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Tentation défendue: Dangereux désir, #2
Tentation défendue: Dangereux désir, #2
Tentation défendue: Dangereux désir, #2
Livre électronique244 pages2 heuresDangereux désir

Tentation défendue: Dangereux désir, #2

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À propos de ce livre électronique

Un château et ses secrets. 
Une femme en grand danger.

Arrivée en Italie, Lady Cécile McCaulay est enchantée par le Castello Di Scogliera et ses charmants habitants, mais leur accueil somptueux cache-t-il des intentions plus menaçantes ?

Une romance addictive, palpitante et passionnée !


Dévorez les trois tomes de la trilogie Dangereux Désir.
Désir défendu, Tentation défendue, et Séduction défendue.

LangueFrançais
ÉditeurDark Castle Press
Date de sortie15 avr. 2025
ISBN9798230172840
Tentation défendue: Dangereux désir, #2
Auteur

Anna Quinn

Anna Quinn is an American writer and teacher based in Washington State. She is the author of the novel The Night Child. Her writing has appeared in Psychology Today, Writer’s Digest, Medium, Washington 129 Anthology, and Alone Together: Love, Grief, and Comfort in the Time of COVID-19 Anthology. When she isn’t writing, she’s kayaking the Salish Sea or hiking in the Olympic Rainforest.

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    Aperçu du livre

    Tentation défendue - Anna Quinn

    Prologue

    Non loin de Sorrente, dans le sud de l’Italie, là où la côte rencontre la mer sur des falaises escarpées, se trouve le castello Di Scogliera, cet ancien siège d’une noblesse méprisante. Bâti sur une île de pierres éternelles léchées par les vagues, le château peut être rejoint par une chaussée pavée, mais seulement à certains moments du jour et de la nuit, selon la marée descendante ou montante.

    Regardez ses fenêtres étroites, et vous pourriez vous croire observé. Peut-être que tous les vieux bâtiments observent. Comment passeraient-ils leur temps au cours des siècles s’ils n’observaient pas leurs résidents ? Ils écoutent, retiennent : des secrets et des illusions, des souvenirs de joie, de peine.

    La nuit, certaines de ces fenêtres scintillent, illuminées par des chandelles ou des lustres. D’autres demeurent noires, pourtant animées d’une lueur omnisciente, et reflètent le clair de lune depuis leurs vitrages.

    Prenez ces marches en pierre, lissées, usées par les pas des générations de Di Cavour, et tous ceux qui les servent. Écoutez le souffle montant et descendant de la mer, les craquements des os du château, et le murmure froid du granit. Placez vos mains sur ces murs, moites de la bruine salée, à l’endroit où d’autres les ont touchés.

    À l’instar des plantes grasses qui poussent sur ce rocher, les habitants de ce château sont vivaces. La tragédie leur a appris à être solides. Elle les a forgés de manière inimaginable.

    Venez maintenant, et entrez, la table du dîner a été dressée, et un feu brûle dans l’âtre. Le vin est servi, et un conte vous attend.

    Le passé ne dort pas tranquille.

    Chapitre 1

    Un certain jeudi de fin mars 1899, entre dix et onze heures, une petite foule se retrouva à l’église de la Sainte-Trinité, dans la paroisse de Kensington, juste à l’ouest de Hyde Park Corner, sur Brompton Road.

    Selon les journaux, la mariée portait un costume plus adapté à une soirée déguisée qu’à un mariage, dans le style de l’Empire moghol. Malgré son choix atypique, les invités étaient d’accord pour dire que la tenue lui seyait. Sa veste pourpre était brodée de colibris et de bourdons, et accessoirisée aux hanches par une large ceinture dorée. À sa taille, elle avait accroché un minuscule cimeterre, surprenant l’assemblée au déjeuner nuptial par sa dextérité à couper le gâteau avec ce dernier. Des boucles d’oreilles d’émeraudes, offertes par le marié à son épousée, pouvaient être aperçues derrière des boucles titiennes, rangées avec art derrière un turban écarlate.

    La sœur du marié, Lady Cécile McCaulay, qui tenait le rôle de demoiselle d’honneur, était vêtue de manière plus traditionnelle, dans un costume de velours vert aux manches gigot, devenant plus étroites au niveau de l’avant-bras, asssorti d’un chapeau chic, posé sur ses cheveux blonds.

    Toutes deux portaient un bouquet de fleurs d’oranger et de roses blanches.

    Se tenant devant le Tout-Puissant, le marié déposa un baiser sur le front de son épousée.

    Il était encore temps pour eux de faire marche arrière : de prendre leurs jambes à leur cou. Aucun d’eux n’en avait envie, cependant. Ils se tenaient exactement là où ils voulaient être. Si Lord McCaulay avait eu un doute lorsqu’il avait vu sa future femme faire les yeux doux au jeune prêtre qui les attendait devant l’autel, il n’en tint pas compte. Il était follement épris, et l’amour porté à son extrême nous incite à ne pas tenir compte de défauts qui nous feraient fuir en temps normal.

    Lord McCaulay avait fait la cour à Lady Finchingfield avec assez de constance et d’ardeur, apparemment, pour qu’elle se laisse enfin convaincre, même si le cercle d’intimes de la mariée se posait des questions quant aux termes du contrat.

    Le mariage était un engagement auquel Maud s’était juré de ne jamais succomber, au nom de la libération féminine et de son indépendance. Et pourtant, voilà que, tendant la main, elle se laissait mettre la bague au doigt. Voilà qu’ils prononçaient leurs vœux avec sérieux, et que chacun promettait de respecter les désirs de l’autre.

    La future mariée, comme toutes les mariées du monde, avait les joues rouges de plaisir. Comme c’est magnifique, après tout, de se trouver surpris par les heureux hasards de nos choix.

    Il n’y avait que les plus cyniques pour rappeler qu’en se mariant, Maud avait enfin accès à une belle somme, placée à la mort de ses parents pour lui être remise à son mariage.

    Tandis que la mariée, chaussée de jolis escarpins, se dirigeait avec grâce vers l’autel, elle pensait déjà aux étreintes passionnées de son mari. Peut-être que toutes les mariées pensent à ce genre de choses, même si elles paraissent pures, modestes et virginales.

    À leur sortie, ils furent accueillis par une averse de neige fondue. Une bourrasque amena Maud à s’accrocher à son époux, et il fut transporté d’une telle joie qu’il la prit ostensiblement dans ses bras, la porta jusqu’en bas des marches de l’église, jusqu’à la calèche qui les attendait.

    — Comme ils sont dévoués l’un à l’autre ! s’exclama le prêtre. Un vrai mariage d’amour, cela ne fait aucun doute.

    Un certain nombre d’amies de la mariée, qui acclamaient les nouveaux époux alors qu’ils émergeaient sur Brompton Road, n’étaient guère connues des lecteurs du Times et The Illustrated London News. Disons qu’elles portaient des tenues plus osées que d’ordinaire pour un mariage de la haute société, et qu’emportées par l’enthousiasme, elles n’avaient pas lésiné sur le rouge aux joues. Parmi elles se trouvait la célèbre chapelière M lle Tarbuck, qui avait fourni les coiffes à la mariée et la demoiselle d’honneur pour l’heureuse occasion.

    La grand-tante de la mariée, Isabella, se rappela son sachet de confettis et parvint à lancer à la volée une poignée de pétales de roses au-dessus du couple qui riait aux éclats.

    Les yeux brillant de bonheur, Cécile envoya des baisers à son frère et à sa nouvelle épouse ; leur joie était aussi la sienne.

    À ses côtés, chassant la neige de ses jupes avec une grimace de déplaisir, se tenait sa tante de l’Oxfordshire. Cela ne tarderait plus, supposait celle-ci, avant que Cécile se marie à son tour. Elle nota dans sa tête de se rappeler d’en parler sérieusement à Henry. Si les autres soupirants s’avéraient inappropriés, un mariage avec le pasteur de son village, qui venait de perdre sa femme, serait tout à fait convenable. Il était assez âgé et assez ennuyeux pour lui servir de guide et de compagnon.

    Oui, pensa la tante de l’Oxfordshire, c’est le moins que je puisse faire.

    Chapitre 2

    Né avec une partie considérable de la Toscane dans sa poche, le comte Di Cavour saluait le monde avec un niveau approprié de condescendance, et une volonté de s’amuser, même si c’était au détriment des autres.

    Les jeux d’argent, la débauche, l’alcool et la chasse étaient son héritage ; un patrimoine qu’il cultivait avec enthousiasme. De ces occupations, Lorenzo s’enorgueillissait de fixer la barre très haut, puisque tout homme de haut rang avait besoin d’un exemple à suivre. Même le roi d’Italie, Umberto, dans ses jeunes années, avait été enclin à accepter une invitation de Lorenzo Di Cavour.

    De Sienne à Venise, en passant par Milan, il était tristement célèbre pour ses goûts, faisant relever les sourcils peints de la plus blasée des prostituées.

    Peu importait que, après une soirée célébrant le quarantième anniversaire de Lorenzo, la signora Battaglia ait été obligée de redécorer entièrement son salon Jaune, célèbre pour son somptueux décor, et ses meubles réalisés par Francesco Scibec Da Capri (celui-là même qui avait décoré les chambres de Fontainebleau). La soirée avait été une affaire relativement civilisée jusqu’à ce qu’une bande de trapézistes femmes qu’il avait rencontrées à Orvieto commence une performance innovante aidée de quatre douzaines de bouchons de champagne ainsi que du grand chandelier du salon (lui-même une miniature de ceux qui figuraient dans la galerie des Glaces au château de Versailles).

    Le comte avait dédommagé la signora Battaglia si largement que la gente dame avait commandé un portrait en son honneur, qui était encore accroché dans le vestibule de cet établissement.

    De même, la signora Segreti lui avait volontiers pardonné d’avoir ruiné sa collection de rares instruments de torture, excavés de la Stanza Di Tormenti, qui se situait sous le couvent des dominicains à Narni. Même s’ils avaient été restaurés par un ferronnier, ils n’auraient plus la même apparence qu’avant. Bien sûr, tout le monde s’était mis d’accord pour dire que le charmant duo de contorsionnistes, Esmeralda et Eduardo, devait, en toute franchise, s’attribuer une part de responsabilité dans l’affaire.

    Lorenzo était rarement complètement sobre, mais quand il l’était, il fixait sans broncher sa proie d’un regard froid et sombre. C’était à ce moment-là que son regard de loup se faisait le plus dangereux. C’était un ange déchu, autant exempt de remords comme de conscience que Satan lui-même.

    On aurait pu le désigner comme la quintessence de l’honnêteté, puisqu’il ne tentait guère de dissimuler ses péchés. Les scandales auxquels il était mêlé, tous plus odieux les uns que les autres, paraissaient régulièrement dans les journaux de province et, à l’occasion, dans des journaux internationaux. En revanche, ses exploits, toujours dignes d’être rapportés, auraient pu occuper toutes les éditions, si ce n’est que les victimes de ses débauches, des personnes fortunées, achetaient le silence de ceux qui voulaient rendre publique leur humiliation.

    Les plus avides des matrones, impatientes de voir leurs filles débutantes se marier avec des hommes riches et haut placés, rechignaient pourtant à placer leurs tendres progénitures sur son chemin. Combien d’oies blanches furent compromises juste sous le nez de parents sans méfiance ? Quand il leur jetait son sort de séducteur, même les plus sages se laissaient faire.

    La poursuite d’une vierge tremblante, frissonnant d’appréhension et de peur, l’occupait pendant une heure. Cela l’amusait de se rappeler les soupirs lorsqu’il pinçait l’intérieur d’une cuisse, ou quand il laissait traîner ses doigts là où même la dame en question n’osait s’aventurer.

    Combien de jolis cous ses dents avaient-elles effleurés, alors que son pouce creusait et aguichait ? Des bras qui entouraient son cou, et des jambes qui s’ouvraient avec enthousiasme, le tirant au plus près tout en décriant son audace pernicieuse.

    Aucune ne retournait semblable chez sa mère. Après avoir lissé sa jupe et ses cheveux, repris contenance, chaque jeune figlia retournait en chancelant vers sa chaperonne, dotée de nouvelles connaissances et d’un esprit de transgression.

    C’était le cadeau qu’il leur faisait.

    Une main ferme ne pouvait être reniée, et cette main-là avait de l’expérience, l’expérience du plaisir et de la douleur, et tout ce qui se trouvait entre les deux.

    Bien sûr, séduire une femme en apparence respectable et la sentir vaciller sous son égide était bien plus satisfaisant. Combien de fois avait-il renvoyé une femme vers son mari avec, sur ses fesses, la douleur de sa paume ou de sa cravache, sa chair cuisante, pourtant excitée par l’humiliation ?

    Cela l’amusait de voir jusqu’où il pouvait pousser ses sensibilités. Prendrait-elle son phallus engorgé entre les mêmes lèvres avec lesquelles elle embrassait ses enfants le soir ? Allait-elle écarter grand ses fesses alors que d’un jet de salive, il facilitait l’entrée, là où personne n’était allé ? Consentirait-elle à se laisser observer par son homme de main (son fidèle majordome, Serpico) alors qu’elle était en rut, haletant comme une chienne en chaleur égarée dans la rue, prête à accueillir les avances de n’importe quel chien capable de la monter ?

    Combien de fois Serpico avait-il fait plus qu’observer ? De grandes dames s’étaient vautrées dans la débauche et avaient pris l’organe de son domestique dans leur bouche, et partout où il l’avait fourré.

    Lors d’une récente visite à sa mère dans sa maison londonienne, quel plaisir lui et Serpico avaient pris en compagnie de la baronne Billington et sa sœur, aidés par trois dockers que Serpico avait ramassés lors de ses pérégrinations nocturnes. Lorenzo avait été bien tenté de renvoyer les dames chez elles, à la vue de ces poitrines dures et musclées, et ces biceps joliment tatoués. Ses propres genoux s’étaient trouvés bien faibles devant de si glorieuses verges. Le souvenir envoyait encore une salve de désir dans ses testicules.

    Naturellement, la vie ne pouvait pas toujours être remplie de plaisirs frivoles. Il y avait des affronts occasionnels dont il fallait se venger, pour lesquels il devait mettre de côté sa bonne humeur, et mille et une façons pour qu’un homme regrette amèrement ses offenses. Lorenzo ne manquait pas d’imagination, et Serpico s’assurait que tout le monde reçoive son dû.

    Il ne restait qu’une affaire qui restait en suspens, bien que non oubliée. Une certaine jeune femme sous la protection de sa mère pensait l’avoir battu, mais sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Un jour viendrait où elle maudirait ses jeux malins. Jusque-là, il avait assez de temps pour parfaire un plan…

    Le Padre Giovanni, de la petite ville de Pietrocina, avait passé toute sa vie à cultiver sa croyance des flammes ardentes de l’enfer, et à prévenir ses ouailles, avec l’insistance nécessaire, des tourments qui les attendaient pour chaque action non digne de Dieu. Il connaissait tout de leur nature immorale, insistant sur chaque détail dans le confessionnal. Il avait renoncé de manière particulièrement rigoureuse à la corruption de la chair, si bien qu’en étudiant attentivement ses ouailles du sexe féminin, il pouvait mieux identifier celles qui se retrouvaient sur le chemin de la tentation.

    Sa gouvernante, Maria Boerio, à la silhouette et à la constitution robustes, l’avait servi efficacement pendant des années. Chaque matin, elle allait s’enquérir de son état, pour se rassurer elle-même que son bien-aimé Padre, car c’est ce qu’il était pour elle, respirait toujours. Lorsqu’il dormait profondément, elle admirait son visage reposé et suivait du regard le menton qui commençait à s’affaisser, l’ombre d’une barbe parue dans la nuit. Qu’elle pense régulièrement à lui voler un baiser était son plus grand secret. Peu importait si ses yeux étaient embrumés, ou si les poils de son nez se faisaient plus abondants les années passant, ou si elle connaissait l’état de son transit par la condition de ses sous-vêtements qu’elle nettoyait. Pour elle, il était tout ce qu’un homme devait être, sérieux et au-dessus de toute tentation matérielle.

    Comme tous

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