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Exode Cosmic: Premier Numéro
Exode Cosmic: Premier Numéro
Exode Cosmic: Premier Numéro
Livre électronique128 pages1 heure

Exode Cosmic: Premier Numéro

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À propos de ce livre électronique

Exode Cosmic est un magazine de science-fiction qui offre aux lecteurs des nouvelles, des serials et des illustrations dans l'esprit des pulps de l'âge d'or du genre science-fictif.
Dans cette édition augmentée du premier numéro, vous pourrez suivre les aventures déjantées de Jules Wells Gagarine, voyageant de planète en planète à bord de son vaisseau Odmorin. Vous ferez ensuite connaissance avec Orvelte et sonderez avec elle le sable du désert à la recherche des traces de notre civilisation depuis longtemps disparue...
A l'aube de ce troisième millénaire, alors que l'humanité a plus que jamais besoin de science-fiction, Exode Cosmic vous propose un embarquement immédiat vers des mondes à la croisée du divertissement et de la réflexion.
LangueFrançais
Date de sortie9 mars 2023
ISBN9782322508235
Exode Cosmic: Premier Numéro
Auteur

Sophie Bonin

Créatrice d'Exode Cosmic et critique sur lelitteraire,com, cette jeune auteure de SF se distingue par son air affable et chaleureux. Son sens aigu des relations sociales et son tact légendaire sont néanmoins ternis par un cruel manque d'humour.

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    Aperçu du livre

    Exode Cosmic - Sophie Bonin

    « C'est, en effet, l'étonnement qui pousse, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques.

    Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l'Univers.

    Or apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (c'est pourquoi même l'amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux). »

    Aristote, Métaphysique.

    Avertissement

    Ce magazine est certifié AI FREE : aucune intelligence artificielle n’a contribué, participé, réalisé ou aidé à la réalisation de ce magazine¹. Les défauts d’écriture, coquilles, fautes d’orthographe et autres imperfections disséminées dans la présente oeuvre sont la preuve que seul un humain a pu concevoir celle-ci.

    Ceci est une édition augmentée du premier numéro d’Exode Cosmic paru en octobre 2019 avec l’ajout notable d’un entretien exclusif de votre auteure préférée ; vous pouvez donc composter votre ancienne édition, car celle-ci est bien plus mieux !

    Attention : ce livre n’est pas adapté aux endroits exigus et obscurs, prière de sortir votre tête de tout contenant avant lecture.


    1 Ceci inclus tous types de logiciels de correction (orthographe, conjugaison, grammaire, syntaxe, style, etc).

    Avant-Propos

    Homo Imago

    C’est avec un immense plaisir et de grands espoirs que nous vous souhaitons la bienvenue à bord d’Exode Cosmic. Avant d’entamer le processus de décollage, permettez-nous de vous assurer que votre voyage, à destination de l’Univers aux 42 210 mondes², se fera dans les meilleures conditions imaginables.

    Comme vous pouvez le sentir, le fauteuil dans lequel vous êtes assis est si confortable qu’il pourrait être un nuage dont le moelleux est tout à fait propice à la relaxation de vos jambes et de votre dos. La sensation de pesanteur quotidienne n’a déjà plus aucun effet sur vous et votre environnement immédiat ne se réduit plus qu’à une bulle, légère et calme. Apaisé et détendu, vous remarquez qu’il flotte une agréable odeur d’herbe fraîche, étrangement parfumée par une pluie sulfurée. Une douce brise porte avec elle les clapotis indolents d’une rivière aux tons pourpres qui s’écoule en méandres sous une végétation luminescente et gigantesque. Le calme feutré est rompu par l’écho lointain des râles et des cris de créatures que l’on devine semblables à cet exobiote ; étrange et fantastique, immense et vénérable. Le spectacle de rubans éthérés qui s’épandent langoureusement dans les airs, ainsi que les ombres fugitives et mouvantes qui glissent sur les tapis de roches spongieuses et dentelées, suscite en vous une curieuse nostalgie liée à la réminiscence d’un souvenir anodin et bienheureux… Dans cette quiétude mentale qui vous appartient désormais, vous prenez conscience que ce que vous êtes en train de vivre ici est l’un de ces instants dont vous vous souviendrez avec mélancolie. Vous savourez cette idée et vous réjouissez d’avance des mondes que vous allez découvrir et des rencontres que vous allez faire. Vous savez maintenant qu’à bord de ce vaisseau votre pouvoir supérieur d’être humain sera traité à sa juste valeur et c’est pourquoi Exode Cosmic est ce qu’il manquait à votre vie.

    Vous, Lecteur, savez précisément quelle est la nature véritable de la suprématie humaine et que tout ce qui a été dit auparavant à ce propos n’était que des histoires. Nous pensions que les animaux étaient incapables de parole, mais la science a prouvé que tous les animaux d’une même espèce communiquent entre eux ; même les végétaux transmettent des messages, si bien que le langage articulé ou écrit n’a finalement plus rien de très exceptionnel. De même, nous savons que nous ne sommes pas les plus nombreux, ni les mieux adaptés et nous faisons pâle figure à côté d’un tardigrade — ces organismes microscopiques qui ont colonisé toute la surface de notre planète, des plus profondes fosses océaniques jusqu’aux plus hauts volcans, et qui, en cryptobiose, peuvent survivre à des contraintes extrêmes et variées. Grâce à la méthode scientifique que nous avons inventée et appliquée avec rigueur, nous avons pu reconnaître que nous ne sommes pas ceux qui vivent le plus longtemps, ni les plus forts, ni les plus grands, ni les plus rapides, et les facultés telles qu’apprendre, créer des outils, l’empathie, la conscience de soi et de la finitude, la logique et le raisonnement, ne sont pas non plus notre apanage. Quant à notre sagesse supposée, la démesure et l’inégalité de nos sociétés, l’intolérance du monothéisme ou encore la brutalité destructrice de nos actes gravés à jamais dans l’Histoire, nous font perdre aussitôt toute crédibilité. Et finalement, nous devons le reconnaître, la seule chose qui nous différencie réellement des animaux, ce qui fait de nous des humains, c’est notre capacité à nous raconter des histoires.

    Le fait est que nous racontons des histoires depuis que nous nous sommes imaginés comme « êtres Humains ». C’est ça, notre superpouvoir : l’imagination. Certes, la rigueur et l’honnêteté scientifique nous ont permis de briser bon nombre d’histoires que nous racontions sur nous-mêmes et sur le monde, de percer le secret des mystères qui nous entourent et de montrer l’invisible. Et pourtant, elle n’altère en rien notre imagination. Mieux encore, fruit de l’imagination humaine, la science a besoin d’elle. Sans elle, la science n’existerait pas, car en arguant que tout ce qui est possible peut être expliqué, elle affirme dans le même temps que tout ce qui est impossible sera compréhensible. Et si les histoires que nous nous racontons donnent corps à notre humanité, pour le meilleur et souvent pour le pire, alors les meilleures histoires sont celles qui inspirent nos arts, repoussent sans cesse les limites de notre imagination tout en alliant la rigueur et l’honnêteté des sciences afin de nous pousser à reconsidérer notre vision actuelle du monde à l’aune d’éclairages nouveaux, justes et audacieux.

    La meilleure expression de l’Homo Imago, n’est-elle pas la Science-Fiction ?

    Attention à l’ouverture des portes, Exode Cosmic décolle et vous embarque vers l’univers impitoyable et déjanté de Sarantuya, suivi d’un atterrissage en douceur dans le désert de Fernac en compagnie d’Orvelte, archéologue de la saga Anthropollymie, avant de revenir sur Terre jusqu’à la prochaine date de départ. L’équipe d’Exode Cosmic reconnaît toute responsabilité en cas de divertissement et de réflexion.

    Bon voyage.


    2 Cf. Guy Bouchard, Les 42 210 univers de la science-fiction, éd. Le Passeur, 1993

    SOMMAIRE

    SARANTUYA

    Que la science soit ! Et la fiction fut.

    Série littéraire

    ANTHROPOLLYMIE

    Orvelte — Des illusions humaines

    Série littéraire

    ENTRETIEN

    Une auteure de SF avoue être un alien envoyé en mission sur Terre

    Par Maître Gonzo

    SARANTUYA

    Que la science soit ! Et la fiction fut.

    Ce fut le long des berges du lac Darashkol, au pied des monts Katoun, que débuta le voyage intergalactique de Jules Wells Gagarine.

    Petit être humain d’un mètre soixante au physique robuste, les traits de son visage androgyne révélaient ses origines mongoles : son teint était hâlé et ses joues rosacées, son nez était petit et court, quant à ses cheveux, noirs et drus, ils étaient rasés à l’exception du sommet du crâne où des mèches grossièrement tressées retombaient d’un côté. Ses yeux bridés présentaient entre eux un écart supérieur à la normale et leur iris était d’un vert d’une telle clarté qu’ils en étaient presque lumineux, si bien que l’ensemble lui conférait un étrange, mais non moins charismatique, visage félin. Bien sûr, il ne s’agissait pas de son vrai nom mais de celui que sa tribu avait choisi en l’honneur des héros dont ils racontaient les épopées, le soir, à l’abri des vents sous la yourte, assis autour du poêle alimenté par les excréments séchés des chevaux et des yaks, tout en essayant de capter la 4G avec leur smartphone.

    Les Ghalamults, comme ils s’appelaient eux-mêmes, formaient sans aucun doute la tribu de nomades la plus ancienne de la Terre. Et même si les grandes civilisations avaient toujours ignoré leur existence, ils sillonnaient déjà les steppes d’Eurasie centrale bien avant l’arrivée des Cimmériens. En fait, ils étaient déjà constitués en tribu alors que l’Eurasie n’était qu’une vaste steppe-toundra reliant l’Espagne au Yukon et avaient assisté, au fil des générations, à la fin de la dernière ère glaciaire et à la disparition de la mégafaune. La mémoire tribale des Ghalamults remontait aux origines même de l’humanité et tout au long de cette longue histoire, ils avaient pris soin

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