es responsables politiques des Comores le martèlent depuis des années : les Mahorais sont des Comoriens ! De fait, Mayotte (Maore), Anjouan (Ndzuani), Mohéli (Mwali) et Grande Comore (Ngazidja), ces quatre îles volcaniques plantées à l’entrée du canal de Mozambique, à mi-chemin entre les côtes orientales de l’Afrique et de Madagascar, partagent un même héritage culturel et historique, une origine commune. La légende fait remonter celle-ci au premier millénaire av. J.-C., au temps des amours bibliques du roi Salomon et de la reine de Saba. Alors que les flottes du monarque sillonnaient les océans pour commercer et s’approvisionner en matériaux de construction pour le futur temple de Jérusalem, les marins en auraient profité pour débarrasser leur royaume des mauvais génies qui l’infestaient en les emprisonnant aux Comores.) n’ont été peuplées que tardivement, autour de l’an 800 de notre ère. Même si, comme le souligne l’archéologue Martial Pauly (INALCO), Relais naturel entre les côtes de l’Afrique de l’Est, Madagascar, le Moyen-Orient et l’Asie, les îles ont connu plusieurs vagues migratoires. La plus ancienne et la principale, d’origine bantoue, s’inscrit dans un contexte d’expansion des sociétés de l’âge du fer le long des rivages africains durant le premier millénaire de notre ère. poursuit le scientifique. La présence de vaisselles et d’objets d’importation (céramiques persanes, porcelaines chinoises, perles d’Égypte, etc.) montre également que l’archipel est dès cette époque intégré dans les réseaux commerciaux.
LES COMORES, UN ARCHIPEL AU CARREFOUR D’INFLUENCES
Feb 07, 2024
4 minutes
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