Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Un Journal Intime Au Fil Du Temps
Un Journal Intime Au Fil Du Temps
Un Journal Intime Au Fil Du Temps
Livre électronique974 pages15 heures

Un Journal Intime Au Fil Du Temps

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Dans le contexte de l'après-révolution de 1964, dans l'histoire du Brésil, une trame captivante de personnages - incluant la fuite en Italie et le retour ultérieur au Brésil.
Nicolle, une jeune fille dotée d'une forte personnalité, tombe amoureuse de Douglas, un riche homme d'affaires, mécène du gouvernement militaire et allié de sombres entités spirituelles. Douglas, un profiteur, est marié à Gorete, mais a une aventure avec Nicolle, avec qui il finit par avoir trois enfants. Le scénario se dégrade. Nicolle, enceinte de son troisième enfant, découvre les mensonges de Douglas, qui lui vole ses deux autres enfants. Rossiani, la sœur de Nicolle, voit son mari Tomas, un opposant pacifiste au régime, disparaître, probablement kidnappé par les militaires après l'invasion. Traumatisme et malheur pour tout le monde. Au milieu de tant de chagrin, Nicolle s'échappe du dangereux Douglas. Elle attend seulement la naissance de son troisième enfant, Marcello, pour pouvoir fuir le pays clandestinement avec Rossiani. Les sœurs, ainsi que le bébé, se rendent en Italie et se réfugient dans les vignobles de leurs parents dans l'espoir que le temps guérisse les blessures douloureuses. La situation en Italie, cependant, n'est pas aussi simple. Après un certain temps, ils retournent tous au Brésil, chaque âme va chercher la racine de sa souffrance et c'est là qu'une nouvelle histoire commence à nouveau.
Dans ce roman, une fois de plus, l'esprit de Schellida, à travers la psychographie d'Eliana Machado Coelho, nous donne un texte plein d'enseignements et d'émotions, nous montrant que notre vie est vraiment un grand journal intime dans lequel chaque page est une histoire enregistrée dans l'éternité du temps.

LangueFrançais
Date de sortie2 nov. 2022
ISBN9798215906040
Un Journal Intime Au Fil Du Temps

En savoir plus sur Eliana Machado Coelho

Auteurs associés

Lié à Un Journal Intime Au Fil Du Temps

Livres électroniques liés

Nouvel âge et spiritualité pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Un Journal Intime Au Fil Du Temps

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Un Journal Intime Au Fil Du Temps - Eliana Machado Coelho

    Romance Spirite

    UN JOURNAL INTIME

    AU FIL

    DU TEMPS

    PSYCHOGRAPHIE DE

    ELIANA MACHADO COELHO

    PAR L'ESPRIT

    SCHELLIDA

    Traduction en français faite par :

    Bianca Yazira Arquiñigo Jacinto

    Lima, Pérou, avril 2022

    Titre original en portugais :

    UM DIÁRIO NO TEMPO © Eliana Machado Coelho 2006

    Révision :

    Lucía Albitres Vidal

    World Spiritist Institute      

    Houston, Texas, USA      
    E- mail: contact@worldspiritistinstitute.org
    À propos de la médium

    Eliana Machado Coelho est née le 9 octobre à São Paulo. Depuis son enfance, Eliana a toujours été en contact avec le spiritisme, et a ressenti la présence constante de l'esprit Schellida dans sa vie, à tel point que jusqu'à aujourd'hui apparaît comme une belle jeune femme, délicate, avec un doux sourire et toujours aimante, ainsi, il était déjà prévu un partenariat solide entre Eliana et le mentor bien-aimé pour les travaux qu'ils réaliseraient ensemble.

    Le temps s'est écoulé. Protégée par des parents et des grands-parents affectueux, puis par son mari et sa fille, Eliana, toujours avec Schellida à ses côtés, a continué à travailler. Après des années d'étude et de formation en psychographie, en juillet 1997, son premier livre «Despertar para la vida», un ouvrage que Schellida avait écrit en seulement vingt jours, fut publié. Par la suite, d'autres livres suivront, comme « Cœurs sans destin ».

    D'autre part, elle a enquêté sur les curiosités naturelles que suscite ce duo (médium et esprit) et qui impressionnent par la beauté des romances reçues. L'une d'entre elles concerne l'origine du nom Schellida : d'où vient-il et qui est Schellida ? Eliana répond que le nom, Schellida, vient d'une histoire vécue entre elles et que, pour des raisons éthiques, elle laissera la révélation à son mentor, car Schellida lui a dit qu'elle écrira un livre racontant l'essentiel de sa trajectoire terrestre et le lien amoureux avec le médium. C'est pourquoi Schellida a déclaré un jour que, si elle devait écrire des livres par l'intermédiaire d'un autre médium, elle signerait d'un autre nom, afin de préserver l'aptitude de l'ouvrier sans le mettre dans des situations douteuses, embarrassantes et dispensables, car le nom d'un esprit n'a guère d'importance mais ce qui prévaut, c'est le contenu moral et les enseignements supérieurs communiqués par des œuvres dignes de confiance.

    Eliana et l'esprit Schellida ont publié plusieurs livres (parmi lesquels les plus acclamés sont : Le droit d'être heureux, Il n'y a pas de règles pour aimer, Une raison de vivre, L'éveil à la vie et Un journal intime au fil du temps ). D'autres ouvrages inédits seront bientôt en production, et des ouvrages plus anciens seront réédités. Ainsi, l'esprit de Schellida garantit que la tâche est vaste et que le chemin à parcourir est long pour tous les deux, qui continueront toujours ensemble à apporter des enseignements sur l'amour au plan spirituel, les conséquences concrètes de la loi d'harmonisation, le bonheur et les conquêtes de chacun d'entre nous, car le bien gagne toujours quand il y a de la foi.

    Eliana Machado Coelho et Schellida, des romances qui captivent, enseignent, émeuvent et peuvent changer votre vie !

    TABLE DES MATIÈRES

    1.- LA DICTATURE ET SES PRÉFÉRÉES

    2.- LE RÉGIME MILITAIRE ET LES  ACTES DE TERRORISME

    3. - UNE GROSSESSE INATTENDUE

    4. - LA VILE PUISSANCE  DES OPPORTUNISTES

    5. - L'ARMÉE DES OMBRES

    6. - LA NAISSANCE DE  ROGÉRIO Y RENATA

    7.- LES PROPRIÉTÉS ET LES RAISONS  DES REMÈDES

    8. - LA MÉDIUMNITÉ DE  LA GUÉRISSEUSE

    9. - LA VÉRITÉ SUR DOUGLAS

    10. - FAIRE FACE AUX MENACES

    11. - LA FUITE DÉSESPÉRÉE

    12. - DES PEURS ET DES ADIEUX

    13. - L'ARRIVÉE EN ITALIE

    14. - LA FUREUR DE M. ANGELLO

    15. - LA MALADIE ET LES  ÉPREUVES DIFFICILES

    16. - LA PÉRIODE DE RÉCOLTE

    17. - L'AMOUR ET LE MALHEUR

    18. - LES ÉNIGMES DES RÊVES

    19. - LA NOUVELLE VIE DE MARCELLO

    20. - L'APPEL DU DESTIN

    21. - LA FORCE DE LA PASSION

    22. - MARCELLO ET FLÁVIA  TOMBENT AMOUREUX

    23. - DES DOUTES SUR FLAVIA

    24. - TOUT POUR L'AMOUR

    25. - EN LIVRANT SON ÂME

    26. - DES MOMENTS DE VÉRITÉ  ET DE TENDRESSE

    27. - L'AMOUR FRATERNEL

    28. - SOUS LE REGARD DES ANGES

    29. - LE DROIT D'AIMER

    30. - LA MAISON DE DIEU

    31. - LA SOUFFRANCE DE MARCELLO  ET LA JOIE INATTENDUE

    32. - NICOLLE RÉVÈLE LES  VÉRITÉS DIFFICILES

    33. - NICOLLE RETROUVE SES ENFANTS

    34. - L'AMOUR ET LE REMORDS  D'ÊTRE FRÈRES DE SANG

    35. - NICOLLE REPOUSSE L'INCESTE

    36. - L'ENGAGEMENT MORAL

    37. - UN AMOUR IMPOSSIBLE

    38. - UN JOURNAL INTIME AU FIL DU TEMPS

    1.- LA DICTATURE ET SES PRÉFÉRÉES

    Que représente le temps autre qu'un espace divisé en heures, jours, semaines, mois, années, siècles... ?

    Pendant cette période, tout, exactement tout ce qu'on fait et ce qu'on a arrêté de faire, est enregistré. Les effets de ce qu'on éprouve ou même de ce qu'on va éprouver sont le retour sur nos actions aux autres et à nous-mêmes.

    C'est pourquoi il faut reconsidérer et réfléchir sur nos propres attitudes, idées et paroles, en tenant compte du fait que tout est enregistré dans la Conscience Divine. Rien n'est perdu, rien n'est effacé... car le temps se présente comme un journal authentique et inaltérable, régi par des Lois immuables du Père de la Vie qui ne peuvent être corrompues. Au moment de la récolte, on goûte les fruits sucrés ou amers qu'on plante pour analyser les conséquences de nos attitudes.

    Toute la remarquable trame qui s'est déroulée au cours de la vie des personnes impliquées dans cette histoire a commencé pendant la République Militaire qui a prévalu au Brésil pendant vingt et un ans. L'ensemble des événements gouvernementaux s'est irrémédiablement immiscé dans l'expérience du peuple brésilien et de l'humanité en général. Tout la trame, l'aventure, l'intrigue, les machinations, les mensonges, l'amertume ressentie, la romance désespérée et les déceptions vécues qui ont pris tant de temps pour aboutir à une débâcle, en provoquant des traumatismes et des cicatrices profondes, sont dus à la méthode du gouvernement du pays : aux réactions d'extrémistes et d'opportunistes, incarnés et désincarnés qui ont déclenché des actes et des créations vils, rusés et malveillants. Mais le temps... Le temps rectifie tout.

    Et sans faire attention à ce qu'il semait, Douglas était, il y a longtemps, bien installé sur un confortable canapé dans le salon élégant et classique de sa riche résidence. Il parlait avec son père de l'entreprise familiale. Alors qu'ils discutaient sur ce sujet, ils étaient incapables d'imaginer le genre d'esprit maléfique et méchant qui les entourait, alimenté par une conversation de faible intensité, typique des opportunistes ou des spéculateurs qui cèdent aux suggestions hypocrites, à l'attachement sordide à la famille, à l'argent et à la mesquinerie. Les plus graves fléaux de l'humanité ont commencé à être instigués par des esprits impurs, comme ceux qui ont reçu une grande assistance de la part d'incarnations du même niveau et qui ont accepté leurs suggestions par affinité. À ce moment-là, un grand brouillard sombre s'est installé là, comme partout ailleurs, où le même type de thème et d'opinion sur le cours politique et social du pays, était le même. Et le patriarche dit catégoriquement :

    - ... dans le gouvernement actuel, on constitue un monopole impressionnant ! Tu ne peux pas le nier ! - Monsieur Guillermo, père de Douglas - dit avec d'une voix, qui montrait de l'orgueil et de la vanité, sans modestie.

    - Oui, mon père, je le sais. Toutefois, n'oublions pas que ce régime autoritaire peut mettre fin à tout moment. Il est tout à fait possible de calculer la durée du règne de cette dictature militaire au vu des grandes manifestations de protestation. Les grandes masses humaines sont motivées par des forces irascibles ! Elles n'ont pas peur du gouvernement ! Je suis impressionné de les voir faire face aux soldats qui sont lourdement armés, sans peur, même sans armure mais sans battre en retraite" - répondit Douglas, inquiet, en rappelant les actes de protestation qui étaient fréquents à cette époque.

    - Maintenant ! Maintenant ! Même avec la chute du militarisme du pouvoir, événement qu'on n'assistera pas bientôt, rappelle-toi que nous prévalons dans le domaine des produits de nos industries. Nous n'aurons jamais assez de concurrence !

    - Mais s'il y avait un changement de régime politique, celui-ci pourrait donner aux travailleurs des droits qui nous compromettraient. Comme par exemple : la régulation des heures de travail, des salaires fixes, d'autres rémunérations obligatoires, des taxes… As-tu oublié que l’interdiction des grèves nous protège trop bien ? En fait, les lois constitutionnelles nous favorisent ! Nous pouvons licencier ceux que nous voulons sans être obligés de respecter les avis ou les paiements, car après tout, à qui ces employés iront-ils se plaindre ? S’ils faisaient des réclamations, qui nous obligerait à respecter les dispositions prévues ? demanda Douglas sans attendre de réponse.

    D'un ton moqueur, il poursuit : - Le régime dictatorial nous protège et, presque personne n'ose se rebeller à cause de la peur. Nous n'avons pas d'employés ni d' ouvriers, on pourrait dire que nous avons des esclaves qui nous servent depuis que le maréchal Costa e Silva a adopté la loi qui interdit les manifestations, les marches de protestation, les rassemblements publics et les déclarations. Les ouvriers ne sont pas en mesure d'exiger quelque chose !

    - Cependant, lorsque le maréchal Costa e Silva était encore en fonction, il soutint la loi constitutionnelle n° 5, qui offrait les pleins pouvoirs au noyau militaire de haut grade. De plus, l’une des premières interventions fut la fermeture de l'Assemblée nationale, le chambre haute (le Sénat) et les assemblées constitutionnelles, l' interdiction de la fonction des députés, la procédure à des arrestations, l’instauration de la censure, la torture des opposants et il est dit qu'il y eut même des assassinats … Et bien, Costa e Silva lui-même regretta son soutien à la loi constitutionnelle n° 5 et, lorsqu'il a cherché la réconciliation afin d'obtenir le retour à la Constitution, il ne put pas… -dit Monsieur Guillermo d’un ton moqueur, l'homme est tombé malade ! Pourquoi cela? Heureusement, le vice-président, Pedro Aleixo, un humble citoyen qui était contre AI-5, n'a pas pu assumer la présidence du pays par décision des ministres de la défense qui, rapidement, ont mis fin au mandat de Costa e Silva, en nommant le général Emílio Garrastazu Médici, ancien chef du SNI, à la présidence de la République. Garrastazu Médici était et est encore le meilleur président que nous ayons eu ! Tu as eu l'occasion de remarquer son excellent profil de leadership absolu, avec une répression rigoureuse, en répudiant les émeutes des députés, des personnes et des artistes qui se manifestaient pour leur intellectualité et la liberté de la presse. Tu te souviens de la famille Medici, n'est-ce pas ?

    - Oui, je les connais à cause de nos rencontres - admit Douglas sans hésiter -. Mais qu’est-ce qui se passera si le nouveau président n'accorde pas aux milieux des affaires le même soutien que d'habitude ? D'après les conversations que nous avons entendues, le général Ernesto Geisel sera certainement le nouveau président de la République militaire. Je ne sais pas si tout va continuer comme auparavant… Je doute que nous continuions à être aussi favorisés... J'ai entendu certains discours dans lesquels le général Geisel promettait une transition en douceur vers le retour à la démocratie, ce qui implique le retour à la Constitution, la garantie des droits des citoyens et, par conséquent, la révocation des actes institutionnels, principalement de l'AI-5. Le problème, c'est que les gens sont optimistes.

    - Maintenant, Douglas, ne te laisse pas tromper par l'attitude apparemment masculine de Geisel- dit son père, d'un ton intime et beaucoup plus familier avec la politique du pays -. Grâce aux réunions auxquelles j'ai assisté, je savais déjà qu'il prendrait certaines décisions qui apparemment condamneraient la violence inutile, la junte militaire. Ensuite, il élaborera des plans économiques qui promettent des miracles pour le pays, et encouragent le peuple ignorant avec les slogans « Ce pays n’appartient à personne », « Le Brésil, aime-le ou quitte-le » comme Médici -. Après s'être moqué et avoir ri, il parla avec fierté d'être bien informé : - J'ai entendu dire à l'avance que Geisel utilisera AI-5 et a l'intention de changer la durée de son règne à la présidence de la République pour une période de six ans et non de cinq comme l'armée précédente. Geisel a l'intention de mettre fin aux droits politiques de nombreux autres députés, et les militaires de haut grade... Faites attention ! Il parlera de « répression tempérée ». En se moquant du dédain de la situation dans le pays, Monsieur Guillermo a également déclaré : - Les actions et les attentats terroristes de gauche se produiront contre des journaux, des revues, et des banques, en plus de « certains » enlèvements, et des bombardements... derrière tout ça, il y aura le soutien de la guérilla « commandée » qui gonflera ces groupes pour ces actions terroristes, de sorte que les gens auront une aversion aux actes violents contre les gens ordinaires et attribueront la paternité aux groupes extrémistes. Et Cuba perdra l'occasion de dominer ce pays ! Nos patriciens américains sont en train de parvenir à leurs fins, donc les gauchistes ne seront pas soutenus par les masses populaires au vu des brutalités et des violences injustifiables qui s'abattront sur les gens ordinaires, même les pauvres ! Quelle stupidité ! Les Américains, à leur tour, s'infiltrent dans les deux côtés ! Ils aident le gouvernement et l'opposition. Tu sais que cela a été fait auparavant. Demande simplement aux terroristes extrémistes ignorants de faire... ce qu'ils font ! Alors que les États-Unis sont les fournisseurs de tout, pour avoir les installations de leurs entreprises et de leurs industries, il faudra encore longtemps et avant de voir la fin de cette répression, de cette République militaire ! Je crois que le Brésil continuera à être « l’arrière cour » des Américains !

    - Et en l'ignorant, il rit avec une grande ironie.

    - Comment sais-tu que Geisel sera le nominé?, tu en es si sûr !

    Monsieur Guillermo a juste ri et l'a regardé de travers sans lui donner de réponse. Douglas s'est souvenu des moyens par lesquels son père avait obtenu des informations et a seulement indiqué :

    - Parfois, je perçois nos employés soumis et insatisfaits de leurs salaires … - Il essaya de dire, en ayant l'air mal à l'aise de cette situation.

    Sans laisser son fils conclure, l’homme devient nerveux et l'interrompt :

    - Ne me dis pas ça, mon fils ! On paie ce qu'ils méritent ! S’ils ne sont pas satisfaits, ils peuvent quitter leur travail ! Le régime militaire a mis de l'ordre dans le désordre de ce pays !

    Les esprits, partisans des causes de l'affront, étaient satisfaits de tout contretemps, et d'intrigues, de sorte qu'ils faisaient un grand tapage. Ils étaient perturbés par les opinions du maître de maison.

    Monsieur Guillermo continua son long discours, tandis que son fils Douglas savourait son cigare en tirant quelques bouffées, et en regardant la fumée se propager dans l'air. Douglas laissa ensuite ses pensées vagabonder vers d'autres plans, sans prêter attention à ce que son père disait.

    Face au comportement désintéressé de son fils, Monsieur William garde le silence. Il fuma un peu, regarda Douglas avec sérieux, et puis commenta :

    - Il n'y a aucune raison de s'éloigner des sujets les plus importants à cause de ton mariage. Après tout, ce n'est pas nouveau pour toi... Tu es veuf et…

    - Oui, le mariage n'est pas nouveau pour moi, mais mon père et ma fiancée me font rêver ! - dit-il en souriant jusqu’aux oreilles.

    - Douglas, Douglas... Tu n'as jamais été l'homme d'une seule femme. ... -dit Monsieur Guillermo en riant ironiquement. - Je sais tout ce que tu fais dehors. Tu croyais que je ne le savais pas?

    - Tel père tel fils! - répondit Douglas.

    Ils rirent ensemble, mais ensuite, de façon un peu plus sérieuse, l'homme se souvint de quelque chose et dit :

    - Le malheur c'est que nous n'avons pas d'héritiers« Gregori » ! Si tu n'as pas d'enfants, Douglas, comme dans ton premier mariage, notre nom mourra en même temps que notre héritage. Je ne sais pas quelle malédiction cette famille a subie, mais tu es le seul homme qui reste avec tous nos biens ici et à l'étranger. Tes cousines, en plus de perdre leur nom de famille en se mariant, obtinrent des maris très mauvais. Toutes pauvres ! Pour cette raison, ton grand-père a bien fait de les déshériter. Maintenant, il ne reste que toi et moi. Tu as eu raison de choisir une jeune femme d'une famille riche... - En riant, il dit : -... une famille riche avec des enfants et de l'argent. Après tout, le père de Gorete gère une entreprise d'élevage de bovins et, comme tout éleveur intelligent, il a probablement beaucoup à offrir.

    - Sans parler de ton influence politique ! - Il se souvient du fils.

    - C'est vrai ! C'est important pour nous. J'espère juste que cette fille ne mourra pas pendant l'accouchement, comme la défunte Telma, et qu'elle nous donnera immédiatement un homme comme héritier ! De plus, Gorete ne peut pas être têtue, comme Telma, et doit se soumettre à la discipline imposée par sa mère. Tu sais…

    Les jours passèrent et, la jeune Gorete, très enthousiaste et en rayonnant de bonheur, rentra dans l'exubérante demeure de la famille Gregori.

    Des employés bien qualifiés, mais à l'allure craintive, ont récupéré les valises à destination de la chambre du couple tandis que la jeune fille, en enlevant son élégant chapeau délicatement orné, s'est tournée, a souri joyeusement, et s'adressa à son mari qui la regardait :

    - J'ai l'âme rassasiée ! Quel merveilleux voyage ! On ne doit jamais oublier Venise, Milan en Italie... Sans parler de Madrid, La Coruña, Santiago de Compostela en Espagne... !

    - Tu peux te lasser de l'Europe, ma chère. Nous y retournerons quand tu voudras, - il a dit d'une voix agréable, en la serrant dans ses bras et en l'embrassant rapidement.

    Madame Victoria, la mère de Douglas, en ayant remarqué le bruit dans son bureau, alla les saluer immédiatement. Après les salutations traditionnelles, désormais plus modestes et moins euphoriques, Gorete dit avec enthousiasme :

    - Le voyage était génial ! Charmant ! Le bateau chantait dans les eaux glacées, tandis que de magnifiques dauphins le suivaient en avant, et tout cela donnait l'impression qu'ils dansaient de façon synchrone et avec une délicatesse exquise ! Ah ! Quelle beauté !

    - Pourquoi montrer tant de poésie, Gorete ?- sa belle-mère lui demande froidement, en méprisant l'enthousiasme de sa belle-fille. Puis, Doña Victoria essaya de se justifier sans ambages :

    - Ne continue pas à vivre de façon irréelle, ma chère. Garde les pieds sur terre ! Cesse d'être une fille rêveuse et poétique. Tu devras assumer la position d'une femme mariée avec les responsabilités et les devoirs que cela entraîne en raison de notre position sociale et des ostentations appropriées.

    Un frisson a traversé le corps de Gorete à cause des mots rudes et de l'imposition dans le ton de la voix de la belle-mère. La réception fut décevante. D'abord secouée, elle s'est excusée, mais toujours impressionnée, la jeune femme répondit:

    - Pardonnez-moi, Madame Victoria. Je vais prendre soin de moi. J'étais ravie du fait que je n'avais jamais quitté le Brésil. Un voyage à l'étranger, surtout avec la politique du pays, est très difficile. Il faut avoir beaucoup d'influence. Je suis toujours émerveillée. Notre voyage en bateau était magnifique et je l'ai adoré ! Connaître l'Italie et l'Espagne, alors... ! Vous savez, la voix puissante du ténor qui chantait résonne encore dans mon esprit, cette voix qui s'étendait alors que nous étions dans une gondole à Venise et...

    - As-tu recommencé à rêvasser ? - elle l'a interrompue avec véhémence, en se plaignant de la façon poétique particulière qu'avait Gorete de décrire les situations, les lieux et les événements. Alors, en fronçant les sourcils, Madame Victoria grogna :

    - Je n'ai pas besoin de tant de fantaisie des détails que je suis fatiguée de voir ! La gondole n'est qu'un vieux canoë qui navigue sur une rivière polluée comme toutes les autres !

    - Je ne suis pas une intello, Madame Victoria. Je...- elle essaya de se défendre, en vain.

    - Quel est le problème, jeune fille ? - la femme l'interrompit avec véhémence :

    - Tu veux me confronter le premier jour où tu arrives ici ? Rappelle-toi que c'est ma maison et que c'est ici que tu vas vivre ! Alors soumets-toi à mes goûts ! As-tu entendu ?

    Naturellement et avec une étrange sérénité, Douglas s'est interposé, en souriant, lorsqu'il se rendit compte de l'intolérance aversive et incisive de sa mère et, avec simplicité, dit :

    - Calme-toi, ma mère. Gorete est heureuse et enthousiasmée. Cela arrive…

    - Douglas, je... - Gorete essaya de dire.

    En l'interrompant, elle lui demanda poliment :

    - Chou, essayons d'être en harmonie, d'accord ? Soyons élégants. Nous sommes des nobles, nous n'appartenons pas à une société mondaine.

    - Mieux vaut monter et se préparer pour le dîner, qui sera bientôt servi !- demanda tout de suite Madame Victoria, grincheuse comme d'habitude, et se retira avec une posture arrogante.

    En passant son bras autour de l'épaule de sa femme, Douglas dit d'une voix généreuse et polie alors qu'ils montaient les escaliers :

    - Viens, mon cœur. Oublie ce qui s'est passé. Tu t'habitueras à ma mère. Elle est un peu exigeante, mais... elle sera facile à approcher.

    Gorete, nerveuse, se rongeait les lèvres avec un sentiment d'indignation et de déception, et n'était pas d'accord avec la position de son mari, puisqu’il ne la défendait pas. La jeune mariée commença à s'inquiéter du fait que c'était sa nouvelle résidence, un manoir noble où Madame Victoria exerçait une véritable domination. Elle pensait qu'après cette réception, son autoritarisme ne pouvait que s'accroître et qu'elle ne pourrait éventuellement pas tolérer l'hostilité de sa belle-mère. Elle n'avait jamais imaginé que ce serait comme ça.

    Silencieuse et sérieuse, Gorete cessa ses sentiments amers lorsque son mari s'arrêta devant l'une des chambres et, avec une sourire, la prit dans ses bras sans qu'elle réagit.

    Surprise, la rêveuse jeune fille laissa sa tristesse derrière elle, en oubliant les tortures intimes et s'accrocha au cou de son mari, et l'embrassa alors qu'ils entraient dans la luxueuse chambre.

    Avec tendresse et gentillesse, son mari la déposa doucement sur le grand lit, ce geste lui fit oublier tous ses soucis. Puis elle s'est réjouie, en riant aux éclats.

    Cependant, à cet instant la vie de Gorete commença une nouvelle et, tout à fait, différente phase.

    Après le dîner, comme d'habitude, Douglas et Monsieur Guillermo se sont installés confortablement dans le salon, et ont savouré cigares et liqueurs.

    Gorete, en contenant ses émotions et en ne sachant pas quoi faire, garda le silence. Elle se fichait des affaires commerciales. Anxieuse, mais en apparence calme, elle regarda le salon avec audace, en analysant chaque détail.

    Après quelques minutes, la jeune épouse de Douglas se leva furtivement, et se dirigea lentement vers une autre pièce en contemplant les décorations, et en admirant les belles et fines vases et ancres en porcelaine profilées et superposées sur les étagères en ébène. La valeur de ces objets provenait de leur origine et de leur antiquité.

    La plupart des meubles de la maison, avec des détails gravés dans le noble bois sombre, ainsi que les lourds rideaux, offraient une atmosphère sombre. Dans ses pensées, cela était un aspect que la jeune femme souhaitait changer.

    Elle marcha un peu et s'arrêta, avec des yeux fascinés, devant un bel objet qu'elle prit soigneusement dans ses mains pour mieux l'admirer.

    - Ne touche pas ce vase, jeune fille ! - ordonna la belle-mère, en criant, lorsqu'elle l' attrapa avec la pièce dans les mains.

    - Aïe ! Madame Victoria, vous m’avez fait peur ! Je pourrais même avoir cassé le vase involontairement - dit-elle poliment et en remettant la pièce à sa place.

    En s'approchant de sa belle-fille, Madame Victoria l'avertit avec des manières irritantes et exigeantes, et en fronçant encore plus les sourcils, malgré d'avoir, une expression déjà sérieuse :

    - Laisse-moi te dire, fille... Ne crois pas que tu es dans ta ferme où les gens vivent parmi les animaux et mangent comme des porcs sans rien préserver. Tout ce qui est dans cette maison a beaucoup de valeur. Entendu ? !

    - Si vous pensez que j'ai vécu dans la forêt comme un sauvage, vous vous trompez, Madame Victoria ! - la jeune fille dit fermement, en la regardant. Puis, pour conclure, elle dit : Vous pouvez le constater par vous-même, car je ne le suis pas, je ne me comporte ni parle comme vous.

    Inquiète et intolérante, la femme riposta immédiatement et, de manière inattendue, gifla la jeune femme de manière ferme et brutale, puis parla :

    - Intrépide, insolente ! Pour qui te prends-tu ? !

    L'agression brutale fut entendue par Douglas et son père, qui se précipitèrent pour découvrir ce qui s'était passé. À la rencontre de son mari, elle l'embrasse et se met à pleurer.

    Madame Victoria raconta sa version des faits et exigea que sa belle-fille la respecte.

    - Calme-toi, Victoria, dit Monsieur Guillermo calmement: Ce n'est pas si grave. Je sais que Gorete n'est pas encore habituée à tes caprices. Tout est nouveau pour elle, mais elle va bientôt le comprendre et l'accepter : il a dit cela avec un regard et un geste qui semblait avoir une autre intention.

    Ennuyée, elle marmonnait encore certains mots, mais son mari intervint à nouveau calmement :

    - Il est trop tard. C'est mieux d'aller dormir. Nous aurons une journée chargée demain.

    Douglas, qui embrassait toujours sa femme qui pleurait, lui sourit un peu et ne dit absolument rien, il dit seulement bonne nuit aux parents et la conduit à leur chambre.

    En se retrouvant seule avec son mari, sûre de son intimité grâce à la porte fermée, la jeune femme se plaint, pleura, et dit en laissant sonner sa voix étouffée par le dégoût :

    - Je refuse de vivre dans cette maison ! Je ne tolérerai pas d'être traitée comme ça ! Même ma mère ne m'a jamais giflée !

    - Avant notre mariage, je t'ai dit que nous vivrions ici avec mes parents. Tu ne peux pas dire que tu ne le savais. Tu le savais - dit Douglas sans s'énerver, et en la regardant.

    - Non ! Je ne savais rien de la gentillesse de ta mère ! Une femme exigeante, et d'une cruauté implacable... ! Je savais que nous vivrions avec tes parents, mais je ne savais pas que je devrais me comporter comme une prisonnière, une servante soumise, qui n’a même pas le droit de se sentir libre de déplacer les choses... ! Je ne peux même pas ressentir de la joie... Non ! Je ne savais pas que je serais privé de toute liberté et, de plus, attaquée et offensée !

    En lui faisant face d'un regard sérieux et une voix douce mais ferme, il fut catégorique :

    - Je vais être très clair, Gorete. Nous ne quitterons pas cette maison. Je suis fils unique et je ne quitterai pas mes parents. En plus, il est déjà déterminé que je suis en charge de l'entreprise familiale et que je ne serai pas séparé de mon père. Il a besoin de ma présence et, bien sûr, en tant qu'héritier, je l'accompagnerai dans toutes les décisions. Notre avenir en dépend.

    Avec le cœur brisé par la déception soudaine, elle avala la salive et, même en pleurant, décida :

    - Si c'est le cas, je refuse absolument de sortir de cette pièce, et je ne veux pas que ta mère s'approche de cette porte", dit-elle en montrant nerveusement du doigt. Ce sera le cas jusqu'à ce que tu prennes une décision. Je ne me soumettrai pas à une telle hostilité et agression !

    En prenant une profonde inspiration, comme s'il assumait une autre personnalité, il marcha négligemment, s'arrêta devant sa femme et dit avec conviction :

    - Je trouve que j'ai été très clair dans mes explications. Nous vivrons ici. Nous ne quitterons pas cette maison !

    - Je ne peux pas accepter ça ! -Elle se plaint d'incrédulité alors que des larmes coulaient sur son visage. - Tu as vu comment ta mère m'a traité depuis notre arrivée, et le pire... Tu l'as vue m'attaquer... ! Maintenant tu agis comme si rien ne s'était passé, c'est comme si Madame Victoria t'avait jeté un sort ! Tu ne peux même pas voir la réalité, dis-lui que ses attitudes et ses mots sont grossiers, méprisables, ordinaires, lâches... !

    - Respecte ma mère ! - il l’interrompit dans un cri. Sérieusement, dit-il froidement : je ne tolère pas une femme en colère ou autoritaire !

    Sans trêve ni réflexion, Gorete cria en même temps :

    - Si tu ne peux pas tolérer une femme en colère ou autoritaire, comment peux-tu vivre avec l'animalité de ta mère ?

    Douglas tournait déjà le dos à sa femme, peut-être avec l'intention de quitter la pièce, mais il se retourna et la regarda avec une lueur féroce dans les yeux. En s'approchant d'elle, il la saisit fermement par les bras, la secoua très fort et lui gifla le visage. En la poussant sur le lit d'un geste brusque, dit d'une voix très ferme :

    - Désormais, apprends à contrôler tes mots et surtout quand tu parles de ma mère. Madame Victoria dicte les ordres ici. Et toi, tu n'es rien, alors tu dois juste apprendre à leur obéir. Pendant que tu habites avec nous, ne t'oppose plus jamais à rien dans cette maison. En la voyant, il la perçoit étourdie, et avec les yeux écarquillés, mais dit : Je ne voulais pas que notre première nuit à la maison soit comme ça. Je pensais que tu étais une femme digne et plus docile ; change tes habitudes, ou nous te changerons !

    La jeune et rêveuse mariée se couvrit le visage de ses mains et, dans un cri compulsif, s'enfouit entre les oreillers, en croyant que tout cela n'était qu'un cauchemar. Même avec des pensées congestionnées, elle a commencé à découvrir et à réfléchir à la vie réelle qui était dure, agonisante et étouffante, et elle ne pourrait rien faire.

    Malheureusement, la tristesse consumait son cœur aimant, rêveur et joyeux, ce cœur qui ne cachait jamais ses véritables sentiments.

    Quelle douleur ! Tant de déception envahit son âme qui prévoit une vie précaire, pleine de cauchemars et de peurs. Elle avait été trompée par l'apparente politesse de son mari et n'avait aucun moyen de changer cela maintenant. Ses parents étaient aimants et compréhensifs jusqu'à un certain point. Ils ne céderaient jamais à l'idée de l'accueillir à nouveau après un mariage auquel elle avait insisté et souhaité.

    Les temps étaient différents, il y avait beaucoup de modestie. Personne ne voyait avec gentillesse une femme séparée ou rejetée, c'était une honte pour la famille.

    Ses pensées couraient partout. Elle commençait à désespérer en imaginant ce que la vie lui réservait à partir de ce jour. Une vague de regret, de révolte et de tristesse désespérée la submergea douloureusement.

    La première nuit qu'elle passait à la maison après son retour de voyage de noces, son mari, qui avait été gentil, aimant et affectueux, est devenu grossier, agressif et impitoyable.

    Dans la lumière vacillante de la pièce due aux effets des rideaux vacillants, Gorete perdit sa vitalité. Ses forces semblaient s'épuiser. Elle regarda le plafond et, bien qu'elle ne soit pas en train de pleurer, ses yeux reflétaient la rancune, la haine, la tristesse et la solitude, des sentiments qu'elle ne savait pas pouvoir éprouver avec une telle intensité. Elle s'est retrouvée dans un labyrinthe hostile et offensif dont il serait difficile de sortir et de vivre.

    Elle était une bonne fille. Très polie. Elle avait toujours un sourire délicat sur son visage rose d'une beauté généreuse. Ses longs cheveux soigneusement coiffés ressemblaient à un élégant cadre ondulé qui contournait son visage, en lui donnant une expression presque angélique.

    La plus jeune des filles. Elle a toujours été la plus prétentieuse, car elle avait été élevée par ses parents, ses frères et sœurs, ses proches et ses employés qui montraient une affection particulière pour la jeune poète, toujours joyeuse, polie et rêveuse, qui plaisait à tous.

    Désormais mariée et éloignée de sa famille, il lui serait difficile de se débarrasser de tant d'événements négatifs qu'elle prévoyait. Auparavant, lorsqu'elle avait rencontré Douglas, elle avait été charmée par sa posture élégante.

    Un homme riche et bien habillé qui cherchait à acquérir l'une des terres de son père. Il s'était comporté comme un gentleman irréprochable, de sorte qu'il eut gagné la confiance de la jeune fille.

    Rêveuse et impulsive, elle est immédiatement tombée amoureuse de lui, malgré la différence d'âge, car elle était beaucoup plus jeune.

    Lorsqu'ils voulurent se fiancer, son père hésita d'abord à l'accepter, mais comme la délicate fille suppliait pour obtenir son approbation, il ne put rien faire de plus. Il croyais que sa fille n'était pas idéale pour ce gentleman expérimenté, qui sentait quelque chose de mauvais lorsqu'il exhalait le caractère de son futur beau-fils. Sans savoir comment l'expliquer, son père pensait qu'il détestait l'idée des fiançailles parce que sa fille n'avait que seize ans et que son beau-fils était veuf.

    Comme Douglas vivait dans la capitale, il se déplaçait deux fois par mois pour voir la jeune fille, sous la stricte surveillance de la famille de la jeune fille.

    Dès les fiançailles, Gorete et ses parents se sont rendus, pour la première fois, à la noble demeure de la famille de Douglas. Cela s'est produit quand ils avaient déjà fixé la date du mariage depuis quelques mois parce qu'il n'y avait aucun obstacle pour la reporter. Le petit ami décida qu'ils allaient vivre dans cette maison très spacieuse avec Madame Victoria et Monsieur Guillermo. Et lorsque la mère de la jeune fille, intéressée par le bien-être financier et l'avenir de sa fille, vit l'ostentation de la richesse du petit ami, elle commença à soutenir ce mariage.

    Pendant un merveilleux voyage en Europe qui dura plus d'un mois, Gorete avait un homme aimant dont elle avait toujours rêvé, mais qui était devenu violent et la terreur de son cauchemar.

    Aux premières heures de ce matin d'automne nuageux et froid, contrairement à l'élégant printemps européen, allongée sur son lit, Gorete était entre le sommeil et la veille, quand soudain elle remarqua une légère caresse sur ses cheveux.

    Le délicat toucher lui rappela l'affection de sa mère. Elle n’ouvrit pas les yeux, parce qu’elle se sentait chaleureuse et confortable sous la couverture qui recouvrait son corps. Elle ne savait pas si elle était en train de rêver ou de s'éveiller quand elle entendit une voix délicate :

    - Je sais ce que tu ressens, ma chère, parce que je ressentais la même chose. Ne te sens pas mal. Elle ne comprend pas le vrai sens de l'amour et ne se souvient même pas de la justice de Dieu. Ne te joins pas aux attitudes hostiles ni à ce qu'ils font, sinon tu seras aussi impitoyable qu'eux.

    — Mon cœur est brisé. Je suis désespérée...— - Gorete répondit de façon pensive. "Je ne sais pas quoi faire...—

    - Ne laisse pas la haine ou l'amertume prendre le contrôle de ton cœur. Le temps peut sembler trop long, mais attends. Ne pense pas à te venger, pardonne et n'exaspère pas. Tu…

    La voix disparut alors que la jeune femme était en train d'ouvrir ses yeux avides, et fut surprise par une silhouette qui disparut immédiatement, tandis qu'un délicat parfum de fleurs flottait dans la pièce.

    Surprise, la jeune femme s'assit et chercha quelqu'un autour d'elle. Son cœur battait vite quand elle confirma qu'il n'y avait personne. Mais elle était sûre d'avoir parlé à quelqu'un.

    En s'habillant rapidement, elle quitta la pièce à la recherche d'une personne. Les employés étaient abattus, donc ils la saluaient timidement, et sans la regarder. Cependant, en arrêtant une bonne, elle demanda d'une voix polie :

    - S'il te plaît, peux-tu me dire si tout le monde s'est déjà levé ?

    - Dans quinze minutes, Madame Victoria et Monsieur Guillermo seront à table pour prendre le petit déjeuner, répondit-elle rapidement après avoir vérifié l'heure auprès de la grande horloge de la pièce.

    - Et Douglas ? Tu l'as vu ? -demanda-t-elle, un peu gênée.

    - Non. Je ne peux rien vous dire, madame, dit la jeune fille en baissant la tête.

    - Merci, dit-elle, embarrassée.

    En se promenant dans la pièce, Gorete atteignit la large fenêtre d'où elle pouvait voir le jardin ambitieux du manoir, et qui montrait le ciel couleur plomb. La journée était aussi triste et pleine de ressentiments qu'elle.

    Devant cette image, elle se souvenait de tout ce qui s'était passé la veille et ressentait une grande douleur. Le souvenir de l'étrange expérience qu'elle avait vécu le matin était vif et intriguant.

    Elle pensait déconcertée: J'ai senti les caresses sur mes cheveux, sur mon visage... !. Pendant un moment, cela semblait être allongé à mes côtés... comme une mère embrassant son enfant... Je ne deviens pas folle. Je ne rêvais pas...

    En le tirant de ses pensées, Madame Victoria, qui se trouvait à quelques mètres d’elle, lui demanda d'une voix énergique :

    - Est-ce que tu aimes le mauvais temps ?

    - Oh, Madame Victoria…

    Je n'avais pas remarqué votre présence... Bonjour !- Malgré sa surprise, elle essaya de cacher sa peur et voulut être gentille.

    - Bonjour ! - répond la belle-mère -. Mais tu n'as pas répondu à ma question !

    - Ah... oui... je suis désolée... J'étais distraite... Hier, c'était une belle journée ! Et aujourd'hui... aucune idée... ? Je préfère les jours ensoleillés.

    En la regardant avec mépris, la dame ne dit rien de la remarque de la jeune femme, mais la prévient comme d'habitude de manière sévère :

    - Heureusement que tu n'es pas paresseuse et que tu te lèves tôt. Je veux que tout le monde prenne son petit-déjeuner à l'heure, à six heures. Nous établissons des horaires pour tout dans cette maison. Entendu ?

    - Oui, madame - elle accepta d’une expression timide, en même temps qu'elle devenait furieuse.

    - Ensuite, nous parlerons et je t'expliquerai exactement comment tout fonctionne ici.

    À ce moment-là, la porte d'entrée de la pièce s'est ouverte. C'était Douglas qui venait d'arriver.

    - Bonjour, ma mère ! - il la salua avec un sourire. Puis il s'approcha de sa femme et, comme si rien ne s'était passé entre eux la veille au soir, il la serra dans ses bras, l'embrassa sur le front, la salua et lui dit : "Bonjour, ma chère, as-tu bien dormi ?

    Gorete était perplexe. Incrédule, elle ne sut pas quoi dire et le regarda fixement. Jusqu'à ce que son mari insista avec cynisme :

    - Mon amour, tu vas bien ?

    - Oui, je suis... je suis... -... elle a bégayé.

    - Alors, allons prendre le petit déjeuner ! - Il lui dit en passant son bras autour de son épaule, et en la conduisant dans l'autre pièce où Monsieur Guillermo et Madame Victoria étaient déjà installés.

    Alors que les serviteurs le servaient, Monsieur Guillermo dit à son fils :

    - Aujourd'hui, quand nous arriverons à l'entreprise, je veux que tu sois informé des nouvelles choses que j'ai mises en place. Ta contribution, même théorique, en me soutenant dans les décisions prises, impose le respect de notre autonomie.

    - Qu'est-ce que mon père a changé dans l'entreprise en si peu de temps au point d'être si important ? - Douglas demanda prudemment.

    - De certains postes qui ont été délocalisés, des licenciements en raison de mon mécontentement de l'employé, à l'entrée dans un domaine qui n'a pas encore été exploré comme le lancement de produits innovants et révolutionnaires. Lorsque nous voulons et décidons de dominer le marché, mon fils, nous ne pouvons pas nous limiter à la simple vente et à la diffusion des résultats de nos productions. Nous devons nous développer de manière stratégique, en contrant tout concurrent, et en le battant comme dans une partie d'échecs. Même si, pour y parvenir, nous devons user de notre influence pour accroître progressivement notre domination du marché et augmenter le capital financier.

    - J'ai remarqué, dans tes mots, la victoire ! - dit Douglas avec un léger sourire après avoir bu une tasse de café.- Je crois que tu as pris des décisions d'une immense importance et cruciales pour notre entreprise.

    - Tu vas avoir une surprise ! Une belle surprise, Douglas !

    - Je suis d'accord ! En effet, j'espère voir ces changements. Mais je dois dire que le pouvoir du fondateur d'une entreprise est très important. Les meilleurs résultats financiers sont obtenus dans les projets commandés par leur créateur. Je vais certainement te soutenir et ce ne sera pas seulement en théorie.

    D'autre part, Madame Victoria et Gorete sont restées silencieuses.

    La jeune femme était pleine de colère dans ses pensées, mais elle ne soulevait aucun soupçon par aucune expression. Elle voulait voir ses parents, parler à sa mère de l'imposition cruelle et véhémente de sa belle-mère, des mauvais traitements qu'elle avait reçus de son mari et de bien d'autres choses, mais elle ne pouvait pas. Pour faire ça, elle devrait demander la permission, et sans doute elle serait accompagnée et ne se sentirait pas à l'aise pour parler. De plus, si son père et ses frères savaient qu'elle était battue, ils pourraient tuer Douglas et Madame Victoria. Gorete ne voulait pas les voir se salir les mains.

    Quand elle réalisa que son mari et son fils avaient fini leur petit-déjeuner, Madame Victoria dit avant de se partir :

    - Guillermo, tu dois informer Douglas de la réception que nous ferons dans notre maison.

    - Ah, punaise ! - l'homme se lamentait d'avoir oublié -. Nous allons recevoir des invités distingués. Ta mère arrange tout comme d'habitude", dit-il en souriant.

    - Est-ce dû à son influence pour faciliter nos affaires ?- demanda le fils, en souriant malicieusement jusqu'aux oreilles.

    - De nos jours ! Maintenant ! Dans le monde des affaires, ceux qui aident ne le font qu'en échange de quelque chose. Tout le monde cherche à en profiter, mon fils ! Cette réception est juste une autre fraternisation. Tu sais... -. En disant ça, il rit de bon cœur et s'est levé.

    - Ne t'inquiète pas pour Gorete - avertit Doña Victoria en regardant sa belle-fille, qui ouvrit immédiatement les yeux.

    - Dans quelques jours, je ferai de cette fille une dame digne de l'ostentation de notre nom, dit-elle en riant comme elle le faisait rarement. - Nous profiterons de sa beauté, de sa posture légère et souriante, de la richesse de son vocabulaire, de sa vivacité d'esprit et de son charisme, comme je l'ai déjà constaté, ainsi que d'autres attributs... Ta femme, mon fils, recevra tout la pompe comme la noble madame Gorete das Neves Pereira Gregori ! Gorete va certainement impressionner et influencer tout le monde comme nous l'espérons, n'est-ce pas, Gorete ? - dit-elle en souriant pleinement et en regardant sa belle-fille.

    La jeune femme était aussi craintive et silencieuse que d'habitude. Elle ne pouvait même pas imaginer quels étaient les plans de sa belle-mère. Par ailleurs, elle ne savait pas quel était le comportement qu'elle devait apprendre.

    Gorete ne savait pas que Mme Victoria avait déjà remarqué ses caractéristiques particulières et ses qualités spéciales, les attributs médiatiques ou de l'âme que certaines personnes ont à des degrés divers, mais qui, lorsqu'elles sont éduquées et formées, peuvent être mises en activité pour manipuler les énergies mentales à travers certains types de comportements, de phrases, de gestes, de postures corporelles, etc. Tout un ensemble d'attitudes ajoutées au magnétisme ou à l'esprit d'une personne (énergie spirituelle) est capable de maîtriser vigoureusement, en influençant intentionnellement le subconscient d'un autre individu stimulant, qui est négligé avec ses propres pensées. C'est le pouvoir d'imprimer à quelqu'un avec des opinions qui ne sont pas les siennes ou même de les changer, exprès.

    La science de la psychologie moderne prouve qu'il existe des moyens d'introduire des pensées ou des idées dans le subconscient d'une autre personne : l'hétéro-conviction. Cela ne se produit que lorsque l'esprit conscient accepte la proposition de ceux qui veulent l'influencer en bien ou en mal.

    Cependant, la suggestion ou l'influence délibérée d'une personne dotée de compétences et d'énergies sont capables d'interférer et de stimuler de différentes manières le changement de la pensée, des sentiments et du comportement de même ceux qui ont une opinion bien arrêtée et n'admettent pas de la changer. Cela est possible lorsque le subconscient est dans un état réceptif à ce qui lui est intentionnellement suggéré, parfois même de manière répétitive.

    Pour que le subconscient soit placé dans cet état réceptif sans que la personne en soit consciente, il est nécessaire de le placer dans une condition ou un état de rêve, une sorte de caprice de son imagination, un rêve d'ostentation, de fantaisie ou de distraction.

    Cependant, l'individu équilibré, gentil et vigilant qui est connecté à Dieu par des pensées d'amour n'est pas influencé par le fait que son esprit conscient est toujours en alerte et que, par conséquent, son subconscient rejette également toute suggestion intentionnelle de l'idée ou du sentiment d'un autre, incarné ou désincarné.

    Généralement, l'incarné qui veut persuader un autre être humain, utilise des sortes de phrases, de gestes et de postures corporelles, en lui offrant une série de conditions pour le distraire, car cela rend le subconscient d'une personne soit réceptive et réceptive aux changements d'opinions, de pensées, de sentiments et de comportements dus aux fortes impressions que cette personne reçoit du conscience de ceux qui veulent l'influencer.

    Selon des expressions, des verbalisations, des tons de voix et des circonstances appropriés, tels que : le désir et le besoin psychologique de stresser, de sentir sa sensualité, la dispersion des énergies due à une attention excessive à quelque chose ou à quelqu'un d'admirable, le manque ou l'excès de courage, le gaspillage d'énergie à raconter ses exploits pour s'affirmer, l'appréciation des éloges sur sa personne, être fier de l'admiration de son arrogance, l'inclination au désir sexuel due aux postures corporelles et aux arguments sensuels d'un autre individu, même s'il a apparemment un « comportement de classe », tout cela ajouté à une boisson alcoolisée, à une sorte de narcotique, à certaines chansons et à certains environnements contribuent au résultat du changement de pensée, d'opinion, de sentiment et de comportement de quelqu'un qui est la cible de suggestions intentionnelles. Par conséquent, le subconscient de ces personnes sera alimenté par les impressions reçues de l'esprit conscient de ceux qui voudraient le suggérer et, comme de leur plein gré, changera complètement leurs concepts, leurs prises de décision et leurs actions ultérieures.

    Et c'est exactement ce que Gorete allait apprendre à faire, sous la direction de sa belle-mère, car la jeune femme avait la culture, l'intelligence, la connaissance, des attributs propres à son âme, ainsi qu'un fort magnétisme charismatique. Cependant, nous récoltons toujours le type de fruit de la graine plantée. En rappelant que la plantation est gratuite, mais que la récolte est obligatoire.

    2.- LE RÉGIME MILITAIRE ET LES

    ACTES DE TERRORISME

    Inlassable, le temps passe.

    Les fêtes, les réunions sociales et les dîners avec différents types d'amis de la haute société: des militaires influents de haut gradé des forces armées étaient une pratique courante au manoir des Gregoris.

    La femme de Douglas avait un éclat particulier en raison de sa jeunesse et de sa beauté naturelle. Toujours généreuse et polie, Madame Dona Victoria la forma sans cesse pour lui permettre de vivre dans un environnement social très sélectif, exigeant et important à l'époque. En plus d'être strictement orientée vers le traitement spécial de certaines personnes, Gorete devait disposer d'arguments délicats et expressifs pour attirer l'attention et savoir influencer inconsciemment l'opinion de certains, en les impressionnant et en les incitant à prendre des décisions favorables aux siennes. Les intérêts des Gregoris.

    En plus de son sourire cordial et constant, qui attirait la sympathie de tous, sa façon de parler attirait l'attention par le ton charismatique de sa voix belle et douce. De même, les gens admiraient la sérénité et la douceur de ses gestes, de ses paroles et de ses actions. Gorete, cependant, gardait un silence dans sa poitrine ainsi qu'une douleur profonde, et une angoisse lâche et déprimante.

    S'il n'y avait pas tant d'engagements sociaux, elle ne sortirait pas de sa chambre et, quand elle le faisait, c'était à cause de sa belle-mère ou de la détermination de son mari.

    Lors des réunions sociales et autres engagements publics, Douglas paradait aux côtés de sa belle épouse, dont l'aura dégageait une noblesse morbide, un charme de générosité et une élégance qui distrayait les esprits négligents. Il la serra dans ses bras avec beaucoup de fierté, tout en dissimulant sa vigilance et en craignant pour tout ce qu'elle pourrait faire pour salir la position de la famille Gregori et de leurs affaires.

    Grâce à la force des qualités spéciales et inhérentes de Gorete, de l'ensemble exceptionnel et attrayant de ses attributs, Douglas a atteint ses objectifs. Mais lorsque cela ne se produisait pas, la femme était blâmée pour avoir refusé d'utiliser ses qualités particulières de dirigeante magique, divine ou diabolique, selon la croyance de la famille, pour atteindre l’objectif souhaité. Dans ces cas, les agressions physiques et verbales à son égard étaient courantes.

    Depuis lors, la jeune poétesse et rêveuse vivait comme une prisonnière. Son rire distrait et agréable disparut. Son visage joyeux devint triste et perdit son éclat. Tout le sourire, la joie et la beauté apparente n'étaient plus qu'un maquillage destiné à son environnement social. Elle avait été livrée au côté obscur des alliances spirituelles, lesquelles obscurcissaient ses pensées et sa personnalité. Au fil du temps, il lui devenait de plus en plus difficile de se trouver et de se reconnaître en elle-même, au point qu'elle était en train de perdre sa véritable identité.

    Gorete ne remettait jamais en question, et se laissait manipuler. Elle laissa son cœur se remplir de sentiments vils et énervés, le mit à la disposition d'une enveloppe de fiel, de haine, d'amertume, et ne lutta pas pour le récupérer. Elle ne pouvait pas se libérer de cette soumission, qui lui a enlevé le bonheur, la joie et le rêve qu'elle nourrissait autrefois.

    Cette attitude n'était que de la consolation, car elle était victime des câlins qu'elle avait reçus dans sa jeunesse et desquels elle ne voulait pas être privée. Elle aimait être adorée. Elle se sentait comme une princesse cloîtrée dans un beau château entouré de monstres sombres, qui attendait qu'un noble et courageux chevalier vienne la sauver ou qu'une bonne fée exauce tous ses désirs, comme dans les contes pour enfants qu'elle lisait toujours. Mais sa vie était une réalité et non une fable, une chose qu'elle devait changer mais elle ne comprenait pas ça. Elle préférait s'apitoyer sur son sort, et faire semblant d'être une pauvre femme sans défense, c'est pour cette raison qu'elle ne pouvait pas surmonter ses frustrations. De plus, elle nourrit les pires pensées et désirs contre ses malfaiteurs et oublia que nous ne subissons pas ce que nous ne supportons pas ou ne méritons pas.

    Supprimer le rêve, la joie et l'espoir de l'enfant espiègle qui est en chacun de nous, c'est mourir au cours de la vie. Cependant, le fait de se montrer satisfait et heureux ne signifie pas se réjouir de manière irresponsable ou irréfléchie ; vivre en souriant, en gardant espoir et en travaillant pour ses idéaux est l'une des façons d'atteindre le bonheur ! Et ceci, à son tour, ne peut être atteint si la conscience ne s'harmonise pas avec les pratiques volontaires du passé, en ayant le but et l'obligation de réparer ce qu'elle a causé.

    Au rythme des circonstances, Gorete fut complice des pratiques d'évasion et d'escroquerie au nom des affaires qui garantissaient l'incroyable héritage de la famille.

    Au fil du temps, elle prit de la distance avec ses proches. Elle ne leur rendait pas visite et était toujours prête à donner une excuse pour ne pas les recevoir. Cette situation l'affligeait, principalement parce que son mari passait beaucoup de temps loin de la maison, en s'absentant même pendant plusieurs jours.

    Une fois, à la recherche de Douglas, la femme dit qu'elle soupçonnait qu'elle était enceinte.

    La satisfaction de son mari était incalculable ! Le rendez-vous chez le médecin et les tests confirmèrent la grossesse. C'est à partir de ce moment qu'elle fut traitée par tout le monde d'une manière jamais imaginée. Même Madame Victoria se mit à la cajoler avec des caprices et des délices pour la satisfaction et le bien-être de la belle-fille enceinte de son premier petit enfant. Gorete se sentait maintenant comme elle l'avait toujours souhaité : une princesse avec des serviteurs à sa disposition. Mais cette princesse gardait un grand et sombre sentiment dans son cœur endurci, en parvenant à cacher son véritable désir d'affection : négatif, à son mari, sa belle-mère et son beau-père.

    À cette époque, les événements politiques et historiques interfèrent trop dans la vie des gens de tous les domaines. Ce furent les événements qui entraînèrent les conséquences qui résonnent encore aujourd'hui.

    Quelques personnes n'avaient été impliquées dans aucune affaire, mais leur vie a été transformée et tragiquement marquée ; d'autres étaient prêtes à réclamer des droits justes. Cependant, quelques personnes firent délibérément des déclarations agressives sous l'idéalisme de dirigeants étrangers qui voulaient détruire l'ordre et la croissance de ce pays, et certains d'entre eux, en tant que fanatiques, combattirent jusqu'à la mort en laissant des blessures douloureuses dans leurs familles. Il y avait des hommes et des femmes oppressifs, brutaux et dominateurs dans chaque camp.

    Il est difficile de déterminer qui est responsable. Si elle est d'un côté ou de l'autre. Mais nous savons que les plaintes et les réclamations violentes ont généré une répression violente, principalement par des subterfuges criminels contre la société fragile, exposée et sans défense aux assassinats, aux attaques, et aux guérillas urbaines et rurales. On ne peut pas dire que les militaires ont mal agi, car la gauche n'assume pas les brutalités et les abus pratiqués, les meurtres, les bombardements, les tortures, les enlèvements et bien d'autres choses contre des innocents. Les militants civils ont fait pression sur la société et l'ont utilisée comme une manœuvre, en l'étendant à la pression contre le gouvernement, un crime contre les citoyens pacifiques et contre la Patrie.

    Toutes ces personnes ; cependant, étaient d'êtres humains dotés du libre arbitre pour se mettre dans une position d'autoritarisme, ou de leadership d'une manière ou d'une autre. Parmi tout ce qui s'était passé, il y a eu logiquement la présence d'opportunistes qui ont monopolisé la productivité, l'industrialisation et la commercialisation, et se sont joints à ceux qui étaient au pouvoir pour en profiter pleinement, comme les hommes d'affaires de la famille Gregori. En plus de tout cela, une couche noire de spiritualité peu claire et perverse s'approchait. Ces désincarnés ont été attirés par les pratiques illicites qui tous faisaient à la recherche du pouvoir et de l'influence des tyrans, en faisant des alliances avec des esprits sombres et désireux de sentiments inférieurs. Tous les participants les ont alimentés en énergie en les nourrissant de haine et en élargissant le lien mental avec ces esprits ignorants.

    De nombreuses vies ont pris des chemins différents et difficiles en raison du gouvernement oppressif du pays. Il y avait des hommes froids et cruels, des opposants hommes ou femmes, qui constituaient souvent une armée de tueurs dans des guérillas urbaines ou rurales où les plus blessés étaient des personnes neutres et des innocents.

    Dans une petite ville proche de la capitale, où la campagne était encore relativement grande, beaucoup de gens discutaient avec crainte de la situation et de la direction que la société prenait.

    Lors d'une réunion tenue par d'humbles ouvriers, dont certains étaient de petits agriculteurs et d'autres vivaient en dépendance, en cultivant les terres des autres qui les réfugiaient. Des citoyens ordinaires, préoccupés par des conditions politiques qui changeraient certainement leur vie.

    Certains manquaient de connaissances, d'autres étaient mieux informés. Ils parlaient avec une vision innocente et une version différente des magnats et des opportunistes de la région. Ils parlaient de la peur, de l'espoir et de l'avenir incertain du pays :

    - Avant le gouvernement de João Goulart, il y avait des promesses de structure pour la réforme agraire. Et qu'avons-nous obtenu ? Seulement la répression ! - se plaignit Thomas, un homme déterminé, mais réfléchi et pacifique, doté d'un certain degré d'étude et de connaissance et qui était soigneusement observé par les autres. Il s'agissait d'une réunion qui avait lieu dans un endroit secret où les collègues et les amis décidaient de ce qu'il fallait faire. Thomas, méticuleux pour que tout le monde comprenne, continua à parler :

    - Jusqu'au début des années 60, une lutte syndicale est menée, soutenue par le Commandement général des ouvriers, qui, dans la grande ville, organisait des grèves pour réclamer des accords salariaux et d'autres bénéfices. Même ici, dans la forêt, nous avions des droits pour recevoir le soutien des syndicats ruraux qui s'étaient développés conformément au décret concernant les ouvriers ruraux. Tous les Brésiliens ou étrangers qui étaient des travailleurs pouvaient lutter pour leurs droits. Mais tout était mal organisé, il y avait des abus... Les grèves étaient des manifestations pour les frais que nous devions payer. Tout est devenu une véritable catastrophe ! Les demandes n'étaient pas acceptées, ils ne respectaient pas les lois ou les règles, rien n'en valait la peine.

    Je ne suis pas d'accord ! a protesté une autre personne :

    - Nous avons tous le droit de nous plaindre. João Goulart a même toléré les organisations des militaires de bas grade : les soldats, caporaux et sergents de toutes les armées qui réclamaient leurs droits ! Ils demandaient de meilleurs salaires et s'insubordinaient même devant leurs supérieurs. Je me souviens, lorsque je servais dans l'armée, que le ministre de la Marine de cette époque fut changé à la demande des militaires de bas grade.

    - Et... mais c'est justement cela qui a favorisé la nomination de Goulart à la présidence et l'élimination du gouvernement constitutionnel, c'est-à-dire qu'ils ont mis fin à la Constitution brésilienne qui garantissait nos droits", se plaignit un autre:

    - C'est pourquoi les forces armées ont placé leurs grands maréchaux et généraux au pouvoir de la présidence, à partir du maréchal Castello Branco, ce maudit bâtard qui, en 1964, après le coup d'État militaire, a commis de nombreux actes institutionnels. Lui, le maréchal Costa e Silva et d'autres ont fait un total de dix-sept lois institutionnelles, environ cent trente lois complémentaires et environ un millier de lois imposées comme prétextes aux fins de renforcer le pouvoir des militaires, qui ont imposé des restrictions absurdes et extrêmes au peuple. J'ai dû retourner à la campagne et travailler à nouveau sous le soleil, car je ne pouvais pas rester en ville. J'ai perdu mon emploi et je n'avais rien d'autre. Ça m’indigne !

    - Nous, ici à la campagne, sommes certainement les plus lésés, car les massacres qui se produisent dans les régions rurales sont rarement évoqués. Je me souviens de plusieurs cas que j'ai vus de mes propres yeux... Les patrons, de riches agriculteurs, ont tué ou ordonné aux contremaîtres de tuer un ou plusieurs ouvriers agricoles ou d'élevage, devant tous les autres employés qui demandaient, avec modestie, le paiement de leur salaire parce que les enfants, à la maison, avaient faim. Un autre cas dont je me souviens très bien... - Il tituba ... C'était un après-midi... - La voix de Thomas tremblait, il bégayait presque. De manière lâche, un

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1