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Migrations d’africains blancs et noirs durant l’antiquité
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Migrations d’africains blancs et noirs durant l’antiquité
Livre électronique521 pages4 heures

Migrations d’africains blancs et noirs durant l’antiquité

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À propos de ce livre électronique

"Migrations d’Africains blancs et noirs durant l’Antiquité" remet en question les idées conventionnelles sur l’émergence des civilisations anciennes. Il explore les mouvements de populations qui ont favorisé la diffusion de l’agriculture, de l’élevage, des industries néolithiques et de l’écriture. En outre, il analyse comment les habitants des vastes régions telles que le Sahara ont réagi à l’aridité croissante, interrogeant ainsi l’existence même de civilisations inconnues. Cet ouvrage invite à reconsidérer nos perceptions historiques et à plonger dans une nouvelle compréhension des migrations anciennes.


À PROPOS DE L'AUTEUR

Mebarek Slaouti Taklit, après sa licence en français, s’est spécialisée dans la linguistique du libyque pour son magister, puis a approfondi ses recherches lors de son doctorat d’État. Son parcours scientifique l’a conduite à étudier les textes de la préhistoire, lui permettant de découvrir ce monde méconnu pour mieux l’apprivoiser.
LangueFrançais
Date de sortie6 avr. 2024
ISBN9791042230869
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    Aperçu du livre

    Migrations d’africains blancs et noirs durant l’antiquité - Mebarek Slaouti Taklit

    Introduction générale

    L’Afrique est un continent de peuples divers considérés généralement noirs. Ce continent immense comprend aussi l’Afrique du Nord peuplée de Méditerranéens et des Sahariens. Nord-Africains et Sahariens forment la Berbérie ou pays amazigh de l’Antiquité.

    Berbères, Amazighs ou Imazighen sont les habitants de l’Afrique du Nord et du Sahara dont un grand nombre sont berbérophones (ou amazighophones). Ils parlent, en plus des langues reconnues et utilisées dans leur pays, une langue appelée le berbère (ou la langue amazighe, tamazight). Cette langue s’est disséminée en plusieurs dialectes, appelés, selon les lieux, kabyle (centre de l’Algérie), chaouia (est algérien), le chleuh et le rifain pour les zones marocaines, le Targui pour le Sahara, etc. Ces divers parlers couvrent toute une zone géographique très large comprenant toute l’Afrique du Nord et le Sahara. Les pays concernés sont les îles Canaries, Maroc, Mauritanie, Algérie, Tunisie, Libye, une partie de l’Égypte et du Tchad, le Niger, le Mali, le Burkina Faso dont c’est l’une des langues officielles, etc.

    On notera que ces peuples sont des Africains « blancs », des Africains « noirs » et un accord harmonieux métissé aussi bien en Éthiopie, au Sahara, mais aussi au Maghreb.

    Cette langue, et les peuples qui la parlent présentent certains traits culturels communs. Pourquoi ?

    Une même langue antique, présente sur un immense espace géographique – aussi vaste que l’Europe – toujours d’actualité aujourd’hui alors que les anciennes langues du rivage méditerranéen ont toutes disparu, a de quoi susciter certaines interrogations.

    Le monde d’aujourd’hui présente une palette variée de métissages certains. Certains métissages sont assez récents pour qu’on en connaisse l’histoire ; c’est le cas des États-Unis d’Amérique où le métissage blanc et noir est dû à « l’importation » de Noirs enlevés d’Afrique pour être ramenés en Amérique et employés comme esclaves de Blancs américains venus d’Europe et plus spécifiquement d’Angleterre. Le métissage est aussi visible entre les natifs du continent américain, les Indiens, et les Blancs et Noirs du continent.

    Qu’en est-il des autres Peuples de la planète ?

    Les habitants de l’Inde présentent aussi une palette aussi variée qu’intéressante. On y remarque des « Blancs », des « Noirs », des types « asiatiques » et des métissages entre les trois. Les « Blancs » de type européen étaient-ils réellement des Européens ou étaient-ils venus d’Afrique blanche en compagnie d’Africains noirs ? Et comment cela a-t-il pu être possible ?

    Et même les Aborigènes d’Australie présentent un métissage entre le Local (type indien) et les « Noirs » venus d’Afrique. Sait-on avec précision à quelle (s) période ont eu lieu ces migrations africaines ?

    En Afrique, comme dans n’importe quelle région du monde, seules les voies de communication peuvent entretenir des relations entre individus vivant en société. Ces voies de communication sont les voies de terre, de mer ou de cours d’eau.

    Les voies de terre, avec les pics montagneux et les forêts, peuvent s’avérer ardues. Les voies aquatiques (cours d’eau) présentent beaucoup plus de facilité. C’est pourquoi, actuellement, le Danube est une voie très fréquentée par les migrations parties d’Asie ou d’Afrique pour atteindre l’Europe.

    Dans l’Antiquité, qu’est-ce qui a permis à la langue berbère d’être répandue sur un territoire géographique aussi vaste ? Car cette langue ne peut exister sans un développement correspondant. Quel est ce développement ?

    Que sait-on exactement des civilisations qui se sont effectuées en Afrique du Nord, au Sahara et à leur voisinage ?

    Pour répondre à ce questionnement, nous aborderons divers aspects de l’Antiquité amazighe fournis par l’archéologie et les gravures et peintures rupestres de l’Atlas et du Sahara : civilisations nord-africaines des périodes appelées ibéromaurusienne et capsienne qui correspondent à des datations anciennes, 14 000 avant le Christ pour l’Ibéromaurusien et 9000 ans pour le Capsien. Les civilisations sahariennes datent d’il y a près de 14 000 ans avant le Christ. Les céramiques sahariennes et nord-africaines sont les plus anciennes du monde.

    L’art saharien est des plus grandioses et celui de l’Atlas présente des particularités étonnantes qu’on retrouvera plus tard au Sahara.

    Y a-t-il eu des migrations venues d’ailleurs ? Ou y a-t-il eu simplement des contacts et des relations entre Africains facilités par des voies de communication adéquates ?

    Actuellement, le Sahara est soumis à des températures de plus en plus insupportables. C’est l’une des raisons essentielles qui force une partie de la population du Sahel à tenter de trouver un meilleur lieu de vie ailleurs et qui émigre.

    Que s’est-il passé dans l’Antiquité dans un Sahara surpeuplé et qui va passer brusquement à une aridité brutale ? Africains blancs, noirs et métissés ont-ils été contraints, dans l’Antiquité, à émigrer vers le reste de la planète ?

    Quelles sont les marques visibles de cette émigration dans le reste du monde ?

    En Égypte, la traduction des hiéroglyphes égyptiens a permis non seulement d’avoir accès à cette grandiose civilisation des pyramides dès 3500 avant le Christ, mais aussi de narrer les hauts faits guerriers des pharaons et leurs contacts permanents avec le monde amazigh.

    En Orient, les recherches archéologiques et les écrits cunéiformes permettent aussi de lever un voile sur les contacts entre Africains et le monde oriental. En Europe, ce sont les recherches archéologiques, surtout grecques, qui montrent les contacts offensifs et défensifs avec les autres mondes de la Méditerranée.

    Quelles sont réellement les réalités civilisationnelles du monde méditerranéen dans l’Antiquité devant une désertification continue du Sahara ?

    C’est à ces interrogations que cet ouvrage va essayer d’apporter des réponses.

    Chapitre I

    Migrations récentes connues

    Un parcours rapide des migrations d’origine européenne ayant entraîné durant le Moyen Âge et les périodes suivantes des colonisations nous permettra de mieux visualiser ce qui a pu se produire durant une Antiquité bien plus lointaine. Il est essentiel, en effet, de comprendre comment ces migrations ont pu avoir un impact certain et sur les civilisations autochtones existantes et sur les langues d’origine. Il est aussi intéressant de noter comment les langues des envahisseurs se sont imposées sur les territoires conquis. Ceci permettra de mieux comprendre ce qui a pu se produire dans l’Antiquité et déterminer l’impact que ces invasions anciennes ont pu avoir sur les territoires envahis tant sur le plan social, culturel, civilisationnel et linguistique.

    I. Définitions des notions en rapport avec la migration

    Selon Larousse (1980), migration est un nom féminin venant du terme latin « migratio ». « Déplacement de population, de groupe d’un pays dans un autre pour s’y établir, sous l’influence de facteurs économiques ou politiques… »

    Émigration « action d’émigrer ». Émigrer « verbe intransitif, du latin ex hors de, et migrare, s’en aller. Quitter son pays pour s’établir dans un autre. »

    Immigration. « Action d’immigrer ». Immigrer (du latin immigrare). Venir dans un pays pour s’y fixer d’une manière temporaire ou définitive.

    II. Migrations récentes connues et causes

    Actuellement, on peut noter les migrations venant de Syrie et des pays avoisinants qui fuient la guerre, ou l’intolérance religieuse développée depuis quelques années dans quelques pays musulmans ou encore pour des raisons économiques.

    Ces migrations sont toujours d’actualité et la mer Méditerranée est le tombeau d’un certain nombre d’entre eux. L’Europe est la terre préférée et recherchée par ces populations. Toutefois, on les trouve partout, en Afrique du Nord et même aux États-Unis. Partout où ces personnes peuvent trouver de la famille ou des amis ou des pays prêts à les accueillir dans le monde, ils s’y rendent. C’est notamment le cas du Canada, qui a développé ces dernières années tout un programme permettant d’accueillir ces réfugiés. Auparavant, l’Allemagne est l’un des rares pays européens à leur ouvrir ses frontières, la faible natalité de l’Allemagne demandant un renouvellement d’une jeunesse vigoureuse et saine. Il est à noter que ceux qui ont réussi à quitter les lieux défavorables à la vie sont ceux qui avaient des moyens financiers leur permettant de fuir.

    Les autres migrations actuelles sont celles venant du Sahel. La sécheresse accrue et l’aridité croissante des lieux ne permettent plus, dans certains lieux, aux populations de subsister. Ces populations passent par le Maghreb et rêvent d’un Eldorado européen. Les publicités et les réseaux sociaux ouvrent sur un univers qui fait miroiter aux yeux de nombre de jeunes Africains un Eden inaccessible.

    En Algérie, ces migrants sont pris en charge par les responsables politiques. Toutefois, beaucoup de migrants préfèrent mendier ou trouver du travail, louent un logement et s’y installent.

    En France, durant les années 1950-1960, des migrations d’hommes en quête de travail se sont rendues en France. Il s’agissait de Tunisiens et de Marocains et plus particulièrement d’Algériens. Actuellement, la troisième génération de Français d’origine surtout algérienne est des Français à part entière.

    Plus loin dans le temps, la surpopulation d’Europe, la découverte des nouveaux mondes et les difficultés de vie ont poussé certains d’entre eux à émigrer. Durant les premiers temps, il s’agissait d’hommes désireux de découvrir de nouveaux horizons, puis de religieux désireux d’initier les « sauvages » au christianisme. Ceci a permis ensuite une certaine connaissance de ces mondes qui a évolué, progressivement, vers la colonisation du continent américain, africain et asiatique que nous ne développerons pas ici. Il faut savoir qu’il ne peut y avoir migration que lorsque des événements inattendus, une force majeure quelconque forcent les habitants à quitter les lieux où ils ont toujours vécu.

    L’un des mécanismes de la migration est la densité de population due à des techniques avancées qui permettent un accroissement de la population.

    Le deuxième mécanisme de la migration est la suprématie d’une élite qui veut étendre son territoire.

    Le troisième mécanisme peut être l’amalgame des deux précédents.

    Le quatrième peut être dû à une raison encore plus majeure, le lieu de vie actuel ne permettant plus à l’homme d’y vivre, il doit donc, obligatoirement, se déplacer ailleurs et rechercher un lieu favorable à la vie. Pour cela, il usera de tous les moyens possibles pour y parvenir.

    III. Migrations d’Européens vers le reste du monde, colonisations et conséquences : langues usitées

    L’Europe, entre le 15e et le 20e siècle, va explorer et découvrir le monde qui, jusqu’ici, se bornait entre États européens. La Chrétienté était la religion dans la majorité des États et la rigueur des principes religieux avec l’Inquisition planait surtout sur l’Espagne, le Portugal, la France, l’Italie, etc. C’est après avoir reconquis la Péninsule ibérique (Portugal et Espagne) occupée par les Maures (musulmans d’Afrique du Nord surtout) que les premiers Européens vont se mettre en quête de la découverte de nouveaux mondes à la recherche des épices.

    Durant ces périodes coloniales, des guerres s’effectuaient aussi pour le partage des territoires entre Européens et des traités furent mis en place pour l’acquisition de ces mondes nouvellement découverts. Nous ne citerons ici que les principaux pays colonisateurs, à savoir, le Portugal, l’Espagne, l’Angleterre et la France.

    1. Causes de ces migrations

    Les causes de ces migrations sont les Croisades, conversion de peuples à la vraie religion, la Chrétienté ; il s’agit donc de futures conquêtes chrétiennes. La véritable raison est en réalité la recherche de l’Or, de produits précieux comme l’ivoire et plus tard, l’approvisionnement en esclaves, main-d’œuvre gratuite. L’Europe était peuplée et armée puisque ses divers États se faisaient constamment des guerres dont les prétextes étaient, dans la majorité des cas, des revendications d’appropriation de territoires. L’un de ces prétextes était la revendication de la dot d’une reine. Les rois de l’époque ne se mariaient qu’avec des princesses issues de sang royal. Par exemple, un roi de France qui épouse la fille du roi d’Angleterre pouvait demander l’héritage de sa femme, appelé dot. Cette dot consistait en une partie du territoire anglais.

    2. Portugal, premier pays colonisateur

    Le Portugal, indépendant depuis la fin du quatrième siècle, va se mettre en quête de l’exploration de nouveaux territoires. Son premier terrain de chasse sera l’Afrique. Ils conquièrent Ceuta dans l’actuelle Tunisie puis fondent quelques colonies sur les archipels atlantiques vierges (ou considérés comme tels) et ont des contacts commerciaux avec les populations côtières africaines.

    Le Portugal a aussi des circuits commerciaux dans l’océan Indien. Il étend son hégémonie un peu partout dans le monde, mais « l’empire colonial » portugais va se désagréger peu à peu, car il n’a pas les moyens de les conserver.

    L’héritage linguistique de ses anciennes colonies est toujours présent au Brésil, Angola, Mozambique, Cap Vert, Macao, Guinée-Bissau.

    3. Espagne, pays colonisateur

    Les colonisations espagnoles se sont effectuées après les voyages de Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique (1492). Une bonne partie des États-Unis actuels étaient des possessions espagnoles que l’Espagne perdit peu à peu au profit d’autres colonisateurs. Les autres colonies en Amérique sont les Caraïbes, l’Amérique du Sud, Amérique Centrale. Ces colonies reprirent peu à peu leur indépendance au 20e siècle. Elle fit aussi plusieurs colonies en Afrique, citons quelques-unes :

    Les îles Canaries occupées depuis 1402 et communauté autonome depuis 1978, la Grande Canarie depuis 1478, Ceuta depuis 1580 et ville autonome depuis 1995, Sahara occidental appelé Sahara espagnol de 1884 à 1976. En Algérie, Oran fut occupé de 1509 à 1709 et de 1732 à 1790, Bejaia de 1509 à 1555, la Guinée Équatoriale (ancienne Guinée espagnole) de 1778 à 1968, Gabon de 1778 à 1900 et quelques Îles.

    L’espagnol comme langue officielle est utilisé dans les pays suivants : Espagne et Îles Canaries (Europe), Guinée Équatoriale (Afrique), Mexique (Amérique du Nord), Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica, Panama, Cuba, Porto Rico (Amérique centrale), Venezuela, Colombie, Équateur, Bolivie, Pérou, Chili, Paraguay, Argentine, Uruguay (Amérique du Sud)

    4. Migrations et colonies anglaises

    Les Anglais ont, eux aussi, acquis un certain nombre de territoires, qui, après avoir été des colonies, sont indépendants, mais sont toujours anglophones bien que la langue anglaise n’ait pas le même statut partout.

    Les pays anglophones actuels sont : Afrique du Sud, Cameroun, Érythrée, Botswana, Éthiopie, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Liberia, Malawi, Maurice, Namibie, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Seychelles, Sainte-Hélène, Sierra Leone, Soudan, Soudan du Sud, Swaziland, Zambie, Zimbabwe (continent africain), Inde, Pakistan, Philippines, Singapour, Brunel, Ile Christmas et île Coco en Australie en Asie et Océanie.

    L’anglais comme unique langue officielle existe dans les pays suivants : Australie, États-Unis, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande. D’autres pays ont adopté l’anglais comme langue officielle aux côtés d’autres langues : Canada, Cameroun, Tanzanie, Sri Lanka, Mozambique, Maldives, Malaisie, Kenya, Bangladesh.

    5. Migrations et colonies françaises

    Le début des colonisations s’est effectué au 16e siècle. Les colonies françaises sont le Sénégal, la Nouvelle-Calédonie, Indochine et les colonies de l’A.E.F. (Afrique équatoriale française) : Gabon, Congo/Moyen-Congo, Tchad, Cameroun.

    Les colonies antillaises esclavagistes ont duré un siècle (du 17e au 18e siècle). Les Antillaises sont la Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin auxquelles il faut ajouter la Guyane, Saint-Pierre.

    La traite atlantique a permis la déportation de 12 à 13 millions de Noirs vers la fin du 17e siècle essentiellement. Les esclaves africains des colonies françaises sont issus d’une zone comprise entre le Sénégal et l’Angola.

    Les pays officiellement francophones sont le Bénin, le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, La Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée-Conakry, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo et la République démocratique du Congo. Les pays où le français est une langue importante sont Algérie, Tunisie, Maroc, Andorre, Cambodge, Maurice, Jordanie, Liban, Louisiane, Mauritanie, Moldavie, Roumanie et Vietnam.

    Les pays multilingues où le français est une langue officielle sont : Burundi, Canada, Cameroun, Centrafrique, les Comores, Djibouti, Haïti, Madagascar, Mauritanie (sauf filière arabophone), Rwanda, Seychelles, Suisse, Tchad, Vanuatu.

    Conclusion

    Il est important de noter que les migrations d’Européens vers le reste du monde ont été suivies par la formation de colonies, phénomène de colonisations puis de décolonisations dans la plupart des cas. Ce qui a eu pour conséquence la diffusion des langues de migrateurs dans les lieux colonisés.

    Dans l’Antiquité, on suppose qu’un certain nombre d’éléments civilisateurs lui ont été apportés de l’extérieur : l’Orient. Qu’en est-il en réalité ? Quel était l’état du monde oriental dans l’Antiquité qui aurait permis à l’Europe d’avoir des relations avec le monde occidental ? Or, l’Égypte, comme l’Orient, a subi des migrations analogues à celles du monde dit occidental. Qu’en est-il des migrations subies par les mondes oriental, égyptien et européen dans l’Antiquité ? Qui sont les migrateurs et pourquoi ?

    Chapitre II

    Bouleversements et invasions subis

    par le monde durant l’Antiquité

    Durant l’Antiquité, les progrès de l’Homme ne sont considérés qu’à partir d’une époque appelée néolithique. La période précédente étant appelée Paléolithique (inférieur, moyen et supérieur) Le Néolithique marque l’évolution réelle de l’Homme vers la modernité.

    I. Phénomène de néolithisation

    et néolithique dans l’Antiquité

    Le phénomène de néolithisation serait apparu en premier lieu au Proche-Orient avant d’apparaître dans les autres zones du globe.¹

    Au Proche-Orient les étapes de ce phénomène consistent d’abord en l’apparition de villages, de l’élevage, de la pierre polie, de l’agriculture, ce que l’on appelle néolithique sans céramique. La céramique ne verra le jour que vers 6000 ans avant J.-C. : néolithique avec céramique. À ce moment-là tous les éléments de ce que les préhistoriens appellent Néolithique sont en place : constructions d’abris sédentaires, élevage, agriculture, céramique, pierres polies.

    Selon Guilaine Jean² (2011, p78-84), le néolithique du Proche-Orient est le plus ancien du monde. Entre - 12 000 et – 9500, premières tentatives de sédentarisation chez le Natoufien (Palestine). Entre - 9500 et – 8500, agriculture pré-domestique. Entre - 8500 et -7000, bâtiments, artisanat de la pierre, courants de circulation comme réseaux de divulgation d’obsidienne, agriculture et élevage dans les régions méditerranéennes. Le PPNB (Pre-Pottery Neolithic B, phase du néolithique du Proche-Orient, précédé par le PPNA) est une stratigraphie du site de Jéricho entre le 9e et le 7e millénaire caractérisé par des villages sédentaires. L’auteur s’interroge comment le PPNB a pu se propager dans le reste du monde. La diffusion du PPNB se répand d’abord en Anatolie centro-occidentale. « Des groupes à céramiques monochromes ou peintes, entre -7000 et -5500, colonisent l’Anatolie occidentale, la Grèce et les terres balkaniques. » La néolithisation de l’Europe continuera à s’effectuer de l’Orient vers l’Ouest. Pour l’Afrique, il a été difficile, pour l’auteur, de découvrir par quelles voies ont été transmises les espèces animales domestiques, car certaines, comme le cheval, n’existaient pas en Afrique. Qu’en est-il réellement ?

    Au Sahara, on considère que les constructions sédentaires et les regroupements en villages (vie en société), l’élevage, l’agriculture n’existent pas. Mais les abris recèlent une industrie de la pierre polie, une industrie osseuse, une céramique cuite et décorée en très grande abondance, lesquels suggèrent une population non moins nombreuse ayant vécu dans des abris dès le 10e millénaire avant le Christ. Le phénomène de néolithisation s’est déclenché en divers lieux très éloignés les uns des autres au Sahara (Aïr, Tassili, Fezzan…) La céramique est la même dans tous ces lieux (a dotted wavy line ou à lignes ponctuées). Cette première industrie est appelée néolithique par G. Camps et épipaléolithique à céramique par les chercheurs italiens comme Barich. En Afrique du Nord, l’élevage et la céramique sont datés du 9e millénaire. L’apparition de l’agriculture avec production de céramiques et l’élevage sont les critères considérés par G. Camps comme recevables du phénomène de néolithisation qui marque le passage du paléolithique au néolithique.

    Il semble bien que la néolithisation en Afrique du Nord et au Sahara se soit déclenchée sans aucun apport venu du monde oriental. Au contraire, la céramique y apparaît bien plus tôt.

    II. Bouleversements et invasions subis

    par le monde oriental durant l’Antiquité

    Les informations sur cette Antiquité « orientale » sont puisées dans les Encyclopédies Universalis de 1997 et 1998³.

    La Mésopotamie (Irak actuel) présente le même climat depuis 7000 ans. À partir de – 7000 ans, une culture dite de « Hassuna » se développe en Djezireh où l’irrigation était connue. Au début du sixième millénaire, la culture syrienne de Halaf s’étend à la Mésopotamie (Nord de l’Iraq) : elle est caractérisée par une céramique peinte et des tholoï qui sont les habitations. Dans la Basse Mésopotamie, on pratique l’agriculture de l’orge, du blé, du palmier dattier et l’élevage de cochons et de bovinés. La céramique a un décor géométrique. Ur et Lagash sont fondés vers –4000 ans environ.

    En Elam (Iran actuel, Perse), l’agriculture et l’élevage étaient connus dès le huitième millénaire et sont dus à l’arrivée de nomades venus de l’ouest.

    Au Kurdistan apparaissent des figures féminines et animalières ainsi que des cônes, des sphères et des disques utilisés pour compter. Les maisons sont décorées de têtes de bélier et la céramique est peinte. À Tépé Yahia, la statuaire présente les formes de la femme et du bélier à cornes spiralées simplifiées.

    Vers 4000 ans avant le Christ, la Susiane est une agglomération dont l’art devient réaliste et anthropomorphe. Des jetons sont regroupés dans des bulles, puis le nombre de jetons se trouve reproduit sur ces bulles sur lesquelles on appose des sceaux-cylindres. L’art présente des animaux, des scènes de chasse, d’élevage et un roi-prêtre. Vers la fin du quatrième millénaire, les colonies lointaines sont abandonnées. Cette crise est due à des incursions montagnardes dans la plaine.

    Au quatrième millénaire, à Uruk et à Suse, les calculi, ensemble formé de cônes, cylindres et billes sont utilisés pour compter ; ils sont regroupés dans des bulles. Ils semblent avoir été précédés par un art naturaliste nouveau figurant des scènes narratives. Des encoches sur l’enveloppe indiquent des chiffres, lesquels seront ensuite définis par des signes abstraits dont on ne connaît pas la valeur. Vers la fin du quatrième millénaire se développe une céramique noire sur fond clair. Le roi-prêtre est représenté en ronde-bosse ; il porte une barbe et une jupe longue.

    Vers 3300 apparaît l’écriture dite sumérienne : elle est formée de pictogrammes et de signes abstraits indéchiffrés : cette écriture est évidemment indéchiffrée. C’est au 4e millénaire qu’un art nouveau semble être lié à la présence du début de l’écriture à Sumer et en Susiane (Perse).

    En Palestine les Natoufiens occupaient des grottes et des abris à demi circulaires enfouis. Les premiers villages apparaissent à Munhata et à Jéricho entre 7000 et 6500 avant J.-C.

    La céramique apparaît simultanément sur le plateau anatolien (l’Anatolie, actuelle Turquie), en Syrie du Nord, dans la vallée du Zagros (Perse) et se répand dans tout le Proche-Orient. Vers – 4000, la Palestine et la Syrie du Nord présentent le même développement économique et culturel.

    Vers -3500, des éléments ayant une civilisation avancée s’infiltrent en Palestine et y apportent la culture des céréales, l’élevage, un véritable artisanat et la métallurgie du cuivre.

    Vers la fin du quatrième millénaire, la civilisation des agriculteurs-éleveurs disparaît et fait place à certaines caractéristiques d’une civilisation méditerranéenne. Dans certaines zones apparaît une céramique de type méditerranéen : céramique lustrée, grise ou rouge avec anses horizontales à bord ondulé ou marquée d’impressions (céramique dite impressionnée) à Zeïta (-3100). Cette céramique se trouve aux côtés d’une céramique qu’on trouve à Néguev, dans la vallée du Jourdain (-3600)… Puis cette civilisation disparaît brusquement. Insécurité ? En Syrie, le Néolithique est caractérisé par de véritables villages dès la fin du septième millénaire.

    Au Yémen, dans le Sudarabique, dans des niveaux néolithiques récents, des restes de campements sont associés à des ossements de bovidés sans

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