prendre pour briller. Elle ne pouvait pas ne pas faire ce que ses clients et collègues lui demandaient. Or, répondre à leurs demandes lui prenait déjà tout son temps. Ces tâches occupaient ses moindres instants, et elle n’avait plus une seule minute de libre. Elle était restée debout tellement tard,

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