Le soleil de mes 80 printemps

Par Pauline Lapointe-Chiragh

Dans la première partie de son livre, Pauline Lapointe-Chiragh nous démontre comment l’âme et l’esprit ne font qu’un avec le corps par le biais de sa poésie et de son vécu de naturothérapeute et d’enseignante.
Ses textes démontrent sa connexion avec la nature et tous les éléments qui font vibrer l’être humain. Ils provoquent une prise de conscience qui nous rend plus responsables du respect de notre environnement.
Ayant quatre fois 20 ans, elle reconnaît qu’elle a encore à apprendre et qu’elle cherche toujours des solutions aux défis de notre vie quotidienne.
Pauline reste active tout en étant à l’écoute de son corps et de ses émotions, ce qui lui permet d’identifier les débordements émotionnels que nous pouvons parfois vivre.
Pour transmettre son expérience, elle a fait appel à plus d’une douzaine de personnes-ressources pour nous faire découvrir les thérapies naturelles qu’elle a explorées. Dans la deuxième partie, vous découvrirez donc un riche répertoire d’approches thérapeutiques diverses qui sauront répondre à vos besoins particuliers.

• Langue: Français
• Éditeur: Pauline Lapointe-Chiragh
• Date de sortie: 6 déc. 2022
• ISBN: 9782982109513

Pauline Lapointe-Chiragh

After discovering the power of words, Pauline Lapointe-Chiragh penned a narrative which begins in Lac Saint-Jean, the place of her childhood, and unfolds in Toronto, where decisive encounters inspire her to surpass herself. She interprets her dreams in depth, thus treating each reader as her con dant. This book is an open door; on the other side, a warm welcome and touching stories await.The authorNaturopathic doctor Pauline Lapointe-Chiragh, founder of the Luminergie training centre, has given courses and lectures across Quebec for over twenty years. She is now retired and travels the world, fascinated as always by alternative medicine.Après avoir découvert le pouvoir des mots, Pauline Lapointe-Chiragh nous livre un récit où ses souvenirs s’arrêtent d’abord à son enfance au Lac St-Jean puis son regard se tourne vers Toronto où des rencontres déterminantes la pousseront à se dépasser. C’est par l’analyse de ses rêves qu’elle s’ouvre au lecteur encore plus intimement. Voici l’occasion de franchir le seuil d’une porte accueillante et particulièrement touchante.L’auteureDocteure en naturopathie et fondatrice du Centre de Formation Luminergie, Pauline Lapointe-Chiragh a enseigné et a animé des conférences à travers le Québec pendant plus de vingt ans. Maintenant, retraitée, elle parcourt le monde, toujours fascinée par la médecine parallèle.

Aperçu du livre

Ce que l’autrice veut projeter dans ce livre c’est une prise de conscience plus profonde de la réalité du quotidien et de son impact sur notre vie. Il ne s’agit pas d’un langage à bâtons rompus, mais d’un regard réfléchi sur nos multiples émotions devant notre expérience de vie. C’est un livre de motivation et de croissance à travers une démarche psychologique. Il est écrit avec un sentiment de reconnaissance à la vie, d’appréciation et de bienfaits.

Le but de son avant-propos est de vous permettre, chers lecteurs, d’avoir une première rencontre avec elle pour vous aider à la suivre sans vous poser trop de questions.

Ne cherchez surtout pas à identifier un genre littéraire en particulier, mais laissez-vous inspirer par les messages dans les récits, la poésie ou les témoignages qui invitent à une introspection valorisant notre raison d’être et qui nous rappellent que nous sommes vraiment le capitaine de notre bateau. Le fil conducteur c’est la vie qui bat au jour le jour avec toutes ses variantes d’émotions.

Dans la première partie, l’autrice partage ses valeurs, ses connaissances et sa philosophie de vie par le biais d’histoires vécues, et de poésie alors que dans la deuxième partie, elle cède la place à des professionnels de la santé pour vous présenter des approches naturelles à la santé du corps et de l’esprit.

Pauline Lapointe-Chiragh a tellement à dire que ses paroles sortent dans un flot abondant de mots qui lui donne à peine le temps de respirer. Elle espère que ce partage facilitera votre propre compréhension du sens de la vie telle qu’elle la perçoit. En décrivant des situations inattendues, ses différents états d’être, elle démontre que certaines vérités se cachent dans l’ombre, mais que souvent cette ombre conduit à la lumière.

Ses textes sont basés sur la naturopathie qui se résume en disant que le corps, l’âme et l’esprit ne font qu’un. Quoique les années s’accumulent, elle est toujours à l’écoute de nouveaux apprentissages. Elle affirme qu’elle a encore tant à apprendre, tant à comprendre, à analyser, à planifier pour trouver des stratégies qui lui conviennent.

C’est en restant dans l’action qu’elle continue à alimenter sa confiance en elle-même. Responsable dans ses choix, elle pratique l’autonomie de l’âme, et sait écouter son corps, le sentir dans tous ses états et percevoir ses débordements émotionnels et ceux des autres.

Conférencière et autrice, Pauline Lapointe-Chiragh parcourt le monde afin de transmettre son histoire, ses leçons de vie. Selon elle, le pouvoir des mots peut nous permettre de renaître en élevant notre conscience.

Francine Boudreau Guignard

AVANT-PROPOS

« De grandes choses sont réalisées grâce à une série de petites choses rassemblées dans un tout. »

Vincent Van Gogh

Réflexions sur mon bilan de vie

Ce que vous vous apprêtez à lire ce sont les mots d’une femme de 80 ans racontant ses réalisations à travers ses expériences de vie.

Tant de choses dans le passé m’étaient incompréhensibles. Aujourd’hui, je suis heureuse de trouver le vrai sens des mots, non seulement leur connotation, mais surtout les mots qui apportent un apaisement et qui me font chaud au cœur.

Ce que je découvre c’est qu’avec le temps, cette curiosité me donne l’impression d’être devenue une recherchiste, tellement ma passion est intense. Tant de portes s’ouvrent me faisant découvrir une multitude d’informations qui m’étaient inconnues, que j’en reste tout simplement émerveillée.

À l’âge de 10 ans, ma famille qui vivait dans un milieu rural du Lac-Saint-Jean est partie s’installer dans le petit village de Normandin où j’ai grandi sagement.

À 23 ans, je cherchais toujours à comprendre l’origine de mon questionnement. J’ai alors pris la décision de quitter le Lac-Saint-Jean pour découvrir une autre province. Je me suis dirigée vers Toronto où j’ai découvert tout un autre univers. L’Ontario me permettait d’apprendre une nouvelle langue. Quel changement ! Ce fut un moment charnière de ma vie. Reprendre les études, être entourée de personnes venant des quatre coins du monde. Quel enrichissement ! J’y ai vécu des moments merveilleux. Enfin, je découvrais une réalité sous des formes variées. Je m’émerveillais de tout et de rien. Chaque rencontre m’apportait partage, culture, connaissance ainsi que d’autres perceptions de la vie. Tant de souvenirs sont restés à tout jamais gravés dans ma mémoire.

C’est là que je fis aussi une rencontre qui orienta toute ma vie. Dès le premier regard que nous avons échangé, je savais que je venais d’apercevoir l’homme de ma vie. Ce fut le départ d’une nouvelle vie remplie de bonheur. Après avoir traversé l’Atlantique, Yousaf arriva en bateau à la ville de Québec le 12 juillet 1966 et nous quitta 39 ans plus tard, le même jour, le 12 juillet 2005.

Lors de mes études en naturopathie, ainsi qu’au début de ma pratique, j’ai eu le privilège de travailler pendant plusieurs années avec un neurologue. Cette approche différente de la mienne était complémentaire et m’a apporté une grande ouverture dans le domaine de la guérison.

La naturopathie signifie suivre la voie de la nature, reconnaître sa beauté et s’adapter aux changements pour devenir soi-même, à travers les cinq sens, un grand observateur. Elle favorise le développement de la personne dans son ensemble ; elle perçoit l’humain comme un tout avec la tête, le cœur et l’esprit. C’est dans cette unité, dans cette conscience d’être, que l’homme peut s’accomplir.

Ce qui fait et a fait ma plus grande force est ma capacité de développer le sens de l’observation. L’être humain m’a toujours fascinée. Le jeu de la vie m’a permis et me permet encore de me découvrir à travers mes semblables. Peu importe où je vais, ce que je fais, je me sens constamment en apprentissage. J’aime entrer en dialogue avec différents regroupements publics qui ouvrent des portes sur les infinies possibilités de ce monde.

En rédigeant ce livre, je veux partager mes apprentissages et entrer en dialogue avec vous, chers lecteurs. Si vous vous reconnaissez dans mes réflexions, j’aurais atteint mon but.

Par le biais de l’écriture, je me permets de laisser parler mon intuition, de même que de vous faire découvrir une partie de votre propre beauté intérieure.

Lorsque je lis une œuvre littéraire, j’aime bien m’y reconnaître, j’aime que l’auteur éveille ma curiosité et m’apporte une bouffée d’air frais. J’aime retrouver du bonheur intérieur dans la solitude de la lecture.

Ainsi dans mes écrits, je veux communiquer mes expériences qui viennent d’un désir cher à mon cœur. Mon but est de partager, à travers mes réflexions, mon sens de la vie, mes valeurs, et le faire avec un mélange à la fois de force et de fragilité. J’ai toujours cherché à comprendre le sens profond d’un message écrit. Il y a des choses qui, inscrites dans le corps, ne peuvent se dissocier de l’esprit. Je m’exprime ouvertement afin de vous faire vivre de façon subjective mes découvertes en apportant parfois des comparatifs tangibles.

Découvrir l’humain est le moteur de ma vie ; cela alimente mon quotidien. Chaque découverte que je fais sur l’être humain stimule l’intérêt que j’ai de me rapprocher, d’aller à la rencontre de l’autre, de voyager, tout en m’ouvrant à de nouveaux horizons. Il s’agit de me connecter aux cultures différentes du monde entier.

Ces écrits thématiques s’apparentent à la philosophie voulant que la santé repose sur la fusion des dimensions de l’être humain que nous sommes.

Première partie

Autobiographie

en prose et en poésie

CHAPITRE 1

Ma vie

« Ranimer de doux souvenirs c’est renaître dans la joie des pensées de pur bonheur. » plc

Dans mon premier livre, Au seuil d’une porte/On The Way In, j’ai donné un aperçu général de ma vie.

L’élément déclencheur de ce premier livre était relié à l’effet des mots qui m’avaient été adressés dans une carte d’anniversaire : née pour provoquer, charmer, née pour oser, s’amuser, épater, née pour déplacer des montagnes, née pour s’exprimer, rêver, briller et pour répandre le goût de vivre. Ce message m’a permis de rebondir face à l’adversité de l’existence. Je devais donner un sens à ma vie, me tourner vers le renouveau et l’espoir. Me redécouvrir sous un nouveau jour.

En 2005, après le décès de mon conjoint, je me sentais perdue, souffrante. Je cherchais comment reconstruire ma vie sans lui. Je n’avais que 63 ans lorsqu’il est parti pour l’au-delà. J’ai dû aussi faire le deuil d’une profession exercée pendant plusieurs années comme gestionnaire de ma propre école de naturopathie, nommée Luminergie.

C’est alors que l’écriture a pris un nouveau sens dans ma vie.

Je voulais laisser un souvenir à mes petits-enfants qui n’ont pas eu la chance de connaître cet homme si remarquable à mes yeux.

Je voulais leur transmettre ce qui émergeait de lui, son courage et sa dignité, tout en les rapprochant de leurs racines.

Ce que j’avais pratiqué jusqu’à présent dans ma vie, comme enseignante, c’était de transmettre mes connaissances en aidant les autres à s’épanouir, et en retour, me nourrir de leurs réactions. Tout en étant dans mon ressenti, je pouvais sentir celui de l’autre, et de là me venaient de nouvelles inspirations. En transmettant des valeurs communes et en écoutant les commentaires de mes étudiants, j’apprenais à mieux communiquer ma propre perception. C’était une situation de gagnant-gagnant, car nous progressions ensemble.

Étant toujours à la recherche de nouvelles réponses, je me suis tournée vers mon adolescence, à l’époque où je cherchais qui j’étais vraiment.

Comme je viens d’une famille nombreuse, et n’ayant pas reçu suffisamment d’attention comme enfant, je me suis sentie noyée dans l’anonymat, en vieillissant, cette expérience m’a conduite à me questionner sur mon identité, à chercher à connaître mes faiblesses, mais aussi mes forces, entre autres celle de ma persévérance.

Selon mon signe astrologique, je suis Lion ascendant Poisson, le feu et l’eau, deux puissances intenses et contradictoires : le feu cherche à monter et l’eau s’enfonce dans les profondeurs de la terre. Cependant, les deux, dans leur détermination, n’abandonnent pas facilement. Deux forces contraires à la fois différentes et similaires : le feu dégage la chaleur et l’eau, tout comme la terre, donne et reçoit. Elles communiquent dans les deux sens. Le feu et l’eau s’accomplissent dans la créativité et dans l’action. La compréhension de ces deux pouvoirs opposés a été très importante dans ma vie. Une recherche constante m’a poussée à prendre du recul pour garder l’équilibre afin de mieux m’épanouir.

C’est en traversant plusieurs étapes que j’ai trouvé un bien-être m’apportant une paix intégrale.

Dans mon enfance et mon adolescence, je me suis souvent sentie comme un pèlerin perdu.

J’aime ouvrir des portes pour aller vers une plus grande connaissance de moi-même.

Ces portes vers l’inconnu m’aident à mieux percevoir, pour ensuite réfléchir et mieux comprendre.

Cette confrontation ressentie en moi-même me pousse à agir selon mes vraies valeurs.

Plus tard en revenant à l’astrologie, je me suis intéressée au Feng Shui ce qui m’a permis de découvrir que selon l’horoscope chinois, je suis Cheval d’eau. Encore là, ma vie reste en lien avec la fougue du cheval et la fluidité de l’eau. L’acceptation de cette dissemblance, une fois comprise, m’a permis de me réaliser. Elle a fait ma force. Lorsque je dirigeais l’école Luminergie, c’était la personnalité du Lion qui se reflétait dans la création de mes manuels de cours. Lors de l’enseignement, c’était le Poisson qui me permettait d’être intuitive, plus à l’écoute, donc plus près de ceux qui m’entouraient.

Le Cheval d’eau toujours prêt à réagir me donne l’essor nécessaire pour passer à l’action. Quant à l’eau, elle me permet de me remettre en question, de m’analyser, de garder l’équilibre, afin d’agir efficacement selon le moment présent.

Une vie en dentelle

Je veux un avenir radieux

Transparent de légèreté

Dans la beauté du mouvement

Saisir le silence

Des vibrations sonores

Je veux danser avec grâce

Avec élégance, souplesse

M’abandonner à l’impulsion

De l’indécis au précis

De la lenteur à l’action

Légèreté frivole et délicate

Dans des gestes raffinés

De fil en aiguille créer

Un dessin ajouré de finesse

De précision et de sens du détail

Une méditation, une passion

Sous la caresse du toucher

Qu’effleurent des doigts de fée

Une vie de broderies pas de rêves

Mais une vie où il est possible de rêver

Une création qui éveille les sens

À travers ce voile tout se confond

Des images en transparence

Laissent percevoir un jeu d’ombre

Comme une vague suivant son rythme

Comme l’oiseau battant des d’ailes

S’envole dans une valse de dentelles

Je veux vibrer aux temps retrouvés

Des temps légers et aérés

Car la mer, sous ses dentelles

Laisse apparaître ses dessous intimes

L’influence d’un prénom

Un prénom est un point de repère. Il joue un rôle qui influence notre vie, nous caractérise en formant notre personnalité. Il génère un fil conducteur, il contient une vibration qui anime et qui crée un dynamisme physique influençant nos actions et nos réactions.

Voici mon analyse personnelle. On m’a donné comme prénom, Pauline. Tout au long de mon enfance, ce prénom a sonné d’une drôle de façon à mes oreilles. Très jeune, écoutant la radio avec ma mère, la puissance vocale de certaines chanteuses comme Édith Piaf, Dalida, Murielle Millard, résonnait en moi de façon mystérieuse. Je voulais m’approprier leur prénom. Je pensais qu’en devenant adulte,

je pourrais en choisir un nouveau. Ma mère entrait dans le jeu et me laissait rêver. Comme tout était possible dans la tête d’un enfant, j’y croyais.

Mon prénom me rendait inconfortable. Une mauvaise prononciation freinait mes élans. Une particularité de la langue au Lac-Saint-Jean est marquée par la prononciation plus grave des « A ». Je sentais que l’on se moquait de moi ; on m’appelait constamment, Pasline, celle qui semblait ne pas exister.

Sensible à cette prononciation, je la vivais comme une plaisanterie plutôt intimidante. Comment peut se sentir une fillette qui se fait interpeller sans se sentir concernée ? Une fois devenue adulte, j’ai assumé ce prénom et j’ai voulu découvrir ce que deviendrait cette Pauline née au Lac-Saint-Jean.