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Le dernier jour de la terre: Cosmologie de la fin, prophétie des infinis
Le dernier jour de la terre: Cosmologie de la fin, prophétie des infinis
Le dernier jour de la terre: Cosmologie de la fin, prophétie des infinis
Livre électronique419 pages5 heures

Le dernier jour de la terre: Cosmologie de la fin, prophétie des infinis

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À propos de ce livre électronique

On sait désormais quand et comment le soleil va mourir. La fin du soleil est un fait futur inéluctable et la science nous décrit l’impact hautement néfaste qu’il aura sur notre planète. Dans cette fin cataclysmique de notre monde, la science nous rassure cependant, car elle estime que les êtres humains ne seront plus là et ne seront pas témoins du crépuscule de notre étoile. Et si la science n’avait pas toutes les réponses ? L’impérieuse fin de notre monde, sera-t-elle vraiment sans l’homme ?
LangueFrançais
Date de sortie31 janv. 2024
ISBN9782312141848
Le dernier jour de la terre: Cosmologie de la fin, prophétie des infinis

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    Le dernier jour de la terre - Boualem Bentouil

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    Le dernier jour de la terre

    Boualem Bentouil

    Le dernier jour de la terre

    Cosmologie de la fin, prophétie des infinis

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2024

    ISBN : 978-2-312-14184-8

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    Ils n’ont pas considéré Allah à bon droit,

    alors qu’au Jour de la Résurrection,

    la terre entière sera dans Son emprise

    et les cieux, pliés dans Sa droite.

    Gloire et Hauteur à Lui sur ce qu’ils Lui associent !

    Et il sera soufflé dans le Cor, foudroyés seront ceux dans les cieux et ceux dans la terre, sauf ceux qu’Allah voudra épargner.

    Puis, il sera soufflé une seconde, et les voilà debout à regarder.

    (Cor. 39.67-68)

    Préface

    Un jour viendra, il pleuvra abondamment sur une terre totalement sèche. Éclairs et tonnerres feront rage, mais des nébuleuses massives suinteront des eaux dont les gouttes n’atteindront plus le sol. Un jour viendra, la planète sera livrée aux insectes, ils pulluleront, infesteront, régneront sur toutes plaines, vallées et montagnes. Il restera des mammifères, oiseaux et reptiles que des vestiges comme fut le cas des dinosaures. L’homme n’est plus depuis longtemps et tous ses stigmates, qui auront marqué cette terre, auront été effacés. Un jour viendra, bananiers, roseaux et autres plantes tropicales s’épanouiront dans les latitudes septentrionales, au Canada, au nord de l’Europe et en Sibérie. Puis un jour viendra, arbres, herbes et plantes suffoqueront sur une terre sans dioxyde de carbone. Les cycles naturels seront rompus : carbone, azote, oxygène et autres, ainsi que le cycle de l’eau. Les coraux ont blanchi depuis longtemps dans une mer bouillonnante, livrée aux algues et aux organismes unicellulaires. Un jour viendra, une terre sans plaines, sans vallées et sans montagnes verra le jour, puis un jour suivra, place à une terre sans eau. Alors, plus de tectonique des plaques, plus de monts, plus d’abîmes, place à une terre nivelée. Les séismes seront d’une ampleur phénoménale, car est venu le jour où la croûte terrestre sera telle un radeau sans ancrage, secoués dans tous les sens, par une mer de lave sous-jacente. Alors, viendra le jour de la terre sans nuits, au ciel rougeoyant, ce sera le jour de la terre opaline, puis dans la contrainte, ce jour laissera place au jour infernal de la terre écarlate.

    Ces quelques prévisions sur la terre du futur, rapportées dans le désordre, font partie du schéma que nous prédit la science sur le devenir inéluctable de la terre. Dans ce schéma général de l’évolution du soleil vers sa forme « géante rouge » y est décrite la fin de notre monde. La fin du monde, un processus lent à l’échelle humaine, mais qui a déjà commencé, provoquera l’extinction de la vie sur Terre, dans quelques centaines de millions d’années. La cause ? L’évolution de notre Soleil vers sa fin, d’ici à quelques milliards d’années.

    En effet, les scientifiques spécialisés dans l’étude des étoiles savent qu’elles naissent, vivent et meurent en évoluant vers de nouvelles formes et caractéristiques qui engendrent de profonds changements dans leur environnement spatial. Transposée à notre système stellaire, l’évolution du soleil dans ce schéma, décrit alors les chroniques d’un scénario inévitable de fin de notre monde.

    Le Soleil brille, il brûle à son centre sa réserve de combustible, l’hydrogène qui est transformé en hélium dans un processus de fusion nucléaire. Le temps viendra où cette réserve centrale s’épuisera, alors le Soleil brûlera l’hydrogène de ses enveloppes extérieures, celui qui se trouve dans ses couches supérieures, couches proches de sa surface et qui deviendront beaucoup plus chaudes. Conséquence : ces couches externes gonfleront progressivement, faisant enfler la sphère solaire d’un facteur multiplicateur par 100, ou plus. La température augmentant à son centre, l’hélium fusionnera pour produire des atomes plus lourds (carbone, oxygène). L’énergie libérée sera phénoménale et notre soleil sera devenu une géante rouge, des milliers de fois plus lumineux que notre étoile d’aujourd’hui !

    Dans son évolution, le Soleil commencera par atteindre et absorber les premières planètes de son système, Mercure et Vénus, qui seront désintégrées, puis suivront la Terre et Mars qui seront certainement brûlés et probablement désagrégés à leur tour par notre étoile, devenue gigantesque. L’évolution du Soleil continuera après cette phase pour finir dans des milliards d’années en naine blanche, à la suite de l’effondrement de son noyau qui expulsera ses couches externes sous forme d’une nébuleuse dite nébuleuse planétaire.

    Les conséquences sur Terre seront cataclysmiques. Dans un premier temps, la hausse des températures va augmenter progressivement, provoquant un changement continu et profond sur la biosphère. Puis, l’augmentation de la température deviendra insoutenable et les espèces végétales disparaîtront dans 500 millions d’années. Les créatures terrestres disparaîtront aussi et seules celles adaptées au milieu aquatique survivront. Cependant, à terme, les eaux deviendront tellement chaudes qu’elles ne permettront la vie qu’aux organismes unicellulaires les plus résistants, qui à leur tour finiront par succomber à la chaleur infernale. Les scientifiques estiment que la terre cessera d’être habitable quelque part entre 1 et 3 milliards d’années.

    Finalement, toute vie cessera sur la surface de la planète dans laquelle les océans seront totalement vaporisés. Les scientifiques ont modélisé ce scénario apocalyptique à travers un modèle tridimensionnel, permettant de simuler le futur de la terre sous géante rouge. Celui-ci prévoit la disparition de l’eau liquide sur Terre dans près d’un milliard d’années. Toutefois, ce scénario cataclysmique pour la Terre ne serait pas encore définitif pour certains chercheurs. Ces derniers estiment que le soleil grossissant ferait évoluer progressivement, par effet de marée, l’orbite terrestre vers l’extérieur, éloignant ainsi notre planète de l’apocalypse. Ces chercheurs indiquent que ce scénario serait possible, si d’ici là, les vents solaires diminuaient la masse du Soleil dans les milliards d’années qui précéderaient la phase de géante rouge.

    Nous allons donc exposer dans ce livre la théorie scientifique sur l’évolution du Soleil, de sa naissance jusqu’à sa fin. Nous nous intéresserons particulièrement à l’impact qu’aurait sa phase finale dite géante rouge sur la terre, sur son fonctionnement et sur les conséquences qu’aurait ce phénomène dans le temps, sur la vie humaine, végétale, animale et microbienne. Puis, nous nous intéresserons à l’eschatologie coranique sur le sujet de la fin. Nous entendons, nous tous, à travers les médias et autres, parler de fin du monde, du jour du jugement dernier, du jour de l’Apocalypse, du jour de la fin. Effectivement, cette création a une fin nous dit la physique ! Alors qu’en sera-t-il de nous et de notre monde ? Cette fin que nous susurre la science, pour le tout, est-elle une fin absolue ou une fin relative ? Sommes-nous nés de rien, pour rien, puis pour le néant absolu, ou tout cela a-t-il un sens ? Si tout cela a un sens, alors il y aura forcément un devenir  ; c’est ce devenir que nous allons explorer à travers les événements qui marqueront notre monde. Alors, bienvenue dans la terre du futur, comme si nous y étions pour la science, comme si nous y allions pour le Coran.

    Univers, dis-moi un secret.

    Tout a un sens,

    les créations, les existences et les consciences.

    Introduction

    Quand j’ai commencé à m’intéresser au sujet de la fin : de l’humain, de la vie, de la terre, de son système stellaire, des galaxies, du cosmos et de l’univers, ma première référence fut celle du jour sans ombre. Un jour qui dans l’eschatologie musulmane s’appelle « le jour où il n’y aura d’ombre que son Ombre ». Une prophétie descriptive d’une fin terrifiante pour notre monde et qui intègre la prédominance absolue du soleil sur une terre qui se dit « l’autre terre », une terre autre que celle sur laquelle l’humain est né et où il a joui, y a prospéré, qu’il a surexploitée, qu’il a souvent gâchée et sur laquelle il périt invariablement. La mort, une étonnante récurrence pour la vie, car eu égard à ce monde dans lequel la diversité s’expose dans tous les arcanes de la création, la loi de la fin est immuable, incontournable. Comme nous le voyons, la fin paraît ne concerner que la vie, humaine, animale, végétale, mais de nos jours, on nous enseigne qu’elle touchera le reste, le grand reste, pour lequel la science nous dévoile la loi de l’impermanence. Une loi indéfectible, une loi qui désigne le tout : atome, matière, vie, planète, étoile, galaxie, espace et univers. Pour la science, tout est donc sujet à la finitude et cette vérité devrait interpeller les consciences, les intelligences, les sagesses que les hommes traversent, mais que seuls certains saisissent. Ceux-là peuvent s’en réjouir, car cette vérité est hautement précieuse, pour aujourd’hui, pour demain.

    Ainsi, comme dans toute la création, notre étoile évolue, elle progresse invariablement dans un processus déjà écrit et elle n’échappera pas à une fin extraordinairement fatale. Pour les humains, le soleil brille depuis toujours, dans une machinerie qui, au regard de la brièveté de la vie, nous semble permanente. Ce n’est évidemment qu’une illusion et cette illusion nous accapare aussi, quel que soit le regard que nous portons vers le ciel qui nous paraît immuable. Mais grâce à l’intelligence et à l’effort humains, la justesse finit par rattraper l’homme pour lui signifier l’une des plus tragiques vérités : la fin certaine et cataclysmique de son monde.

    En effet, la science contemporaine nous décrit ce scénario avec une précision certaine et seul le timing varie qui d’une prévision à l’autre tend entre 1 à la dizaine de milliards d’années. Alors, pourquoi devrions-nous nous intéresser à cet événement qui arrivera certes, mais dans un temps où l’humanité entière aura disparu ?

    À l’origine, mon intérêt sur le sujet m’a porté vers plus de recherche sur la vie et la mort des étoiles dans les articles scientifiques, livres et vidéo. Une quête qui m’a permis de constater que sur ce plan-là, l’avènement du crépuscule du soleil arrivera certes, mais dans quelques milliards d’années. Une époque lointaine où je ne serais certainement plus, ma génération et celles qui suivront aussi, jusqu’à l’espèce humaine qui aura disparu dans sa totalité. Que ce soit pour des raisons anthropologiques (génétique, démographique, etc.), écologiques ou cosmiques, les scientifiques prédisent une fin inéluctable à l’espèce humaine et cela se compte en milliers ou en millions d’années. Les scientifiques nous rassurent donc en disant que l’avènement de la fin du soleil et de la terre ne nous concerne pas directement, car il arrivera dans un temps où toute vie sur terre aura préalablement disparu. Cependant, pour moi, l’histoire ne s’arrêta pas là, et ma proximité du Coran me disait tout le contraire. La terrible prophétie du jour sans ombre me porta alors vers la recherche de tous les versets coraniques se rapportant à cet événement. Une prospection qui m’a permis d’y constater une profusion descriptive à travers tous ses chapitres de l’événement que le Coran définit majestueux et majeur dans toute la création et qu’il nomme « le Jour de la Dernière (vie) ». Puis, dans cette prospection, se révéla alors un autre constat dans lequel s’entremêlent pour l’humain concerné que je suis l’étonnement et la terreur, la peur et l’angoisse pour un jour inéluctable, pour l’un et pour tous. En effet, le credo coranique sur ce jour fatidique, met l’humanité au centre des événements qui se dérouleront sur cette autre terre. En effet, sur cette terre, soumise aux frasques d’un soleil omniprésent, une appréciation sur la mission de l’homme aura lieu, puis une juste sentence suivra, pour la suite, car une suite adviendra. Alors, oui ! Ce jour où la terre sera sous géante rouge, ce dernier jour de la terre me concerne, moi, toi et les autres, tous les autres, depuis le premier humain jusqu’au dernier. Le Coran décrit ce jour avec une gravité extrême pour les humains et pour d’autres, et dans cette description où la vie des êtres sera centrale, la miséricorde du Miséricordieux sera entière pour ceux qui la méritent, pour ceux qui l’attendent et ceux qui l’espèrent. Il nous est donc permis dans cette existence, ce temps, cette dimension de construire notre vie, à la recherche du moyen d’endurer ce dernier jour de la terre, dans l’avantage.

    Des jours passèrent, des mois, des années et après ma première rencontre angoissante avec notre futur, des vérités coraniques se révélèrent progressivement sur les processus terrestres et cosmiques qui marqueront, à la fin des temps, le soleil, la lune, la terre, les étoiles et le cosmos dans sa globalité. Puis une autre vérité se révéla alors, une vérité inclusive, une vérité qui touchera ma personne, ma famille, mon peuple et les nations, tous concernés, célèbres, anonymes, gouvernants, gouvernés, l’humanité entière se réveillera de sa longue léthargie pour le dernier jour de la terre. Tout cela a tout changé, dans mon être, dans mon rapport aux autres et dans mon rapport à ce monde qui comme moi ne sera plus après moi. Tout cela a tout changé pour me marquer profondément et pour laisser naître un leitmotiv : comment traverser mon devenir favorablement ?

    Nous allons donc dans ce livre qui traite de ce jour fatidique, le dernier jour de la terre, exposer les prévisions scientifiques sur le futur de la terre dans un processus qui touchera l’ensemble de notre système stellaire. Puis, nous irons à la rencontre de la vérité coranique sur ce jour où sont étalés les événements qui toucheront notre cosmos et les cosmos, la terre et les « terres » ainsi que les êtres qui les ont peuplés à travers les générations, les âges et les dimensions.

    Univers, dis-moi un secret

    Tout a une fin,

    hormis le Premier et ce qu’il a décrété.

    I. Destin cosmique

    Comme tous les êtres qui peuplent cette terre, nous venons à la vie dans un monde qui existe déjà. Un monde « bien ajusté », qui fournit au vivant dans sa globalité de parfaites conditions pour une existence somme toute harmonieuse. Un monde qui nous semble constant et où les éléments terrestres et célestes jouent chacun une partition, continue, récurrente. Comme l’alternance du jour et de la nuit, comme la « ronde » du soleil et de la lune, ou comme la chorégraphie de ce tableau cosmique obscure qui revient inlassablement avec son panorama d’étoiles. Une toile qui nous subjugue tant par sa beauté et ses mystères, pour nous arracher de l’attirance de la terre vers les rêveries, vers les apostrophes, sur ses profondeurs et les interrogations sur cette existence et ses raisons.

    Après avoir cru des millénaires durant aux constances macrocosmiques de son monde, l’homme lui découvre une histoire et un commencement. Un commencement certes lointain, mais un commencement certain qui pose un jalon fondamental sur la raison et le sens de ce prodrome. Puis, après des siècles d’efforts scientifiques, il résulte pour l’homme de science un merveilleux constat face à la beauté de ce monde, celui de l’éclat sous-jacent, le formidable ajustement des lois de la physique qui le gouvernent à toutes ses échelles et qui exposent aux yeux de l’homme : Équilibre – Ordre – Harmonie – Élégance.

    Puis dans cette grande histoire de notre univers, l’homme découvre une autre histoire qui se dessine pour le destin de son monde, où là, la science contemporaine, bien qu’elle tangue dans son discours, nous prédit, selon les lois de la physique, une fin inexorable. Une fin qui s’adresse en effet, aussi bien aux particules cosmiques qu’au tout cosmique, cela, quels que soient les degrés considérés (Katie Mack : Comment tout finira – Astrophysiquement parlant). Alors, là aussi, une telle fin devrait faire réfléchir l’être humain sur un certain nombre de questions fondamentales : le caractère transitoire de toute chose, y compris celui de son propre corps  ; et le fait que, à tous les échelons du cosmos, rien n’est permanent.

    Alors, comme pour nous, nous, ces êtres minuscules et insignifiants, cette création, aussi majestueuse qu’elle soit, ne sera plus après nous. Alors, pour essayer de percer le destin funeste qui attend notre monde, nous allons exposer sans être trop techniques la vision scientifique du devenir de l’univers et de ses composantes, ainsi que celui de notre planète à son échelle stellaire. Pour cela, nous serons tenus d’exposer les modèles cosmologiques et leurs soubresauts qui font de cette science une quête permanente de vérité à travers l’évolution de ses parangons et les éclats de ses révolutions.

    Quand on s’intéresse au futur de notre monde « local » à savoir notre système solaire, la science nous décrit l’évolution du soleil sur la base du schéma général connu : naissance-vie-mort des étoiles. Dans ce processus, y est décrit également l’impact de l’évolution du soleil sur son environnement spatial, à savoir les planètes qui gravitent autour, et bien sûr, cette description intègre l’effet de l’évolution de notre étoile sur notre planète, seul astre stellaire abritant la vie. Dans cette projection, le soleil actuel est à mi-vie, à savoir qu’il est dans son cinquième milliard d’années et qu’il lui reste probablement cinq milliards d’années avant de finir en géante rouge. Que se passera-t-il parallèlement à cela, pendant cette période, dans les échelles supérieures du cosmos ? La science n’en dit pas plus, mais elle déplace le devenir de « l’univers » vers des échelles du temps, hasardeusement bien éloigné, de l’ordre de dizaines ou d’une centaine de milliards d’années, voire beaucoup plus. Maintenant, quand on s’intéresse à l’apport coranique sur ce sujet, la fin de notre monde stellaire « Soleil – Lune – Terre » y est certes mentionnée, mais liée sur le plan phénoménologique à un processus qui touchera également l’ensemble du cosmos dans sa globalité.

    Ainsi, pour mieux comprendre le credo coranique sur le devenir du macrocosme et de ses composantes, nous allons présenter les théories actuelles sur celui des étoiles, des galaxies et du macrocosme. La science est un ensemble d’approches et pour comprendre la fin du tout et ses constituantes, il est nécessaire de connaître fondamentalement son origine, sa nature et sa structure. Dans cette démarche, il est important de noter que l’approche cosmologique sur les devenirs des particules cosmiques et le devenir du tout cosmique est diverse et changeante. Il s’avère en effet que les avancées majeures des connaissances et des technologies mettent souvent à rude épreuve les sciences préalablement admises ou établies et chacune de ces avancées constitue, dans le temps, un changement de paradigme, souvent difficile à intégrer dans le paysage scientifique d’alors. Rappelons-nous que l’humanité en a fait l’exercice dans le passé au sujet de la terre ronde, de la terre héliocentrique et de l’expansion de l’univers, car depuis sa découverte, cette notion a bouleversé et révolutionné la croyance scientifique en un cosmos constant, éternel et immuable. Nous pouvons donc dire que la cosmologie, comme par le passé et comme pour toutes les sciences, est une science qui se cherche. Une démarche qui va nous autoriser l’exploration du modèle standard de la cosmologie et son contre-modèle, le modèle non standard qui lui explore les autres voies possibles pour tenter de résoudre les nombreuses problématiques qui se posent à l’étude du macrocosme.

    COSMOLOGIE

    La cosmologie, branche de la science qui étudie l’univers comme un tout et qui étudie son origine, sa nature, sa structure et son évolution future probable, met les scientifiques d’aujourd’hui devant un ensemble de défis remarquables et imprévus. Des défis qui se sont imposés à l’homme de science dans sa quête perpétuelle du savoir et qui l’astreignent au constat sur l’épaisseur de cette création. Un constat qui fait dire à l’homme et particulièrement à l’homme de science : « Plus je sais, plus je ne sais pas » ! Alors, pour saisir entièrement le sens de ces questions fondamentales, il nous faut rappeler, même succinctement, le parcourt de la physique des particules élémentaires, pour arracher au moyen d’efforts gigantesques ses secrets à « l’infiniment petit ». Il en résulte une étonnante image sur la manière qu’a la matière pour opérer aux échelles de grandeurs les plus petites et que les grands accélérateurs de particules ont permis d’étudier.

    MODÈLE STANDARD DE LA COSMOLOGIE

    Notre compréhension actuelle de l’histoire de l’univers est basée sur ce qu’on appelle le « modèle standard de la cosmologie ». Le modèle standard de la cosmologie est le nom restitué au modèle qui décrit actuellement, de la façon la plus tangible, les grandes étapes de l’histoire du cosmos observable ainsi que son contenu matériel tel qu’il se révèle par les observations astronomiques. Le modèle standard décrit l’univers comme un espace homogène-isotrope-dynamique, dans lequel s’étagent de grandes structures formées par l’effondrement gravitationnel d’inhomogénéités primordiales, elles-mêmes formées pendant sa toute première phase. Le terme de « modèle standard de la cosmologie » s’inspire grandement du modèle standard en physique des particules et il possède la caractéristique de permettre une description de l’univers, la plus plausible, mais qui n’explique cependant pas la nature ni la genèse des constituants majeurs de l’univers ni sa topologie ni ses contiguïtés scientifiquement probables.

    Les caractéristiques principales de l’univers que nous observons, sont que celui-ci est homogène, isotrope et en expansion. L’objectif de la cosmologie est donc d’exposer un modèle décrivant un tel univers, et expliquant les structures qui le constituent. Ainsi, la dynamique de l’expansion de l’univers est jusqu’à présent régie par la relativité générale. Pour demain, nous le verrons plus loin, probablement par une autre théorie relativiste de la gravitation. La relativité générale prédit donc pour notre univers un cosmos homogène, isotrope et dynamique. Dans cette expansion observée de l’univers, la théorie nous explique que celui-ci était plus dense et plus chaud par le passé.

    Au niveau de ses structures, l’univers comporte étoiles, galaxies, amas de galaxies et superamas de galaxies, à grande échelle, il est homogène et irrégulier à petite échelle. L’étude du fond diffus cosmologique montre que l’univers primordial était bien plus homogène qu’il ne l’est aujourd’hui et que c’est le phénomène d’instabilité gravitationnelle qui a permis la formation des macrostructures astrophysiques dans une répartition de matière, initialement, faiblement inhomogène. Ainsi, c’est l’effet attractif de la gravité qui a permis aux régions plus denses d’attirer la matière voisine, et ainsi constituer les grandes structures macrocosmiques, telles que les galaxies. C’est donc « pas à pas » que ces macrostructures de l’univers se sont formées et les indices de ce processus de formation dépendent principalement des propriétés de la matière de l’univers d’alors.

    Le but d’un modèle cosmologique est de coller à la réalité et donc d’exposer un scénario capable de rendre compte avec exactitude de l’ensemble des observations. Le modèle cosmologique actuel intègre deux phases essentielles, celle qui relève de la cosmologie primordiale (étude de l’univers naissant, homogène, irrégulier et ses constituantes de matière dite baryonique) et celle qui relève de la cosmologie observationnelle, qui s’intéresse à ses structures (galaxies, amas de galaxies, superamas de galaxies, etc.) à leur propriété physique et à leur évolution.

    Sur ces bases, nous allons donc exposer dans la suite de ce chapitre les théories que nous propose la science au sujet de l’évolution du macrocosme « l’univers ». Dans un second temps, nous exposerons ce que nous dit le Coran sur le devenir de ce tout cosmique, le Septvers ou Multi-Univers coranique, décrit dans mon précédent livre. Mais avant cela, nous allons voir dans ce qui suit les problématiques que pose le cosmos au modèle standard de la cosmologie actuelle et qui posent les bases d’une physique qui se projette au-delà du modèle standard.

    PHYSIQUE AU-DELÀ DU MODÈLE STANDARD

    Comme nous l’avons dit plus haut, le modèle standard de la cosmologie s’inspire grandement du modèle standard de la physique des particules élémentaires. Cette dernière rapporte de nos jours des développements théoriques de la physique des particules, qui tentent de combler les défaillances du modèle standard. Ce dernier n’explique pas entre autres l’asymétrie matière/antimatière et la nature de la matière noire et de l’énergie noire, qui à eux deux constituent 96 % du contenu matériel du cosmos. De l’autre côté, au cœur du modèle lui-même, le modèle standard n’explique pas, dans son cadre mathématique, son incompatibilité avec celui de la relativité générale, au point où aucune des deux théories n’arrive à expliquer ce que les scientifiques nomment les singularités gravitationnelles comme les trous noirs ou la situation du Big Bang avant le bang.

    Bien qu’elle constitue, de nos jours, la théorie physique, la plus réussie, la Théorie du Big Bang est loin d’être parfaite. Les derniers résultats publiés par les physiciens-théoriciens tentent de proposer différentes formes d’une nouvelle physique dite « non-standard », les unes essayant de compléter le modèle, les autres tentant de le modifier. Dans cette approche menée d’une façon fine, une nouvelle physique se dessine à travers ces différentes branches telles que la théorie des cordes, la théorie M et les dimensions supplémentaires. Tout cela augure d’une vérité plus riche sur notre monde, qui, prit dans sa globalité : serait plus complexe, plus épais, étendu dans ses structures et fécond dans ses dimensions. Une vérité qui sous-tend une subtilité certaine quant aux faits qui ont caractérisé sa genèse, son passé et qui caractériseront son futur. Le futur est le sujet de ce livre, le futur de notre petit monde (système solaire), le futur de notre univers-île (Voie Lactée) et le futur de cette création prise dans sa globalité (Multi-Univers). Nous allons donc, à travers les deux approches, la cosmologie et notre articulation avec les données coraniques, tenter d’appréhender le destin qui se dessine pour cette création et, le plus important, de tisser dans cette projection le rapport avec l’humain : conscience partie prenante dans l’histoire du cosmos, conscience partie prenante dans son devenir.

    DEVENIR DE L’UNIVERS SELON LA SCIENCE

    La question du devenir du cosmos fait partie des questions fondamentales de la cosmologie. Cette question est étroitement liée à l’évolution future de l’expansion de l’Univers et cette dernière semble en rapport à son contenu matériel.

    Avant Hubble, l’Univers était estimé, statique, immuable, éternel vers le passé et éternel vers le futur. Depuis, la découverte de l’expansion de l’espace a révolutionné fondamentalement le regard de l’homme sur notre monde, qui n’est pas éternel vers le passé ni dans le futur, non statique, non immuable. Notre monde évolue donc, il a eu un commencement, un starter qui a donné, jusque-là, notre univers, un cosmos caractérisé par une dynamique « négative » accélérée. Pendant longtemps, la cosmologie s’est focalisée sur la question de savoir si l’expansion observée se maintiendrait indéfiniment, ou bien s’achèverait pour laisser place à une phase de constriction, menant à un effondrement total de l’univers. En ce début de 21ᵉ siècles, pour le monde scientifique, cette question paraît résolue, car toutes les observations indiquent que l’expansion est un fait qui restera continu.

    Cependant, l’évolution de l’univers est décrite par plusieurs scénarios assez différents :

    – Big Freeze, mort thermique de l’Univers.

    – Big Rip, un scénario catastrophe où l’univers sera détruit en un temps fini.

    – Big Crunch, une sorte de Big Bang inversé.

    Le Big Freeze

    Dans mille milliards d’années. Ce scénario scientifique est estimé comme le plus probable, puisqu’il se produira si l’univers poursuit son expansion. Sur une échelle de temps de l’ordre de 10¹⁴ années, toutes les étoiles se seront consumées et la naissance de nouvelles étoiles aura cessé. Suivra alors l’ère sombre de l’univers, les galaxies s’évaporeront en même temps que leurs restes stellaires, y compris les trous noirs.

    Dans certaines théories, la désintégration des atomes atteindra les protons, alors tous les restes stellaires et galactiques seront convertis en soupe de particules et de rayonnement de faible énergie. Ce sera le stade ultime de la mort thermique de l’univers.

    Le Big Rip

    Dans 20 milliards d’années. Ce scénario ne sera possible que si la densité de l’énergie noire augmente réellement de façon illimitée avec le temps. Dans ce cas, le taux d’expansion de l’univers augmentera de manière illimitée, alors les structures cosmiques liées gravitationnellement telles que les galaxies, les amas de galaxies, ainsi que les systèmes stellaires se « déchireront ». Finalement, l’expansion deviendra si intense qu’elle surpassera même les forces électromagnétiques assurant la cohésion des atomes et des molécules. Et finalement, même les noyaux atomiques se décomposeront et l’Univers tel que nous le connaissons se terminera dans une sorte insolite de singularité gravitationnelle.

    Le Big Crunch

    Dans 100 milliards d’années. Ce scénario est possible si la densité de l’énergie sombre était négative, ou si l’Univers était fermé, alors, l’expansion s’inverserait et l’univers se contracterait vers un état « final singulier », extrêmement dense et chaud. Ce modèle est souvent décrit comme faisant partie d’un scénario d’univers répétitifs comme le modèle cyclique.

    En cosmologie,

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