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Monde Fou à lier ! Femmes et Hommes alliés ?
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Livre électronique358 pages4 heures

Monde Fou à lier ! Femmes et Hommes alliés ?

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À propos de ce livre électronique

Au cœur de la France, Europe, Monde, l’auteur affirme qu’une nécessité d’actions est le ciment indispensable pour espérer encore en un éventuel avenir ! Alors ? Priorité à l’humeur inventive ! Entre l’utopie actuelle d’un mieux être accessible et les listes de la misère humaine ! Entre une guerre probable et la paix hypothétique ! Saturnienne réalité et vastes perspectives !
Si les Peuples veulent sinon changer notre société, rendre possibles les conditions d’accès à un rang supérieur moral et matériel, il convient de passer outre les commentaires effarouchés !
Ce livre est aussi un appel à une mobilisation générale ! Quelle prétention ! L’auteur assume !
Alors, d’une dégaine triste à une ballade des Gens heureux ? On tente l’exploit ? Et en vertu des grands principes !
LangueFrançais
Date de sortie23 sept. 2021
ISBN9782312085333
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    Aperçu du livre

    Monde Fou à lier ! Femmes et Hommes alliés ? - Dan de la Loire

    cover.jpg

    Monde Fou à lier !

    Femmes et Hommes alliés ?

    Dan de la Loire

    Monde Fou à lier !

    Femmes et Hommes alliés ?

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2021

    ISBN : 978-2-312-08533-3

    Introduction

    Voilà donc un livre étonnant ! Après tout, il n’est pas si fréquent de rencontrer quelqu’un qui a décidé de penser librement, de faire l’effort d’exister par soi-même et, pour cela, de se lancer à la recherche d’une vérité qui se dérobe et dont on pourrait en arriver à redouter le scandale permanent comme affirmait Bernanos.

    Opuscule qui butine toute sa quintessence dans la nouvelle, le témoignage, l’essai ! Essai transformé ?

    Composition libre ! Ce livre peut étonner par son ton et par son dessein ! Il surprendra ou divertira par son style et par sa détermination !

    Le présent ouvrage rassemble une légion de réflexions et de considérations, confortées par des expériences et des expérimentations concrètes ! Les Lectrices et les Lecteurs n’y trouveront donc pas une succession chronologique de chapitres qui se dérouleraient à l’allure d’un ruisseau olympien de sa source à son embouchure.

    Il s’agit plus sérieusement d’un vaste torrent dynamique qui voudrait montrer, démontrer, convaincre et rassembler !

    La politique, les politiques, les organisations, services, corps divers n’en seront point absents en des mots arrimés au souffle

    d’une respiration quelque peu troublée qui mine une mine déjà bien saturnienne !

    Auteur audacieux qui ose même (Quelle téméraire prétention !) l’impossible réservé aux élites (Oui cependant elles se délitent !), s’immiscer dans les domaines abstrus du social, du politique ! Si ! Et ça va décaper un chti peu ! Enfin, quelques fois vachement beaucoup ! Alors, baffes scélérates ou ovations avantageuses ? À vous de juger ! C’est vous qui voyez !

    « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,

    mais par ceux qui regardent sans rien faire ! »

    Albert EINSTEIN

    Une idiosocialie repose sur un double jeu : raideur sociale qui ne fait que répondre à la raideur citadine. Enfin il paraît préférable encore de manger le pain noir de la lutte des classes que la pitance brune de la collaboration ! Mouaip ! Dans ce contexte, le lyrisme brûlant des ronds de cuir s’entrechoque dans le labyrinthe des déportations des vrais problèmes de société. C’est ainsi que l’on écoute sans pause des journalistes qui psalmodient des bêtises (même pas de Calais !), annoncent leurs contrevérités sans être jamais cloués au pilori. Pour autant de sottises combien de visions justes et raisonnables ?

    La France sociale est en panne ! Peut-être reste-t-il un peu de temps pour réagir ? Vagabonds dans toutes ces années de silence et d’impuissance, allons-nous transgresser les règles dépassées par un silence qui répercute ses oraisons sur les Femmes et les Hommes en souffrances ?

    Idéobsession et Idéomanie régentent absolument tout ! Oui, la France est malade. Et il est temps de se pencher sur la malade, s’il n’est pas encore interdit de la soigner !

    « Il y a dans le monde plus d’idoles que de réalités ! »

    Friedrich NIETZSCHE

    La France semble avoir perdu toute confiance dans les pouvoirs du temps. La France gémit, pleure, saigne et vit comme persécutée. La France ? pourtant si imaginative à se surestimer est confrontée à la réalité d’une décadence tenace et le supporte mal.

    Ivres de gloires révolues, nous cumulons une vanité sans pareil, liée au souvenir de la Révolution violente. Un Empire viendra inoculer un manque de confiance qui est le symptôme des Nations affaiblies.

    La France a-t-elle encore sa place, une place dans l’avenir du Monde ? Quel rôle dans cet échiquier des pays, des empires qui se chamaillent pour une répartition des territoires et pour un objectif de domination ?

    La réponse à cette question est fondamentale sur le plan national et européen, mais plus encore peut-être sur le plan intellectuel et moral, puisqu’il s’agit de savoir si la femme et l’homme de ce continent vont abdiquer face aux États – Unis, la Russie, l’Arabie, la Chine, l’Inde, le Pakistan, l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord et d’autres pays concernant la sauvegarde de leur conception de la société.

    France et Europe sont concernées (En un seul mot – Référence à Pierre DAC !). Concrètement, sommes-nous en capacité de conserver les rênes de notre destin ? Et dans l’espérance d’échapper à une invasion, à un ou plusieurs conflits militaires, de passer au travers de quelques bombes terroristes ou nucléaires !

    Vacillation face à cette incertitude. Il semble vraiment que la France et les pays de l’Europe devraient se rassembler rapidement autour de valeurs pour élaborer un socle commun et pour garantir un avenir apaisé.

    Sans hésitation et sans délai il faudra bien se rallier autour de valeurs communes, aptes à servir de fondations à la société européenne. La France et l’Europe sont-elles en capacité de réussir dans ce challenge crucial ?

    Là est la cyclopéenne question !

    Les traditions communes et la conscience des désastres passés de ce siècle devraient accompagner la réflexion des dirigeants et des dirigeantes de la France et de l’Europe lorsqu’elles et ils statueront sur le devenir de cette civilisation européenne qui est la fille de tous ces peuples qui se sont affrontés et réconciliés !

    Il nous faut un temps pour larguer nos idées certifiées aux alizés, nos réflexes historiques pour regarder ce qui se passe ailleurs ! La vie sociale française a besoin d’être balayée par les vents du grand large, car les souffles épiques de 1848, 1871, 1914/1918, 1939/1945 et d’autres événements également sont devenus asthmatiques derrière nos fenêtres closes.

    Renonçons à jouer les timorés qui baissent les yeux afin de croire que tout le monde nous regarde !

    La perception de la France dans le monde est tout, sauf exemplaire sur le plan social notamment ! Cela va déplaire ! Billevesées assumées !

    Il reste encore un certain temps pour tenter de réussir le pari et la grande œuvre d’une société sereine !

    On tente l’entreprise audacieuse d’une transformation radicale et partagée

    Passer prestement du chacun et chacune pour soi à une composition harmonieuse unificatrice ? C’est possible çà ? Et si nous faisions en sorte que cela soit réalisable ! Pour nous et les descendances !

    Je suis totalement convaincu (en un seul mot, merci !) de la nécessité d’un dépassement d’un soi contre tout le monde, à une composition de tout le monde pour Une et Un !

    Les dispositions, les alliances, les apparences (même les trompeuses !) toutes les conclusions expéditives n’atténuent manifestement pas un mal déterminé et provocateur

    et ne génèrent pas de solutions réalistes ! La concorde universelle que poursuivent les utopies totalitaires est un cauchemar et non un idéal. Des antagonismes provoquent des tensions et même des heurts. Forcer une société à s’immiscer dans tohu bohu universel pourrait bien conduire irrémédiablement une partie de sa population dans un doute hallucinant et projeter sans ordres des femmes et des hommes dans un tourment fossoyeur. S’agenouiller devant l’obstacle ? Que nenni !

    Tout démontre et justifie qu’une autre possibilité est désormais disponible. Il semble vital de ne point la laisser passer. Cette chance nous ne la saisirons pas en restant frileusement repliés sur notre nombrilisme hexagonal.

    Ayons la capacité et l’audace de scruter la réalité en un face à face sans concession ! Alors, cette condition acquise, de bonne volonté parés, nous serons en capacité d’élaborer un futur meilleur, rassemblés autour d’un idéal partagé !

    Mais soyons bien conscients que la recherche d’une cohérence justifie l’entreprise de l’analyse du passé turbulent, d’un présent inconstant pour imaginer un voyage dans un futur plus harmonieux.

    Et si nous faisions nôtres le partage d’un savoir vivre

    social et d’une fraternité plénière ?

    Et si on se la faisait cette refondation, dans l’unité partagée ?

    Alors, Révolution ? Pas de lampions de fêtes foraines qui se balancent devant les beaux chevaux de bois et pirouettent sans pause avec les poursuivants, mais la vraie, celle qui nous ferait gagner un siècle d’un seul coup !

    Du passé faisons table rase ! Allons voir ce qui se passe au pays du Soleil Levant ! Cela risque de défriser grave nos petites habitudes et nos fumeux commentaires à deux balles ! Chiche ?

    Caméra une OK ? Que les projecteurs de ce grand théâtre des possibilités et des capacités décochent leurs illuminations ensorceleuses sur la scène de l’agitation permanente ! Qu’ils réveillent les esprits, débarrassent cette scène des fanatismes et ainsi entrent dans un temps ou le savoir vivre ensemble deviendra réalité !

    « La prospérité montre les heureux !

    L’adversité révèle les grands ! »

    PLINE LE JEUNE

    Au Coeur du cyclone ! Espoir

    N’est-ce pas le temps venu d’un cycle corrupteur, avant-garde de farouches tourmentes ? Certains le craignent, d’autres l’espèrent et tous les précédents conflits majeurs interdisent toutes prévisions.

    Transgresser les règles du savoir-vivre social vous fait chavirer au mieux dans le casernement des réactionnaires, au pire dans le baraquement des oppresseurs ou des fusilleurs. L’interpellateur de bonne foi se trouve alors frappé d’ostracisme et ses critiques souvent avisées d’irrecevabilité. C’est de la sorte que l’on écoute en permanence des journalistes débiter sans pauses leurs bêtises (même pas de Calais !) proclamer leurs énormes contrevérités sans être jamais cloués au pilori.

    Pour tant de sottises, combien de vues justes et raisonnables ?

    Les politiques n’ont hélas aucune exclusivité en matière de sottises ! Femmes et hommes capables en permanence de la pire démagogie ! Pourfendeurs pétulants, dégourdis pour ressasser sans poses des formules coutumières !

    Le monde du social psalmodie régulièrement des contre vérités. Ce qui frappe c’est la persistance obstinée dans les erreurs, la lacune pour réintégrer le réel. C’est le cycle de la surenchère et de l’irresponsabilté débouchant sur le nimporte quoi. Pourtant, les compétences existent. Et ce n’est certainement pas la discussion interne qui suppléera la faiblesse de la contestation externe.

    Cependant, tout est possible ! Tout est réalisable ! Une aventure collective est envisageable ! Il est vital de happer cette occasion de transformation ! Cet atout, nous ne le saisirons point en restant craintivement repliés sur notre égotisme tricolore. Il nous faut abandonner un temps nos musées, nos sites archéologiques, nos fêtes et nos réflexes historiques pour regarder ce qui se passe ailleurs.

    La vie sociale française a besoin d’être balayée par les vents du grand large, car les souffles épiques des tragédies passées sont devenus poussifs derrière nos fenêtres fermées.

    Cessons de jouer les vieilles filles et les vieux garçons qui baissent les yeux afin de croire que tout le monde les regarde ! À l’étranger, la France est tout, sauf exemplaire, notamment sur la doctrine sociale. Cela va déplaire !

    Dans ce contexte, le lyrisme brûlant de nos génies en tout, surtout en rien, pourrait prendre véritablement sens ! Vagabonds dans ces années de silence et d’impuissance, nous pouvons observer que les idées révolutionnaires progressent.

    Toutes tendances adjointes, ces exquises idées ont un dénominateur commun, le rejet intégral de cette société capitaliste bourgeoise. Le fait n’est pas nouveau, certes.

    Cette radicalisation s’effectue dans l’action et dans la réflexion. Elle mise désormais sur un grand chambardement plus que sur des petits arrangements.

    Préalable pour réussir : union totale de toutes et tous

    pour la réalisation d’un agir ensemble authentique !

    Seul un réel rassemblement authentiquement souverain et fraternel peut représenter une force face à un tel enjeu. Cette union commande une certaine uniformisation.

    Les comparaisons avec l’ancien temps peuvent être sources d’inspiration, sous la réserve d’isoler les hasardeuses et innocentes rodomontades désuètes. Ainsi, notre révolutionnarisme intransigeant se révèle-t-il fort rentable dans le confort douillet des administrations, services publics, organismes et services sociaux, sans omettre les journalistes !

    Concernant les journalistes, Karl KRAUS sera présent au rendez-vous ! Promis quelques chapitres plus loin !

    Remise en cause ? Mais quelle horreur ! Les dirigeantes et les dirigeants, émissaires politiques trop géniales et géniaux exercent très habilement la génuflexion devant les chapelles opulentes des professionnels du social ! Faute de pouvoir en chanter la gloire elles et ils rappellent l’inconvénient qu’il y aurait à les entrapercevoir toutes disparaître. « C’est mieux que rien ! » reste encore un des rares compliments que l’on puisse encore faire.

    Mais gaffe, le « moins que rien ! » n’est plus très loin. Car les services fonctionnent en des formes très ritualisées, ne prenant pas souvent en compte les vraies difficultés de l’époque. Confortés en des postures très irréalistes. Ou s’en foutent. Elles et ils cheminent en farandoles gaies, derrière les exclus et maintenant les migrants. On ne cause pas n’importe comment en face de ce déploiement.

    Les pamphlétaires doivent faire preuve d’une grande prudence, car toutes ces organisations représentatives, plus intolérantes que n’importe quel pouvoir, auraient sitôt fait de les

    mettre à l’index s’ils relataient ce qu’ils savent, la réalité. C’est ainsi que ces organisations influentes se sont habituées à débiter les pires conneries, elles aussi, à énoncer les plus énormes contrevérités sans être jamais clouées au pilori. Bon, admettons avec sincérité, toutes ces organisations n’ont pas l’exclusivité en matière de sottises ! C’est exact. Ce qui frappe ici c’est tout d’abord la persistance dans l’erreur, l’incapacité de revenir dans le réel.

    La discussion interne ne dissoudra pas la permanente faiblesse d’une embrouille externe. Entre le conformisme militant et le bureaucratisme corrosif et complaisant le débat est encore impossible. On n’est pas sortis du sable !

    Il y a une chance encore pour un court temps compté de rapprocher les actrices et les acteurs ! Mais cette chance nous ne la saisissons pas si nous demeurons encore sans fin repliés sur notre nombrilisme hexagonal !

    Idéologie ! Idéobsession ! Iédomanie ! Oh les logos rigolos classiques ! La perversion du discours séduit plus que l’absence de discours ! Et c’est ainsi que ces groupements cultivent le contentement d’un entre-soi bien ouaté pour se dérober hardiment face à l’épreuve des faits. Pour outrepasser l’actuel blocage il ne convient pas seulement briser les amalgames qui embrouillent le sujet, il faut également rompre avec les postulats de l’histoire et qui ne correspondent pas à la réalité. Il nous faudra donc refaire à grande vitesse l’itinéraire historique qui a produit cette connexion entre la réalité du temps et le social irréaliste.

    À quoi bon lambiner sur le patient (Vachement intérêt à être patient !) si une vraie opportunité d’amélioration est proscrite ? Telle est la bien frivole attitude traditionnelle de nos gouvernants, des organisations plurielles dans tous les domaines politiques, économiques et sociaux.

    Tous les milliers de constats, procès-verbaux officiels ou pas, n’améliorent rien, ne règlent que dalle !

    Soutiendra-t-on que l’importance de la circonstance est trop comprimée ? Évidemment pas ! On invoque de préférence une subdivision d’éloignement entre la société et toutes ces institutions, situation comparable à celle de l’Église et de l’État. Les pouvoirs ne devraient pas plus se mêler des problèmes sociaux que des questions théologiques. Mais toutes ces organisations perçoivent des subsides, siègent dans les conseils, les commissions, jouissent de prérogatives, participent aux décisions d’intérêt général ! Peut-on demeurer à ce point intégré dans cet État et échapper à toute forme de régulation ? Peut-on se réclamer sans cesse d’une loi commune à laquelle on prétend toujours se soustraire ?

    Cette raideur sociale qui ne fit historiquement que répondre à la raideur bourgeoise ne gêne pas trop en période de prospérité lorsqu’il s’agit simplement de se partager le plus, mais elle est apparue en pleine lumière et en toute nocivité avec la crise qui ne s’achève pas, lorsqu’il s’agit de répartir le moins pour beaucoup et de modifier notre comportement.

    Faute de pouvoir mettre en œuvre quelque forme de convention sociale pour faire face aux défis, on continue de croquer dans le capital, puis accumuler les dettes, afin de préserver la paix sociale. Au besoin on reportera le poids des adaptations sur les plus faibles.

    Enfin, mieux vaut manger le pain noir de la lutte des classes que le pain gris de la collaboration ! Mouaip !

    Une idiosocialie demeure vautrée sur ce double spectacle à prétention idéologique : profiter d’une société en s’y intégrant, tout en refusant la règle sous prétexte qu’on la conteste.

    Si le sujet n’était pas du tout tabou, une situation aussi désastreuse ne pourrait manquer de déclencher un colossal débat national. On ne se contenterait plus de ce fait de constater, on oudrait comprendre et corriger. Or, en ce moment, il n’y a pas de débat, il y a de la connerie avec les usages et rituels ressassés. La faculté de s’interroger, de remettre en cause paraît anesthésiée.

    Alors questions :

    – À quoi servent ces organisations ?

    – Ont-elles encore une fonction ?

    – Défendent-elles les faibles ou les forts, les corporations organisées ou le prolétariat vulnérable ?

    – La lutte des classes a-t-elle un sens ?

    – Le progrès social est-il lié au renforcement des droits et des pouvoirs des structures sociales ?

    – Ne doit-on pas limiter certaines pratiques ?

    – Notre système de revendication convient-il à une société moderne ?

    – Ne faut-il pas en inventer un autre ?

    – D’où tirent-elles leur puissance ? De leur assise populaire ou de leur position légale ?

    – Sont-elles encore capables de se réformer ?

    Ces interrogations tout à fait légitimes ce me semble sont encore considérées comme exagérées, voire scandaleuses. On ne saurait les formuler sans être aussitôt rangés parmi les opposants et autres loups-garous qui hantent les cauchemars de la gauche archaïque. Bref, c’est la fripouillerie morale qui prétend imposer le silence ! Et ça marche très bien ! C’est ainsi que nos organisations multiples se sont habituées à encourager les plus grossières calembredaines, à oraliser les plus faramineuses contrevérités sans être jamais clouées au pilori.

    L’importance de la tradition, une crainte diffuse font resurgir à tout coup cette langue et même cette pensée, stéréotypées.

    Une histoire du siècle passé se perçoit mieux et se lit plus mal. Les images nous sont plus familières, plus ambiguës également. Car les actrices et les acteurs perdent leur franchise brutale et les conjonctures leur manichéisme simplificateur.

    Notre vie sociale passe de l’authentique au symbolique, sans pauses mais avec poses quelquefois osées ! Elle est davantage connue et moins bien comprise.

    Comme la nouvelle conscience ouvrière s’est affirmée dans les années d’après Commune, la société contemporaine pourrait tout de même s’unir pour programmer une nouvelle période de coopération mutuelle. Le temps de l’émancipation nouvelle est arrivé Camarades !

    Vagabonder de la fatalité historique à la responsabilité humaine, il le faut absolument et rapidement. Il existe donc bien un art de mal vivre ensemble qu’entretiennent aussi les partenaires sociaux.

    Dans ce contexte, l’exaltation brûlante des ronds-de-cuir et l’inénte agressivité de nos privilégiatures prennent leur véritable sens et s’entrechoquent dans ce labyrinthe des déportations des vrais problèmes de société dans les vaporeuses réflexions à deux balles des expertes et des expertes en rien. Et lorsque l’on nous parle de l’uniformité des destins sur le sol français, la diversité foisonnante du réel se réduit à des schémas stéréotypés.

    Les présupposés idéologiques empoisonnent un destin serein encore possible pour la France ! Habile la combine ! Les volontés antagonistes des clans de tous bords conduisent à causer de tout pour ne résoudre rien. Toutes et tous pour que dalle !. Savent tout de rien en références à G.B. SHAUW.

    Cette situation nous reporte plus d’un siècle en arrière. Les organisations s’intéressent au sort de leurs membres, et non de celui des plus misérables, comme hier et avant-hier. Au lieu d’ignorer le prolétariat, par intérêt on le prend en couverture. Balaise la feinte n’est-il point ? C’est alors que les pieux discours sur la solidarité évoluent habilement en une pure hypocrisie. C’est le temps de la péroraison superbe qui écarte les mesquines interrogations.

    La rigidité des horaires est une pratique née au XX° siècle. Partout la société industrielle a brisé l’aspiration des individus à conserver la maîtrise de leur temps et a imposé sa dictature. C’est la guerre du temps.

    SOUVERAINETÉ ET DÉMOCRATIE

    De la souveraineté, il serait tentant de penser ce que Paul Valéry écrivait de la liberté : « C’est un mot qui a plus de valeur que de sens ! » Inscrit dans les réalités historiques des États et discuté par les idées de la philosophie politique, le principe de souveraineté a pris mille visages. Si le débat européen lui a tout de même donné une nouvelle actualité, le concept reste fuyant.

    Souveraineté : de quoi parlons-nous ? Sans doute le débat était-il moins controversé lorsqu’il n’y avait pas débat. Ainsi la souveraineté aux temps médiévaux était-elle d’abord l’affaire du Dieu avant que d’être celle des hommes. La loi humaine ne se définissait alors que sur le mode dérivé : elle était une traduction de la loi divine, et non pas un acte de volonté. Plus tard, Dieu eut la bonté de déléguer. La politique n’en devint pas pour autant chose parfaitement humaine. Car la souveraineté ne rompit pas aussitôt avec le Ciel.

    La monarchie absolue gardait un contact avec l’éternel. Ce que résumait Jacques Ier en 1610 dans un discours au Parlement : « Des choses de la terre, la Monarchie est la plus

    élevée. Car les rois ne sont pas seulement les lieutenants de Dieu : Dieu lui-même les appelle des Dieux ! »

    Propos d’un prince britannique qui répondait comme un écho à celui d’un philosophe français, souvent considéré comme l’un des penseurs du prototype moderne de la souveraineté, Jean Bodin :

    « Celui est absolument souverain, qui ne reconnaît rien de plus grand que soi après Dieu ! » dès lors que la souveraineté est la puissance absolue et perpétuelle d’une République ! ‘

    Bientôt cependant théorie et pratique monarchiques absolues s’émoussèrent alors qu’accostaient les expérimentations nouvelles de la souveraineté parlementaire. La tête de Charles 1er était tombée. Dès lors la souveraineté n’était plus l’expression d’une volonté divine profitable à l’absolutisme monarchique. Elle était abaissée ici-bas. Elle allait céans s’exprimer à travers les délibérations et les décisions du Parlement, organe délégué relayant la volonté de la Nation. Cette conception de la souveraineté traversa tous les siècles avec imperturbabilité. Elle constitue le soubassement du régime parlementaire moderne.

    Que voulons-nous dire réellement lorsque nous causons aujourd’hui souveraineté ? Si le concept est difficultueux à analyser c’est que traditionnellement nous confondons deux notions : la souveraineté « de jure » autorité légale suprême et la souveraineté « de facto » capacité à amener les femmes et les hommes à agir dans un sens souhaité.

    La souveraineté serait donc une liberté d’action ! Mais, à trop vouloir considérer la souveraineté comme une liberté d’action dénuée de toute entrave, on frise le non-sens. Un homme nu et affamé, seul dans le désert du Sahara, est évidemment libre, puisque personne ne peut lui dicter ce qu’il doit faire, mais il

    est aussi impuissant. Sa souveraineté « de jure » est entière, sa souveraineté « de facto » est nulle. Aussi est-il souvent préférable d’accepter quelques limites à la liberté formelle, pour en tirer bénéfice.

    La souveraineté est sollicitée dans le symposium public traditionnellement au titre d’une revendication : il s’agit pour l’État de retrouver une prérogative que l’on suppose perdue et à défaut de laquelle il abandonne son identité.

    Une prescription de souveraineté devient de ce fait l’emblème du refus de ce que l’on a coutume de considérer comme la dépolitisation du monde.

    Faut-il pour autant tenir la souveraineté pour un simple concept résiduel, vestige de toutes les obstinations d’auto-fondation caractéristiques de la modernité ?

    Une autorité est souveraine si elle est en mesure de faire valoir son droit au détriment de toutes les autres réalités sociales. Toutes les divagations provoquées par l’idée de souveraineté tiennent justement à cette affirmation abstraite de la primauté du politique qui tient les résistances sociales pour seulement contingentes.

    « Affaiblissement et perte de la souveraineté

    de l’État équivalent à sa dissolution interne et

    à sa dévastation externe »

    HEGEL

    Toute réflexion rationnelle sur la souveraineté pose forcément la question de l’indécidable en politique. S’il existe de l’indéterminable il est nécessaire encore qu’il se concrétise dans des limites que ne saurait transgresser le pouvoir politique. Ainsi le droit évolue comme principal recours face aux possibles excès du souverain.

    Souveraineté et légitimité : l’exemple de Rousseau. C’est à la suite d’une crise de légitimité, celle de l’ordre inaltérable du cosmos et des lois naturelles qui fondaient la politique

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