1965 C’est l’année, pas si lointaine, à partir de laquelle, en France, les femmes ont pu ouvrir un compte bancaire à leur nom, signer des chèques, et disposer de leur argent sans l’accord de leur mari. On revient de loin…
Si les femmes gagnent moins que les hommes et qu’elles ne sont que 6 parmi les 43 milliardaires français, ce n’est pas parce qu’elles sont nulles en maths ou se désintéressent de l’argent. En réalité, elles se font pigeonner dès qu’il s’agit de finances. Et ça commence dès le plus jeune âge. Dans (éd. de L’Iconoclaste), Titiou Lecoq explique: « Les filles reçoivent moins d’argent de poche que les garçons (une différence d’environ 4 €). » Pour compenser, les parents ont tendance à faire plus de cadeaux aux filles. « Le problème, c’est que cela crée un rapport très genré à l’argent. Les filles sont assignées à la position de demandeuses, pendant que les garçons s’exercent à gérer leur budget. » Une injustice qui les poursuivra toute leur vie. Entre taxe rose, travail domestique gratuit, précarité après une séparation… les femmes sont les grandes exclues du monde de la finance. La bonne nouvelle? En prenant conscience de cette réalité, il est possible de faire bouger les choses. Et même si le rôle de l’État est indissociable d’une évolution significative, en osant parler d’argent, en négociant