Nicolas Poussin et œuvres d'art
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Avis sur Nicolas Poussin et œuvres d'art
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Aperçu du livre
Nicolas Poussin et œuvres d'art - Youri Zotolov
Portrait de l’artiste (1594-1665), 1650
Huile sur toile, 98 x 74 cm. Musée du Louvre, Paris.
Biographie
1594 :
Naissance de Nicolas Poussin au mois de juin près des Andelys en Normandie.
1611 :
Découverte de la peinture auprès du peintre Quentin Varin lors de l’exécution d’une série de retables pour l’église.
1612 :
Séjour à Paris, durant lequel il reçoit une formation dans les ateliers de Georges Lallemant et Ferdinand Elle.
1616 :
Il suit des leçons d’anatomie et étudie la perspective. Il découvre le Primatice à Fontainebleau.
1623 :
Remportant le prix pour une suite de six tableaux racontant la vie de saint Ignace de Loyola commandés par les jésuites, il attire l’attention de son premier mécène, le poète italien Gian Battista Marino, le « Cavalier Marin ».
1622 :
Première collaboration avec Philippe de Champaigne au palais du Luxembourg.
1623 :
Il peint six grands tableaux représentant Les Miracles de saint François Xavier pour la chapelle des Jésuites.
1624 :
Arrivée à Rome, après quelques mois passés à Venise. Il fréquente de puissants collectionneurs.
1925 :
Inspiré par des sujets religieux traditionnels, il peint Le Massacre des Innocents.
1627 :
Pour le cardinal Francesco Barberini, il exécute La Mort de Germanicus, son premier chef-d’œuvre de peintre d’histoire.
1628-1629 :
Réalisation du Martyre de saint Érasme, pour le retable de Saint Pierre. Il vit chez Jean Dughet.
1629 :
Il trouve surtout son inspiration dans des sujets poétiques et acquiert par exemple un style original et très classique dans le tableau du Louvre, L’Inspiration du poète.
1630 :
Relevant d’une grave maladie, il épouse Anne-Marie Dughet. Il commence La Peste d’Asdod.
1631 :
Composition de L’Empire de Flore.
1633 :
Sa renommée gagne Paris et ses peintures sont envoyées par Barberini au cardinal de Richelieu. Il choisit ses sujets principalement dans l’Ancien Testament.
1634 :
Inspiration de thèmes mythologiques dont Tancrède et Herminie.
1637 :
Se tournant vers l’allégorie classique, il peint pour Cassiano dal Pozzo la première suite des Sept Sacrements.
1638-1640 :
Poussin peint une nouvelle version des Bergers d’Arcadie.
1640 :
Retour à Paris en décembre, sous la pression de Sublet de Noyers et indirectement Louis XIII et Richelieu. Il est chargé de deux tableaux d’autel, de deux vastes toiles allégoriques pour Richelieu et de la décoration de la Grande Galerie du Louvre.
1641 :
Le tableau de La Cène est achevé. Sur les instances de Richelieu, Poussin est nommé premier peintre du roi.
1642 :
Victime d’intrigues de peintres parisiens, il repart pour Rome qu’il ne quittera plus. Il peint de nombreux sujets religieux provenant de l’Ancien Testament, La Sainte Famille ou encore La Mise au tombeau.
1645 :
Le peintre commence à s’intéresser au paysage comme thème principal pour ses créations.
1648 :
De plus en plus pénétré de stoïcisme, Poussin illustre Plutarque dans Les Funérailles et Paysage avec les cendres de Phocion.
1649 :
Composition du Jugement de Salomon.
1651 :
Réalisation de l’œuvre Moïse sauvé des eaux, commandée par Cassiano dal Pozzo.
1657 :
Invité en 1657 à participer à la direction de l’Académie Saint-Luc.
1660-1664 :
À la demande du duc de Richelieu, il peint l’illustre série des Quatre Saisons.
1664 :
Apollon Amoureux de Daphné, peint et inachevé à sa mort.
1665 :
Décès à Rome au mois de novembre.
La Victoire de Josué contre les Amalécites, vers 1624-1625
Huile sur toile, 97,5 x 134 cm. Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
Jeunesse et formation
Nicolas Poussin, l’un des plus grands peintres du XVIIe siècle, naquit en Normandie, en 1594. Lui-même se disait natif de la petite ville des Andelys, mais si l’on en croit une autre version, il serait né à Villers, un hameau voisin. Cette contrée normande se caractérise par une grandeur toute particulière. Le large cours de la Seine forme à cet endroit une gracieuse courbe entre de puissantes collines boisées qui descendent en pentes abruptes vers les eaux du fleuve. L’une d’elles est dominée par le Château-Gaillard dont les ruines médiévales demeurent aujourd’hui encore imposantes. Les Andelys se déploient perpendiculairement à la Seine, au creux d’une large vallée bordée de collines, le long desquelles montent en sinuant des chemins vers les villages avoisinants. Lorsqu’on découvre tout cela, on comprend aisément l’importance qu’ont pu avoir dans l’art de Poussin ses impressions d’enfant et d’adolescent. Les grandioses paysages du pays natal ont sans nul doute déterminé à jamais la perception du monde de l’artiste. Par ailleurs, le futur peintre ne pouvait ignorer les remarquables vitraux et sculptures de l’église locale dus à des artistes de la Renaissance (XVIe siècle). C’étaient là des œuvres de maîtres sans renom, mais elles permirent sûrement au jeune Normand d’appréhender la tradition classique et de développer en lui le sens de la plastique et du rythme.
En cette même année 1612,