Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Ruptures
Ruptures
Ruptures
Livre électronique77 pages1 heure

Ruptures

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Le "point de rupture" dans la vie d'un homme survient parfois sans prévenir.

Du business man stressé au gangster usé, des systèmes kafkaïens qui broient

les individus jusqu'aux marginaux en quête d'éden, cinq nouvelles dans

lesquelles aucun n'échapperont aux coups qui détruisent les corps et saccagent

les âmes. "In media vita in morte sumus "( la mort gît au cœur de notre vie ).

LangueFrançais
Date de sortie28 nov. 2016
ISBN9781370074006
Ruptures

Auteurs associés

Lié à Ruptures

Livres électroniques liés

Thrillers pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Ruptures

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Ruptures - Jean-Yves Jossand

    Jean-Yves Jossand

    Smashwords Edition*Copyright 2016*Jean-Yves Jossand

    Ruptures

    This ebook is licensed for your personal enjoyment only. This ebook may not be re-sold or given

    away to other people. If you would like to share this book with another person, please purchase an

    additional copy for each recipient. If you’re reading this book and did not purchase it, or it was

    not purchased for your use only, then please return to Smashwords.com and purchase your own

    copy. Thank you for respecting the hard work of this author.

    Six nouvelles

    1-business class

    2-dernière station avant autoroute

    3-Guerre froide

    4-Roulette russe

    5-No man’s land

    6-Vampires

    1

    BUSINESS-CLASS

    Une aube nouvelle colorait d'un rose pâle les façades verre et acier des buildings de Virtacum International. Planqué derrière le store vénitien de son bureau du douzième étage, Richard Balmier frappa d’un poing rageur le montant d’aluminium.

    - A cause de cet imbécile d’Archie me voilà dans de beaux draps !...

    Index tendu, il força une lame de métal pour plonger son regard vers le bas. Il avait passé une partie de la nuit dans son bureau et la machine à café était détraquée. L’effervescence matinale n’était pas encore commencée, il aurait souhaité ouvrir la fenêtre pour respirer l’air pur du matin mais la climatisation interdisait toute entrée d’air extérieur. Sur l'un des piliers recouverts de miroirs, il découvrit sa cravate dénouée et sa chemise chiffonnée comme une loque de clodo qui dépassait de son pantalon. « Il a eut ce qu’il méritait ! » Grogna-t-il avant d’arracher chemise et cravate, puis d’extraire de derrière la ronce de noyer d’un placard mural, une tenue neuve dans son emballage.

    Ç’a n’avait pas été facile de traîner les corps depuis la voiture jusque dans le sous-sol de l’immeuble. Encore moins de les balancer dans l’incinérateur !

    Tout en nouant sa cravate, Richard songea aux Coréens. Il enchaîna deux ou trois saluts protocolaires : Une courte inclinaison sans ostentation. S’il décroche le contrat il sera dans le « Top Ten » Le Ghota des business-men de Virtacum...

    Quelque part un téléphone sonna. Il tendit l’oreille : Estelle ? Impossible. Ne devrait-elle pas rentrer que demain soir ?... Que sera-t-il devenu d’ici demain ? Un des « dix » de la société ou un pensionnaire anonyme de la maison d’arrêt ?… Tout cela à cause d’Archie, incapable de tenir sa langue avec cette pêtasse de Stella ! De toute façon c’était lui qui avait commencé en écrasant le clébard !

    *****

    Ou peut-être l’idée remontait-elle un peu avant, au cours d’une conversation aux « Princes d’Angleterre »... Richard détestait cet endroit. Mais c’était le rendez-vous incontournable des hommes d’affaires. D’ailleurs tout le monde prétendait détester Les « Princes », et tout le monde s’y bousculait ! Avantage, il y avait peu de femmes et les conversations pouvaient prendre une tournure sexiste sans crainte de regards assassins. Les rares femmes qui s’y aventuraient étaient, D’après Berton, des pûtes ! Wallace Berton jeune PDG d’une boite d’informatique dont les bénéfices en faisaient saliver plus d’un. Richard se souvint qu’autrefois, c’est à dire il y a presque un an, Stella était venue quelques fois aux « Princes ». Sortait-elle encore avec Berton à cette époque là ? Le doute le tortura un instant.

    Richard était vanné, c’était à l’époque du contrat avec les Chinois.

    - Si elle ne me suce pas dès la première fois, je laisse tomber. C’est le meilleur des test !

    - Est-ce que Cathy Batz est aussi bonne qu’on le dit Wallace ?

    - Demandez à Richard ! S’était exclamé Berton qui « tenait » son monde à leur table habituelle.

    - Une vodka-tonic !... Vous ne saurez rien, bande de looser !

    - Comment peux-tu boire cette saloperie à midi, Richard ?

    - Ecoute, Archie, bois ton verre de vin avec ces gens-là et lâche-moi s’il te plaît !

    - Bon-Dieu, Richard t’as l’air claqué ! Toujours les jaunes ?

    - Toujours, Archie, toujours.

    - J’ai lu, dans un news-magazine US, un article tout à fait passionnant sur les Chinois. Leur prétendue lenteur en affaires ne serait qu’une façon déguisée de palier une absence quasi totale de connaissances des marchés internationaux... En somme, ils nous bluffent...Par l’usure.

    Richard avala sa vodka et fit signe qu’on lui en apporte une autre.

    - ... Je l’ai baisée dans l’entrée de son appartement. Elle gémissait, agrippée au portemanteau alors que sa porte était encore entrouverte... Wallace Berton continuait de subjuguer son auditoire.

    - De qui parle-t-il ? Demanda Richard intrigué.

    - Cathy Batz, je pense. Marmonna Archie en sirotant son Bordeaux.

    L’alcool dé stressait ses neurones torturés, Richard se laissa aller. Cathy Batz suspendue au portemanteau... C’est vrai que cette fille était une affaire... Peut-être même un peu trop... Il n’avait pas fait le poids longtemps.

    Un instant un fantasme le poussa à la comparaison des seins de Cathy Batz et de ceux d’Estelle. Qu’est-ce que cela donnerait s’il pouvait les avoir tous les quatre sous la main ? La comparaison s’avérerait… intéressante. Peut-être y aurait-il une possibilité du côté de Wallace pour tenter un rapprochement ? Richard lorgna Berton qui s’esclaffait. Ca l’embêtait d’imaginer celui-ci en train de se frotter à Estelle. Il était à peu près sûr qu’il ne se l’était jamais faites... Enfin il l’espérait.

    - Saviez-vous qu’Edmond Gantzer s’est fait agresser hier-soir en sortant de son bureau, intervint quelqu’un d’autre. Une espèce de clodo voulait le rançonner ! Le gars est plutôt mal tombé, Ed est un sacré sportif...

    - Il y avait « Enculés » barbouillé sur notre porte... Intervint Bernie Boltz de Vickers & Boltz communication.

    - Ouais; l’insécurité gagne... Ed, s’est inscrit à un cours de karaté...

    - C’est dingue ça ! S'emporta soudain Archie. C’est nous qui bâtissons cette société, on paye des flics pour nous protéger et la chienlit est là, jusque dans nos rues. On va où,

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1