Huit acteurs majeurs de l’économie lyonnaise
Grégory Doucet (1)
Maire de Lyon
Il serait injuste de prétendre que personne ne l’attendait à ce poste. Certes, à 46 ans, Grégory Doucet était un inconnu avant son élection du 28 juin 2020, mais cela faisait déjà plusieurs années qu’il se préparait à « déloger » Gérard Collomb d’une fonction que celui-ci occupait depuis près de vingt ans. Grégory Doucet arrive à Lyon en 2009 pour diriger la zone Afrique de l’Ouest de l’ONG lyonnaise Handicap international. Si ses responsabilités politiques sont assez récentes, ce n’est pas le cas de ses convictions sociales et environnementales. Écologiste depuis l’adolescence, il s’engage lors de ses études à Rouen au Genepi, groupe d’étudiants intervenant en milieu carcéral. Il en assure même la présidence en 1997. Puis il rejoint l’association Planète enfants et développement, expérience qui le mène aux Philippines et au Népal. Une solide expérience de terrain couplée à des compétences en management, insertion économique et gestion en font un candidat sérieux pour l’action politique. Elle débute en 2007 par une inscription au parti Les Verts. D’abord simple militant, il est candidat en 2014 sur la liste écologiste du 8 arrondissement de Lyon, puis de nouveau sur la liste en 2017, mais obligé de céder sa place au candidat socialiste. Il fait son chemin au sein d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et devient secrétaire de sa section lyonnaise en 2017. Les élections municipales de 2020, il y pense donc depuis un certain temps, mais leur résultat dépasse probablement ses attentes : 53 % en sa faveur, c’est large, d’autant plus qu’à sa victoire succède, quelques jours plus tard, l’élection à la présidence de la métropole de Bruno Bernard, également candidat EELV. De quoi rendre plus cohérente une politique écologique qui se partage entre compétences municipales et métropolitaine. En gros : culture, sport, écoles primaires, espaces verts et stationnement, action sociale, pour la ville ; transport et mobilité, aménagement urbain, habitat, tourisme et développement économique pour la métropole. Des écolos à la ville et à la métropole, cela nourrit des inquiétudes chezil lutte contre l’installation d’un dépôt Amazon près de sa ville, et s’oppose régulièrement à Laurent Wauquiez, le président de région, sur la laïcité ou la campagne de dépistage massif. En revanche, difficile de critiquer son intention d’investir massivement dans les mobilités, la rénovation du patrimoine, le verdissement des cours d’école et l’approvisionnement bio et local des cantines. En divers domaines, sa mission est de montrer l’exemple. À titre personnel, il l’a fait dès son arrivée, baissant sa rémunération de maire de 1 000 euros afin de contribuer à l’augmentation de celle des conseillers municipaux délégués.
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits