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Désir défendu: Dangereux désir, #1
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Désir défendu: Dangereux désir, #1
Livre électronique144 pages57 minutesDangereux désir

Désir défendu: Dangereux désir, #1

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À propos de ce livre électronique

Une rencontre change tout.
Lorsque le comte de Rancliffe subit l'humiliation de la mystérieuse Mademoiselle Noire, il jure de se venger. Mais sa colère devient vite obsessionnelle, alors qu'elle l'entraîne dans des jeux toujours plus dangereux.

Aussi cruelle que belle, Mademoiselle Noire n'a pas l'intention de révéler sa véritable identité ni de laisser son cœur s'empêtrer. Mais dans un monde de vice et de sombre désir, à quoi son cœur aspire-t-il secrètement ?

Une romance addictive, palpitante et passionnée !


Dévorez les trois tomes de la trilogie Dangereux Désir.
Désir défendu, Tentation défendue, et Séduction défendue.


Romans érotico-historique, pour public majeur et averti.

LangueFrançais
ÉditeurDark Castle Press
Date de sortie15 avr. 2025
ISBN9798230760764
Désir défendu: Dangereux désir, #1
Auteur

Anna Quinn

Anna Quinn is an American writer and teacher based in Washington State. She is the author of the novel The Night Child. Her writing has appeared in Psychology Today, Writer’s Digest, Medium, Washington 129 Anthology, and Alone Together: Love, Grief, and Comfort in the Time of COVID-19 Anthology. When she isn’t writing, she’s kayaking the Salish Sea or hiking in the Olympic Rainforest.

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    Aperçu du livre

    Désir défendu - Anna Quinn

    Chapitre 1

    Londres, 1898

    Arrivée à Grosvenor Square, Maud descendit de la calèche de sa grand-tante, franchit avec vivacité les sept marches de l’entrée à colonnades et replaça les paquets sous son bras. Elle avait à peine touché le heurtoir que déjà la porte s’ouvrait, le majordome ayant attendu son retour devant la fenêtre du salon de réception.

    Ces quinze derniers jours, sa routine était toujours à peu près la même. Ignorant son petit-déjeuner, elle demandait au cocher de la conduire chez un pâtissier près de St James Park. Elle descendait là, et, après quinze minutes d’examen minutieux de la boutique, émergeait avec un carton rempli de délices.

    Mais aujourd’hui, il n’y avait pas qu’un carton, mais deux.

    — Comme promis, Jenkins.

    Après avoir placé les offrandes aux doux parfums sur la console de l’entrée, Maud se débarrassa de son manteau et de son chapeau. Elle lui offrit un sourire complice.

    — J’ai choisi celles que je préfère, il devrait y en avoir pour tout le monde, je pense.

    — Très aimable à vous, Mademoiselle, très aimable.

    L’expression de Jenkins s’éclaira alors que Maud soulevait le rabat et révélait une ribambelle de tartes crémeuses à la fraise, d’éclairs aux glaçages appétissants, et de macarons aux couleurs pastel.

    Le chef cuisinier d’Isabella était très talentueux, mais ses gâteaux n’avaient rien de comparable avec ceux de chez Marcello. Depuis qu’elle avait trouvé la pâtisserie, Maud était déterminée à commencer chaque journée avec une sélection de viennoiseries, et sa grand-tante, la comtesse douairière Di Cavour, participait de tout cœur à ce péché mignon.

    Le majordome releva les yeux.

    — Il me semble que le plateau du petit-déjeuner vient tout juste d’être envoyé, mais la comtesse a demandé que vous alliez la rejoindre dès votre retour, Mademoiselle.

    — Bien sûr, dit Maud en tirant sur les doigts de ses gants. Demandez à Violet d’apporter tout de suite plus de thé, s’il vous plaît, puis une autre théière bien chaude dans une demi-heure.

    Sans plus attendre, elle se dirigea vers l’étage.

    Bien qu’étant la sœur du grand-père de Maud, Isabella n’avait pas eu un très grand rôle dans l’éducation de Maud, car elle n’éprouvait que peu d’affection pour les enfants. Lorsque les parents de Maud étaient décédés, la tâche de l’éducation de la jeune fille avait incombé à sa grand-mère. Ce n’était que dernièrement qu’elle avait fait le voyage depuis la villa italienne de sa grand-mère jusqu’à la maison de ville d’Isabella.

    Sa grand-tante semblait enthousiaste à l’idée de faire de Maud une demoiselle de compagnie. Elle souffrait d’une faiblesse à la poitrine et aux genoux qui l’empêchait de fréquenter le beau monde. Son plaisir se limitait aujourd’hui à se rappeler des scandales passés et à émettre une opinion sur ceux du présent. Elle consultait tous les journaux à la mode et, bien entendu, le Times, sur lequel elle pouvait compter pour l’informer des décès de rivales passées, ainsi que d’anciens amants. 

    La plupart du temps, elle s’adonnait à la consommation de sherry doux dès le début de l’après-midi, et l’alcool l’accompagnait sans discontinuer jusqu’au coucher. Toujours à ses côtés se trouvait Satan, son chat persan bien-aimé qui cachait, sous des dehors paisibles, un caractère féroce. Seule sa maîtresse échappait à ses griffes. En effet, la créature était assez intelligente pour comprendre quelle main lui donnait chaque jour son plat de saumon. 

    Maud s’approcha pour embrasser le front d’Isabella, et Satan, couché sur les genoux de sa maîtresse avec une attitude possessive, cracha. 

    — Quelle sensation merveilleuse, très chère !

    Isabella tapota le coin de sa bouche avec une serviette pour retirer les miettes de toast qui s’y trouvaient, et repoussa le plateau du petit-déjeuner. Elle pointa son journal du doigt.

    — Lord Sebastian Biddulph, que j’ai connu dans mes jeunes années, a laissé une fortune significative à sa mort. Mais le bénéficiaire principal ne se trouve être ni son épouse ni ses enfants adultes !

    Maud leva un sourcil. Scandaloso, en effet. 

    — Lady Biddulph s’est vue être dotée d’une modeste allocation, en plus d’un portrait de son mari sur sa précieuse jument Matilda, celle qui a gagné le Grand National, la saison dernière. 

    Isabella jubilait.

    — Lady Biddulph n’a jamais aimé l’équitation et lui en a toujours voulu de s’adonner à ce loisir. Pendant ce temps, Neville et Archibald vont devoir se débrouiller avec leurs propres fonds, que j’imagine être bien limités.

    — Lord Biddulph ?

    Maud était songeuse.

    — Je ne crois pas avoir été présentée officiellement, bien que le nom me semble familier.

    — Le bénéficiaire, le crois-tu, est une jeune femme aux antécédents douteux, continua Isabella.

    —  En effet, la rumeur court qu’elle travaille dans une maison close de luxe ! Quelque part entre Belgravia et Mayfair, bien que le journal demeure fâcheusement vague. 

    Isabella parcourut rapidement le reste des pages avec dépit, ne pouvant satisfaire son désir de détail.

    —  Cela ne m’étonnerait même pas que ce mystérieux endroit de perversion ait payé pour cette mention à peine voilée. 

    Elle soupira.

    —  Il ne fait aucun doute qu’il y aura foule à ses portes.  

    Maud ouvrit le carton de pâtisseries, invitant Isabella à faire une première sélection. Les deux femmes restèrent silencieuses, savourant cette abondance de glaçage à la fraise, de crème pâtissière et de petits choux légers. C’était dans ces moments que se formait de manière étrange leur amitié : dans le plaisir partagé de l’interdit. 

    —  T’ai-je déjà parlé de Lady Montgomery ? 

    Isabella jeta son dévolu sur un éclair.

    —  Seul son amour pour la taxidermie surpassait son amour pour les pâtisseries. 

    D’un coup de langue, elle rattrapa une goutte de crème qui menaçait de s’échapper. 

    Maud, qui aimait écouter les souvenirs malicieux d’Isabella, attendait patiemment, satisfaite de savoir que le compte-rendu allait se révéler ridicule, salace, ou les deux. 

    — Cela a commencé par son désir d’immortaliser ses animaux de compagnie, qui étaient bien nombreux et très aimés. Ils dormaient tous avec elle, tu sais, après la mort de son mari. Ce n’est pas une mauvaise idée pendant les hivers anglais. Bien plus efficace que des couvertures, tant que l’on n’est pas trop dérangé par la mauvaise haleine et les petits derrières un peu envahissants. 

    Isabella fit une pause pour prendre une deuxième bouchée.

    —  À chaque décès de l’un d’entre eux, elle pleurait pendant des mois, impossible de la consoler. Alors elle s’est mise à remplir son salon avec ses chers défunts et à les déplacer chaque jour dans de nouvelles mises en scène.  

    Maud se décala et s’installa plus confortablement sur le lit alors qu’Isabella continuait son histoire. 

    —  Certains d’entre eux étaient figés dans des grimaces des plus inquiétantes, toutes dents dehors. 

    Isabella en fit la démonstration en sortant les siennes.

    — En lui rendant visite pour le thé, on pouvait les trouver dans des poses insolites : un vieux pékinois attaquant un cochon d’Inde apeuré, ou un félin ébouriffé jouant une partie de rami avec une perruche ondulée. Un jour, j’ai emmené Satan, et il s’était mis dans la tête de « déflorer » ses trésors, ce qui a accéléré leur décrépitude. 

    Elle gloussa toute seule et caressa son persan avec amour. 

    —  Peut-être bien que je serai comme Lady Montgomery, intervint Maud. Que mon confort dépendra de fidèles compagnons à quatre pattes. Je le ferai peut-être même plus tôt que votre amie, puisque je ne compte pas me marier. 

    La vieille dame faillit s’étouffer avec une profiterole. 

    — Grotesque ! Une jeune demoiselle comme toi, avec de la conversation, d’excellentes manières et en bonne santé. Ce serait une perte pour l’humanité de ne pas se reproduire. 

    Elle fit une moue de désapprobation.

    — Tu ne manquais certainement pas de soupirants pendant ta saison⁠ ¹. Si ta grand-mère ne t’avait pas autorisée à retourner en Italie, je suis sûre que tu aurais reçu une proposition de mariage. 

    Maud baissa les yeux, ne voulant pas contredire Isabella, dont les opinions ne reflétaient que son souci du bonheur de sa petite-nièce. Cependant, la douairière était âgée et d’une autre époque, et Maud ignorait constamment les suggestions qu’elle jugeait en désaccord avec son caractère. 

    —  Non pas que je me contenterais de te marier avec n’importe qui, ma chère, ajouta Isabella. Tu as besoin d’un homme qui soit à la hauteur de ton

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