Et le fleuve inventa la civilisation
« » Une devise de cette eau mériterait de figurer en lettres d’or au fronton d’un monument dédié à ces écosystèmes bénis des dieux qui ont vu naître certaines des plus anciennes et plus brillantes sociétés humaines. Meilleurs exemples: les vallées de l’Indus, du Tigre et de l’Euphrate, du fleuve Jaune et – cela coule de source – du Nil, long et mince ruban de verdure en plein désert qui a servi de berceau à la civilisation pharaonique aux alentours de 3100 avant notre ère, puis favorisé son épanouissement pendant plus de trois millénaires. Mais préhistoriens, archéologues, botanistes, zoologues, écologues et autres chercheurs ont beau s’employer à reconstituer le plus fidèlement possible le scénario socio-techno-psycho-culturel qui a conduit à l’éclosion de l’Égypte des Pharaons, « », pointe l’égyptologue Béatrix Midant-Reynes, directrice de recherche émérite au CNRS. Mais commençons par le commencement. Les maigres indices paléolithiques glanés sur le terrain au gré des fouilles, au nord-est de l’Afrique, (rivières) au moment de la crue. Problème: très rares sont les sites comme celui du ouadi Koubbanieh, situé en Haute-Égypte et daté d’environ 17 000 ans avant notre ère, à ne pas être enfouis de nos jours sous des mètres et des mètres de limon, autrement dit compliqués à détecter et à étudier.
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