La dernière heure du chien trépassé

Par Sam Hay

Joe est un garçon comme les autres, jusqu’au jour où il fait un vœu sur une sinistre amulette égyptienne…

Désormais, il est le Protecteur des COMPAGNONS MORTS-VIVANTS… et un chien saucisse dérangé hurle à l’aide!

Frankie, le chien saucisse, s’est fait coincer dans une porte tournante. Est-ce que Joe pourra l’aider à empêcher un vol afi n que Frankie puisse se dandiner jusqu’au grand chenil dans le ciel?

• Langue: Français
• Éditeur: Éditions AdA
• Date de sortie: 25 juil. 2016
• ISBN: 9782897671303

Aperçu du livre

L es portes tournantes de l’hôtel firent trois tours rapides puis Toby fut expulsé dans le lobby.

— Génial ! lança-t-il d’une voix perçante. À ton tour !

Joe fit un grand sourire à son petit frère. Il savait qu’ils ne devaient pas jouer dans les portes tournantes, mais c’était difficile d’y résister…

C’était un vendredi après-midi ensoleillé, et la famille Edmunds venait tout juste d’arriver au Grand Hôtel à Skipton Sands. Papa était parti chercher les autres valises. Maman et Sarah, la grande sœur de Joe, attendaient à côté de l’accueil et Joe et Toby étaient censés attendre sagement sur le canapé.

— Les garçons ! lâcha Maman d’un ton sec, alors que les portes faisaient un autre tour et que Joe en sortit.

Elle leur lança un regard qui signifiait qu’ils étaient à un millimètre près de se faire royalement gronder !

Mais Toby se dirigeait déjà vers les portes.

— Toby ! hurla Maman. Arrête tout de suite ! Tu pourrais rester pris.

— Ta mère a raison, dit une voix.

Elle appartenait à une vieille dame aux cheveux argentés qui venait d’apparaître d’un bureau derrière l’accueil.

— Les accidents arrivent si vite !

— Oh, bonjour, dit Maman. Je m’appelle Helen Edmunds. Nous avons une réservation pour deux nuits.

La femme jeta un coup d’œil au grand livre sur la table à l’accueil.

— Ah oui, vous êtes ici pour le mariage. Bienvenue au Grand Hôtel. Je suis madame Stanway, la propriétaire. Appelez-moi Sylvia.

Joe observa le lobby. Il était énorme avec un plafond très haut et des murs en bois lambrissé. Il y avait un tas de décorations étranges ici et là : un renard empaillé dans un présentoir en verre, un vase géant avec une baleine bleue peinte sur le côté. Il y avait même une collection de sabres de samouraï accrochée à l’un des murs.

— Joe ! Regarde !

Toby avait trouvé un grand gong en laiton. Il saisit le bâton en bois accroché à ses côtés…

Donggggg !

Sarah poussa un cri.

— Toby ! fulmina Maman. Dépose ça tout de suite ! Je suis vraiment désolée, dit-elle à madame Stanway. Il est un peu surexcité de séjourner dans un hôtel.

— Oh, ne vous en faites pas, répliqua madame Stanway. Le gong n’est pas précieux. Aucune de mes choses ne l’est. C’est juste que j’aime collectionner des objets intéressants.

Elle fit un sourire à Toby.

— Tu devrais aller voir l’armure au deuxième étage. Ma petite fille dit qu’il y a un fantôme à l’intérieur.

— Wow ! s’écria Toby. Est-ce que je peux aller le voir ?

— Peut-être plus tard, dit Maman.

Mais Toby montait déjà les escaliers, deux marches à la fois.

Joe était sur le point de le suivre lorsqu’il remarqua un petit chien endormi près du bas des marches. Il avait un corps long et mince, et des oreilles pendantes, et il ronflait très fort.

— Joe ! Viens m’aider !

Papa essayait de passer par les portes tournantes, les bras pleins de valises. Il fit un petit pas vers l’avant, puis tituba jusqu’à l’aire de réception en échappant les valises.

Le chien leva les yeux et cligna plusieurs fois. Joe remarqua qu’il avait des yeux étranges : gros et fixes et verts. Le chien se leva avec difficulté, et Joe remarqua ses pattes courtes. C’était un chien saucisse