Selon elle, il existe « tout un courant en particulier en économie qui explique qu’il faut “darwiniser” la société, c’est-àdire pour les humains comme les animaux, on doit faire en sorte que seuls les mâles les plus adaptés se reproduisent et que si les autres meurent, c’est pas très grave. » Elle, c’est Sandrine Rousseau, la député écologiste qui s’exprimait sur son sujet de prédilection, l’écoféminisme, début septembre à l’université catholique de Louvain (Belgique). Pull vert, fines montures et voix posée, elle poursuit avec légèreté: « Donc, c’est vraiment un libéralisme sauvage. C’est le début entre Ricardo et Smith […] sur le fait que Ricardo s’oppose, par exemple, aux lois sur les pauvres parce qu’il dit “les pauvres doivent mourir”; c’est aussi ce que fait Malthus qui dit “laissons-les mourir!” Et tout cela est inspiré des théories de Darwin […] qui en fait dit “qu’il faut opérer une sorte de sélection naturelle dans l’espèce humaine comme dans le règne animal et dans cette sélection naturelle, les femmes sont cantonnées au rôle de reproductrice. C’est à ce moment-là qu’elles deviennent des ventres et reproduisent la force de travail et servent avant tout à cela”. »
Le barbu Charles Darwin, depuis sa mort, reste, à n’en pas douter, l’homme qui s’est