Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3 : le sacre du prince Mélia: Yola Dolack, princesse de Galadrie, #3
Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3 : le sacre du prince Mélia: Yola Dolack, princesse de Galadrie, #3
Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3 : le sacre du prince Mélia: Yola Dolack, princesse de Galadrie, #3
Livre électronique148 pages2 heuresChroniques de Galadrie

Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3 : le sacre du prince Mélia: Yola Dolack, princesse de Galadrie, #3

Évaluation : 5 sur 5 étoiles

5/5

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Tandis que Guilhiam songe à désigner son successeur de son vivant, une affaire vient perturber la vie tranquille qui s'était installée au palais. Daniel Arthas, pourtant emprisonné sous haute surveillance, a été assassiné. Le meurtre semblant lié à une vieille affaire, Tarek est contraint de reprendre ses fonctions, et de redevenir ce qu'il était. Mais Yola refuse de le laisser partir.

LangueFrançais
ÉditeurPauline SLF
Date de sortie23 févr. 2012
ISBN9791090269071
Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3 : le sacre du prince Mélia: Yola Dolack, princesse de Galadrie, #3
Auteur

Pauline SLF

Adepte de la fiction contemporaine et du roman feel-good, j'écris avec passion pour vous offrir de beaux moments de lecture.

Autres titres de la série Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3 ( 3 )

Voir plus

En savoir plus sur Pauline Slf

Auteurs associés

Lié à Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3

Titres dans cette série (3)

Voir plus

Livres électroniques liés

Romance royale pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3

Évaluation : 5 sur 5 étoiles
5/5

1 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Yola Dolack, princesse de Galadrie, tome 3 - Pauline SLF

    Yola Dolack, princesse de Galadrie

    Tome 3

    « Le sacre du prince Mélia »

    La trilogie royale de Pauline S.L.F

    Copyright 2012-2024 Pauline S.L.F

    1

    Sa majesté le roi Guilhiam était sur le point de célébrer ses soixante-cinq ans. Quant à la Galadrie, elle commémorait un nouveau siècle d’indépendance. Ma mère avait décidé de faire d’une pierre deux coups en organisant une grande fête. Comme pour tout événement national, la reine mit en place une sorte de tirage au sort permettant à une centaine de Galadriens de rejoindre la liste des invités, et commanda un service de table « spécial indépendance » qui serait revendu aux enchères pour les bonnes œuvres de notre petit pays. Chacun mettait la main à la pâte, et la fête promettait d’être somptueuse. À vrai dire, depuis les heures sombres ayant marqué à jamais les premières années du règne de mon père, nous étions tous devenus très friands de ce genre de réjouissances.

    La mort de Dorann Arthas avait profondément choqué les princes et princesses de notre génération. Les Dolack, les Arthas et les Mélia se connaissaient et se côtoyaient depuis toujours. La première famille avait hérité de la couronne, la deuxième avait basculé du côté obscur, et la troisième continuait de protéger son lourd secret. Les tristes événements partagés par les trois lignées changèrent notre vision des choses, et nos priorités. Du coup, les heureux événements s’enchainaient. Guéwen et Constance étaient les joyeux parents des princesses Caly et Cléo Dolack, âgées de deux ans pour l’une, et six mois pour l’autre. Ils vivaient toujours à Novick, et mon frère ne cessait d’agrandir les trois verreries placées sous sa gestion. Peu après la naissance de mes jumeaux, mes parents avaient engagé un deuxième majordome nommé Floyd, censé épauler ce pauvre Hector qui n’en pouvait plus de monter et descendre les nombreuses marches du palais royal. Le garçon en question ne fit pas long feu, pour une raison très simple. Il fallut moins d’une semaine à Floyd pour tomber éperdument amoureux d’Ysatis, et le coup de foudre fut réciproque. Ma sœur trouvant la situation trop embarrassante, ils décidèrent de quitter ensemble la résidence royale pour s’installer dans un quartier calme de Baldrives. Floyd démissionna, et se trouva une nouvelle place dans un grand hôtel de la capitale. Ainsi, lorsqu’il accompagnait Ysatis au palais pour un repas de famille, l’hypothétique futur prince royal se faisait servir par ses anciens collègues, et le malaise était profond. Ça faisait rire tout le monde, sauf ma sœur. Gabir vivait toujours au-dessus de nous. Ma mère désespérait de le voir papillonner à droite à gauche, et rêvait du jour où une jeune femme lui mettrait fermement le grappin dessus. Je ne le lui disais pas, mais son attente risquait d’être longue. Sa vie de célibataire semblait parfaitement lui convenir. S’il avait vraiment voulu se caser avec quelqu’un, il l’aurait fait depuis bien longtemps. Les prétendantes au titre de princesse royale étaient nombreuses. Gabir avait l’embarras du choix. Chez les Mélia, ça bougeait aussi. Taylor ne craignait plus de s’afficher publiquement avec son compagnon, et militait ouvertement le droit à la différence depuis sa résidence américaine. Il continuait de vivre bien à l’abri des histoires du royaume grâce aux milliers de kilomètres qui le séparaient de sa patrie. Il revenait une à deux fois par an. Mais nous savions tous qu’il préférait son anonymat d’outre-Atlantique à la curiosité des magazines galadriens. Ses retours au pays n’étaient jamais médiatisés. Émy et Élinor s’étaient toutes les deux mariées avec leurs compagnons de longue date. La première avait accueilli une petite Éloa, et la deuxième attendait un heureux événement pour la fin de l’année. Tao Mélia, lui, ne succomba pas à « l’effet Dorann Arthas ». Pas de mariage, pas d’enfant, mais une rupture. Avec Gabir, ils formaient le duo des meilleurs partis du pays. De quoi ravir les célibataires, et les journalistes de la presse people.

    Yaëlle et Tobie avaient trois ans, et débordaient d’énergie. Ma fille, depuis sa naissance, était tout le portrait de son père : yeux noirs, cheveux châtain épais et ondulés, teint mat, bouche pulpeuse et large nez. Elle avait un tempérament très doux, adorait qu’on lui lise des histoires, et vouait une passion aux animaux. Comme moi au même âge, elle pouvait passer des heures à faire du coloriage. Mon fils était un Mélia déguisé en Dolack. Il avait la couleur de mes yeux, le regard de mon père, la forme de mon visage, et la même implantation de cheveux que mes frères. Mais dans son comportement, ses attitudes et ses réflexions, c’était du Tarek tout craché. Tobie débordait d’imagination et de confiance en lui, répondait à chaque remarque désobligeante par un sourire en coin, faisait ses coups en douce, et adorait provoquer sa sœur. Ma belle-mère me répétait régulièrement, avec beaucoup de compassion, que si le petit prince s’avérait être le digne fils de son père, je n’étais pas au bout de mes peines, et de mes surprises. Et quand je voyais à quel point Tarek aimait encore titiller sa mère et la faire tourner en bourrique, je me doutais qu’elle me disait vrai. J’avais d’excellentes relations avec Élane et Téobald, et pouvais compter sur eux les yeux fermés.

    Tarek n’avait jamais repris d’activité professionnelle. Depuis trois ans, il se consacrait entièrement à nos jumeaux, et à la bonne marche de notre petit foyer royal. Une vraie fée du logis. Chaque matin, à mon réveil, les enfants portaient leurs chaussons et leur robe de chambre, le petit déjeuner se trouvait sur la table, mon mari sentait bon le gel douche, et tous trois me souhaitaient une bonne journée ainsi qu’un bon courage pour le travail. En fin d’après-midi, à mon retour, je trouvais les jumeaux dans la baignoire en pleine bataille de mousse, une bonne odeur s’échappait de la cuisine, et on m’accueillait comme la merveilleuse maman qui s’était tuée à la tâche toute la journée pour subvenir aux besoins de sa famille. Mon quotidien frôlait la perfection. Du moins, en apparence. Sous ses airs de père au foyer moderne et épanoui, je savais Tarek profondément malheureux. Il adorait ses enfants, et s’en occupait avec brio. Mais depuis trois ans, sa petite lumière intérieure s’était éteinte. Mon père lui proposait régulièrement de suivre un programme d’aide psychologique prévu spécialement pour les agents ayant dû faire usage de leur arme. Mais Tarek refusait toute aide. Il se terrait dans son mutisme, et cachait son mal-être derrière son sourire de papa-gâteau. Je n’en parlais jamais avec lui. Non pas que je me sentais impuissante, mais je craignais qu’il me suffise d’aborder le sujet pour que mon mari me regarde droit dans les yeux, et m’annonce qu’il souhaitait reprendre son poste d’antan. Cette perspective me terrorisait. J’avais failli le perdre, plusieurs fois. J’aimais donc le savoir à l’abri, dans notre palais, occupé à chouchouter nos enfants et à préparer de bons petits plats. Je l’ignorais alors, mais mon égoïsme allait me coûter très cher.

    Pour notre service « spécial indépendance », Maïwenn et moi avions dessiné des assiettes rondes dont le relief inférieur faisait apparaître un G qui semblait flotter à la surface de l’objet. Pour aller avec, nous avions imaginé des verres à pied en forme de pendule indiquant 14H30, l’heure qui symbolisait l’indépendance de la Galadrie. Le tout décliné dans les bleus foncés et blancs, couleurs de notre pays. Gabir avait grimacé en découvrant la minutie des gravures à réaliser sur les verres. Mais les Dolack n’étaient pas mondialement connus pour rien ! Je m’étonnais que des dessins complexes lui fassent encore peur car, à chaque fois, il parvenait à réaliser un prototype qui correspondait parfaitement au croquis d’origine. Ysatis se montra déçue lorsqu’elle apprit qu’elle et ses collègues ne se serviraient que de leurs peintures bleues et blanches. Nous lui promîmes qu’elle se rattraperait avec la collection d’hiver qui serait particulièrement colorée. La veille de la grande fête, alors que nous travaillions sans relâche sur les derniers éléments de décoration, Maïwenn souleva une problématique que mon inconscient s’efforçait jusqu’alors de nier.

    - Puisque les jumeaux auront trois ans le mois prochain, cela veut dire qu’ils iront à l’école en septembre ?

    - Exact, répondis-je. On les a inscrits dans la petite école publique, à cinq minutes du palais. Ils ont hâte.

    - Mais alors, Tarek ? Qu’est-ce qu’il va faire de ses journées, le royal papa-poule ?

    - Je n’en sais rien, marmonnai-je en essayant de masque au mieux ma contrariété. Ça lui laissera le temps de faire du sport, de lire, sortir un peu... Tarek est plein de ressources. Il a sûrement déjà pas mal d’idées. Et puis, il pourra récupérer les petits le midi, s’il le souhaite. L’école se finit à 16H30. C’est vite arrivé. Les journées ne seront pas si longues.

    - Bah quand même, insista-t-elle. Ça fait trois ans qu’il tourne en rond dans cent mètres carrés. Le fait que les enfants aillent à l’école, c’est l’occasion idéale pour reprendre une activité, non ?

    - Il t’a parlé, c’est ça ? rétorquai-je, accusatrice. Tarek t’a dit quelque chose, et tu lui as promis de me glisser quelques sous-entendus censés m’influencer ?

    - Tu es parano, ma fille. D’une part, je n’ai pas vu Tarek depuis un bail. D’autre part, c’est toi qui devrais parler avec lui.

    - Pourquoi vous pensez tous qu’il finira par redevenir ce qu’il était ? m’énervai-je. Pourquoi ne serait-il pas heureux ainsi ? Tout va bien, depuis qu’il a démissionné. Tout va très bien, et j’aimerais que ça continue.

    - Sauf que les jumeaux rentrent à l’école en septembre, et que Tarek n’aura plus à jouer les nounous.

    - Il reste encore un mois et demi avant la rentrée. Si Tarek souhaite aborder le sujet avec moi, il le fera.

    - Tu penses vraiment qu’il osera ?

    - Depuis quand Tarek Mélia, l’homme qui se fiche éperdument de ce que pensent les autres, aurait-il des scrupules à s’exprimer ? plaisantai-je.

    - Depuis que son assurance légendaire a failli lui coûter la vie ? Médite ça, ma grande.

    - Et toi, trouve-toi un homme au lieu de donner des conseils matrimoniaux aux autres.

    - Tu crois

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1