À LA RECHERCHE de l’or vert
Le ton est donné: « L’argent, c’est comme l’oxygène ; il est nécessaire à la vie. » Hadija Jabiri, 30 ans, ne tente pas de se déguiser en philanthrope. Veste de tailleur, cheveux tressés attachés en chignon, téléphone scotché à la main, la jeune femme d’affaires tanzanienne affiche le pragmatisme de celles qui ont dû se battre pour réussir, et l’intensité des hyperactifs.
Elle arrive et nous salue chaleureusement. Tandis qu’elle nous accompagne dans son entrepôt, au milieu des champs et devant les étals des maraîchères le long des routes, on la sent fière du travail accompli. Nous ne nous attendions certes pas à rencontrer une mère Teresa, mais sa franchise nous surprend un peu. « Je fais de l’argent. C’est mon objectif. Mais j’aide aussi d’autres personnes à sortir de la précarité. Je crée de l’emploi. Bien sûr, quelqu’un peut faire du bien avec un acte de charité, mais après ? »
Elle ne voit aucune contradiction à être à la fois ultralibérale et altruiste. Depuis la création de son entreprise d’horticulture, elle affirme avoir collaboré avec
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