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À Fleur de Peau
À Fleur de Peau
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Livre électronique215 pages3 heures

À Fleur de Peau

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À propos de ce livre électronique

La petite ville tranquille de St-Adalbert-sur-Mer cache un sombre secret.

Par trois fois durant l'été, le corps sans vie d'une Selkie a été rejeté dans le fleuve.

Louison est envoyée sur terre par son clan pour élucider le mystère de ces meurtres, mais se retrouve rapidement face à face avec deux inconnus qui semblent trop beaux pour être vrais - et qui risquent de la distraire de sa mission. Déchirée entre son attraction grandissante envers Gabrielle et Adrien et l'importance de protéger le secret de ses origines, Louison doit naviguer maints dangers sur la berge pour trouver le meurtrier de ses soeurs - avant qu'il ne fasse une autre victime.

À fleur de peau est une histoire de romance, de magie et de suspense où tout le monde cache un secret, et aucun secret ne peut jamais vraiment être caché.

LangueFrançais
Date de sortie18 mars 2023
ISBN9781738661152
À Fleur de Peau
Auteur

Marie Blanchet

Marie Blanchet is a designer by day and a writer by night, which means that she doesn't really sleep a lot. Graduated from the Université du Québec en Outaouais in graphic design and comic arts in 2014, Marie has since gone on to write a webcomic and work full time in graphic design. The Blood Prince is her first novel, and she intends to write a great many more. She loves fantasy and sci-fi, long walks in the forest, and taking pictures of her rabbit. Marie Blanchet est une graphiste le jour et une écrivaine la nuit, ce qui veut dire qu'elle dors très peu. Diplomée de l'Université du Québec en Outaouais en design graphique et bande dessinée en 2014, Marie s'est ensuite installée à Rivière-du-Loup ou elle travaille en graphisme. The Blood Prince est son premier roman et elle planifie en écrire bien d'autres. Elle aime le fantasy et la science-fiction, les longues promenades dans la forêt, et prendre des photos de son lapin.

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    Aperçu du livre

    À Fleur de Peau - Marie Blanchet

    Marie Blanchet

    À Fleur de Peau

    Copyright © 2022 by Marie Blanchet

    Design de la couverture et illustration © 2022 Marie Blanchet

    Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou utilisée d’aucune manière sans la permission écrite expresse de l’auteure sauf pour l’utilisation de brèves citations dans une critique littéraire.

    Les fanworks sont les bienvenus et relèvent de l’usage acceptable de la loi des droits d’auteur dans la mesure où ils ne sont pas à but lucratif.

    Dépot légal – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2023

    Dépot légal – Library and Archives Canada, 2023

    First edition

    ISBN: 978-1-7386611-5-2

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    Publisher Logo

    Contents

    Note linguistique

    1. Rivage

    2. Marée

    3. Courant

    4. Confluent

    5. Écume

    6. Écoulement

    7. Roulis

    8. Embrun

    9. Embouchure

    10. Ressac

    11. Torrent

    12. Tempête

    13. Houle

    14. Raz-de-marée

    15. Déferlement

    16. Onde

    17. Estuaire

    18. Épilogue

    À propos de l’auteure

    Aussi par Marie Blanchet

    En savoir plus…

    Note linguistique

    Ce roman est écrit et corrigé suivant les règles de la nouvelle orthographe du français. Non, ce ne sont pas des fautes de frappe, c’est un choix stylistique.

    1

    Rivage

    Ce fut par une chaude journée d’aout que Louison émergea du fleuve pour la quatrième fois de sa vie. Ce matin-là, elle se hissa seule des vagues écumantes jusqu’à la berge sablonneuse. Brisant avec leurs anciennes coutumes, ses frères et sœurs selkies avaient refusé de l’accompagner à la plage. Ils étaient terrifiés de ce qui l’y attendait, mais Louison ne partageait pas leur crainte. Elle connaissait bien le monde des hommes, et elle saurait s’y débrouiller. De plus, ce n’était pas comme si elle avait vraiment le choix.

    Au loin, par-delà des rochers qui bordaient la petite plage de terre, elle pouvait apercevoir le clocher de St-Adalbert-sur-Mer qui perçait le ciel d’un air morose. L’église au toit en tôle luisait tel un phare sous la lumière du soleil de fin d’été. Celle-ci présidait au-dessus d’un village paisible qui pourtant abritait un sombre secret.

    C’était ce secret que Louison était venue percer. Par trois fois au cours de l’été, le corps nu d’une de ses sœurs avait été retrouvé sans vie, rejeté à la mer, embrassé par une étreinte de ciment. Un crime que nul n’aurait pu découvrir, sauf ceux et celles qui vivaient au cœur des vagues. Pour les clans du Saint-Laurent, il s’agissait d’une déclaration de guerre. Voler une toison, c’était une chose. Mais rejeter les corps dénudés de Selkies dans le fleuve pour être retrouvés par leurs familles, c’était un acte d’une cruauté inimaginable.

    Trois fois déjà, Louison avait été envoyée sur terre pour enquêter sur la disparition d’un frère ou d’une sœur. Elle était l’émissaire de son clan, comme sa mère et sa grand-mère avant elle. Cette fois-ci, pourtant, la situation était beaucoup plus grave que lorsqu’un humain décidait de piéger un des leurs par cruauté déguisée en amour. Il n’y avait personne à sauver, aucune sœur à réunir avec les siens. Il s’agissait d’une affaire de meurtre. La première, pour Louison.

    Elle avait peur, bien entendu. Mais elle ne pouvait pas laisser cette peur s’emparer d’elle. La Matriarche du clan en personne lui avait assigné cette mission et Louison comptait bien la mener à bout. Elle trouverait qui était responsable de ces meurtres odieux et les trainerait avec elle dans les vagues. Que Sedna décide de leur sort.

    Profitant de la marée haute, elle se glissa sur les galets, les roches de la grève roulant sous la tendre peau de son ventre. C’était une chaude journée, mais il n’y avait personne sur la plage. Les humains, suivant d’étranges coutumes, disparaissaient généralement des berges vers la fin de l’été, lorsque leurs enfants retournaient dans les établissements du savoir qu’ils appelaient école.

    Lorsque Louison se fut échouée assez loin sur le sable, la transformation s’empara d’elle. Son corps se mit à allonger, ses quelque trois-cents livres d’os et de chair se divisant en bras et en jambes dodus. Ce n’était jamais confortable, mais elle endura avec aplomb.

    D’aussi loin que remontaient leurs coutumes, ceci avait toujours été un rituel de groupe. Ce jour-là, seule sous l’ardeur d’un soleil indifférent, Louison n’avait qu’elle-même sur qui compter. Elle utilisa ses griffes pour déchirer la peau de son torse, lacérant maladroitement la fourrure le long de ses côtes jusqu’à ce qu’elle puisse la saisir et tirer d’un coup sec. La courbe pâle et moite de sa nouvelle poitrine se révéla au monde avec un grand soupir, ses poumons humains envahis brusquement par l’air du fleuve. Le gout du sel sur la langue et le soleil dans les yeux, elle se défit de sa toison avec toute la grâce d’un saumon pris dans un filet de pêche. Pour Louison, chaque seconde passée à découvert était une seconde de trop. Elle savait que cette plage était à la vue de tous, et qu’elle pouvait y être surprise à tout moment. Normalement, elle aurait touché terre dans l’anse aux Selkies, une petite baie peu profonde entourée par des rochers à quelques kilomètres de St-Adalbert-sur-Mer. Là, elle se serait dissimulée dans une des cavernes pointillant la falaise et aurait eu tout le temps du monde pour prendre forme humaine.

    Malheureusement pour elle, il s’agissait de l’endroit même où avaient été vues ses deux sœurs défuntes pour la dernière fois. L’anse aux Selkies était indéniablement un lieu où son enquête la mènerait, mais pas avant qu’elle ait pu mettre des vêtements et établir sa couverture en ville.

    Roulant sur ses genoux, Louison regarda autour d’elle avec méfiance. Par bonheur, il n’y avait personne en vue. Elle se hissa sur ses pieds, ses jambes tremblant sous l’effort de se tenir debout après des mois passés en mer. Louison, contrairement à d’autres Selkies, s’entrainait souvent à marcher. Elle savait quels mouvements faire et comment passer son poids d’un pied à l’autre, même lorsqu’elle était rouillée.

    C’était sa mère qui avait insisté sur cet entrainement. Elle lui avait mainte fois répété à quel point il était important pour elle de ne pas s’éterniser trop longtemps en arrivant sur la berge. Consciente du danger, Louison ramassa son manteau de poil et le replia sous son bras avec soin.

    Malgré la chaleur du soleil sur sa peau nue, la brise du fleuve la fit frémir. À l’est, une ligne de petits rochers séparait la grève de la piste cyclable. Elle s’engagea dans cette direction, d’abord maladroitement, puis avec de plus en plus d’aise. Le sable et les cailloux étaient inconfortables sous ses pieds nus. Au détour de la piste cyclable, là où la plage de terre cédait le terrain à une langue de gazon jaunissant sous les assauts de la chaleur et du vent, une petite cabane de bois l’attendait. Ce n’était rien de plus que la remise de l’employé de la ville qui s’occupait de la plage municipale, et pourtant Louison savait qu’elle y trouverait ce qu’elle cherchait. Le vieux Gustave avait travaillé toute sa vie pour maintenir la plage propre et accueillante. Bien que cela n’ait jamais fait partie de ses fonctions officielles, il avait aussi toujours gardé quelques vêtements et autres menus effets dans sa remise. Particulièrement après son mariage avec la belle et tragique Armande.

    Louison avait toujours bien aimé Armande. C’était sa mère qui avait enquêté sur sa disparition du clan, jadis, et c’était une des rares occasions où ça s’était bien terminé pour tout le monde. Bien sûr, Armande n’avait pas vécu longtemps sur terre, car ce n’était pas là où leur espèce florissait. Mais elle y avait été heureuse et c’était ce qui était important. Gustave ne lui avait jamais pris sa toison, et de ce qu’elle sache, il n’y avait même jamais touché.

    Peu d’humains respectaient le Grand Tabou. Du fait, le clan lui accordait une confiance hésitante.

    La remise n’était pas verrouillée. Louison poussa la porte avec effort, les gonds depuis longtemps rendus coincés par la rouille et le sel. L’endroit était rempli jusqu’au plafond d’outils, de machines et d’autres objets qu’elle ne reconnaissait pas. Tout était rangé soigneusement sur de grandes étagères de métal. Dans un coin, derrière une vieille tondeuse à gazon, elle pouvait voir un bac sur lequel on avait peint « Objets perdus ». Louison eut un moment de gratitude pour monsieur Gustave. Une véritable pile de vêtements se trouvaient à l’intérieur, pliés nettement et séparés par grandeur. Quelques souliers et bottines étaient alignés sous une table de travail tout près. Derrière le bac, un vieux casier en métal beige se dressait. Un cadenas et sa clé y avaient été déposés.

    Louison y mit sa toison avec révérence. Elle referma rapidement la porte, sans se laisser le temps d’hésiter. Le bruit sec du cadenas se refermant sur lui-même était à la fois rassurant et immensément terrifiant. Serrant des dents, elle se força de s’éloigner du casier et se mit à fouiller dans les vêtements pour trouver quelque chose qui pourrait supporter la couverture qu’elle et ses sœurs avaient mise au point.

    Aout était le mois parfait pour s’installer à St-Adalbert-sur-Mer. Chaque automne, des dizaines d’étudiants du cégep de la ville voisine venaient y chercher des appartements à bas prix, et remplissaient les rues de nouveaux visages. Il n’y aurait pas meilleur moment pour s’infiltrer dans les affaires du village. Louison, avec ses joues rondes et ses grands yeux honnêtes, planifiait se faire passer pour une étudiante de biologie marine, ce qui lui donnerait l’excuse parfaite pour mener son enquête.

    Elle sortit du bac de vêtements quelques chemises à carreaux et des pantalons, et se choisit une paire de bottines solides. Tous les vêtements étaient visiblement de seconde main, mais cela ne ferait que réaffirmer son image d’étudiante pauvre. Elle rejeta les morceaux les plus colorés et les coupes qu’elle ne reconnaissait pas. Louison espérait ne pas se tromper dans ses choix; la mode avait probablement beaucoup changé depuis la dernière fois qu’elle était venue sur terre.

    Elle ne voulait pas avoir à revenir à la remise pour trouver autre chose. Beaucoup de Selkies faisaient l’erreur de retourner trop souvent là où elles avaient caché leurs toisons. Ça n’était pas subtil, et ne faisait qu’augmenter les chances que quelqu’un les y suive. Mieux valait ne pas prendre ce genre de risque.

    Pour terminer, Louison s’approcha de la table de travail et commença à fouiller dans les tiroirs. Elle espérait que la bonté du garde-parc se soit étirée jusqu’à lui laisser une petite somme d’argent, juste assez pour qu’elle puisse trouver un endroit où dormir pendant son séjour sur terre. Avec un tueur en liberté, elle ne voulait surtout pas avoir à retourner au fleuve tous les soirs et risquer de se faire remarquer.

    Par chance, Gustave était un homme généreux. Quelques billets avaient été glissés sous un pot de fleurs, avec le dépliant d’une auberge de jeunesse en ville. Louison se mordit la lèvre, considérant comment montrer sa gratitude au vieil homme. Elle saisit un ciseau des étagères d’outil et tailla une mèche de ses cheveux qu’elle coinça sous le pot de fleurs à la place des billets. Il saurait ce que ça signifiait; le clan lui devait maintenant une dette.

    Et le clan prenait ses dettes très au sérieux.

    ***

    L’auberge de jeunesse était un vieux bâtiment coincé entre une pharmacie et le bureau de poste sur la rue principale du village. L’église était tout juste une dizaine de maisons plus loin, son clocher surplombant la ville d’un air de plus en plus menaçant. Du moins, menaçant aux yeux de Louison. Son clan avait autrefois été chassé d’Écosse par des hommes brandissant la croix, et était venu se réfugier en Amérique avec des centaines d’autres humains sur de grands bateaux à voiles. C’est là, dans ce nouveau fleuve aux eaux ternes et sans gout, qu’ils avaient découvert leur déesse adoptive. Sedna avait été généreuse avec les Selkies qui avaient choisi de vivre dans ses eaux, mais cette nouvelle vie valait-elle le sacrifice de leur ancienne? De siècles et de siècles de leur culture? De légendes et d’histoires, de braves héros et de grandes tragédies suivies de grands bonheurs? Le Nouveau Monde les avait accueillis et leur avait offert une vie calme et sans danger, mais Louison sentait bien que l’époque des Selkies était terminée. Elle avait grandi bercée par de bien grandioses histoires, qui étaient maintenant hors de sa portée.

    Louison chassa ces pensées de son esprit et entra dans le petit bâtiment qui allait l’abriter pour les prochaines semaines – ou du moins jusqu’à ce que l’argent généreusement fourni par Gustave ne lui fasse défaut. L’auberge de jeunesse était un bâtiment bâti en longueur, avec une dizaine de chambres à l’étage et d’autres au sous-sol. Tout le rez-de-chaussée était consacré à la cafétéria et aux salles de repos. L’entrée était décorée dans les mêmes tons et avec le même style que ce qui avait été en vogue la dernière fois que Louison était venue sur terre, mais avec une couche de saleté en plus. Une plante en plastique et un vieux babillard encadraient les portes, avec quelques chaises et fauteuils dans un coin entourant un écran de télé éteint, et un comptoir de réception tout au fond.

    Le hall d’entrée lui parut terriblement sombre après avoir marché sous le soleil dehors, et elle en fut désorientée pendant un instant. Ce genre de choses n’arrivait pas sous le fleuve, où les changements de lumière étaient toujours doux et graduels. Le monde des humains était rempli de choses soudaines et irritantes, des bourrasques de vent aux petites roches qui vous perçaient la plante des pieds en passant par l’éclat du soleil, et tout ça commençait déjà à l’agacer. Louison se secoua mentalement. La journée avait été longue, et elle avait simplement besoin de repos.

    Elle s’approcha du comptoir, où la jeune réceptionniste discutait avec deux clients.

    Leur accent accrocha la curiosité de Louison. La dame, une grande femme avec de magnifiques cheveux argentés et un air distingué, avait un accent classiquement anglais. Ses syllabes étaient comme du miel, ses r doux et ses mots bien prononcés, chaque phrase infusée d’une musicalité indéniable. Lorsqu’elle parlait, ses larges boucles d’oreilles de plumes blanches dansaient autour de ses joues, effleurant la tendre peau de son cou. Elle pencha la tête et éclata de rire à une blague de son compagnon, et quelque chose dans l’estomac de Louison se mit à frétiller comme si on y avait versé une chaudière de petits poissons. L’homme qui était avec elle repoussa ses cheveux d’une main, l’autre s’agitant dans les airs au gré de ses paroles. Il était presque aussi grand que Louison, avec une mâchoire carrée et la voix d’un capitaine de navire français. C’était une belle voix grave comme les profondeurs, avec une tonalité à la fois plus franche et plus claire que celle de la langue québécoise à laquelle Louison s’était habituée au cours des dernières décennies passées dans son fleuve d’adoption.

    Les mots coulaient de leurs bouches comme du vin, enivrants, lui rappelant la voix de sa mère et de sa grand-mère lorsqu’elles lui parlaient de l’Ancien Monde. Même la jeune femme au comptoir semblait envoutée par leurs paroles. Louison s’approcha, comme portée par un courant, saisie par leurs vagues, et dut prendre un instant pour se ressaisir. Ce n’était pas de moment de tomber sous le charme d’inconnus. Elle avait une mission à remplir.

    Elle s’affaira près du babillard de l’auberge, laissant son attention glisser sur les diverses annonces qui s’y trouvaient jusqu’à ce que les deux inconnus s’en soient finalement allés. Elle tenta de se convaincre qu’en lisant les affiches elle pourrait trouver un indice quelconque pour bien démarrer son enquête, mais malgré elle son attention suivit les étrangers jusqu’aux portes de l’établissement. L’homme roula des épaules et jeta un coup d’oeil de chaque côté avant de sortir, comme si était anxieux. Un éclat de soleil illumina les cheveux de la femme alors qu’elle le suivit dehors, transformant l’argent en or. Louison eut, brièvement, envie de les suivre.

    Avec un soupir, elle secoua la tête et s’approcha du comptoir d’accueil.

    — Bonjour!, salua la réceptionniste. Qu’est-ce que je peux faire pour toi aujourd’hui?

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