PCA par ci, PCA pas là !: Regards croisés sur le plan de continuité d’activité

Par Fédération des acteurs de la Prévention (FAP)

Tout laboratoire d’idées comprend dans ses finalités une intention d’interpellation.

Pour l’évaluation des risques professionnels comme pour les plans de continuité d’activité, notre Fédération des Acteurs de la Prévention (FAP) se positionne en collectif catalyseur d’actions pour la préservation de la santé au travail et pour le développement de la culture de prévention.

Dans le contexte de la COVID-19, nous avons constaté la diversité des approches des entreprises pour assurer la continuité voire la pérennité des activités essentielles à leur survie. Nous avons également mesuré chez de nombreux chefs d’entreprises leur désarroi, leur niveau d’impréparation et, parfois, même leur déni face aux situations de crise qu’ils avaient à gérer.

C’est un paradoxe. Le projet, l’outil et le guide qui ont fait le plus défaut étaient à leur disposition et ils ne s’étaient pas emparés : le plan de continuité d’activité (PCA).

Nos écrits proposent des témoignages du quotidien, des analyses critiques et autocritiques et des pistes pour l’action issues de nos activités professionnelles qui vous aideront à comprendre ou rebondir sur les enjeux du PCA.

Rejoignez-nous pour d’autres projets ! Une condition prioritaire dans nos travaux : abandonner le « Oui mais » qui nous ralentit et lui préférer le « Et si » qui nous accélère.

• Langue: Français
• Éditeur: Les Éditions du Net
• Date de sortie: 21 oct. 2020
• ISBN: 9782312074870

Aperçu du livre

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PCA par ci,

PCA pas là !

Fédération des acteurs de la Prévention (FAP)

PCA par ci,

PCA pas là !

Regards croisés sur le plan de continuité d’activité

LES ÉDITIONS DU NET

126, rue du Landy 93400 St Ouen

Des mêmes auteurs :

CERKEVIC C. PIZA P. (2015), Piloter la communication QSE, Éditions Librinova.

ESSA J. (2018), « Gestion d’une crise dans la fonction publique : conséquences d’un changement culturel », Revue des conditions de travail, Anact, décembre, N° 8, p. 170-179.

GIRAUDEAUX V. (2020), « Les CSPS doivent prendre leurs responsabilités », dans Batiactu, propos recueillis par F. Lacas, 28 avril.

GIRAUDEAUX V. (2018), « Il faut sortir de la logique du document unique pour améliorer la prévention », PIC Magazine, 109, Mars/Avril, p. 24-26.

GIRAUDEAUX V. (2016), « 25 ans d’évaluation des risques au travail, 15 ans de document unique, un bilan en demi-teinte », Préventique, N° 147, juillet.

DEBAVEYE H. HAXAIRE P. (2020), 170 séquences pour mener une opération de construction, Paris, Éditions Le Moniteur, Méthodes, 11ème édition.

COUFFIGNAL D. HAXAIRE P. (2018), Conduire son chantier en 70 fiches pratiques, Paris, Éditions Le Moniteur, Méthodes, 13ème édition.

JABOT F. MADEC L. (2017), « Promotion de la Santé et Travail », dans Manuel Pédagogique Promotion de la Santé, Chapitre 5, section 2, Rennes, Presses de l’École des hautes études de la santé publique (EHESP), mars, p. 151-157.

MADEC L. (2016), « La responsabilité sociétale des entreprises, quel positionnement entre prévention des risques au travail et promotion de la santé, colloque La Promotion de la santé : quel projet de société ? », IREPS AURA, Lyon, novembre.

MASSE M. (2018), Risquons la sécurité du travail. Libre exploration des travaux de la Fédération des acteurs de la prévention, La Plaine Saint Denis, Éditions Edilivre–APARIS.

MASSE M. (2017), « Gouvernance et négociations pour le bien-être au travail ». Dans Le bien-être au travail, Bachelard O. (Coord.), Rennes, Presses de l’EHESP, Collection Profession cadre service public.

PESME D. (2017), « Une ambition nouvelle pour les formations CHSCT : réduire ce qui fragmente, augmenter ce qui rassemble », Miroir Social, 14 avril.

PIZA P. (2014), Les managers de proximité garants de la maîtrise des risques ? Préventique, N° 137, septembre-octobre.

PIZA P. (2013), Le pilotage transversal des performances, Préventique, N° 130, juillet-août.

© Les Éditions du Net, 2020

ISBN : 978-2-312-07487-0

Avant-propos

La Fédération des Acteurs de la Prévention (FAP) regroupe, à ce jour, une cinquantaine d’acteurs de la santé au travail issus d’horizons professionnels pluriels : chefs d’entreprises, responsables RH, préventeurs, psychologues du travail, IPRP, coordonnateurs SPS, avocats, fabricants de matériel, formateurs, issus de grandes entreprises, de PME ou indépendants du secteur privé mais également des professionnels de la fonction publique.

La FAP vise ainsi à se constituer en laboratoire d’idées autour de problématiques concrètes des entreprises.

Elle investit leurs zones d’ombre, interroge leurs dysfonctionnements, propose des pistes d’évolution à partir d’expériences croisées de ses membres.

La co-professionnalité et la quête de sens constituent l’ADN de la FAP illustrées par la diversité des thèmes qu’elle investit, la richesse des expériences de ses membres et des interlocuteurs extérieurs qu’elle sollicite.

Nos travaux précédents (2016-2019) consacrés à l’évaluation des risques au travail l’ont montré.

Forts des critiques extérieures sur le document unique et compte tenu de nos propres constats sur ses conditions d’élaboration et sur sa relative inefficience, nous avions lancé le pavé dans la mare : « Document unique, document utile ? ».

Lors de nos Prévhackthons (hackathons de la prévention) dans les salons Préventica de Lyon et Bordeaux, la FAP a joué pleinement son rôle de laboratoire d’idées. Les participants des Prévhackthons ont inventé, innové sous le regard parfois critique, amusé, curieux mais rarement indifférent des acteurs majeurs de la prévention souvent prisonniers d’un carcan institutionnel ou personnel.

D’autres questionnements ont suivi en 2019 pour comprendre la place et le rôle du préventeur, acteur essentiel de la prévention des risques au travail. Sous le titre « Design moi le préventeur de 2030 », les Prévhackthons de Paris et Marseille nous ont permis de dessiner le devenir de son statut, de son identité et de ses activités.

Forte de sa devise : « Questionner librement la santé au travail pour mieux la promouvoir », la FAP s’est lancée dans le même type de challenge en 2020 avec le plan de continuité d’activité (PCA).

Cet ouvrage s’offre comme une interpellation sur nos constats du 1er semestre 2020 liés aux perturbations de fonctionnement de notre société et, en particulier, de celles que les entreprises ont connues.

Il interroge la capacité des parties prenantes à avoir su ou non préserver en sécurité et en santé un minimum de leurs activités et assurer rien moins que leur propre survie. Mais il se veut surtout une ouverture au débat, autre ADN de la FAP.

Modeste retour d’expérience de membres de la FAP, qui avaient un peu de temps à consacrer à cette aventure, et fruit d’une douzaine de réunions collectives réalisées dans l’instantané d’un contexte exceptionnel (COVID 19), cette mosaïque ne prétend ni à l’exhaustivité, ni à donner quelques leçons que ce soient.

Elle propose simplement au partage des réflexions sur des situations de terrain et prolonge des échanges que d’autres ont engagé bien avant nous.

Elle cherche, en toute modestie, à produire des analyses ouvertement critiques et délibérément constructives.

Pour tous renseignements : [e-mail] et 06 65 65 95 29

Préface

J’ai été très honoré que la Fédération des Acteurs de la Prévention (FAP) m’appelle pour réaliser la préface de cet ouvrage pragmatique sur le PCA, plan de continuité d’activité.

Je connais leur travail de fond et également la recherche constante de participation à leurs travaux. Leur ouvrage est l’aboutissement d’une réflexion collective qui apportera, j’en suis sûr, des réponses à vos questionnements.

Toutes les entreprises et notamment les plus petites n’ont pas les moyens, le temps de se pencher sur des actions profondes de prévention. Pour autant cela leur serait très utile d’appréhender certaines approches palliatives ou correctives.

Cette situation ne pouvait pas perdurer, aussi la FAP, Think Tank de la prévention, apporte par ce livre des réponses et des pistes pragmatiques. Leur objectif affiché : donner du sens et surtout inviter à engager de nouvelles mesures ou actions de prévention en entreprise.

Le contexte présent, lié à la COVID-19, accentue les problématiques de prévention. Aussi pour éviter l’amplification des situations difficiles, il est précieux de disposer d’une forme de vade-mecum. À la fois bilan et ouverture, il vise à aider les entreprises, notamment les plus petites, et leurs dirigeants à se doter de réflexions et d’actions pertinentes, pour se prémunir et surtout se donner la chance de pouvoir poursuivre leur activité. L’enjeu est national, sociétal et surtout humain.

Chaque entreprise peut se trouver confrontée à un sinistre à venir, de plus la pandémie actuelle et celles qu’on nous annonce accentuent cette probabilité, avec une possible interruption de son activité, voire une fermeture définitive.

Il est indispensable que chaque TPE et PME puisse se doter d’une réflexion solide, pour limiter les risques et installer l’apaisement nécessaire des salariés. Tous les plus beaux plans du monde ne seront efficients qu’à la condition de prendre en compte le critère humain.

Je discerne dans cet ouvrage les clés qui permettront aux lecteurs avisés de tirer leur épingle du jeu économique et ce n’est pas rien.

Vous pourriez me taxer d’excessif, de parti pris, oui, j’assume ma position. Vous savez parfois il est indispensable de prendre position et je n’ai aucun souci à le faire quand la cause est juste et profitable au plus grand nombre. Il est certain que si nous n’aidons pas les petites entreprises à se maintenir, à se relever là, maintenant, nous cassons l’élan économique nécessaire au développement national.

Alors que les menaces sont de plus en plus nombreuses, nous devons envisager les opportunités collectives pour éviter la panne, augmenter la résilience de chaque entreprise par des actions collectives, comme le fait la FAP en conduisant ses ateliers hackathons de la prévention (Prévhackthon) dans les salons Préventica. Il est nécessaire d’envisager des opportunités réalistes, de sortir du tout catastrophique. Nous pourrions envisager une lecture plus objective des situations et allier l’évaluation des risques, avec celle des opportunités, afin d’entreprendre autrement ensemble.

Est-ce bien ce que nous voulons ? Eh bien oui, se poser les bonnes questions est indispensable pour engager les changements ou les évolutions. Nous sommes trop souvent procrastinateurs, repoussant à plus tard des décisions, au prétexte que ce n’est pas le