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L'homme qui a vu le diable: un roman de Gaston Leroux
L'homme qui a vu le diable: un roman de Gaston Leroux
L'homme qui a vu le diable: un roman de Gaston Leroux
Livre électronique63 pages47 minutes

L'homme qui a vu le diable: un roman de Gaston Leroux

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À propos de ce livre électronique

Cette histoire de Gaston Laroux traite d'un fait étrange : L'histoire de quatre alpinistes perdus en plein Jura et qui vont trouver refuge chez un homme qui a signé un pacte avec le diable...

«Quand on veut voir sérieusement le diable, on n'a qu'à l'appeler de tout son coeur, il vient !»
LangueFrançais
Date de sortie4 juil. 2022
ISBN9782322447237
L'homme qui a vu le diable: un roman de Gaston Leroux
Auteur

Leroux Gaston

Gaston Leroux est un écrivain français, né le 6 mai 1868 à Paris et mort le 15 avril 1927 à Nice. Il est surtout connu pour ses romans policiers empreints de fantastique.

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    Aperçu du livre

    L'homme qui a vu le diable - Leroux Gaston

    Sommaire

    Chapitre I

    Chapitre II

    Chapitre III

    Chapitre IV

    Chapitre V

    Chapitre VI

    Chapitre VII

    Chapitre VIII

    Chapitre IX

    Chapitre X

    Chapitre XI

    Chapitre XII

    Chapitre XIII

    ÉPILOGUE

    I

    Le coup de tonnerre fut si violent que nous pensâmes que le coin de forêt qui poussait au-dessus de nos têtes avait été foudroyé et que la voûte de la caverne allait être fendue, comme d'un coup de hache, par le géant de la tempête. Nos mains se saisirent au fond de l'antre, s'étreignirent dans cette obscurité préhistorique et l'on entendit les gémissements des marcassins que nous venions de faire prisonniers. La porte de lumière qui, jusqu'alors, avait signalé l'entrée de la grotte naturelle où nous nous étions tapis comme des bêtes, s'éteignit à nos yeux, non point que l'on fût à la fin du jour, mais le ciel se soulageait d'un si lourd fardeau de pluies qu'il semblait avoir étouffé pour toujours, sous ce poids liquide, le soleil.

    Il y avait maintenant au fond de l'antre un silence profond. Les marcassins s'étaient tus sous la botte de Makoko. Makoko était un de nos camarades, que nous appelions ainsi à cause d'une laideur idéale et sublime qui, avec le front de Verlaine et la mâchoire de Tropmann, le ramenait à la splendeur première de l'Homme des Bois.

    Ce fut lui qui se décida à traduire tout haut notre pensée à tous les quatre, car nous étions quatre qui avions fui la tempête, sous la terre : Mathis, Allan, Makoko et moi.

    — Si le gentilhomme ne nous donne pas l'hospitalité ce soir, il nous faudra coucher ici...

    À ce moment, le vent s'éleva avec une telle fureur qu'il sembla secouer la base même de la montagne et que tout le Jura trembla sous nos pieds. Dans le même temps, il nous parut qu'une main soulevait le rideau opaque des pluies qui obstruait l'entrée de la caverne, et une figure étrange surgit devant nous, dans un rayon vert.

    Makoko m'étreignit le bras :

    — Le voilà ! dit-il.

    Je le regardai.

    Ainsi, c'était celui-là que l'on appelait le gentilhomme . Il était grand, maigre, osseux et triste. La pénombre fantastique, le décor exceptionnel dans lequel il nous apparaissait contribuaient même à le rendre funèbre. Il ne se préoccupait point de nous, ignorant certainement notre présence. Il était resté debout, appuyé sur son fusil, à l'entrée de la grotte, dans le rayon vert. Nous le voyions de profil : un nez fort, aquilin, un nez d'oiseau de proie, une maigre moustache, une bouche amère, un regard éteint. Il était nu-tête ; son crâne était pauvre de cheveux ; quelques mèches grises tombaient derrière l'oreille. On n'aurait pu dire exactement l'âge de cet homme ; il pouvait avoir entre quarante et soixante ans. Il avait dû être remarquablement beau, au temps où il y avait encore de la lumière dans cet œil glacé, au temps où ces lèvres de marbre souriaient encore : d'une beauté dominatrice et funeste. Je ne sais quelle sorte d'énergie terrible se cachait encore sous les lignes effacées de cette manière de spectre ; l'impression devait nous en être donnée par le profil aigu et l'arcade sourcilière profonde ; et surtout par ce front découvert, aux rides ardentes, accusatrices de passions farouches. L'homme était habillé d'un vieux complet de velours marron fort usé. Il avait de grandes bottes qui lui montaient à mi-cuisse. Mon regard, en descendant le long de ces bottes, rencontra quelque chose que je n'avais point aperçu tout d'abord et qui était entré dans la caverne en même temps que l'homme ; c'était une sorte de chien sans poils, à l'échine huileuse, bas sur ses pattes et qui, tourné vers nous, aboyait. Mais nous ne l'entendions pas ! Ce chien était, de toute évidence, muet, et il aboyait contre nous, en silence .

    Tout à coup, l'homme se tourna vers le fond de la caverne et nous dit, sur un ton empreint

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