L'Express

Coloniser l’espace, d’accord… mais pour quoi faire?

Aussi géniales soient-elles, les visions – même spatiales – tombent rarement du ciel. Celle de la colonisation de l’espace proposée par Elon Musk et Jeff Bezos doit beaucoup à quelques auteurs de science-fiction du xxe siècle, et le grand public y est d’autant plus réceptif que ces auteurs ont également influencé les cinéastes de Hollywood dont les films façonnent l’imaginaire collectif.

En 1950, dans son roman Robert A. Heinlein expliquait ainsi que c’était à l’industrie privée de montrer la voie des étoiles. Ce libertarien a été érigé en maître à penser par toute une génération d’entrepreneurs menée par Elon Musk, qui veut coloniser Mars et faire de l’humanité « une espèce multiplanétaire ». La vision de Jeff Bezos, de son côté, doit beaucoup à celle du physicien Gerard K. O’Neill. Au début des années 1970, ce dernier a théorisé les grandes stations orbitales construites à partir de matériaux tirés d’astéroïdes ou de la Lune. Tournant sur ellesmêmes pour y recréer la gravité, elles abriteraient des écosystèmes autosuffisants où il ferait bon vivre, loin de la Terre. Contrairement à l’imagerie populaire portée par le cinéma, Mars n’est pas ce désert aride et écrasé de soleil qui ressemble à l’Arizona. Elle est une planète froide, sombre et silencieuse, bien plus hostile.

Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.

Plus de L'Express

L'Express1 min de lecture
Le Mot De La Semaine
Cet anglicisme est utilisé dans le monde de la finance pour désigner l’écart entre des taux et, en particulier, les rendements des obligations à dix ans au sein des pays de la zone euro. Il permet de mesurer la confiance ou la défiance des prêteurs d
L'Express4 min de lectureWorld
Quand Les Français Font Leur Marché En Allemagne
Acheter une entreprise en Allemagne, un parcours du combattant ? Ce n’est pas le directeur des fusions-acquisitions du groupe coopératif agricole breton Eureden qui dira le contraire. « J’ai travaillé dans trois ETI françaises, où j’ai toujours fait
L'Express3 min de lecture
Courrier
Albert Couzan, Boulogne- Billancourt (Hauts-de-Seine) Plutôt que de s’attaquer aux fonctionnaires ordinaires qui, par leur grand nombre, représentent un pouvoir de nuisance insurmontable, le gouvernement ferait mieux de se concentrer sur les directeu

Associés