30 Mensonges sur l'Argent: Libérez votre vie – Libérez votre argent

Par Peter Koenig

On a beaucoup écrit sur l'argent: comment investir, épargner, devenir millionnaire, sortir de l'endettement, trouver la liberté financière, changer le système monétaire, gérer une entreprise, se couvrir ou éviter de payer des impôts. Alors, en quoi le livre que vous avez entre les mains se distingue-t-il de ceux qui fourmillent déjà dans les librairies?
S'adressant au profane comme à l'expert, «30 Mensonges sur l'Argent» s'inscrit dans une tendance nouvelle, qui voit les gens s'intéresser à l'argent non pas seulement pour en gagner davantage, mais pour mieux comprendre le monde monétaire de plus en plus contradictoire dans lequel ils vivent. Si vous êtes interpellé par des questions comme l'iniquité des revenus, l'évaporation des retraites, le fossé entre les riches et les pauvres, ou encore les scandales financiers, ce livre a l'ambition de vous apporter des réponses simples.
Mais il va plus loin: non content de révéler les tromperies et «mensonges» que recèlent nombre d'hypothèses universellement admises sur l'argent, il les démonte!

• Langue: Français
• Éditeur: Conzett Verlag
• Date de sortie: 19 juin 2024
• ISBN: 9783037600597

Aperçu du livre

MENSONGE 1

« À qui profite l’épargne ? »

Commençons par un mensonge simple, qui n’est peut-être pas le plus important, mais qui illustre à quel point il est facile, faute d’une réflexion ou d’un questionnement suffisant, de croire des idées complètement fausses.

Ce mensonge s’énonce comme un problème mathématique.

MENSONGE 1

« À qui profite l’épargne ? »

Voici donc le problème mathématique que j’aimerais vous soumettre : vous allez à la banque et vous versez 100 € sur votre compte d’épargne, qui vous rapporte 2 % par an. La banque prend vos 100 € et les prête à un autre de ses clients à un taux annuel de 5 %. À la fin de l’année, la banque perçoit 5 € d’intérêts de l’autre client, vous verse vos 2 € et garde les 3 € restants. Les frais de gestion de l’opération (qui ne vous sont pas facturés) s’élèvent à 1 €.

Votre argent vous a rapporté 2 % d’intérêts.

Question : combien l’argent de la banque lui a-t-il rapporté ?

Votre premier réflexe sera peut-être de répondre 3 %, un bénéfice qui peut d’ailleurs vous sembler raisonnable. Pourtant, cette réponse est fausse. Voici le bon calcul :

Retour sur investissement = bénéfice net de la banque/frais exposés par la banque = 2/1 x 100 % = 200 %

À l’évidence, voilà un chiffre bien supérieur à 3 % ! Certains épargnants pourraient trouver scandaleux que la banque gagne 200 % et eux 2 %, mais vous pouvez retourner le calcul dans tous les sens : les chiffres sont là !

N.B. Il est difficile de mesurer les gains et retours sur investissement des banques en général, et d’une banque en particulier, pour les raisons suivantes :

1.Les experts ne sont pas d’accord entre eux sur la question de savoir si les banques prêtent réellement l’argent des épargnants, comme dans l’exemple donné ci-dessus, ou si elles prêtent de l’argent qu’elles ont créé elles-mêmes à partir de zéro, auquel cas les taux de rentabilité sont plus élevés encore. Lorsque les coûts de création et de prêt de l’argent tendent vers zéro, le retour sur investissement tend vers l’infini.

2.Les rapports et bilans trimestriels et annuels des banques font état des gains liés aux diverses commissions de service et à la différence entre les intérêts perçus et les intérêts versés sur les prêts et l’épargne. En revanche, ils ne détaillent pas les gains et pertes résultant du commerce spéculatif d’instruments financiers (les opérations dites « hors bilan »). Or, les montants en question peuvent être très importants et influent bien davantage sur la situation financière d’une banque que les bénéfices issus de ses autres activités. Ces opérations hors bilan offrent à la banque une latitude considérable pour présenter ses rapports et ses comptes conformément à l’image politique et économique qu’elle souhaite projeter.

Nous n’entrerons pas davantage dans le détail de cette question complexe, et loin de nous l’idée d’avancer que les banques réalisent des bénéfices démesurés. Nous disons simplement qu’il est totalement faux de supposer que la rentabilité de l’activité bancaire peut se mesurer, en gros, en déduisant les taux d’épargne des taux de prêt.

MENSONGE 2

L’argent, c’est le pouvoir

« L’argent, c’est le pouvoir ». Je ne pense pas pouvoir vous convaincre par la raison seule qu’il s’agit d’un mensonge, aussi vais-je plutôt vous donner quelques impulsions pour insinuer le doute dans votre esprit. Je vous invite ensuite, cher Lecteur, à faire le reste en portant un regard critique sur votre propre expérience – et, au-delà de celle-ci, en descendant encore jusqu’à ce « savoir » que vous avez au plus profond de vous-même. Réfléchissez aux époques où vous avez eu plus d’argent et à celles où vous en avez eu moins, et reliez-les aux moments où vous vous êtes senti en prise avec votre puissance créative, votre vitalité et votre inspiration les plus profondes, ainsi qu’à ceux où, au contraire, ce sentiment de puissance vous a