Votre CV c'est vous: Réinventez-vous !
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À propos de ce livre électronique
Deux milliards d’emplois devraient disparaître dans le monde d’ici 2030 ! Mais en même temps, 60% des métiers qui seront pratiqués alors doivent encore être inventés.
Vous êtes optimiste ? Il le faut, c’est la condition pour gagner. Mais ça n’est pas suffisant. Encore faut-il réussir à « se vendre ». Oui oui : être son propre commercial.
Ce livre vous indique comment. Comment affiner votre CV. Que dire dans une lettre de motivation. Comment se comporter lors d’un entretien. C’est court, parce qu’au bout du compte, ça doit l’être. La séduction vient dans les premiers instants. Et ensuite il faut transformer l’essai.
Mais ce livre ne veut pas faire l’impasse sur l’énorme révolution qui caractérise le monde du travail. Aujourd’hui. Et demain encore plus. L’emploi, qui reste une de nos principales préoccupations, ne se décline plus de la même manière.
La première partie de ce livre veut donc expliquer pourquoi il ne faut plus du tout revêtir le costume du « demandeur d’emploi ». Mais, à la place, prendre la posture de « l’offreur de compétences ».
Allez-y, réinventez-vous ! Au bout du chemin, vous trouverez vos revenus.
Ainsi que votre épanouissement.
C’est du moins le voeu que nous formulons.
Un guide précis qui vous donne des conseils pratiques pour booster votre recherche d'emploi et valoriser vos compétences.
À PROPOS DE L'ÉDITEUR
Depuis plus de 15 ans, Edi.pro, maison d’édition belge, publie des livres et des lettres d’informations à destination des professionnels (dirigeants de PME, cadres, gestionnaires, professions libérales, enseignants, étudiants,…). Distribué dans toute la francophonie, Edi.pro édite des ouvrages, papier et électronique, tant en français qu’en néerlandais. Le catalogue compte près de 250 titres rédigés par des spécialistes de terrain.
À PROPOS DES AUTEURS
Pierre Guilbert est expert en management et en communication. Patron de son agence pendant sept ans, il a recruté. Et finalement très peu viré. Depuis qu'il a vendu son entreprise, il est formateur, consultant, auteur et conférencier. En gros : « toubib d'entreprise ». En Belgique comme dans plusieurs pays africains. Pour des boss comme pour des employés. C'est lui que l'on retrouve derrière le « Je » de ce livre.
Jérôme Kervyn de Meerendré a une âme d'entrepreneur. C'est dire qu'il n'est pas resté longtemps employé dans la finance. L'entreprise qu'il a créée dans les énergies propres a connu une croissance extrêmement rapide (175 travailleurs en cinq ans). Mais aussi des difficultés extrêmes lorsque le marché du photovoltaïque s'est effondré en Wallonie. Aujourd'hui il reste passionné par la création de nouveaux produits et services dans des domaines variés. De ce fait, il continue à engager régulièrement.
Nicolas de Vicq se présente comme un conférencier, « Infopreneur » et Coach en réinvention professionnelle. Des rôles qui l'amènent à aider les individus et les organisations à se réinventer pour offrir leur véritable valeur dans un monde en pleine transformation. On devinera facilement que le « Réinventez-vous » de la couverture est de lui. Nicolas est aussi créateur de contenu vidéo sur le Web.
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Avis sur Votre CV c'est vous
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Aperçu du livre
Votre CV c'est vous - Pierre Guilbert
En novembre 2015,
j’ai eu la chance d’être invité
au Salon des Compétences et de l’Emploi
de N’Djamena, au Tchad.
Jérôme Kervyn de Meerendré,
un ami qui en connaît un bout
en matière de recrutement,
m’a accompagné.
Nous y avons fait, à deux,
sept interventions,
face à un public motivé et désireux de trouver un job.
Plus d’un millier de personnes, jeunes pour la plupart.
Quelques semaines après notre retour,
j’ai reçu un mail d’un participant.
Il me disait qu’il avait suivi mes conseils,
tant en matière de CV que d’attitude.
Et qu’il avait trouvé un emploi.
Il l’avait « gagné », cet emploi.
Un tel feedback pour moi,
eh bien… ce n’est que du bonheur.
Les pages qui suivent reprennent,
en gros, les propos que Jérôme et moi avons tenus là-bas.
Il est donc tout naturel de dédier ce livre à tous nos amis tchadiens,
avec qui nous avons partagé trois jours remplis d’interpellations de
part et d’autre.
Et, au-delà, à tous les jeunes qui doutent, légitimement,
et qui veulent, résolument.
Pierre Guilbert
« J’ai échoué 3 fois à l’université. J’ai postulé 30 fois pour avoir un boulot mais j’ai toujours été rejeté. Quand KFC est venu en Chine pour la première fois, nous étions 24 à postuler et j’ai été le seul à être rejeté. Je voulais rentrer dans la police et sur 5 postulants, j’ai été le seul à ne pas être accepté. J’ai postulé 10 fois pour rentrer à l’université d’Harvard aux USA et j’ai été rejeté. »
Jack Ma, créateur d'Alibaba, 22ème fortune mondiale en 2015 avec 29,8 milliards de dollars, selon le Magazine Forbes.
Mode d’emploi
Ce livre a trois parties.
La troisième est la plus pratique, et répond sans doute davantage au besoin qui aura motivé le lecteur à chercher un tel ouvrage. Mais nous pensons que celui-ci serait incomplet s’il se limitait à l’aspect « vade mecum d’un bon curriculum vitae ».
Que sera le travail demain ? Nul ne peut le dire avec nuance et précision.
Mais tout le monde s’accorde pour dire qu’il ne sera pas comme hier et aujourd’hui.
Le monde change. Terriblement.
Les perspectives qu’il nous permet d’entrevoir font peur à certains. Et semblent porteuses d’énormes opportunités aux yeux d’autres.
Des milliards d’emplois peuvent disparaître. Des milliards de jobs peuvent trouver leur sens.
Quelle que soit la position du curseur entre ces deux extrêmes – la cata ou la chance –, nous pouvons adhérer à une certitude : rien ne tombera du ciel. Pour personne. Le sort est entre nos mains. A tous. Mais surtout à chacun.
Nos moyens de subsistance, nous ne les devrons qu’à nous-mêmes. Et pas nécessairement dans l’emploi salarié tel que nous l’avons appris. Nous ne les devrons qu’à notre capacité à « vendre » : notre capacité à offrir quelque chose – un service ou un produit – à nos semblables. A la société. Et ce par le biais d’un patron ou d’un client. Ce sera désormais notre challenge : séduire ces derniers. Avant et pendant l’exercice de notre activité.
La première partie de ce livre plante le décor. Notre vision du nouveau paradigme. La robotisation numérique – la machine est notre principale concurrente ! – et l’ubérisation de l’économie, qui met à mal les pseudo-monopoles et les sources de revenus des Etats, vont modifier de fond en comble notre paysage sociétal. Et nos économies. Autant le savoir. Pour, s’il n’est pas trop tard, s’y préparer. Ou en tout cas maintenir l’espoir d’y jouer un rôle.
Cette première partie répond au pourquoi et au pour quoi.
La seconde partie présente un outil d’analyse, qui permet à chacun de dessiner son rôle potentiel. De concevoir son « business modèle » personnel. Ce que nous offrons et comment. Avec quels coûts et quels bénéfices. Et surtout pour quels clients.
C’est un outil qui doit servir à tous. Jeunes et moins jeunes. Etudiants et travailleurs. A toute personne qui ne veut pas être larguée demain. D’autant plus que, on le verra, demain c’est déjà aujourd’hui.
Cette seconde partie traite du quoi.
La troisième partie parle du comment. Comment se vendre. Bien. Avec crédibilité et motivation. Avec sens et sincérité. Avec respect de l’autre et de soi.
Peu de gens se disent de bons vendeurs. Et quasi tous les vendeurs reconnaissent qu’ils se vendent eux-mêmes très mal. Parce qu’en effet ça n’est pas facile. C’est presque, si pas contre-nature, en tout cas contre-culture. Et pourtant c’est indispensable. Parce que personne ne le fera à notre place.
Cette troisième partie est nourrie de notre regard sur la communication. Parce qu’un CV n’a strictement rien d’un document administratif. Il s’agit de communiquer en un minimum de temps un message essentiel : faisons un bout de chemin ensemble, développons des projets communs. Et tous les deux on en sera heureux.
C’est le destin que nous voulons donner à cette première page : qu’en se tournant, elle montre une voie à même de répondre à vos aspirations à tous, amis lecteurs. Et que ce faisant, les catas que l’on prédit s’avèrent davantage de belles opportunités.
Chiche ?
Ne demandez pas un emploi !
Pavé dans la mare ? Allez, on commence tout net, splatch. Je veux dénoncer ici une fameuse escroquerie, ne fût-ce que sémantique, qui porte sur la préoccupation préférée, disent-ils, des électeurs : l’emploi.
La loi de l’offre et de la demande stipule que l’offreur est celui qui propose un produit ou un service. Quant au demandeur, c’est celui qui en a besoin, et qui est prêt à payer pour en disposer.
Dès lors…
Vous percevez l’entourloupe ?
On se trompe lourdement lorsque l’on parle d’offre et de demande d’emploi. Et cette erreur sémantique n’est pas sans signification sur le plan des comportements. Le classique demandeur d’emploi reste en situation de … demande. Pire : il quémande. M’sieur, je vous demande un emploi, s’il vous plaît. Comme un mendiant dans la rue nous demande quelques pièces pour manger, quelques pièces donc dont il se contrefout de l’odeur ou de la couleur. De l’argent, point barre. Et l’offreur, grand seigneur condescendant, daignera, ou non, lui offrir son obole, un emploi.
Conséquence évidente de cette perversion du vocabulaire, il n’y a rien d’étonnant de ce fait à constater une autre bizarrerie bien présente dans nos contrées : si l’emploi est la préoccupation principale exprimée par nos concitoyens, le travail n’a pour autant pas bonne presse auprès d’une majorité d’entre eux. On ne l’aime pas ! Ou en tout cas on ne lui donne pas une image enthousiasmante. Comment ça va, fieu ? Comme un lundi… J’ai connu cela lorsque, pendant quelques mois, j’ai – oui oui – travaillé pour une administration locale. Le matin, comment ça va ? Oh allez, ça ira mieux ce soir !
Le lundi, on attendait avec impatience le vendredi. En début de mois, vivement la fin ! Et en septembre ? Woh là là, qu’est-ce qu’on aimerait être en juillet ! Finalement, la seule perspective chouette qui se profile pour beaucoup de gens qui travaillent, c’est… la retraite. Le troisième âge, quoi ! J’exagère à peine, je crois.
Lorsque j’ai écrit mon premier livre – Bossons plus ! … avec plaisir¹ –, nombre de mes amis m’ont dit que franchement j’aurais eu une meilleure idée d’intituler mon bouquin « Bossons moins… ». Derrière cet humour un peu potache, se profilait ce que je déplore : une forme répandue de détestation du travail.
Le matin, il y a, en gros, deux types de personnes : celles qui vont travailler, et celles qui « vont au travail ». Comme on va aux toilettes. Parce qu’il faut.
Avec ce regard négatif sur le travail, celui-ci n’est plus considéré que comme une source de revenus. On en revient à la vision de Frederick Winslow Taylor qui prétendait que le seul intérêt des ouvriers résidait dans le salaire. Un salaire de misère mais un salaire indispensable quand même. Sinon on crève. Il conseillait également à ses clients de bien préciser aux travailleurs qu’ils ne devaient surtout pas réfléchir. D’autres – les directeurs, les cadres, les contremaîtres – étaient payés pour cela. Wouf. Mais cela c’était valable au dix-neuvième et au début du vingtième. Lorsque Henri Ford s’inspira du taylorisme. A ce moment-là, l’Homme n’était qu’un « complément de la machine ». S’il connaissait des défaillances, eh bien on le remplaçait. Charlie Chaplin dans Les Temps modernes.
Dans les années 40, Abraham Maslow a heureusement rectifié le tir, avec sa « Pyramide des besoins », qui reste d’actualité. Cette hiérarchisation des besoins de toute personne humaine nous indique que le salaire, certes, est important. Mais qu’il n’est pas le seul.
Plus le besoin est bas dans la Pyramide, plus sa réponse sera de courte durée. Le salaire – qui octroie le pouvoir d’achat – est la réponse au besoin du niveau 1, celui qui consiste à assurer, depuis la nuit des temps, la subsistance de sa famille. Mais quand cela est garanti – et aucun salarié chez nous ne « crève de faim », au sens physiologique du terme – d’autres aspirations existent. Et notamment celles du dessus de la Pyramide, avec l’esprit d’équipe et le sens du travail. A quoi sert-on et avec qui. Et, au-delà, la possibilité, toujours, de relever des challenges, de se développer, d’apprendre. Même à 60 ou 80 ans !
Lorsque je dirigeais mon agence de com, j’avais besoin d’envoyer un de mes collaborateurs travailler dans les bureaux d’une énorme administration qui faisait partie de nos clients. A temps plein. J’en parle à une jeune femme en qui j’avais totalement confiance. Et je lui propose 250 euros bruts par mois en plus. Elle a refusé. Moi c’est ici que je veux travailler, pas là. Ici, j’ai une équipe, des collègues, avec qui j’adore bosser aussi bien que fêter nos anniversaires… Merci pour ta proposition, mais je préfère me contenter de mon salaire actuel.
Je n’ai pas insisté et j’ai demandé à quelqu’un d’autre. Ça c’est pour l’esprit d’équipe, l’étage 3.
Quant à l’étage 4, celui du sens, Jérôme me raconte.
Mon entreprise travaillait dans le photovoltaïque, avec donc des enjeux sociétaux. Cet aspect a lui seul a généré de nombreuses candidatures spontanées. Des personnes qui voulaient absolument travailler dans un tel secteur. Parce que ça faisait sens, dussent-ils diminuer leurs prétentions salariales.
C’est en cette perspective, ami lecteur, que je vous propose de croire. La beauté d’un job, le plaisir d’œuvrer, avec les autres, et d’avoir une place reconnue dans la société. Et c’est donc à cela que sert ce petit livre : gagner la confiance non pas d’un offreur d’emploi, mais bien d’un demandeur de compétences.
En cherchant à offrir les meilleures qui soient. Et à les valoriser.
Les convictions qui suivent, et qui reposent sur cette mise en valeur des compétences et d’une belle force de travail, tournent résolument le dos à la revendication d’une société sans travail. Certains de mes amis, qui n’ont pas nécessairement lu mon premier livre mais qui étaient par principe contre, défendent le droit à l’allocation universelle, prétextant que de toute façon la preuve est faite qu’il n’y a pas de travail en suffisance pour tout le monde.
Je veux leur répondre ceci :
Le chômage n’est pas une fatalité
Les emplois ne tombent pas du ciel. Il n’y en a pas « un certain nombre » que l’on peut se partager. C’est quelque chose qui se cultive. Par la vitalité économique d’un pays, d’une région.
Comment expliquer la différence très importante entre les taux de chômage de la Région wallonne (15,6%) et de la Région flamande (6,8%)² autrement que par les différences qui distinguent les politiques, passées et actuelles, et les cultures ?
De tout temps, l’homme a été le premier responsable de ses moyens de subsistance
C’est comme cela depuis la nuit des temps. Et n’est-ce pas appréciable ? Pourquoi devrait-on s’en remettre à une dépendance énorme à l’égard des autres, de la société ? Ce serait dictatorial. Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley³ en dit long sur ce type de société qui veut faire le bonheur des gens à leur place.
Le progrès social se construit au fur et à mesure
La société idéale, par définition, ne peut exister. Ce serait une horreur, parce qu’on ne pourrait plus l’améliorer. Il n’y aurait plus de possibilité de débat. Ce serait, automatiquement, une société conservatrice, voire réactionnaire, dans