LE MOT DU MOIS «Ascenseur émotionnel»
Ce mot-là – ou plutôt cette lexie-là, pour parler comme les linguistes – n’a pas encore, sauf erreur de notre part, attiré l’attention de nos lexicographes. Il n’en a pas été question, en tout cas, dans les colonnes des gazettes qui ont rendu compte des récentes trouvailles de nos dictionnaires usuels : pour l’heure, on en est resté sagement au seul « ascenseur social », lequel a pour lui d’avoir fait ses preuves, sinon dans les faits, du moins dans les bouches. Mais l’ascenseur émotionnel, depuis longtemps connu des psychologues et de leurs patients, est entré dans une nouvelle dimension depuis qu’au royaume dupouvait-elle trouver à s’épanouir plus sûrement que sur un terrain de football, quand, à la dernière minute du temps additionnel, la vidéo annule le but de la victoire que l’arbitre venait pourtant de valider… ou au contraire l’accorde à des supporteurs frustrés, qui hésitaient déjà entre la matraque dans la cuisine et le poignard dans la salle à manger? C’est qu’on a vu faire des infarctus pour moins que ça ! Larousse et Robert, si vous nous lisez, vous savez ce qu’il vous reste à faire en avril prochain (chaque année, on gagne une semaine)…
