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Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ?: Essai historique
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Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ?: Essai historique
Livre électronique253 pages4 heures

Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ?: Essai historique

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À propos de ce livre électronique

L'histoire de l'Humanité, de son origine à l'époque contemporaine, pour comprendre notre passé et mieux envisager notre situation actuelle.

Qui sommes-nous, d’où venons-nous, où allons-nous est une manière de voir l’évolution de l’homme en général, de son intelligence et de l’utilisation de celle-ci depuis qu’il a vu le jour. Une intelligence malheureusement mal utilisée dans la plupart des cas, au détriment du plus grand nombre, pour le profit de quelques-uns, et qui se confirme encore aujourd’hui dans toutes les nations, par sa capacité à détruire par cupidité et par ignorance, où l’abstrait et l’objet ont plus de valeur que l’Être humain.

Dans cet ouvrage, Christian Lasserre condense l'histoire de l'Humanité, exposant les différentes ères de la Terre, de sa création aux mythes bibliques jusqu'à l'élection d'Emmanuel Macron et aux troubles socio-politiques actuels.

EXTRAIT

Pour peupler la terre, il faut que les fils de Noé et leur famille se dispersent. C’est ainsi que chacun choisit une direction. Nord, Sud, Orient, Occident. Ce sont les quatre points cardinaux d’un même carré de terre, aussi vaste soit-il, mais comment partir dans quatre directions différentes, quand on est trois familles. À moins que la case départ corresponde au quatrième point. Bref. Sur leur route, les trois familles nomades arrivent dans des lieux peuplés. Ils font des rencontres avec des civilisations déjà existantes. Le langage est le même, ce qui facilite les rapports au moment des présentations. L’intégration se fait naturellement. Voilà approximativement leur périple.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1951 à Basse-Terre en Guadeloupe, Christian Lasserre a passé une partie de sa vie en Guadeloupe, et une autre dans le Sud-Ouest de la France à Bayonne. Il vit sa retraite dans l’Oise. Passionné de la nature, de musique, d’art, d’histoire, et de foot, Il écrit depuis 1980 des poèmes, des textes à chanson et des comédies.
LangueFrançais
Date de sortie13 nov. 2019
ISBN9791037700681
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    Aperçu du livre

    Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? - Christian Lasserre

    I

    Au commencement, car il faut bien un début, un point de départ, une base, une genèse ; donc, au commencement, il y a eu le vide, le néant, le trou noir. Un immense trou noir. Il était tellement noir, que même le trou ne se retrouvait pas dans ce noir. Une obscurité pointue et profonde, où rien n’existe. Puis subitement, un jour (mot qui n’existe pas encore à ce moment-là), sortie de rien, une grosse boule de feu d’une intensité colossale, et d’une luminosité insoutenable, arrivée de nulle part, fait son apparition dans ce trou noir, qui ne l’est plus dès ce moment-là. Que la lumière soit, et la lumière fut. Pourquoi le mot lumière ? Mystère. Elle vient d’où, et comment est-elle apparue ? Celui ou celle qui peut répondre à cette question, n’est pas encore, ou n’est plus de ce monde. Cette boule de feu d’une puissance phénoménale sera connue plus tard sous le nom de SOLEIL. Plus étonnant encore, cette masse brûlante et brillante, flotte dans le vide en tournant sur elle-même.

    Puis, toujours à partir de rien, apparaît une série d’autres boules, d’aspect solide, mais sans feu et sans luminosité, de tailles différentes, qui se mettent à tourner autour de cette boule de feu, donc du soleil, tout en tournant sur elles-mêmes, comme si elles dansaient dans ce grand vide un peu moins noir. Ce grand vide sera baptisé par je ne sais qui ni quand : UNIVERS.

    Curieusement, il y a 4,5 milliards d’années, approximativement, c’est-à-dire hier, l’une d’entre elles, après avoir subi les agressions et les transformations les plus diverses pendant des temps et des temps, sous des conditions tantôt brûlantes, tantôt glaciales, se transforme. Elle sera appelée, toujours par je ne sais qui ni quand : TERRE.

    Il y a environ 3,8 milliards d’années, ce n’est pas si loin, les conditions étant réunies sur Terre, où il n’y a rien, une première forme de vie se manifeste, sous forme d’organismes cellulaires. Le temps s’écoule doucettement dans cet Univers vide de présences vivantes mais riche de matières minérales, appelées là encore par le savant linguiste de l’époque : Météorites. Elles sont de toutes sortes, de toutes tailles, qui circulent à grande vitesse, dans tous les sens, dans cet espace sans limites. Se refusant les priorités les plus élémentaires, le code de la circulation aérienne n’existant pas encore, provoquant parfois quelques accrochages, voire même des télescopages violents et brutaux sur leur passage, ou allant percuter de plein fouet certaines de ces grosses boules, et notamment la Terre.

    Mais c’est sans compter sur la carapace de cette dernière, de son pouvoir d’absorption, de sa résistance, et malgré ces agressions, elle continue son évolution dans le temps, tout en tournant sur elle-même, et autour du soleil, comme si de rien n’était.

    À l’issue de ces agressions quelque peu brutales, des micro-organismes dénommés bactéries font leur apparition sur la Terre, et modifient son atmosphère en y produisant un gaz qui sera baptisé : Oxygène. Cet élément va permettre au contact de l’eau et de la terre, une révolution qui s’appellera VIE. Elle sera végétale, puis animale.

    Quelque temps plus tard, il y a 700 millions d’années, à quelque chose près, on ne va pas pinailler pour quelques années, et bien que la période fut froide, disons même glacée, l’apparition d’animaux à corps mou, sans carcasse, se fait jour. Ils vont peupler la Terre, se multiplier et se développer, jusqu’à ce que entre 450 et 250 millions d’années plus tard, apparaissent les premiers vertébrés, baptisés : Poissons. Ils vont se manifester dans toutes les parties mouillées de cette planète ; mers, fleuves, rivières, lacs, étangs, cours d’eau, bassins, etc., du plus petit alevin au mégalodon, et autres poissons-scie et cétacés à bosse, à défense en forme d’épée, etc.

    Ensuite, il y a 150 millions d’années, une grosse bestiole aux proportions incroyables et démesurées, auquel on donnera le nom de Dinosaure, voit le jour dans une nature pas toujours luxuriante, ainsi que d’autres espèces de toutes tailles, dont la beauté et le charme n’ont rien d’enviable, vont pulluler et envahir la planète. Déjà à ce moment-là, une forme de ségrégation s’installe. Certains de ces animaux sont énormes mais inoffensifs, se nourrissant d’herbes, de feuilles et de fruits, et pour pousser tout ça, vont boire un coup au débit de boissons le plus proche, à savoir un point d’eau. D’autres, baraqués, aux muscles saillants, au corps recouvert de cornes et d’écailles, imposent leur loi. Carnassiers hors norme, il leur faut du sang, encore du sang. Dracula à côté a du souci à se faire. D’autres, plus petits mais agressifs et vicieux, dont la sauvagerie est sans limites, sèment leur terreur.

    Pendant ce temps, notre chère planète continue d’évoluer dans une atmosphère équilibrée et parfaite, pardon, presque parfaite, car n’ayant pas de lois définies à cette période, c’est la loi du plus fort qui s’applique.

    Les animaux de toutes races, de toutes espèces, des plus petits aux plus grands, sur terre et dans les océans, se multiplient, et vivent en clan ou en couple, en famille, ou sont solitaires, jusqu’à trouver une compagne sur leur chemin, le temps d’un accouplement. Il faut bien assurer la pérennité de la race : pour l’époque, il n’est pas encore question d’hybridation.

    Et puis un beau jour, il y a 2,5 millions d’années, un phénomène étrange se produit. Un animal capable d’évoluer debout sur deux pattes fait son apparition dans cet univers terrestre. On aura beau me dire que l’homme descend du singe, et le singe de l’arbre, et bien cette fois-ci, notre bipède fait bel et bien partie, d’une nouvelle catégorie animale. Une nouvelle espèce qui va révolutionner la vie sur terre.

    Notre premier homme sera baptisé « Australopithèque », un peu archaïque, omnivore. Bien que ressemblant au singe, il va se différencier de ce dernier par son comportement et sa créativité, notamment dans la fabrication d’armes à partir du bois, d’ossements ou de pierres. Première étape de l’âge de pierre. Il est suivi de « Homo Habilis », qui va imposer sa présence et sa supériorité vis-à-vis du règne animal, dans une partie du globe {autre mot pour désigner la planète Terre}, qui s’appelle Afrique. Pas très grand, entre un mètre vingt et un mètre cinquante, un peu poilu, pour ne pas dire très poilu, mais que voulez-vous c’est la mode à l’époque. Il est intelligent, comparé aux quadrupèdes qu’il croise ici et là, et cette intelligence qui se développe rapidement lui permet de créer. Il va ainsi fabriquer des outils avec du bois et de la pierre, matériaux qui ne manquent pas autour de lui, et qu’il peut se procurer gratuitement, dans cet immense supermarché à ciel ouvert (sans caisses enregistreuses), qu’est la nature. Les plaines où il vit sont vastes et grandioses ; dans ses déplacements qui n’ont rien de touristiques, il va croiser des compatriotes, « Homo Rudolfensis » qui n’a aucun rapport avec le prince Rudolphe de je ne sais où, ainsi que « Homo Ergaster ». Il commence à y avoir du monde. Quant au hasard d’une ballade, au détour d’un chemin ils se rencontrent, un petit salut de la main, un sourire, un rictus, un grognement, par courtoisie, et chacun continue sa route.

    Le temps passe ; nos chers bipèdes se déplacent de plus en plus loin et commencent à peupler des espaces vierges. Ce sont les premiers migrants. Mis à part les dangers naturels et incontournables qu’ils sont obligés d’affronter, cette migration se passe sans problème : pas de religion, pas d’administration, pas de patron, pas d’embouteillage, pas de politique, pas de contrainte, pas de transport à prendre à l’heure, pas de compte en banque et de compte à rendre, pas de burn out. Quand par bonheur ils tombent nez à nez avec quelques mammouths, et qu’ils en tuent un, peut-être deux, il n’y a pas de queue à faire pour se ravitailler en viande et en peau, contrairement à nos mammouths super marchés actuels. Bref, pas de stress. Et c’est ainsi qu’à partir de rien, tout a commencé.

    Les jours se suivent et se ressemblent. Même s’ils ne se ressemblent pas, ils se suivent, et nous amènent gentiment à un million d’années où là, surprise, une autre civilisation est déjà présente. C’est « l’Homo Erectus », qui comme son nom l’indique, avait pris de l’avance sur la méthode de reproduction. En fait, c’est plus par rapport à sa position debout qu’on le nomme Erectus, mais quand on y pense, l’un n’empêche pas l’autre. D’autant plus qu’avec l’apparition du feu, sa domestication et son apprivoisement, la vie en communauté prend une autre dimension dans sa gestion et son organisation.

    Ensuite, « l’Homo Sapiens » fait son entrée dans la cour des grands avec tout son savoir, puisqu’il va développer ce qu’on appelle aujourd’hui la culture, avant de devenir l’agriculture, un peu d’élevage, et surtout, il va domestiquer et apprivoiser certains animaux, à commencer par les descendants des loups, qui ont évolué en chiens, et qui deviennent leurs premiers animaux de compagnie. Par contre pour la fidélité, il n’y a pas de garantie. Un loup reste un loup, même si c’est un chien-loup.

    Au fur et à mesure que la migration s’intensifie, les espaces, les régions, les contrées que nos différents homos découvrent, ne sont pas les mêmes, et les obligent à faire preuve d’imagination pour se nourrir, se vêtir, s’abriter, se protéger, la météo n’étant pas diffusée à l’époque, faute de journal télévisé à vingt heures. Ils doivent faire face à des situations climatiques parfois rudes en fonction des lieux où ils se trouvent. Chaleur, froid, pluie, neige, grêle, vent. Cette migration permet dans le temps, l’adaptation à ces variations. Ces différents lieux où ils naissent, grandissent, évoluent, vont s’appeler : Afrique, Asie, Amérique, Australie, Eurasie, Europe.

    Et le temps continue son petit bonhomme de chemin. C’est ainsi que quarante mille avant Jésus Christ, les Aborigènes peuplaient déjà l’Australie, ainsi que des civilisations amérindiennes au Brésil, et plus près de nous au Nouveau-Mexique et en Sicile il y a vingt mille ans, ou encore en Virginie il y a dix-sept mille ans. Dans toutes ces civilisations qui sont très dispersées, un même objectif : ÉVOLUER.

    Quel que soit le continent où ils ont vécus, ils ont su utiliser les éléments que la nature a mis à leur disposition gratuitement, et j’insiste sur le mot gratuitement, à partir desquels ils ont fabriqué, façonné, construit, ciselé, transformé, que ce soit le bois, la pierre, l’eau, le feu, la terre, la végétation, les animaux morts ou vifs, et améliorant sans cesse leur confort.

    Mais vers 12 000 ans, le temps se gâte. Une ère glaciaire qui va durer un certain temps, pour ne pas dire un temps certain, sur toute la planète, met en péril les différentes civilisations qui la peuplent, au point que l’on va croire à leur extinction. Alors que l’on s’imagine que tout est perdu, la planète Terre se réchauffe. Les glaciers commencent à fondre, ce qui engendre une augmentation du niveau de la mer, et l’eau ainsi libérée par les glaciers retombe sous forme de pluies plus ou moins violentes et abondantes, ce qui permet la renaissance et le développement d’une flore luxuriante, dans des régions jusque-là arides et sauvages. La faune y trouve également son compte. Le climat s’adoucit et devient plus agréable. Les ressources en nourriture plus abondantes et plus variées permettent aux rescapés de se regrouper. Ils vont former ainsi des communautés.

    Ces communautés vont apprendre à s’organiser, à stocker la nourriture, à créer l’art de la poterie, de la vannerie, des bijoux. Le troc naissant sera à l’origine du commerce. Durant cette période, le très gros gibier, du genre mastodonte va se faire de plus en plus rare, jusqu’à disparaître, obligeant les communautés à modifier tout en les perfectionnant, les méthodes de chasse.

    Mais un gros changement va survenir aux environs de moins 6000 ans avant Jésus Christ. Bien que la race humaine a pu se développer et évoluer depuis sa première apparition, son physique laisse quelque peu à désirer et reste trop imparfait. C’est vrai qu’au premier abord, on a du mal à s’y faire. Ce n’est rien de le dire, mais on n’y peut rien, car on part de rien.

    Soudainement, un phénomène inattendu et inexplicable se produit, plongeant la planète dans le chaos. Une situation aussi subite qu’étrange, qui va modifier l’avenir et la façon de vivre sur terre. Un lourd silence s’abat dans une atmosphère de néant, pendant un long temps. Notre chère planète est devenue triste et vide. Elle nous fait une déprime. Peut-être un retour vers le trou noir.

    Puis soudain, une entité suprême va se révéler par sa puissance, dans un coin du globe, choisi au hasard, manifestant sa présence en provoquant un bouleversement sans pareil, et sans précédent. Pendant plusieurs jours, il va faire preuve de créativité, et faire renaître la vie. Le soleil réapparaît, éclairant et réchauffant la terre. Tout d’abord, il partage le temps en deux. Il y a le jour, puis la nuit. Ensuite, il souffle un grand coup sur la terre, créant ainsi le vent. Après il fait pleuvoir. Puis il sème à tout va, des graines qu’il a apportées, et grâce à la pluie, les graines germent. Il y pousse des arbres, des arbustes, des fleurs, des arbres fruitiers, des herbes. Puis il fait apparaître des animaux, beaucoup d’animaux de toutes sortes. Des filets d’eau se transforment en cascades, en rivières et en fleuves. Puis il y a la mer, tout autour. C’est un magnifique jardin tout en couleurs et en senteurs, d’où s’élèvent des sons doux et agréables. Ensuite, cet être supérieur, ce créateur suprême va concevoir et faire apparaître dans ce jardin, qu’il appelle EDEN, un être humain, un être digne de ce nom. Sa réalisation est parfaite. L’homme est beau, un beau mâle, à la peau basanée, avec une chevelure épaisse et noire, au physique parfait, sans défaut. Ce n’est pas un apollon, mais le mec est racé, musclé, un beau mec quoi. Toutefois, après avoir créé son œuvre, il se demande à quoi il sert s’il doit être seul dans cet espace, bien trop grand pour une seule personne. Il décide de lui donner de la compagnie, et il crée une femme. Elle est aussi belle que l’Eden. Une femme divine par sa beauté. L’harmonie entre ses courbes et ses lignes sont parfaites. Ses cheveux longs, fins et dorés, lui tombent jusqu’au bas du dos. Une perle dans cet univers terrestre, un bijou hors norme, une rareté. L’entité les appelle, lui ADAM, et elle ÈVE.

    Son travail achevé, l’entité observe sa création et ses créatures. Puis elle interpelle Adam, et se présente à lui comme YAHVÉ, le Créateur, ou encore Dieu le Père, son Père, à qui il doit respect et obéissance. Les présentations terminées, Dieu leur indique la marche à suivre pour peupler la terre, en plus des autres consignes à observer et à respecter dans ce paradis, pour espérer avoir une vie longue et heureuse. Puis, après avoir œuvré six jours et six nuits, le septième jour Yahvé se retire dans son univers personnel, pour se reposer et récupérer, non sans avoir donné quelques recommandations supplémentaires à Adam.

    Le merveilleux pays où ils vivent tous les deux est riche d’une végétation magnifique, où coulent des sources d’une eau pure et translucide, à travers des vergers chargés d’une multitude d’arbres fruitiers. Des fleurs odorantes, de toutes les tailles, aux formes et aux couleurs aussi diverses que belles, agrémentent ce magnifique jardin. Des oiseaux multicolores et des animaux fantastiques peuplent également ce Nouveau Monde. Tous les ingrédients sont réunis pour que la vie se déroule normalement. Le couple, dans toute leur nudité, évolue sans complexe dans ce somptueux décor. Leur premier vêtement, Adam et Ève le façonnent avec la feuille d’un végétal adéquat à leur morphologie, pour protéger leur partie intime et sensible, aux agressions diverses auxquelles ils peuvent être confrontés. C’est le bonheur à l’état pur.

    Dieu est content de sa réalisation, et les bénit, avant de leur laisser le champ libre. Adam s’occupe de tout ce qui est gros travaux, de la chasse, de la pêche, et autres menues occupations de bricolage qui doivent permettre d’améliorer le confort de leur deux pièces cuisine, tandis que Ève prépare les repas, s’adonne au jardinage, à la décoration de leur espace de vie, et de leur environnement direct.

    Adam récupère les peaux des animaux qu’il a chassés et fabrique avec elles, des vêtements, des tapis, des descentes de lit, et des abris, qui les protègent de la pluie… quand il pleut. Cela devait sûrement arriver de temps en temps.

    Leur langage est des plus simples, et leur permet de communiquer avec facilité, autant entre eux qu’avec les animaux de leur jardinerie. Cette compréhension dans les dialogues, car ils discutent quelques fois de ce qu’ils ont fait dans la journée, ou encore du menu à préparer pour le lendemain, voire de la pluie et du beau temps, rompt la monotonie des journées très longues. Ils domestiquent des animaux avec lesquels ils partagent une bonne partie de leur temps. Lorsque Adam s’en va chasser ou pêcher, ou encore se mettre en quête de nouvelles provisions pour agrémenter leur quotidien, il est souvent accompagné de sa licorne favorite, avec qui il converse dans un langage que seuls ils maîtrisent. On appelle ça de la télépathie. (Je constate que déjà à ce moment-là, la télé se manifeste par des sensations connectées entre les cerveaux des deux êtres, mais en partie seulement.) Il a également en sa compagnie, deux colombes d’un blanc pur. Pourquoi deux, je n’en sais rien, mais c’est comme ça. Les distances parcourues dans une journée par Adam sont longues, et le temps écoulé, pour faire un aller et retour au camp, peut s’étaler sur plusieurs jours. Heureusement qu’ils sont les seuls humains dans ce jardin, ce qui évite les questions subsidiaires stupides entre couples, à cause d’une absence prolongée, qu’il faut justifier.

    Ève de son côté, en profite pour mettre de l’ordre dans sa maison, enrichir son potager de nouvelles plantations, et prendre soin de ses animaux domestiques, qu’elle choit avec amour et tendresse. Elle est très bien accompagnée ; on y voit un couple de licornes d’un blanc pur, sans tâches, à la corne argentée, des colombes, des perroquets, des perruches, des serins, des singes blonds et des singes noirs, des chiens, des moutons, des paons, un lion blanc et sa lionne, blanche aussi, un couple de zèbres, des ânes, des bœufs, des cygnes, des oies, un coq imposant à l’allure fière, suivis de ses poules et de leurs poussins, et bien d’autres petits volants encore, tels des papillons, magnifiques par leurs aspects et leurs coloris, des libellules fluorescentes, on dirait des petites fées, des coccinelles.

    C’est un jardin magnifique et merveilleux, où tout ce petit monde se côtoie en parfaite harmonie. Ève n’a pas de préférés et est attentive à toute sa cour.

    De retour de son périple, Adam dépose sur une grande pierre lisse rose, sa chasse, un petit sanglier ; sa pêche, quelques poissons argentés, et des fruits rouges et dorés.

    Il en est ainsi chaque jour qui passe, où Adam et Ève, entourés de leurs amis les bêtes, dans ce jardin fabuleux, vivent au gré du temps, et où le temps lui-même prend son temps dans ce merveilleux Nouveau Monde.

    De temps en temps, Yahvé leur rend une petite visite de courtoisie, histoire de voir si tout va bien, s’ils ne manquent de rien. Il en profite pour donner un conseil très important à Adam : des deux arbres qu’il a plantés dans le jardin d’Eden, l’arbre de vie, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ni lui ni sa compagne ne doivent s’en approcher. En particulier de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Et surtout, de ne pas manger son fruit. Il y a tout ce qu’il faut dans le jardin pour se nourrir à satiété. Alors, celui-là, pas touche, interdit, même pas les regarder, et encore moins s’en approcher, sinon malheur à eux.

    Adam en bon fils obéissant qu’il est, ne peut que se plier à l’autorité de son père. Dieu passe une bonne partie de la journée en leur compagnie (ne me demandez pas ce qu’ils ont mangé ni ce qu’ils se sont dit), puis prend congé en réitérant son conseil à Adam.

    Les mois passent, et un matin, alors qu’elle termine sa toilette, Ève fait remarquer à Adam qu’elle est entrain de changer, que son corps se transforme. Adam est lui aussi très surpris. Il ne s’est pas rendu compte de la transformation de sa compagne. Trop accaparé par ses occupations, la situation lui a complètement échappé. Le ventre de Ève a gonflé. Ils doivent accepter la réalité qui s’impose à eux. Lorsque le jour de la délivrance arrive, Ève, dans une décontraction totale, est étendue sur une peau d’ours brun, et met au monde un garçon, un superbe bébé. Adam ébahi, assiste à l’événement. Il se passe les mains dans sa toison, tourne sur lui-même, part, revient, repart, rerevient, bref,

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