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Qui je suis
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Livre électronique406 pages3 heures

Qui je suis

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À propos de ce livre électronique

Avez-vous déjà été le héros / l’héroïne d’un récit ? C’est le cas aujourd’hui ! Une histoire venant peut-être ébranler vos convictions, vos fondements, mais affermissant votre identité. Nous arpentons tous les sentiers de la vie en quête de vérité. « Qui je suis, où je vais et quel rôle ai-je ici-bas ? » sont des questions existentielles. Ces réponses se façonnent selon nos décisions ; se transformant en actions ; apportant des conséquences, nous menant à des possibilités multiples dont une sera la vôtre.

Quelles que soient vos croyances, serez-vous prêt à assumer chacun de vos actes ? Je vous invite à vivre une histoire dont vous seul pouvez modifier les circonstances.Vos choix détermineront votre aventure. Quelle destinée vous attend à l’intérieur de ce livre ? Parviendrez-vous à vivre les différentes fins ? Trouverez-vous La Voie ou mourrez-vous dans l’ignorance ? Cela ne dépend que de vous.
LangueFrançais
Date de sortie1 juin 2022
ISBN9782925250098
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    Aperçu du livre

    Qui je suis - Sébastien Pitre

    Révélation du secret derrière le titre

    Le titre Qui Je Suis cache une trinité de révélation.

    Je Suis est le nom que Dieu à donné à Moise pour le nommer lorsqu’Il se présenta à Lui. Dans la langue hébraïque Yahvé ou Jéhovah signifie « Je suis celui qui suis » ou qui Est. Nous le voyons dans le livre d’Exode au chapitre 3 dans la Bible.

    Donc le titre Qui Je Suis se réfère par conséquent au nom de Dieu dans la dynamique suivante réunie sous trois questions distinctes :

    Qui est Je Suis ?

    Qui je suis en tant que personne, mon identité, mes valeurs, etc. ?

    Qui je suis dans le concept de suivre quelqu’un. En d’autres termes, qui est devant moi ? Qui est mon guide, ma direction, la personne qui m’inspire et sur qui je peux m’aligner et qui donne un sens à ma vie.

    Et voilà, vous savez tout.

    Ce livre contient plusieurs fins dont certaines fatales. Arriverez-vous à toutes les vivre afin d’élucider toute la trame derrière ce mystère qui voile votre passé ?

    Remerciements

    Je tiens à dédier cet ouvrage tout d’abord à l’Éternel, mon Père dans les cieux pour ma vie, pour cette capacité d’imaginer et de créer, quel privilège. C’est un rêve de jeunesse qui se réalise, qui prend vie. Merci pour mon professeur de français au collège, M. Gleyen qui, à l’époque, m’avait conseillé de lire ce type d’ouvrage pour m’améliorer dans cette matière et afin d’y trouver un intérêt. C’est grâce à cet homme que j’ai développé l’amour pour la lecture, en lisant mon premier livre dont j’étais le héros.

    Je veux rendre la gloire à Dieu qui me donne la passion pour écrire, et transmettre tout ce qu’Il me permet de réaliser. Merci pour mon épouse extraordinaire en tout point pour qui elle est, son soutien, ses nombreux dons et talents surtout techniques qui m’ont été d’un grand secours, son amour et sa foi envers moi et ce que je fais. Merci mon amour de croire en moi, pour ta discipline et ta détermination qui sont des encouragements motivants chaque jour. Je t’aime.

    Mes merveilleux enfants : Quentin, Isaac et Galia qui me rappellent sans cesse que j’ai été moi aussi un enfant dont l’imagination est toujours aussi fertile. Cela foisonne en moi. Cette créativité m’a permis jusqu’à ce jour de vivre des aventures extravagantes, ouvrant également ma foi au-delà des limites de mes conceptions. Ce qui a rendu ma relation avec Dieu bien plus excitante et audacieuse.

    Merci à tous, oui, ceux qui font ce qu’ils doivent faire parce qu’ils savent qu’ils doivent les faire, que cela fait partie de leur mission sur cette terre. Chaque chose que nous créons est une semence dont nous ne pouvons pas prévoir la portée, mais n’oubliez pas que si elles sont inspirées par un cœur sincère et saint, alors leur poids sera conséquent dans l’éternité.

    Un merci spécial à ma correctrice Mireille qui est passée au travers de mes écrits.

    En bref, merci d’être vous.

    Avec tout mon amour…

    Présentation

    Cher lecteur,

    Vous êtes sur le point de lire un livre qui vous permet d’être le véritable héros.

    L’histoire que vous vous préparez à lire est la vôtre et chacune de vos décisions aura des conséquences, bonnes ou mauvaises. Tout dépend de vous en fait.

    Comprenez bien que les paragraphes qui constituent ce livre n’ont aucun sens s’ils sont lus dans un ordre numérique. Il est primordial que vous ne lisiez que les paragraphes qui vous sont destinés au moment où vous les lisez. Ne pas respecter ce principe de base n’apporterait que confusion et frustration, gâchant littéralement toute l’expérience que je vous invite à vivre au travers de ces pages.

    Les personnages et les lieux décrits sont fictifs et toute ressemblance avec des personnes réelles est totalement fortuite. Néanmoins, tout ce que vous lirez est le fruit d’expériences d’une vie spirituelle authentique.

    Cette aventure est là pour vous divertir, vous découvrir et vous enseigner que la vie est un cadeau précieux et que chacune de nos décisions peut nous rapprocher ou nous éloigner du bonheur. Il y a de nombreuses fins dans cet ouvrage. De chaque décision prise, il en impliquera des conséquences et des informations sur l’ampleur de l’histoire. J’aimerais que vous puissiez fermer les yeux un instant avant d’en commencer la lecture en vous disant véritablement, profondément, en toute franchise : « Si c’était mon histoire. »

    C’est avec un immense plaisir et honneur que je vous invite à plonger dès maintenant dans la réalité de la page suivante…

    Prologue

    Un mouvement lointain… Le néant insondable… une pensée fragmentaire… un bruit sourd étouffé et soudain.

    La lumière !

    Arraché brutalement des ténèbres, une lumière aveuglante si puissante qu’elle te tiraille jusqu’au plus profond de ton cerveau. Tu es balloté dans tous les sens, aucun moyen de te repérer dans l’espace. Un cocktail chaotique et horrible de sensations : froid, humidité, vent, bruits fracassants, odeur de sel et de poissons, douleurs multiples qui semblent se déplacer dans ton corps comme la bille d’un flippeur… tes poumons brûlent, ça pique, haaaa… ça tourne, ça tourne, tu te noies, panique, confusion… au secours !!!!!

    Quelque chose t’agrippe par le bras et tu te sens happé vers le haut ! Tu entends des sons, des murmures et des tintements métalliques, et… ça tangue !

    On te secoue. Tu ouvres les yeux, mais c’est trop pour ton estomac qui se crispe et tu vomis douloureusement de la bile. La sensation de cracher du feu liquide qui laisse dans son sillage une gorge enflammée te fait avoir des spasmes extrêmement désagréables.

    Tu essayes de reprendre ton souffle, mais la lumière est si forte… Des voix graves te parviennent comme provenant d’un vieux haut-parleur qui va rendre l’âme.

    On te secoue encore. Tu te sens vidé, sans force. Tes yeux te font atrocement mal et ton corps ne te répond pas. Tu es semblable à un pantin dont on aurait coupé les fils… Douleur à la nuque… Ça tangue… Tu perçois une ombre, puis, plus rien. Va au 1.

    Réveil

    1

    Le silence.

    La chaleur…

    L’odeur du café chaud mélangé aux embruns iodés de la mer te parvient, et cela semble t’apaiser.

    — Dors-tu ? Est-ce que tu es en train de dormir ? Es-tu conscient ?

    Tu te demandes si tu te parles à toi-même ou bien, mais d’où provient cette voix ?

    Tu ouvres avec peine les paupières et aperçois vaguement un jeune garçon d’à peu près 6-7 ans qui te scrute comme une bête curieuse.

    — Tu es réveillé ? Ça y est ? Tu m’entends ?

    Chacune de ces phrases est comme des boulets de canon qui s’acharnent sur les parois de ton crâne. Tu sens ton pouls battre dans ta tête, et c’est très dérangeant.

    — Tu as mal ? Ça te fait souffrir ? Tu as soif ? Faim peut-être ? continue le petit garçon qui semble ne pas faire la différence entre parler et HURLER.

    — S’il te plaît, Sam ! Laisse notre invité se remettre de ses émotions ! intervint une voix masculine, chaude et rassurante.

    Tu clignes des yeux et ta vue commence à s’adapter à la lumière ambiante tamisée. Tu devines plus facilement les traits de tes hôtes.

    Tu essayes de te redresser pour pouvoir t’exprimer, mais rien ; aucun mouvement. Aucune sensation ne te parvient.

    L’Homme à la voix chaude s’avance et pose avec tendresse une main tiède et rugueuse sur ton front. Ton corps a le réflexe de se tendre subitement sous l’appréhension puis se relâche, confiant par les paroles et les caresses sur ta tête.

    — Tout va bien ! Détends-toi, ne force pas trop… reste calme, répète l’homme d’une large stature qui te surplombe.

    — Tu n’as plus de fièvre ! Beau travail, mon Sam ! dit-il en se tournant vers le jeune garçon en lui lançant un clin d’œil complice.

    — Merci Grand Papy Georges !

    L’homme tire un tabouret et s’installe à ton chevet. Il lisse sa longue barbe blanche qui semble luire tellement son visage est bronzé, buriné par le soleil et le sel.

    — Vous êtes des pêcheurs ? Où suis-je ? Que s’est-il passé ? commences-tu à dire tout en essayant encore de te relever.

    Le vieil homme se présente et, comme tu l’as deviné, est pêcheur à la retraite. Il t’explique qu’accompagné de son petit-fils Samuel, ils t’ont trouvé dérivant au large des côtes, sur les restes de ce qui aurait appartenu à ton ancienne embarcation. Cela faisait trois jours entiers que tu étais dans l’inconscience, gémissant à cause de la fièvre qui t’accablait. Ils t’ont ramené chez lui et ont pris soin de toi. Samuel est resté tout ce temps à ton chevet, inquiété par ton état et intrigué par ton identité. Tu les remercies et leur expliques que tu ne comprends rien à la situation parce que tu n’as aucun souvenir. Tu ne te rappelles pas ton nom, ni même d’où tu viens et encore moins de ce qui s’est passé.

    George est un homme qui transpire la bonté, tu comprends qu’il est gardien de phare. Son rire est communicatif et transporte la joie et la bonne humeur. Ce qui est anormal et qui commence à t’inquiéter, c’est que tu n’arrives pas à bouger le moindre membre à part ta tête. Le médecin de l’île sur laquelle vous vous trouvez t’avait examiné dès ton arrivée et reviendrait te voir demain.

    Le petit Samuel est très attentionné avec toi, il te donne à boire avec une paille et te nourrit à la cuillère. Tu es étrangement calme. Il flotte une sorte de paix dans l’atmosphère que tu ne t’expliques pas. Ce qui est encore plus intrigant est que dans la journée, tu t’endors par séquence et toutes inquiétudes se dissolvent malgré l’autodiagnostique de ton état. Tu entends des voix qui semblent étouffées. Le sommeil essaie une nouvelle tentative, vas-tu résister ? Rendez-vous au 27. Tu peux t’abandonner au sommeil et te rendre au 66.

    2

    Vous arrivez trop tard, l’homme vient de couler comme une pierre juste après qu’une grosse vague le projette contre le récif. Samuel vient de plonger avec une corde autour de la taille… Mais quand a-t-il… ? Plouf !

    Cet enfant est incroyable et si surprenant. Tu attrapes la corde pour le sécuriser. Le voici déjà qui remonte à la surface avec le naufragé. Tu le hisses à bord avec peine. L’embarcation frappe le rocher et l’opération de sauvetage n’est pas aisée. Tu réalises que si tu avais plongé du chalutier, dans quelle situation périlleuse tu te serais retrouvé. Finalement, notre jeune héro grimpe te rejoindre à bord. L’homme est inconscient et son visage caucasien perd de ses couleurs. Il faut agir, et vite. Sam te regarde et attend une réaction de ta part. Cette partie-là n’est pas de son ressort, semble-t-il.

    — Ne devrions-nous pas lui faire du « bouche à bouche » comme dans les séries tv ?

    Tu acquiesces de la tête, mais pour toi également le syndrome de « la page blanche » est dans ton esprit.

    Si tu es devenu chrétien, dirige-toi tout de suite au 107, sinon tu as le choix de chercher quelque chose qui pourrait être utile dans le canot au 34 ou essayer de reproduire ce que tu as vu en puisant au fond de ta mémoire incertaine au 42.

    3

    Tu retournes voir Georges et lui demandes si vous pouvez parler à nouveau. Après avoir entendu tout ce que tu avais sur le cœur, il te pose une simple question : Es-tu prêt à inviter ce Jésus dans ta vie ?

    Si ta réponse est oui, cela se passe au 99, sinon, il t’invite à sortir pour t’aérer l’esprit au 82.

    4

    James continue à te parler, mais ton regard s’égare sur son torse athlétique sur lequel tu remarques quelques cicatrices ici et là, dont certaines, plus profondes que d’autres. Mais qui est-il ? te questionnes-tu intérieurement. Tu replaces ton regard dans le sien. Ses yeux d’un bleu gris pâle semblent te transpercer. Il a l’air d’attendre une réponse… Oh ! Il te parlait.

    — Désolée, j’ai eu une absence, je ne voulais pas être irrespectueuse. Tu vois un tee-shirt au pied du lit, t’en saisis et le lui lances un peu plus fort que tu ne l’aurais voulu. Habillez-vous s’il vous plaît !

    — Merci beaucoup. Je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise.

    — James, je ne voudrais pas être indiscrète, mais j’ai remarqué vos cicatrices et elles ne datent pas d’hier, comment…

    — Vous avez l’œil ! Il ouvre les draps et se rend compte qu’il est en caleçon et se recouvre aussitôt. Vous savez où sont mes vêtements ?

    — Je crois que Georges les a nettoyés et fait sécher. Je peux aller vérifier, mais j’aurai voulu savoir…

    — Oui ! S’il vous plaît, Mademoiselle… Vous vous appelez…

    — … Je ne sais plus, j’ai perdu la mémoire et cela ne fait que quelques jours que j’ai été repêchée, tout comme vous.

    — Je suis désolé, je ne savais pas que vous étiez amnésique à ce point !

    Ne sachant plus quoi dire, tu sens un malaise monter en toi, comme le sang gonfler tes joues.

    Tu décides de voir Georges à la cuisine et chercher les habits de votre invité au 216 ou continuer la discussion au 113.

    5

    Tu te retrouves une fois de plus balloté par les vagues et un courant te happe soudainement vers le fond. Tu essayes avec l’énergie du désespoir de lutter, mais le choc à la tête, en plus de t’avoir sonné, a provoqué une plaie profonde qui saigne abondamment. C’est également le cas pour ta jambe blessée qui ne répond plus. L’eau salée remplit ta bouche et tu bois « la tasse ». Dans la panique, tu inspires instinctivement, mais ce réflexe t’est fatal, car c’est une énorme quantité d’eau qui vient d’inonder tes voies respiratoires. Cette asphyxie aiguë t’entraîne dans une perte de conscience et tu t’enfonces, inerte, ton cœur vient de s’arrêter par privation d’oxygène… ta vie s’achève ici.

    6

    Le jeune prêtre te remercie et t’envoie chercher de gros spots halogènes sur trépieds entreposés dans une pièce voisine. De son côté, il part à la recherche de rallonges électriques pour alimenter le tout. Tu trouves le matériel en question et c’est avec précaution que tu effectues deux voyages pour rapatrier le système d’éclairage. Au bout de quelques minutes, vous activez les lampes et « Que la lumière soit ! » s’écrit Anderson devant l’éclaboussure lumineuse. Rendez-vous au 100.

    7

    Tu te mets à raconter ce que tu as vécu cette nuit et tu es persuadé que ce n’est pas un rêve. Cet homme était bel et bien là dans la chambre. Il t’a parlé et a posé sa main sur ta tête et une chaleur intense t’a traversé le corps. Tu continues à décrire cette expérience incroyable et te fâches contre toi-même, car tu ne te souviens ni de ses paroles ni de son visage à cause de cette lumière si forte. Plus tu parles, plus tu sens un feu qui s’anime dans ta poitrine. Tu remarques les yeux de tes hôtes qui s’écarquillent et d’où commencent à couler des larmes… ils sourient… tu… tu fonces au 53.

    8

    Tu te diriges vers le navire qui semble vraiment bien entretenu. Tu repères le nom Cephas peint à la proue. Georges t’interpelle et te donne des mises en garde pour ta sécurité concernant le pont du bateau qui pourrait être glissant. Même si l’air est frais, les embruns, le sel, le bruit des vagues, tout cela anime ton être et tu te réjouis de cet instant. Sur le pont, tu vois des filets entreposés d’un côté, un autre très grand suspendu pour une réparation. Il y a des seaux de couleurs vives et de nombreux équipements de pêche. Tu demandes au vieux pêcheur quand il compte sortir en pleine mer.

    — Quand tu le voudras, maintenant que tu es rétabli ! Le plein est fait et je ne suis pas sorti depuis que nous t’avons repêché cette fameuse nuit.

    Tu tournes un regard rempli de reconnaissance vers cet homme au visage buriné par le soleil et la vie côtière de ceux qui vivent de la mer. Tu essayes d’imaginer la scène.

    Veux-tu demander d’aller faire un tour en mer et voir les environs au 67 ? Lui demander comment il a pu te trouver dans la mer en pleine nuit en allant au 64, ou redescendre pour aller au phare situé au 61.

    9

    L’homme disparaît dans les flots. Ton sang ne fait qu’un tour et tu lances la corde sur ta cible. Tu ne vois rien et c’est dans l’incertitude la plus totale que tu tires brutalement dessus. La boucle coulissante se resserre autour de ta proie. Oui ! Tu l’as bien capturé ! C’était in extrémis, mais tu l’as attrapé. Tu tires la corde de toutes tes forces et appelles à l’aide. Georges et Samuel arrivent à la rescousse et t’aident à le ramener. Vous le hissez à bord avec peine. Tes bras sont douloureux, mais l’adrénaline qui court dans tes veines ne te laisse pas le temps à la réflexion. Tu retournes l’inconnu inconscient sur le dos, au 29.

    10

    Tu revis un deuxième sauvetage.

    Georges et Samuel viennent de te hisser à bord. Tu recraches douloureusement l’eau salée et ta poitrine contractée te fait atrocement souffrir. On t’enveloppe dans une épaisse couverture et tu essayes de te calmer. Les yeux fermés, tu revis ce qui vient de se passer et ta tentative de sauvetage qui s’est soldée par un échec. Tu as risqué ta vie et mis celle des autres en danger, car ils ont dû secourir deux personnes au lieu d’une seule. Un homme âgé et un jeune garçon, même avec la meilleure volonté du monde, ne peuvent égaler un homme en forme, etc. La culpabilité rentre dans tes pensées jusqu’à ce que tu entendes le petit Samuel pousser un cri de victoire.

    L’homme a été repêché. Tu sors de ta torpeur et décides de te reprendre. Une nouvelle chance s’offre à toi de te racheter et tu balayes ces affreuses réflexions en même temps que tu retires cette couverture qui sera bien plus utile sur cet inconnu.

    … au 29.

    11

    Notre homme ouvre les yeux.

    Ils s’écarquillent, papillonnent un instant pour se refermer. Sa poitrine se soulève bruyamment, il prend une longue inspiration avant de rouvrir ses yeux pour s’exprimer d’un calme olympien : Bonjour ! Il fixe le plafond. Je pense que je dois vous remercier, car visiblement, vous êtes ceux qui m’ont sauvé d’une mort certaine… Il se redresse pour s’asseoir et vous regarde successivement les uns après les autres… Merci infiniment. Je m’appelle James, James Price. Que la Paix de Dieu soit sur vous et sur cette demeure ! finit-il sur un sourire.

    — Oh ! Un frère chrétien ! s’exclama Georges.

    — Hein ! Qué qui que quoi… balbutia Samuel qui se réveilla en sursaut.

    — Tout va bien, mon grand, le rassura son grand-père. Notre invité vient tout juste de reprendre ses esprits. Comment vous sentez-vous, mon cher James ?

    — Bien, enfin, je crois. Je ne sais comment…

    — Suffit ! l’interrompt Georges. N’y pensez même pas un seul instant, je vous l’interdis. Considérez-vous ici comme chez vous ! Il afficha un sourire paternel chaleureux et posa doucement ses mains sur les épaules de l’homme qui ne le quitte pas du regard. Reposez-vous ! Je vais vous concocter un petit quelque

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