Connaître les moteurs qui vous propulsent dans la vie: Une approche de la motivation centrée sur le plaisir et l'envie

Par Eric Mortier

Est-il possible de combiner épanouissement personnel et professionnel ?

Oui résolument.
Partant du constat que les êtres humains s’engagent naturellement dans des expériences qui les stimulent, Éric Mortier est revenu aux sources de la motivation pour décrire les mécanismes qui conduisent à l’implication.
A l’aide d’exemples et d’exercices, vous apprendrez à :
- identifier vos principales sources de motivation ;
- marier orientation et goûts personnels ;
- construire un projet professionnel où exprimer votre style ;
- identifier les postes et les métiers qui vous conviennent ;
- veiller à votre équilibre tout au long de votre vie.
Quelque soit le métier auquel vous aspirez, que vous cherchiez un premier emploi ou que vous vouliez rebondir, voilà un chemin pour trouver sa place et de ne pas « perdre sa vie à la gagner » !

Cet ouvrage vous livre une méthode pragmatique et originale qui marie le plaisir et la motivation !

EXTRAIT

Basée sur une philosophie du possible, la PNL propose des outils qui permettent aux personnes de prendre la responsabilité de leur vie et de s’épanouir pleinement dans le respect d’eux-mêmes et des autres. Nous reprenons à notre compte les postulats sur lesquels elle fonde son approche et notamment :
• les limites ne sont pas dans le monde mais plutôt dans la vision que nous en avons ;
• chaque personne possède les ressources nécessaires pour atteindre ses objectifs et pour évoluer ;
• lorsqu’une personne ne dispose pas des ressources dont elle aurait besoin, elle possède la capacité de les acquérir ;
• plus on a de choix, mieux cela vaut.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ancien directeur de la formation chez Auchan, Éric Mortier partage son temps entre les interventions conseil en entreprise, les formations à l’utilisation du SISEM, un travail de recherche pour en développer les applications et l’animation de conférences. Il est également Expert APM (Association pour le Progrès du Management) et enseignant en PNL (Programmation en Neuro Linguistique) à l’IFPNL.

• Langue: Français
• Éditeur: Image Publique Éditions
• Date de sortie: 24 mai 2017
• ISBN: 9782390030195

Aperçu du livre

Chapitre 1

Est-il possible de combiner épanouissement personnel et professionnel ?

Le Larousse définit le mot projet comme : « ce que l’on a l’intention de faire ».

Ainsi, définir son projet de vie consisterait à préciser ce que l’on a l’intention de faire de sa vie. On peut tout d’abord se demander s’il est possible, voire souhaitable, de se fixer des objectifs à un niveau aussi général. Ne peut-on faire confiance à sa bonne étoile ou pour ceux qui croient au destin, laisser les choses s’accomplir d’elles-mêmes ?

Il y a bien des façons de répondre à cette question. En fait, tout dépend de notre philosophie de vie. Il est clair que l’environnement culturel dans lequel nous avons grandi, les principes et les règles de comportement qui nous ont été transmis au cours de notre éducation, les apprentissages et conclusions tirées de nos expériences vécues ont profondément influencé le regard que nous portons sur le monde et par voie de conséquence, notre attitude face à l’existence.

Les décisions que nous prenons, les choix que nous faisons ne sont en soi ni bons ni mauvais, ils sont le résultat de notre façon d’interpréter la réalité. Comme le déclarait Alfred Korzybski, père de la sémantique générale, « la carte n’est pas le territoire », ce qui signifie qu’il existe une différence entre la réalité et la perception que nous en avons.

Il n’est pas nécessaire d’aller chercher bien loin pour vérifier ce principe, la vie courante nous en offre de nombreuses illustrations. Tout le monde comprend que le vent n’a pas la même signification selon qu’on est meunier ou qu’on est semeur. Dans un match de football, quand il ne reste plus qu’une minute à jouer et que le score est de : 1 – 0, le temps ne s’écoule pas de la même manière pour chacune des deux équipes. Il est donc logique que face à la même réalité, les individus puissent adopter des attitudes très différentes.

À l’instar de nombreuses approches du comportement humain, la PNL part de ce constat pour élaborer ses modèles de changement. Le schéma de la figure 1 permet de comprendre comment s’élabore l’attitude que nous adoptons face à un événement :

Figure 1 - Prendre conscience que notre attitude face à un événement s’élabore selon un processus en 4 phases permet de mieux nous comprendre et de mieux nous épanouir

Phase 1 : nous percevons la réalité par l’intermédiaire de nos cinq sens : la vue, l’ouïe, le toucher, le goût et l’odorat. Notre système sensoriel a toutefois des limites. Par exemple, notre oreille ne perçoit pas les ultrasons tout comme nos yeux ne perçoivent pas les franges extrêmes du spectre lumineux mais ceci ne signifie pas que les sons très aigus ou que les ultraviolets n’existent pas. En même temps qu’il nous met en contact avec la réalité, notre système sensoriel agit comme un filtre qui oriente la façon dont nous la percevons.

Phase 2 : les informations recueillies dans la phase de perception sont maintenant traitées de manière à pouvoir être comprises et interprétées. C’est en fonction de nos valeurs, de nos croyances, fruits des influences culturelles et de notre expérience vécue, que s’opère le décodage de la réalité. Tout se passe alors comme si nous élaborions une réplique interne de la situation qui soit compatible avec les références que nous possédons à ce moment de notre vie. C’est à cette image que nous réagissons et non à l’événement lui-même car sinon tout le monde adopterait la même attitude face au même événement. Pour certains vacanciers la pluie peut signifier la perspective d’une journée morose alors que pour d’autres, elle offre la possibilité de se plonger dans un bon roman ou de passer un moment agréable dans l’intimité du cercle familial. Tout dépend de notre vision du monde.

Phase 3 : selon cette interprétation et la façon dont nous comptons nous y prendre, notre vécu se teinte d’une émotion particulière qui facilite ou qui limite la portée de nos actions. Il est évident que ce que nous ressentons (notre état interne) influence fortement notre attitude. Par exemple, si mon conjoint n’est pas rentré du travail à l’heure habituelle, je peux interpréter son retard de différentes manières. Je peux imaginer qu’il a été retenu par un surcroît de travail, qu’il est coincé dans un embouteillage, qu’il a rencontré des amis et bavarde avec eux, qu’il fait du shopping pour m’offrir un cadeau ou encore qu’il a eu un terrible accident et a été transporté à l’hôpital. Selon le scénario envisagé, j’éprouverai des émotions et des sentiments très différents qui influenceront la manière dont je l’accueillerai à son retour.

Phase 4 : c’est en fonction de notre interprétation des faits et de nos états internes que nous agissons. Les sportifs connaissent bien l’importance de la préparation mentale et de la gestion des émotions sur leurs performances. À niveau de connaissances équivalent, un étudiant anxieux a moins de chances de réussir ses examens qu’un étudiant confiant dans ses capacités.

Les quatre phases qui vont de l’événement perçu au comportement démontrent que la réalité qui nous entoure peut revêtir des significations différentes selon la façon dont on l’observe. De ce fait, il n’existe pas une vérité unique mais autant de vérités que de personnes car nous regardons le monde tel que nous sommes plutôt que tel qu’il n’est en réalité.

Les opportunités que nous saisissons tout comme les limites sur lesquelles nous butons sont d’abord contenues dans notre vision du monde avant d’être dans le monde. Une personne pour qui le monde est « en mouvement » est sensible aux opportunités d’aller de l’avant. Une personne pour qui le monde est « en évolution permanente » saisit spontanément les occasions de changement. Une personne pour qui le monde est « amical » a tendance à aborder les situations comme des opportunités d’échanges et de coopération. Dans ce sens, notre attitude face aux événements résulte davantage de choix personnels bien souvent inconscients, que de facteurs extérieurs sur lesquels nous n’aurions pas prise.

Cette façon d’envisager les choses n’est pas plus « vraie » qu’une autre mais elle donne plus de possibilités et ouvre sur des perspectives plus enthousiasmantes que si l’on considère ce qui nous arrive comme une succession de fatalités. Autrement dit, nous avons le pouvoir d’orienter le cours de notre existence.

Josiane de Saint-Paul à qui je demandai un jour de me donner sa définition de la PNL me répondit : « C’est une philosophie, des méthodes et des outils qui permettent de prendre la responsabilité de faire ce qu’il faut, pour avoir ce que l’on veut vraiment, de façon écologique. »

Le mot « écologique » qui signifie gagnant-gagnant est une façon d’exprimer l’idée selon laquelle on ne réussit pas durablement au détriment des autres.

En conséquence, si nous pouvons choisir et décider de ce que nous voulons vraiment, il est logique d’appliquer ce principe à la façon dont nous souhaitons conduire notre vie. La question est maintenant de savoir en quoi consiste le dessein que nous formerions pour notre existence future et comment faire pour le déterminer.

En quoi consiste le projet de vie ?

Très tôt dans notre enfance, nous avons le sentiment de ce qui est bien ou mal, beau ou laid, permis ou interdit. En fonction de ces choix bien souvent hérités de notre environnement, s’élaborent notre système de valeurs et la représentation de ce que serait un monde idéal. Ce monde dont nous rêvons n’existera probablement jamais, mais cette utopie guide nos pas en nous montrant la direction, un peu comme l’étoile qui brille dans le ciel éclaire notre chemin.

Construite sur des valeurs très importantes pour nous, cette vision est suffisamment enthousiasmante et motivante pour que nous nous sentions appelés à traduire ce rêve dans la réalité. C’est à ce moment que nous décidons du rôle que nous voulons remplir parmi et avec les autres pour faire progresser notre idéal de vie, notre mission.

La mission est l’objectif le plus général que nous puissions nous fixer puisqu’il concerne le rôle que nous nous assignons pour contribuer à l’édification d’un monde conforme à nos valeurs.

La mission fait de nous des porteurs de rêves, des émissaires venus du futur, en éclaireurs pour montrer le chemin. Chacun d’entre nous vient d’un merveilleux pays situé loin dans l’avenir et notre mission consiste à en être l’ambassadeur.

Attention, il ne s’agit pas d’une croisade ou d’une campagne d’enrôlement, notre mission ne consiste pas à prêcher ou à convertir qui que ce soit, mais simplement à vivre là où nous sommes, en accord avec les valeurs du pays d’où nous venons. Dans ce sens, notre mission sur Terre consiste à incarner une certaine philosophie de la vie.

Malheureusement, nous ne naissons pas avec cette connaissance innée, il nous appartient de la découvrir et d’en faire l’expérience. Nous devons accepter nos erreurs et parfois même, avons-nous le sentiment de contrevenir aux principes que nous voudrions partager. Qu’à cela ne tienne, la perfection n’est pas de ce monde. Le sens de notre existence, c’est d’apprendre à devenir tous les jours un peu mieux l’ambassadeur du monde dont nous rêvons.

Si l’on considère les choses ainsi, notre existence devient une ressource qu’il nous appartient de valoriser. Quand nous arriverons au terme de notre vie, c’est à nous-mêmes que nous rendrons des comptes car nous serons responsables de ce que nous en aurons fait, de la façon dont nous aurons cultivé nos talents et des résultats que nous aurons obtenus.

C’est en quelque sorte un engagement que nous prenons de rester fidèles à des valeurs et des principes auxquels nous dédions notre existence. Il est probable qu’à la fin de notre vie, les personnes avec qui nous aurons vécu, que nous aurons côtoyées ou croisées, conserveront de nous un souvenir marqué par quelques anecdotes qui illustreront le genre de personne que nous aurons été. En particulier, nos enfants garderont au fond d’eux comme un bien précieux, les valeurs que nous leur aurons transmises et confiées.

Clarifier sa mission n’est pas un exercice anodin car il nous met en contact avec ce qu’il y a de plus essentiel. Cela nous oblige à faire le tri entre ce qui est vraiment important et ce qui est accessoire, avec beaucoup de sincérité et aussi d’humilité. Quand on formule sa mission, la démarche n’est pas uniquement d’ordre intellectuel, c’est avant tout un élan du cœur et le simple fait de l’exprimer est émouvant.

Bien que constituant un objectif situé loin dans le futur, la mission se rédige au présent car elle décrit de façon générale, le genre de personne que nous voulons devenir tous les jours un peu mieux. Quand nous parlons de projet de vie, c’est à cet objectif que nous faisons référence.

Prenons un exemple de mission ou projet de vie. Florent a rédigé sa mission comme suit :

« Je suis présent et disponible dans mes échanges avec les autres. je regarde la vie avec confiance, calme et sérénité.

J’utilise mon énergie pour explorer des voies nouvelles et communique mon enthousiasme pour aider les autres à accomplir leurs rêves.

Je m’enrichis de la différence et m’ouvre sur le monde dans un esprit de tolérance et de générosité. »

Il