Ida

Par Leucoséphobe

Une poétesse participe à une retraite poétique. Leucoséphobe est un auteur émergent de poésie minimale verticale. C’est le treizième livre de Leucoséphobe. Pendant que vous dormez, nous poétisons votre monde !

• Langue: Français
• Éditeur: Leucoséphobe
• Date de sortie: 14 févr. 2020
• ISBN: 9780463672136

Leucoséphobe

Leucoséphobe est un auteur émergent de treize titres de poésie minimale verticale. Pendant que vous dormez, nous poétisons votre monde !

Aperçu du livre

Introduction

Une poétesse participe à une retraite poétique.

Partie Un

Un

Pendant que vous dormez, il sublimise votre monde

Tandis que vous êtes dans les bras de Morphée, il poétise le multivers

Durant que vous sommeillez, il magnifie la machine ronde

Dans le temps où vous somnolez, il idéalise la planète bleue

Au moment de vous assoupir, il embellit la terre

À la minute où vous vous estompez, il esthétise l’atmosphère

À l’heure où vous disparaissez, il enjolive l’ambiance

À l’instant où vous vous effacez, il rehausse les environs

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De mon lieu fortifié, je m’éveille à la délicatesse

De ma forteresse, je fais naître une féerie

De ma citadelle, je suscite des attraits gracieux

De mon rempart, je réveille la grâce éblouissante

De mon bastion, je m’ouvre aux éclats ravissants

De ma muraille, j’éprouve pour la première fois la félicité

De mon refuge, j’évoque cette expérience sensorielle unique

De mon asile, je donne naissance à mon dessein bellissime

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Elle revient d’un voyage affreux

Elle s’institutionnalise pour une mélancolie sans raison apparente

Elle ne s’emprisonne pas juste pour une vague à l’âme

Elle s’emmure sous l’affliction de son désenchantement

Elle s’enferme à cause du spleen de sa désillusion

Elle se séquestre due à la langueur de sa désespérance

Elle se confine en raison de toute la noirceur neurasthénique

Elle s’isole de tous les nuages saturniens

Deux

Il compose son vers-librisme malgré l’inattention mondiale

Il couche sur papier sa muse n’en déplaise à la propagande planétaire

Il met noir sur blanc son gai savoir au mépris de la distractivité sans réserve

Il rédige sa versification au détriment de l’absence d’esprit générale

Il pond un Parnasse au grand dam de la distraction internationale

Il écrit une romance sans tenir compte des étourderies des littéraires

Il dactylographie ses poèmes épiques aux frais de l’aprosexie mur-à-mur

Il tape à la machine ses harmonies en dépit de la laideur universelle

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Je me consacre à une déférence exemplaire

Je pratique une abnégation vertueuse

Je m’emploie à un dévouement idyllique

Je vis pour ma soumission allocentriste

Je me dévoue à mon allégeance poétique

Je me donne corps et âme à mon art sacré

Je me livre du début à la fin, fragile et vulnérable

J’offre ma tranquillité et mes nuits à ma douce poésie

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Elle décroche de son obsolescence autoprogrammée

Elle se déconnecte des rêves qui ne sont pas les siens

Elle se dissocie de ses convictions erronées

Elle se détache de ses pensées limitatives

Elle se dégage de son endoctrinement splénétique

Elle s’éloigne de son évangélisation cafardeuse

Elle se sépare aussi de son prosélytisme calculateur

Elle se libère enfin du psychédélisme de la cupidité

Trois

Il réinterprète l’insuccès de son espérance

Il revisite le paysage de sa déconfiture

Il passe en revue les tenants et les aboutissants de sa déroute

Il