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LES QUATRE COULEURS DU SABLE: Explorer sa vie une métaphore à la fois
LES QUATRE COULEURS DU SABLE: Explorer sa vie une métaphore à la fois
LES QUATRE COULEURS DU SABLE: Explorer sa vie une métaphore à la fois
Livre électronique198 pages2 heures

LES QUATRE COULEURS DU SABLE: Explorer sa vie une métaphore à la fois

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À propos de ce livre électronique

24 métaphores inspirantes pour se découvrir



Château de sable, marchand de sable, jet de sable, dunes de sable, sablier… Le sable, cette ressource naturelle répandue partout sur notre planète est un merveilleux prétexte pour réfléchir. Quels sont vos plus beaux souvenirs associés au sable? Avez-vous parfois l’impression de vous enfoncer dans des sables mouvants? Vous cachez-vous parfois la tête dans le sable? Qui joue du coude dans votre carré de sable?



Ce livre peut interpeler tous les lecteurs en quête d’introspection. Le sable devient le décor d’une réflexion sur leur vie personnelle, familiale, amoureuse, sociale et professionnelle, leurs souvenirs, leurs projets, leur santé physique et mentale, leurs obstacles et leur place dans le monde. Le tout, en images et en métaphores.



Les quatre parties du livre correspondent à une couleur plutôt inusitée que peut prendre le sable, soit le vert, le rouge, le noir et le blanc. Chacune compte six chapitres qui réfèrent à autant d’aspects du sable. Après une brève l’explication de la métaphore, l’auteure expose simplement les quelques éléments à réfléchir en lien avec le thème du chapitre. Chacun se termine par quelques questions pour alimenter la réflexion du lecteur et par une anecdote tirée de la propre expérience de l’auteure. Cette dynamique entre introspection et autodévoilement permet de trouver un juste équilibre entre réflexion, inspiration et travail sur soi.
LangueFrançais
Date de sortie7 janv. 2022
ISBN9782894719329
LES QUATRE COULEURS DU SABLE: Explorer sa vie une métaphore à la fois
Auteur

Isabelle Falardeau

Isabelle Falardeau est psychologue, conseillère d’orientation et auteure. Elle a publié chez Septembre éditeur le livre «S’orienter malgré l’indécision» en 1999 et elle est directrice d’une trousse de la Collection Orientante au collégial.

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    Aperçu du livre

    LES QUATRE COULEURS DU SABLE - Isabelle Falardeau

    Introduction

    C’est décourageant le sable.

    Rien n’y pousse. Tout s’efface.

    James Joyce

    Je réfute carrément la citation de ce romancier irlandais, même si je suis sensible à son phrasé poétique. Pour moi, le sable n’a rien de décourageant, au contraire! C’est un élément de la nature qui offre une occasion de réflexion, qui invite au prélassement et au voyage intérieur. Il permet de mieux comprendre et accepter l’éphémère, le fragile, le mouvant. Lorsqu’on observe un grain de sable, on saisit l’infiniment petit et la force du nombre. Non, le sable n’est pas décourageant. Il est plutôt inspirant, source de divertissement, symbole de liberté, mais aussi haut-fond à contourner, désert à traverser. Le sable est partout autour de nous, dans le béton de nos maisons, dans nos infrastructures routières, mais également sur nos photos de vacances et au beau milieu du parc où jouent nos enfants. Cependant, avant de vous découvrir à travers le sable, prenons le temps de le connaitre, lui, un peu plus intimement.

    Que savez-vous réellement du sable, de sa composition, de ses diverses couleurs, de sa répartition sur notre planète? Ce petit détour à saveur scientifique vous apprendra des choses assez étonnantes sur cette ressource naturelle aussi précieuse que l’eau. Certains mythes tomberont sans doute…

    De quoi le sable est-il composé?

    N’étant aucunement experte en la matière, j’ai demandé à Pierre Bédard de m’accompagner dans la rédaction de cette introduction sur le sable. Ce géologue et chargé de cours à Polytechnique Montréal, plus précisément au Département des génies civil, géologique et des mines, a gentiment accepté de répondre à mes questions.

    Tout d’abord, j’ai appris que le sable était constitué de grains de roche et/ou de minéraux dont la taille varie entre 0,0675 mm et 2 mm ou 4 mm, selon la classification utilisée. C’est le produit de la désagrégation de roches préexistantes, sous l’action du climat. Les sables grossiers sont généralement des grains de roche, tandis que les sables très fins sont plus communément des grains de minéraux, parce que la roche a été séparée en minéraux distincts.

    Ainsi, le sable est le résultat de l’action du vent, du gel et de l’eau sur les roches et les minéraux. Mère Nature produit donc très patiemment ce granulat pendant des centaines, voire des milliers d’années.

    Quelles couleurs peut prendre le sable?

    Le sable peut arborer une grande variété de couleurs et d’apparences :² blanc, gris, brun, vert, bleu, rose, jaunâtre, noir, rouge, doré, incolore, avec des éclats métalliques, submétalliques, translucides, transparents, opaques… Tel un caméléon, il prend les couleurs de ce qui l’entoure; les volcans, les coraux et les rochers sont ses sources d’inspiration. Pierre Bédard mentionne que le sable fossilifère de certaines plages de Cuba et des Antilles a des grains qui, observés au microscope binoculaire, montrent des objets structurés d’une beauté surprenante. La vidéo Every grain of sand is a jewel,³ réalisée par un docteur en recherches biomédicales et photographe, nous transporte partout sur la planète : de l’Irlande au Népal, en passant par Hawaï et l’Italie, du Japon aux iles Galapagos, en passant par la Floride et la Grèce, et même jusqu’à la Lune! Ces images nous révèlent la splendeur secrète du sable, la beauté infinie de sa nature microscopique.

    La répartition géographique du sable

    Quand j’ai naïvement demandé à Pierre Bédard si l’on retrouvait davantage de sable dans les déserts, sur les plages ou dans le fond des rivières, je ne m’attendais pas du tout à sa réponse. Il m’a appris que dans les régions arides, le vent déplace le sable et laisse sur place les graviers, les cailloux et les blocs. La plus grande partie des déserts est donc constituée de pavages de graviers et de cailloux appelés « reg ». La partie « erg » désigne la partie sablonneuse du désert. Cette dernière ne représente pas plus de 20 % de la surface du désert du Sahara. Moi qui croyais que le désert était une grande étendue de sable fin avec ses dunes changeantes au gré du vent! Un mythe très répandu vient de tomber.

    J’ai également été surprise d’apprendre que le sable se retrouvait en plus grande quantité dans les deltas et les plages marines que dans les déserts. En effet, il n’est qu’en transit dans les rivières : c’est plutôt au terminus qu’il s’accumule (la mer). J’ai alors pris conscience du long et lent voyage du sable, qui roule sous l’eau avant de s’entasser sur nos plages.

    Une ressource naturelle en voie de disparition?

    La gouvernance des ressources en sable est l’un des plus grands défis de durabilité du 21e siècle. Le sable, les graviers et les agrégats sont les deuxièmes ressources naturelles les plus exploitées au monde après l’eau.

    Pascal Peduzzi

    Le climatologue Pascal Peduzzi, qui dirige une base de données mondiale sur les ressources (Global Ressource Information Database) dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l’environnement, affirme aussi que le taux mondial d’utilisation du sable dépasse de loin celui auquel il se reconstitue naturellement. L’urbanisation croissante serait l’une des causes de cette surutilisation. En d’autres mots, on exploite le sable plus vite que mère Nature peut en produire.

    Bref, si on n’y fait pas attention, le sable deviendra une ressource rarissime. Après l’eau, c’est la matière première la plus consommée dans le monde, étant utilisée pour fabriquer le béton et le verre, matériaux de plus en plus essentiels à notre quotidien. Or les dunes sablonneuses, des zones tampons fragiles entre la mer et le continent, disparaissent lentement, érodées par les vagues et englouties irrémédiablement par la mer, dont le niveau monte continuellement à cause du réchauffement climatique.

    Quand on lit sur l’exploitation du sable et sur la disparition des rives sablonneuses, on perd ses illusions : cette ressource se raréfie tellement que des mafias du sable se sont installées. Les pays riches volent du sable aux pays moins fortunés comme le Cambodge, le Vietnam, le Kenya et la Sierra Leone. Selon Pierre Bédard, même le Québec sera à court de sable si l’on néglige la situation. En effet, au sud de Montréal, une seule sablière produit encore du sable à béton. Certaines sablières allongent même leurs dernières réserves de sable avec des résidus de la transformation de l’ilménite en titane. C’est pourquoi on s’intéresse de plus en plus au recyclage des vieilles briques, du béton, etc.

    Nous devrons en effet repenser nos façons d’exploiter le sable et construire autrement nos maisons et nos routes, à partir de matériaux recyclés. Géologues, climatologues et chercheurs en environnement nous interpellent pour que l’on commence à exploiter de façon durable cette ressource précieuse et extraordinairement utile qu’est le sable.

    Le livre et le sable

    Maintenant que vous en savez un peu plus sur le sable, vous êtes prêt à amorcer votre réflexion personnelle. Chacune des quatre parties du livre correspond à une couleur plutôt inusitée que peut prendre le sable, soit le vert, le rouge, le noir et le blanc. La symbolique associée à chaque couleur, que j’expliquerai au début des quatre parties du livre, provient des analyses de Michel Pastoureau,⁵ historien, anthropologue et spécialiste de l’histoire des couleurs.⁶

    Le voyage débute tout en beauté avec le sable vert, qui fait appel à vos souvenirs et à vos projets d’avenir. Le sable rouge vous entraine dans une réflexion sur votre santé physique et mentale. Le sable noir vous invite à creuser un peu plus dans vos doutes, vos épreuves et vos défis à relever. Enfin, le sable blanc vous guide vers une promenade tout en douceur pour vous aider à retrouver une certaine sérénité.

    Chacune des quatre parties compte six chapitres qui font référence à autant d’aspects du sable. Dans chaque chapitre, vous suivrez toujours le même scénario : une citation bien choisie pour amorcer le voyage, l’explication de l’allégorie sur le sable, une escale avec quelques questions pour alimenter votre réflexion personnelle et une anecdote tirée de ma propre expérience.

    Ce livre pose une centaine de questions qui vous permettront de mieux vous connaitre. Il est comme un ami qui veut en savoir davantage sur vous et qui vous accompagne dans votre exploration. Ce n’est pas un livre de recettes pour trouver le bonheur, ni un livre pour amener des changements radicaux dans votre existence. Il est là pour vous permettre de vous révéler à vous-même et aux autres, pour amorcer un questionnement sur vos comportements, vos valeurs, vos expériences de vie significatives et marquantes. C’est donc avec un peu de poésie, une touche d’humour et un brin de partage mutuel que j’espère vous accompagner dans ce voyage introspectif au cœur de vous-même. Bonne promenade sur de belles plages colorées!


    2Bédard (2014)

    3Greenberg (2021)

    4Peduzzi (2021)

    5Pastoureau et Simonnet (2005)

    6Selon lui, les couleurs ont toutes deux identités opposées, qui traduisent l’ambivalence symbolique qu’elles portent en elles.

    Première

    partie

    Le sable vert

    Mes souvenirs et mes projets

    Très peu de plages sont composées de sable vert. On les compte sur les doigts de la main. La plus connue, appelée Papakõlea, se trouve sur l’ile d’Hawaï. Les autres se retrouvent aux iles Galapagos, en Guyane française et en Norvège. La couleur vert émeraude que l’on observe à Hawaï ne provient ni des algues ni des végétaux (contrairement à ce que l’on pourrait croire), mais bien d’un minéral appelé l’olivine résultant de l’activité des volcans avoisinants. Il parait que se balader sur une plage olivâtre donne l’impression que le minéral devient végétal, que le sable s’est transformé en mousse des sous-bois.

    Le vert est la couleur de l’instabilité, des eaux troubles. Il représente tout ce qui bouge, change, varie. C’est la couleur du hasard, du jeu, du destin, du sort, de la chance (tables de jeu dans les casinos, terrains de tennis, trèfle chanceux, etc.). Chaque couleur porte en elle une ambivalence symbolique; ainsi, le vert représente la chance, mais aussi la malchance, l’immaturité et la vigueur, les amours naissants et les infidélités.⁷ Auparavant, le vert était associé au poison et relégué au second rang. En effet, il s’agit d’une couleur complémentaire, donc impure, car issue d’un mélange de deux couleurs primaires. Depuis, il a été réhabilité en symbole de permissivité et de liberté (pensons aux feux de circulation). Le vert est même devenu la bannière de l’écologie et de l’environnement.

    J’ai regroupé les six premiers chapitres de ce livre sous la couleur verte du sable, car celle-ci évoque pour moi

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