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Quand l'œil et la plume s'embrassent…: Chroniques et réflexions (im)pertinentes
Quand l'œil et la plume s'embrassent…: Chroniques et réflexions (im)pertinentes
Quand l'œil et la plume s'embrassent…: Chroniques et réflexions (im)pertinentes
Livre électronique210 pages2 heures

Quand l'œil et la plume s'embrassent…: Chroniques et réflexions (im)pertinentes

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À propos de ce livre électronique

Les chroniques, commentaires et réflexions qui constituent la moelle de ce livre sont le fruit d’une dizaine d’années de lectures qui mettent en évidence les nombreuses questions que l’on est à même de se poser, sur le sens de la démocratie et l’alternance politique, sur l’utilisation des richesses (minières et humaines), sur la situation alarmante de la femme, la « corruption » qui gangrène les instances les institutions, sur le phénomène inquiétant du « terrorisme », les conflits ethniques et les guerres qui en découlent, etc.
À travers ces textes, au ton cosmopolitique, le philosophe-poète Aloys Shanyungu s’adresse aux Africains - en particulier aux Congolais - mais aussi à l’Occident, au Monde. En fin de compte, il s’agit ici textes essentiels qui nous donnent matière à réflexion, et nous obligent surtout à méditer et à oser s’engager pour la non-chosification et la revalorisation de l’homme total.
LangueFrançais
Date de sortie26 oct. 2020
ISBN9782312078328
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    Quand l'œil et la plume s'embrassent… - Aloys Shanyungu Mupenda-Watu

    cover.jpg

    Quand l’œil

    et la plume s’embrassent…

    Aloys Shanyungu Mupenda-Watu

    Quand l’œil

    et la plume s’embrassent…

    Chroniques et réflexions (im)pertinentes

    Préface de Marie-Hélène Romatet

    Postface de Georgette Gaudin

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    Du même auteur

    Le Perroquet de Kitalaga, Puy, Éd. du Pangolin, 2009.

    Turbulences afro-congolaises. Les Sentiers escarpés de la paix, l’unité et la reconstruction, Sarrebruck, EUE, 2011.

    Des Rosiers dans la Vallée des larmes, Saint-Denis, Édilivre, 2017.

    En collaboration (avec Rigobert Kabamba et Charles Bashige)

    Réussir la refondation de la RD Congo. Analyses entrecroisées de critique sociale et politique, Sarrebruck, EUE, 2012.

    La Femme et les Enjeux de la postmodernité. Essai de décryptage et regard prospectif à partir de la lorgnette congolaise (RDC), Saint-Denis, Édilivre, 2015.

    © Les Éditions du Net, 2020

    ISBN : 978-2-312-07832-8

    À Etienne et Georges Shanyungu,

    Charles Sindani et Richard Ndayingingwa,

    Eugène Muhima et Albert Wabo,

    rentrés dans la « Maison » du Père…

    avant que nous ayons eu le temps de nous revoir,

    et de nous dire éventuellement « au-revoir » !

    Préface

    Le court séjour du Père Aloys Shanyungu dans notre Paroisse Saint-Gratien, en Val d’Oise, ne sera pas, pour moi, passé inaperçu : un prêtre africain sans accent, dont les homélies au vocabulaire simple mais percutant, savent accrocher l’auditoire, ce n’était déjà pas banal ; mais le savoir « doctorant » à l’Institut catholique de Paris, scrutant philosophiquement la pensée politique de l’auteur de Du Contrat social, l’était encore moins !

    De son pays – l’ancien Zaïre, redevenu la RD Congo –, il avait peu parlé jusqu’alors, si ce n’est à travers le recueil, Des Rosiers dans la Vallée des larmes, dont certains poèmes comme « Cri de détresse », « L’Afrique des violences », « Paradoxe » ou « Afrika-Kongo » nous sensibilisent aux problèmes de ce territoire « éléphantesque » et nous montrent son attachement à la terre de ses ancêtres… Et voilà que maintenant, le « docteur en philosophie » me fait l’amitié de me laisser lire en avant-première la substance de son ouvrage en projet.

    À propos de l’immense pays qu’est la RD Congo, les commentaires et réflexions recueillis ces dernières années, en marge de ses lectures, par Aloys Shanyungu, mettent en évidence les nombreuses questions qu’on est à même de se poser, sur le sens de la « démocratie », sur l’utilisation des richesses (minières et humaines), sur la « corruption » des dirigeants, sur le phénomène inquiétant du « terrorisme », les conflits ethniques et les guerres qui en découlent. Lorsque l’observation s’élargit un peu plus au continent et à notre « maison commune », nous, les Occidentaux, nous nous sentons très mal à l’aise, de notre indifférence, de notre méconnaissance ou pire, de notre soutien « intéressé » ! Et quand on voit la pandémie actuelle du Covid-19, il est évident que nous devons partager nos connaissances, nos expériences, mais aussi nos ressources et nos richesses, ne pas laisser certains avoir faim lorsque d’autres gaspillent, il est plus qu’urgent d’apprendre à vivre ensemble et à partager !

    Le souci de la situation faite à la femme africaine, a retenu particulièrement mon attention : la pratique de l’excision, et surtout du viol, la place souvent inexistante qu’on lui attribue dans la société, alors qu’elle est une infatigable « mère nourricière », figurent parmi les préoccupations majeures de l’auteur. Quiconque reçoit ces informations ne peut qu’être bouleversé et s’interroger sur son attitude, compréhensive ou non, devant de tels faits et réalités… encore plus s’il est chrétien et sait que ceux et celles qui les vivent sont ses « frères » et « sœurs » dans le Christ.

    In fine, un grand merci au poète-philosophe, déjà auteur de certaines publications, de « ne pas se taire » et de « réveiller » notre confortable laxisme de nantis Occidentaux. Et, surtout, courage aux amis Congolais, pleins d’Espérance dans la force et la prospérité de leur pays, qui ressemble à un « éléphant » endormi ! Bonne lecture à ceux et celles qui pourront avoir ce livre en mains, ou « en ligne », le cas échéant !

    Marie-Hélène ROMATET

    Enseignante en retraite, Saint-Gratien (VO)

    Avant-propos

    ENTRE BOUILLONNEMENTS ET FUREURS, CRISES ET INCERTITUDES !

    De la Bolivie, du Brésil, du Venezuela ou du Chili à New Delhi et Hong Kong, de Johannesburg à Damas, Beyrouth, Bagdad ou Téhéran en passant par le Maghreb et, en effectuant un arc, par la Catalogne « indépendantiste » et la France des « Gilets jaunes »{1}, des grévistes – toutes tendances et couches sociales confondues –, les peuples s’agitent, se mettent « en marche » sur les carrefours, sur les places mémorielles, les avenues et les boulevards… Ils sont en fureur. Le motif semble être simple, mais très existentiel : exprimer haut et fort leur ras-le-bol de l’hypothèque socio-économique de leurs vies, de leur existence, par les « gouvernants » et les « tenants du pouvoir ».

    Même s’il est vrai, comme le disait jadis le philosophe romain Sénèque, que tous les hommes n’étaient pas vulnérables de la même façon, les manifestants ne veulent plus « survivre », mais vivre et « bien vivre » matériellement ! Ils exigent qu’on tienne absolument compte de leurs légitimes doléances ! À bas donc les inégalités socio-économiques flagrantes ! Mais, à bas aussi les injustices liées à la « couleur de la peau » (« Black »), comme dans le royaume chérifien Outre-Atlantique ! Très en colère, ici et là, certains d’entre eux n’hésitent pas à en découdre avec les « forces de l’ordre » et à déchaîner leur courroux même sur le patrimoine commun et privé… Les rues sont sous haute tension et grondent ! On assiste à des « soulèvements » très perturbateurs et très inquiétants !

    Il faut se rendre à l’évidence : la grogne s’amplifie, les sociétés bouillonnent et se « liquéfient », pour utiliser un langage proche de celui de Zygmunt Bauman ou d’Umberto Eco{2} ; les « crises » prennent des envolées jusque-là insoupçonnées ! Les gaz lacrymogènes sont abondamment lancés et les matraques des « gardiens de la paix » font évidemment leur office… Et tant pis pour ceux qui les reçoivent, vindicatifs et imprudents ! Quo usque tandem ? Nul, à commencer par les « politiques » eux-mêmes, ne saurait le dire, et encore moins le prédire ! Yves Barel faisait déjà cette remarque :

    « Quand il y a crise, le cri même de « vive la crise ! » témoigne de cet impératif [pouvoir s’accrocher à des points raisonnablement fixes], puisque ce qui fait problème est lui-même promu au rang de source de sens, comme si le sens pouvait naître de l’absence des sens assignable à partir des canons dominants. Le cri n’en garde pas moins une petite saveur provocante qui vient de ce qu’il ne dissimule pas vraiment la panne des transcendances, l’usure des systèmes de référence, la fatigue des points fixes, que nous connaissons. »{3}

    Il y a tout de même de quoi se poser la question : où va notre « village planétaire », notre « maison commune » ? Où les politiques/politiciens voudraient-ils nous entraîner sans nous demander notre avis, qu’ils considèrent hautainement – et à tort – comme pauvre et non-essentiel, car ils nous « représentent » dans les décisions qui nous concernent collectivement ? Paradoxale « représentation » démocratique ! Mais, les peuples – surtout la jeunesse dans sa grande majorité – restent aux aguets et ne comptent pas baisser les bras dans le « combat » pour un avenir meilleur… Pas de place pour un laxisme béat ! Et il faudra convenir que ce n’est là qu’une partie de l’équation.

    En même temps que les sociétés s’effritent et s’échauffent, Dame Nature, assez bien irritée, dans sa splendeur, de l’insouciance des hommes à son égard, s’invite elle aussi, et sans prévenir bien sûr, dans l’arène du tumulte socio-politique et économique : les tempêtes et les cyclones font presque tout crouler sur leur passage ; les inondations engloutissent des surfaces et emportent des habitations, alors que les incendies de végétation ravagent d’immenses superficies de forêts en Australie et ailleurs. La nature (physique) a aussi ses « colères », souvent terribles, comme l’a magnifiquement montré John Muir dans son livre-témoignage{4}. Et les « spécialistes » martèlent à nos pauvres oreilles le « slogan » à la mode : c’est la faute au « changement/dérèglement climatique » ! Comme quoi les hommes n’y seraient vraiment pour rien dans tout ce qui nous arrive ? On n’ose pas le dire ouvertement… en oubliant que ce serait « en préservant la nature » qu’on sauve également la santé des hommes, comme le suggèrent certains analystes chevronnés !

    Dans l’entre-temps, l’épidémie du Covid-19 surgit subitement à Wuhan (Chine), se répand, déjouant la géographie, arrachant des vies humaines innocentes, semant la panique et tenant le monde entier en alerte (presque) maximale… La bataille est désormais très engagée ! La pandémie empoigne fortement l’homme et commence à suffoquer l’économie, au point de devenir, pour les certains, un venimeux virus des économies{5}, et de la faim aussi ! Même si l’angoisse prend une forte ampleur, le malheur des uns pourrait – hélas ! – faire même le « bonheur » économique des autres. Une bien triste expérience humaine à laquelle il est souvent difficile d’échapper !

    Avec toutes ses capacités cognitives, son sens aigu de perfectibilité et le rêve de « se récréer » en dépassant ses limites, l’homme ne semble plus être le « maître du monde » ! Et à vrai dire, le « Roseau pensant » dont parlait métaphoriquement Blaise Pascal, et de surcroît « homo sapiens-faber », l’aurait-il jamais été au cours de l’histoire ? Puisqu’un simple « virus » (non cybernétique) pourrait, en peu de temps, mettre fin à ses démesurées prétentions de « Surhomme » en lui rappelant sa fragilité et sa vulnérabilité ! Cette irréductible réalité, les hommes préfèrent l’oublier, ou mieux, ne pas y penser, car elle leur donnerait des migraines insurmontables !

    Optant alors pour le challenge et le struggle avec leurs semblables – qu’ils considèrent à peine comme leurs « égaux » –, ils n’hésitent plus à donner libre cours à leurs « passions » hégémoniques et mortifères pour eux. Et les bornes de l’acceptable sont rapidement franchies… Tous les conflits armés, machiavéliquement ourdis, et les guerres récurrentes, semés dans plusieurs parties de notre planète, n’en constituent-ils pas une preuve plus qu’éloquente ? Inutile de parler de l’Irak, du Yemen, de la Syrie où la guerre ne semble pas avoir un nom{6}, de tout ce qui se déroule dans la bande sahélo-sahélienne, des horreurs innommables perpétrées dans l’Est de la RD Congo, etc. Tout est connu, et l’on ferme les yeux à demi, avec espièglerie, pour dire qu’on ne voyait et qu’on ne savait rien… Horresco referens, les mass-médias sont là, très avides de nouveautés à diffuser pour en faire la « Une » de leurs télé-journaux !

    Les réflexions subséquentes, circonstanciées, assez courtes ou parfois un peu longues, dont vous pourrez peut-être savourer la moelle, ne prétendent à aucune nouveauté. Elles souhaitent seulement, et simplement, dire et redire, des faits, des réalités connues ou supposées connues, qui interpellent encore aujourd’hui mais qui risquent, malheureusement, de tomber rapidement dans l’oubli. Certains lecteurs et lectrices en connaissent quelques-unes, publiées occasionnellement dans l’une ou l’autre revue. Mais, suite à la demande insistante de plusieurs ami(e)s, j’ai finalement consenti à les rassembler pour en constituer un tout, plus ou moins compact, suivant en cela l’adage latin bien connu : « Bis repetita placent ! ».

    Même si ces

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