Soixante-dix ans après la dernière rétrospective à l’Orangerie, en 1952, la nature morte retrouve enfin les honneurs d’une grande exposition parisienne. Un genre souvent sous-estimé, considéré comme mineur comparé à la peinture d’Histoire ou religieuse, et dont la dénomination, apparue tardivement, au XVIIe siècle, ne sera retenue en France qu’à partir de 1756. « La nature morte ne rend pas compte d’un genre très vivant qui est, au fond, un agencement de choses en un certain ordre assemblé par l’artiste », estime la commissaire d’exposition Laurence Bertrand Dorléac. Cette exposition souhaite ainsi changer les perspectives de réflexion sur cette thématique. Dans une promenade en quinze séquences chronologiques, pas moins de 170 œuvres dialoguent entre elles, au-delà du temps et de la géographie, offrant une véritable plongée au cœur des représentations depuis la Préhistoire.
« Parce que les êtres humains vivent avec les choses et y sont attachés, parce que les choses occupent une place déterminante