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TOMARI: Tome 1 Le revoir et revivre
TOMARI: Tome 1 Le revoir et revivre
TOMARI: Tome 1 Le revoir et revivre
Livre électronique240 pages3 heures

TOMARI: Tome 1 Le revoir et revivre

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À propos de ce livre électronique

Il est médecin et Co PDG de la grande start-up familiale, elle est jeune diplômée de médecine complètement dépressive depuis deux ans. Ils n'auraient jamais dû se revoir...
Pourtant, le soir de sa fête de départ, Amélya retrouve Danny, un ami d'enfance qu'elle n'a pas revu depuis au moins dix-huit ans. Elle n'en croit pas ses yeux. Son premier grand crush est bien là en chair et en os. Ses espoirs perdus renaissent. La connexion entre eux a toujours été et malgré toutes ces années, elle restait présente et très intense.
Mais tout n'est pas si rose dans la vie. Il est riche, très pris par ses multiples activités et il n'a délibérément pas le temps pour entretenir une relation stable et sérieuse. Elle est tout juste diplômée et doit partir pour un séminaire d'un an dans un pays à l'autre bout du globe.
Deux milieux totalement antagoniques. Alors, ce petit moment ensorcelant et plein de souvenirs trop éphémères, ne peut rester qu'un souvenir fabuleux.
Mais parfois, un petit rien refait surface et toute l'affection qui les unissait autrefois redevient impérissable...
LangueFrançais
Date de sortie16 juin 2022
ISBN9782322429417
TOMARI: Tome 1 Le revoir et revivre
Auteur

Fanny Lecks

Fan de romance, de fantastique et de dystopie, Fanny LECKS écrit depuis toujours des histoires qui sont restées au fond d'un tiroir. Elle souhaitait un jour faire découvrir aux autres ses personnages. C'est à l'âge de 42 ans qu'elle a décidé de se lancer dans l'aventure et de vous donner un avant goût avec son premier roman Tomari, une romance douce et Feel good. Forever, une romance dramatique, a fait son apparition quelques mois plus tard. Aujourd'hui, elle vous propose Tomari tome 1, car oui il y aura plusieurs tomes. Il a entièrement été retravaillé et réécrit en espérant que vous le trouverez à votre goût.

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    Aperçu du livre

    TOMARI - Fanny Lecks

    Les yeux clos, j’entends la sonnerie stridente de mon réveil depuis au moins quinze minutes. Je sais que je dois me lever, mais rien que de penser que nous sommes samedi et que nous n’avons pas cours ne m'aide pas à me motiver. J’ai promis à ma meilleure amie Candice de l’accompagner pour faire les boutiques et, comme nous en avons l’habitude, nous irons déjeuner dans notre restaurant espagnol préféré, « chez Antonio ».

    Allongée sur mon lit, je sens la chaleur des rayons du soleil me réchauffer le visage à travers la fenêtre. Une belle journée s’annonce.

    J’entends ma mère s’activer en cuisine, je m’habille avant de descendre lui faire une bise et préparer mon petit déjeuner.

    — Bonjour, ma chérie ! Tu vas voir les résultats ce matin ?

    — Oui, je vais y passer avant de rejoindre Candice chez elle.

    — Tu m’informeras par texto du verdict ?

    — Bien sûr.

    Une fois mon petit déjeuner englouti, j’enfile mes baskets et monte dans ma voiture, direction la fac. Arrivée devant l’établissement, je consulte le tableau d’affichage. Je vais enfin savoir si j’ai décroché le fameux sésame et si je suis retenue pour participer au séminaire qui se tiendra au Japon pendant un an. Il est vrai que j’ai déjà passé le concours il y a deux ans mais sans succès. Avec tout ce qui m’est tombé dessus cette année-là, je n’aurais rien accompli, même si j’y avais mis la meilleure volonté du monde. J’entends ma meilleure amie Candice m’interpeller au loin. Je n’ai pas le temps de finir de regarder les noms affichés sur le tableau, qu’elle me saute au cou comme elle en a l’habitude.

    — Tu l’as eu ! Tu as réussi, ma belle, tu pars au Japon !!!

    — Tu plaisantes ? Tu te fous de moi, c’est ça ?

    — Pas du tout regarde, j’ai même pris un cliché !

    — Tu rigoles, une photo, mais pour quoi faire ?

    — Ah ah ! Je l’ai envoyée à ta mère.

    — Tu abuses, j’aurais voulu lui annoncer moi-même !

    Mais je n’ai pas vraiment le temps de râler qu’elle me montre déjà la fameuse photo sur laquelle mon nom est bel et bien écrit avec le résultat.

    — Mon Dieu, je l’ai eu ! Tu te rends compte ? Je suis médecin ! Je n’en reviens pas ! ...

    Je passe par des tas de sentiments différents qui me traversent le corps et l’esprit. Ma première pensée se dirige vers Christo, l’amour de ma vie, à qui j’ai promis de tout donner pour y arriver. C’était juste avant que…

    Mon regard s’assombrit et je me perds doucement dans mes souvenirs avant d’être interpellée par Candice.

    — Amélya, arrête tout de suite. Tu ne vas pas recommencer… Aujourd’hui, c’est ton jour à toi et je te conseille d’en profiter à fond. Surtout qu’on savait que tu allais l’obtenir haut la main et nous t’avons préparé une soirée que tu n’oublieras pas de sitôt.

    — Tu as raison, en plus j’apprends que je vais partir au Japon.

    Je regagne mon sourire en imaginant les merveilleux paysages et aventures qui m’attendent là-bas. Surprise, je regarde mon amie en comprenant ses mots.

    — Comment ça, vous le saviez ? Et c’est quoi cette soirée dont tu me parles ?

    — Ma chérie, ne t’en fais pas, tu pourras nous appeler quand tu voudras, même si le prix de la communication coûte une blinde. Elle se mit à rire. Ne t’inquiète pas, nous avons toujours eu de bonnes intentions pour toi et ça ne changera jamais, ok ?

    — Merci, Candice, je suis si heureuse. J’allais oublier, il faut que je prévienne ma famille.

    — Désolée, j’étais tellement contente pour toi que j’ai effectué un envoi groupé à tout mon répertoire.

    — Tu es incorrigible... Tu le sais ça ?

    — Ouais ! C’est pour ça que tu ne peux pas te passer de moi.

    Nous rejoignons la voiture tout en pouffant de rire, nous imaginant tous les superbes coins à visiter quand je me retrouverai dans ce beau pays. À cette idée, je sens à la fois le stress et l’excitation monter, car je vais devoir me débrouiller sans mes amis et ma famille sur place.

    Nous prenons son véhicule, convenant que nous reviendrons récupérer le mien plus tard. Pour l’instant, direction les boutiques ! Je dois vraiment renouveler ma garde-robe avant de partir. Nous passons de magasin en magasin et Candice veut me faire essayer un nombre incalculable de fringues. Ça passe de somptueux vêtements à des choses plus farfelues que je n’ai encore jamais vues. En tout cas, nous rions comme jamais et ça me fait réellement du bien. J’ai l’impression d’être Julia Roberts1 dans le film Pretty woman quand elle essaye un tas de vêtements, c’est vraiment génial.

    Après quelques pas sur l’esplanade de la défense, un lieu de détente et de convivialité, nous sommes entourées d’œuvres d’arts qui transforment le quartier en un grand musée accessible à tous. Nous pouvons également avoir une vue exceptionnelle depuis le toit de la « Grand Arche »… plus de trente-cinq étages de haut ! Nous empruntons un des quatre ascenseurs panoramiques pour rejoindre le niveau supérieur, et nous voilà à plus de cent dix mètres de hauteur sur un pont de promenade. Ainsi Paris se dévoile sous nos yeux dans toute sa majesté et sa diversité architecturale. Nous pouvons admirer l’Arc de Triomphe, la Tour Eiffel, la Tour Montparnasse…

    Après cet instant de calme au-dessus de Paris, nous arrivons dans notre restaurant favori : « Chez Antonio ». C’est un restaurant plutôt moderne et très coloré. On adore manger ici. Cela fait des années que nous venons avec la bande et nous avons fini par devenir amis avec le patron, c’est d’ailleurs devenu le meilleur ami de mon frère. Une fois arrivées, il nous embrasse avant de nous inviter à nous asseoir à une table devant la grande baie vitrée avec une vue imprenable sur Paris. Candice s’empresse de l’informer que le docteur ROY se trouve juste en face de lui.

    — ¡ Felicidades mi hermosa ! (Félicitations ma belle !)

    — Gracias, Antonio. (Merci Antonio)

    — Avec plaisir, c’est moi qui vous offre le déjeuner les filles, et pour fêter ton diplôme, on va boire un verre.

    — Merci, Antonio, mais à une condition, c’est que tu te joignes à nous.

    — Pas pour le repas, j’ai des clients, mais pour trinquer à ta réussite, ça oui, me répond-il avec un clin d’œil.

    Il prend nos commandes et descend en vitesse ce fameux verre avec nous. Il y avait beaucoup de monde ce midi et il n’a pas pu rester longtemps. Candice me confie que ce soir, une de nos connaissances sera présente à la petite fête.

    — Candice, dis-moi qui c’est, allez !

    — Ok ! De toute façon, j’en ai déjà trop dit. Il y a un moment, tu avais complètement craqué sur lui. Malheureusement, il n’habitait pas tout près de chez nous.

    — Mais de qui parles-tu ?

    — Un beau brun au regard vert avec un petit accent asiat’.

    — Non ? Ce n’est pas possible ? Il est de retour ? Ça fait une éternité que nous ne l’avons pas aperçu ici. Je devais avoir quoi, onze ans ?

    — Exact ! Eh bien, il est revenu voir ses parents et sa cousine, qui ne t’est pas inconnue puisque c’est la petite amie d’Alberto.

    — Callie est la cousine de Danny ?

    — Eh oui ! Le monde est petit ! ...

    D’un coup, tous les souvenirs de Danny et moi lorsque nous étions jeunes, me reviennent. Enfin, moi, car je n’avais que onze ans, alors que lui en avait déjà quatorze. À cette époque, je trouvais ce garçon tellement mignon... Je rêvais qu’il soit mon chéri. En même temps à cet âge, qu’est-ce que l’on connaît à l’amour ? Mais savoir que j’allais le revoir ce soir me rendait nerveuse. Qu’est-ce que je vais porter ? Je n’allais certainement pas venir en jean, c’était nul… ou alors en robe ? Candice remarque mes interrogations et me sort de ma réflexion.

    — Il va falloir qu’on déniche quelques vêtements pour la fête.

    — C’est justement ce que je me disais.

    — Je m’en doutais ! Tu en pinces toujours pour ce beau mec, hein !

    — N’importe quoi, c’était il y a tellement longtemps, et depuis je suis sûre qu’il a tenu une bonne paire de nanas dans ses bras, ou alors il est peut-être même déjà en couple.

    — Aux dernières infos, il est célibataire. Bon, il aime les jolies filles, mais il n’est pas casé, si c’est ce que tu cherches à savoir.

    Je préfère couper court, sinon elle va s’engager dans un délire sans fin. Je préviens Antonio que nous partons en lui donnant une affectueuse accolade.

    — Adiós mi hermosa (au revoir ma belle)

    — Au revoir, ta cuisine va me manquer.

    — Tu reviens quand tu veux.

    C’est avec une grande émotion que je m’éloigne du restaurant, accompagnée de mon acolyte pour entrer dans une boutique à la recherche d’un petit pantalon de cuir noir et d’une chemise blanche. Nous avons tendance, comme à chaque fois, à nous acheter les mêmes vêtements. En même temps, nous nous connaissons depuis la maternelle. Nous avons tout vécu ensemble, comme des sœurs jumelles. Nous avons vingt-neuf ans et sommes nées toutes les deux au mois de novembre. C’est très simple à retenir et nos parents nous ont souvent comparées aux petites perruches, les inséparables.

    Candice est pleine d’énergie et sourit constamment. Plutôt de petit gabarit, elle a des yeux noisette avec une superbe chevelure caramel qui lui tombe sur les hanches. Sa taille fine est toujours marquée d’une ceinture et elle a toute une panoplie de tee-shirt courts de toutes les couleurs qu’elle porte quotidiennement car elle adore arborer le piercing qu’elle a au nombril… enfin, uniquement quand on se trouve ensemble. Elle est directrice marketing d’une grande start-up et dans cet environnement, la robe-tailleur est bien évidemment de rigueur.

    Nous nous rendons dans notre boutique habituelle où nous sommes certaines de trouver exactement ce qu'il nous faut. Nous venons toujours ici pour dénicher les meilleures tenues, tant pour nos soirées que pour nos tenues de tous les jours quand soudain, une musique arrive doucement à nos oreilles… Cette chanson, c’est « Ti amo » d’Umberto Tozzi. C’était notre musique, je l’aime tellement… Mais elle me rappelle tant souvenirs et me rend si faible que je craque dans ma cabine. Ni une ni deux, Candice vient tout de suite me rejoindre pour me consoler. Je manque d’air, je dois sortir immédiatement, mais je n’arrive plus à bouger.

    Je ne comprends pas ma réaction, j’aurais dû juste ressentir un coup de blues, mais pas fondre en larmes comme ça.

    Je dois me ressaisir, je ne le supporte plus.

    Une fois calmée, nous finissons nos emplettes et trouvons mes ultimes fournitures avant mon départ.

    Candice me raccompagne jusqu’à la fac pour que je puisse récupérer ma voiture. Arrivée devant mon véhicule, je le remplis de mes paquets, puis roule jusque chez moi. Une fois arrivées, nous nous saluons chaleureusement, même si nous allons nous retrouver dans quelques heures à peine.

    Sur le perron de la maison, en ouvrant la porte, les sacs à la main, je tombe sur ma mère qui m’enlace et me félicite pour tout mon travail et mon courage ainsi que d’avoir continué malgré tout ce que j’ai eu à endurer ces dernières années. Elle se met ensuite à rire en voyant mes mains remplies.

    — Dis-moi, vous avez dévalisé les boutiques !

    — Non, t’inquiète, on en a laissé, lui réponds-je en lui adressant un clin d’œil.

    Je me dirige ensuite vers ma chambre afin de ranger mes achats et pose sur mon lit les fringues que nous avons décidé d’acheter pour ce soir. Candice a absolument voulu rajouter à ma tenue un petit ras-de-cou noir avec une inscription en japonais «   » qui signifie « la vie ». Elle l’a trouvé dans une boutique de bijoux fantaisies et a totalement craqué dessus en disant que cela m’irait comme un gant et rien que d’y repenser, un sourire se dessine sur mon visage.

    Bientôt 22 heures, il est temps de la rejoindre. Je suis surexcitée et pressée de me rendre au « Mondial Café », supposant que c’est ici que l’on va car c’est l’endroit où on avait l’habitude de tous se retrouver pour se divertir avec nos guitares, mais c’était avant…

    Une boule se forme soudainement dans ma gorge et je commence à suffoquer. Je m’assieds sur mon lit et respire profondément jusqu’à reprendre un souffle normal. Les autres jouent encore, mais moi… j’ai arrêté. Je ne peux plus. Trop d’événements me ramènent à ces murs. Une douleur me comprime la poitrine pendant quelques secondes avant que je ne sente la main de mon frère Ben sur mon épaule qui m’indique que le temps est venu pour moi de monter dans son carrosse.

    ⎯ Tout va bien se passer Amélya, je te le promets.

    ⎯ Je sais, mais c’est plus fort que moi. Tu sais ô combien les souvenirs sont douloureux, surtout quand on sait que la personne à qui on tenait le plus ne sera pas là.

    Ce soir, il est mon chauffeur. Mon frère… Je le qualifierais comme un homme altruiste et magnanime. Ses vêtements reflètent parfaitement sa personnalité, d’ailleurs, je constate qu’il porte une chemise crème et un jean noir. Il a pris le temps de s’attacher les cheveux avec un élastique et il s’est également taillé la barbe. Il s’est aspergé d’un nouveau parfum que je ne connais pas. Je suis tellement restée dans ma bulle depuis mon malheur, que je n’ai même pas remarqué qu’il avait changé. Il paraît plus mature et fait désormais plus attention à son apparence. J’ai l’impression de le découvrir pour la première fois, ce qui me rend nostalgique. Il m’ouvre la portière et la referme derrière moi, puis contourne ensuite la voiture pour prendre place à mes côtés d’un air réjoui.

    — Pourquoi tu te marres comme ça Ben ? Tu as rencontré une fille ?

    — Pas du tout, mais tu seras ravie de ta soirée, ma chérie.

    — Et tu ne veux pas me donner un peu plus de détails ?

    — Non, c’est une surprise.

    J’accepte avec un sourire. De toute façon, il ne m’aurait rien dit. Je le complimente sur sa tenue qui tombe vraiment très bien sur lui et mon frère pose sa main sur la mienne en signe de remerciement.

    Après plusieurs minutes de route, nous nous retrouvons enfin devant notre repère.

    — J’étais persuadée que tu allais m’amener ici. Ce n’est pas une surprise.

    — Tu savais peut-être où nous irions, mais tu ne connais pas forcément la suite.

    — Non, c’est vrai.

    Il m’ouvre la portière et me tend son bras pour que j’y prenne appui pour sortir de la voiture.

    La salle est comble aujourd’hui, plus que d’habitude. Je trouve ça bien, mais finalement, c’est louche… Nous essayons de nous frayer un passage parmi la foule, jusqu’à une table où nous nous asseyons, seuls. Les autres ne sont pas encore arrivés. Mon frère disparaît alors pendant quelques instants me laissant seule, puis la lumière du café s’éteint... Le silence s’abat également sur l’auditoire, ce qui fait vraiment «coup monté». Tout le monde se tait et dix secondes après, une guitare se fait entendre et l’éclairage se pose sur la personne qui joue. Il est immobile sur l’estrade, la tête baissée; à cet instant, je ne l’ai pas encore identifié, mais lorsque je reconnais l’air, un sentiment intense monte en moi, tellement fort que les larmes que je tente de retenir coulent toutes seules sur mes joues. Puis d’autres sons, ainsi que d’autres projections lumineuses apparaissent. Une boule se loge au creux de mon ventre, l’émotion me saisit. En essayant de reprendre un peu mes esprits, j’aperçois sur scène mon frangin Ben, mon acolyte Candice, ainsi qu’Alberto et Ray, les meilleurs amis de mon frère. Mes copains sont présents sur scène en compagnie de mon chanteur préféré du moment, David, du groupe Oxo. Il est originaire de la région, mais il est très connu à l’étranger, ce qui lui donne un peu de liberté lorsqu’il vient en France. En règle générale, comme je suis sa première fan ici, j’ai toujours droit à son dernier album en priorité, avant tout monde, mais pouvoir le contempler aujourd’hui avec ma bande de potes… c’est juste génial. Il porte un jean bleu délavé, un tee-shirt blanc en col V moulant qui laisse facilement deviner que son torse et ses pectoraux ont eu l’habitude de fréquenter les salles de sport, une barbe de deux jours lui recouvre les joues et ce perfecto de cuir lui donne un air de baroudeur. Quand la chanson se termine, la star vient s’assoir à notre table le plus naturellement du monde, ce qui rend ce moment encore plus spécial. Je passe une soirée que je n’oublierai pas de sitôt.

    — Pour une surprise, c’en est une ! Merci beaucoup !

    Ben et nos amis semblent heureux de voir enfin un sourire sur mon visage, cela fait une éternité qu’ils ne m’ont pas vue comme ça.

    — Avec plaisir ! Crient-ils en cœur.

    Au beau milieu d’une blague lancée en l’air, d’un seul coup, mon frère et ses potes se lèvent et montent sur scène pour me dédier une chanson. Ils jouent un titre d’Aerosmith « I don't want to miss a thing » pour que je ne les oublie pas et ils me donnent là une raison supplémentaire de revenir.

    Cette chanson représente beaucoup pour moi, c’est juste magnifique. Elle résume à elle seule ces deux ans de souffrance, d’amour et d’espoir. Candice ne loupe rien. Elle filme tout pour que je l’aie avec moi dans ma valise, pour les moments difficiles ou les coups de blues. Je pourrai la regarder autant de fois que je le voudrai. Ben, Ray et Alberto s’approchent pour m’embrasser, j’ai l’impression d’être dans un rêve.

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