Commissaire Marquanteur et les balles spéciales : France polar

Par Alfred Bekker

de Alfred Bekker



Une nouvelle enquête pour le commissaire Marquanteur et ses collègues dans la ville portuaire de Marseille, dans le sud de la France.

Depuis des années, la police traque un tueur avec une marque de fabrique très particulière : Un ancien garde du corps et son rédacteur de mémoires sont assassinés, tous les indices pointent vers le tueur, mais les commissaires Marquanteur et Leroc poursuivent un fantôme.

Le commissaire Marquanteur et ses collègues se sont retrouvés une nouvelle fois au cœur d'une affaire passionnante dans la pittoresque ville portuaire de Marseille. Depuis des années, ils avaient dans leur ligne de mire un dangereux tueur qui faisait régner la terreur avec sa marque de fabrique très particulière. Mais cette fois-ci, il semblait que ce mystérieux tueur jouait un nouveau jeu.

• Langue: Français
• Éditeur: Alfredbooks
• Date de sortie: 14 mai 2024
• ISBN: 9783745238211

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Alfred Bekker

Roman par l'auteur

© de cette édition 2024 by AlfredBekker/CassiopeiaPress, Lengerich/Westphalie

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1

Deux hommes se tenaient au milieu de l'agitation du vieux port de Marseille et discutaient en toute confidentialité. Tous deux n'étaient pas des hommes ordinaires, mais des gangsters - des criminels professionnels sans scrupules qui menaient leurs affaires dans les rues de la ville.

Je pourrais écrire un livre entier sur cet enfoiré de merde !, a éclaté l'un d'eux.

Sur Marquanteur ?, demanda l'autre, curieux.

Oui, c'est ça ! A propos de ce flic, répondit le premier avec une expression féroce sur le visage.

Le Flic ? Le policier ?, a répété son interlocuteur, surpris.

Exactement. Ce foutu type nous mène la vie dure depuis une éternité. Il n'y a pas si longtemps, il a fait tomber un de nos principaux intermédiaires.

Les deux hommes se sont approchés d'un ponton du vieux port de Marseille, l'air sombre. La colère bouillonnait littéralement en eux.

Ce type m'exaspère, s'emporte le premier homme.

Reste calme pour une fois ! Après tout, ce marquis fait partie d'un service spécial, a tenté de le rassurer le second.

Ah oui ? et c'est sans doute pour cela qu'ils se croient toujours tout permis !

Comme je l'ai dit, reste calme.

Il suffit de rester calme ? C'est plus facile à dire qu'à faire ! Le premier homme avait du mal à réprimer son excitation.

Parfois, des accidents se produisent, vous comprenez ?, a chuchoté le second avec un sous-entendu mystérieux.

Vous voulez dire..., a commencé le premier homme, laissant la phrase ouverte.

Tout à fait. Un policier trop ambitieux n'a pas une espérance de vie très longue. Il ne mourra pas dans son lit, vous pouvez en être sûr.

Un sourire diabolique se dessina sur les visages des deux gangsters.

Peut-être que Marquanteur devrait vraiment prendre un peu de poison, a suggéré l'un d'eux.

Mais nous ne pouvons guère compter sur cela. Malheureusement.

Très bien, dit l'autre, résigné, en changeant de sujet. On sort en bateau maintenant ?

Pourquoi pas ?, a répondu son complice avec une apparente indifférence.

Ces deux hommes n'étaient pas de simples membres d'une organisation mafieuse, mais ils jouaient un rôle crucial dans un réseau extrêmement puissant et redouté qui opérait dans la tristement célèbre ville de Marseille. Grâce à leurs liens habiles avec des personnes influentes, ils avaient acquis une richesse considérable - mais ce succès n'était pas du tout obtenu de manière légale. Non, pour ces individus sans scrupules, le chemin vers la richesse a été pavé de sang, de violence et d'actes inimaginables.

Les deux hommes ont toujours été contraints de commettre des meurtres ou d'exécuter des missions qui auraient effrayé même les personnes les plus impitoyables. C'était la routine de leur vie criminelle : ils devenaient les instruments du mal et ne manquaient jamais une occasion d'étendre leur influence. Mais pour eux, ces actes cruels n'étaient que des obstacles mineurs sur le chemin escarpé de la richesse et du pouvoir illimités.

Chaque contrat d'assassinat n'était pour eux qu'une occasion supplémentaire de consolider leur position au sein de l'organisation et d'accroître leur fortune. Après tout, ils avaient noué suffisamment de contacts corrompus dans les milieux judiciaires pour se sentir presque intouchables.

Mais derrière leur détermination apparemment inébranlable et leur approche impitoyable se cachait une réalité plus sombre. Les deux hommes étaient depuis longtemps devenus les marionnettes d'un système bien plus vaste et impénétrable. Ils étaient prêts à marcher sur des cadavres pour atteindre leurs propres objectifs - mais en réalité, ils étaient impitoyablement manipulés par les ficelles invisibles de la mafia.

Malgré toute la richesse et le pouvoir qu'ils avaient accumulés, ces criminels n'ont jamais pu être vraiment libres. Leur vie était un jeu permanent sur le fil du rasoir ; le moindre faux pas pouvait les mener à leur perte. Mais le risque ne les décourageait pas - au contraire, il leur donnait un coup de fouet, une poussée d'adrénaline comme nulle autre.

Leur détermination glaciale les a poussés à avancer inexorablement, laissant derrière eux une traînée de peur et de terreur dans leur environnement. Dans leur quête d'une richesse sans limite, ils avaient cependant oublié ou refoulé le fait que le véritable pouvoir ne s'acquiert pas par des activités criminelles.

Il ne restait plus qu'à espérer que ce réseau serait un jour traqué, pour les victimes de ces hommes sans scrupules et pour la réputation d'une ville comme Marseille, qui souffrait de cette ombre noire.

En cette belle journée ensoleillée, les deux hommes avaient enfin un peu de temps pour eux et pouvaient laisser derrière eux le stress de la vie quotidienne. Ils ont apprécié la vue de la Méditerranée étincelante, scintillant sous le soleil. Le ciel était d'un bleu si éclatant qu'il se confondait presque avec la mer.

Le bateau à moteur était tranquillement amarré au ponton, attendant qu'ils s'en emparent. C'était leur jouet personnel, celui qu'ils possédaient pour ces moments-là - un symbole de leur succès et de leur puissance. Un rapide coup d'œil sur le bateau fit battre leur cœur à l'idée de la virée qui les attendait.

Maintenant, allons faire notre tour, dit l'un des hommes avec un grand sourire sur le visage.

Ok, comme vous voulez, a répondu son compagnon en souriant.

Et ne pensez plus à cet enfoiré, a poursuivi le premier homme.

Marquanteur !, murmura son compagnon, exaspéré.

Oublie son nom !, lui a demandé l'autre avec énergie.

Bien sûr que si, a-t-il répondu à voix basse.

Sans rien dire de plus, ils sont montés dans le bateau et ont démarré le puissant moteur. L'eau bouillonnait autour de la poupe tandis qu'ils naviguaient en pleine mer. A chaque seconde, ils ressentaient une liberté et une légèreté incroyables - tous leurs soucis étaient oubliés.

Le bateau s'est élevé hors de l'eau et a glissé avec élégance sur la surface scintillante de l'eau. Les embruns jaillissaient sur les côtés et les deux hommes appréciaient le vent dans leurs cheveux. Ils filaient à toute allure, le vent soufflant sur leur visage.

En peu de temps, ils ont eu une vue imprenable sur la magnifique ville de Marseille, avec ses imposantes cathédrales, son vieux port et sa silhouette caractéristique du sud de la France. Cette perspective depuis la mer était tout simplement unique - comme si un tableau prenait vie.

Alors, qu'est-ce que je t'ai promis ?, a demandé fièrement l'un des hommes.

Génial !, a répondu son compagnon avec enthousiasme.

Il faut se faire plaisir de temps en temps, a déclaré le premier homme, pensif.

Bien sûr, a approuvé son compagnon en souriant.

On se souvient alors pourquoi on fait tout ça, poursuit l'un d'eux.

Oui, a confirmé son compagnon d'un ton mesuré.

C'est pour cela que nous tuons. Mais ça vaut le coup, non ? finit par dire le premier homme avec sérieux,

Son ami se rendit compte que cette question n'était pas seulement rhétorique. Ils se regardèrent profondément dans les yeux et acquiescèrent avec détermination : Bien sûr que ça vaut la peine.

***

L'adage Qui écrit reste est très répandu et souvent cité comme raison pour laquelle de nombreuses personnes rédigent leurs mémoires. J'y ai moi aussi déjà pensé et j'admets volontiers qu'il y a un certain attrait à écrire l'histoire de sa vie.

Il semble en effet y avoir beaucoup de vérité dans ce proverbe. Les écrits ont le pouvoir de conserver les souvenirs et de faire perdurer notre existence au-delà de la mort. L'écriture nous permet de communiquer et de documenter nos pensées pour toujours.

Mais si cela est vrai dans de nombreux cas, il y a aussi des exceptions. En effet, c'est parfois le contraire qui peut se produire : Les écrits peuvent être meurtriers - d'abord au sens métaphorique, bien sûr, mais aussi en réalité. Il y a un risque de conséquences ou de réactions négatives à ce que nous écrivons.

Les mémoires, en particulier, présentent un certain caractère explosif du fait qu'ils peuvent contenir des éléments déplaisants, qu'il s'agisse d'inconduite personnelle ou de révélations sur d'autres personnes. La révélation de telles informations pourrait susciter le mécontentement ou même détruire des relations.

Je voudrais maintenant vous raconter mon histoire : Je m'appelle Pierre Marquanteur et je suis commissaire à la Force spéciale de la police criminelle (FoPoCri) à Marseille. Avec mon collègue François Leroc et notre chef Monsieur Jean-Claude Marteau, je fais partie d'un service qui s'occupe principalement des affaires criminelles graves, notamment celles liées au crime organisé.

Notre travail n'est pas toujours facile et le succès varie d'un cas à l'autre. Mais nous sommes persévérants et n'abandonnons jamais. Grâce à notre ténacité, nous finissons généralement par atteindre notre objectif.

Mais revenons-en au sujet de l'écriture : permettez-moi de souligner que je n'ai pas encore rédigé mes mémoires. L'idée est certainement séduisante, mais je suis également conscient des risques que cela peut comporter.

En tant qu'enquêteur de police, j'ai une grande responsabilité et je dois toujours veiller à ne pas divulguer d'informations confidentielles ou à ne pas mettre des personnes en danger. Il serait imprudent de ma part